Journée spéciale ; libre

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Folkynn s'était levé très tôt ce matin là. Sortant de sa cabane improvisée, il avait sifflé Lyo son fidèle étalon noir, réveillant ainsi le reste du troupeau. Les juments relevèrent la tête, se demandant pourquoi on les réveillait de si bonne heure. Les plus jeunes quand à eux, n'y firent pas attention et commencèrent leur journée dans le calme, comme si de rien n'était.

Le jeune homme se débarbouilla la figure et enfila sa tunique et une veste de cuir. Lyo se rapprocha, ses oreilles pointant vers son maître, sa tête légèrement penchée sur le côté, se demandant quelle mouche avait piqué le bipède. Folkynn glissa la paume de sa main le long du chanfrein de la bête et sourit. Il l'arnacha et enfourcha son étalon avec souplesse, talonnant avec douceur ses flancs musclés. L'équidé poussa un léger hennissement et se mit à trottiner. Folkynn rassembla son troupeau. Le soleil perçait à peine le ciel à l'horizon, que déjà la harde se dirigeait vers le royaume d'émeraude.

Ainsi donc, durant une majeure partie de la journée, les chevaux voyagèrent dans le calme et sans problème, mis à part quelques jeunes fous qui avaient décidé de découvrir les environs. Folkynn avait laissé les poulinières et les plus jeunes dans un enclos près de chez lui. Il n'avait emmené avec lui que les yearlings, les étalons et les juments débourrés ou non, en âge d'être montés.

Tout ce petit monde avait bien avancé. Le château n'était plus très loin à présent, mais Folkynn décida de s'arrêter pour la nuit. Il descendit donc de sa monture alors que le troupeau se mettait à brouter dans la prairie. Heureusement pour lui, il ne pleuvait pas. Le jeune homme alluma donc un feu et se prépara un bon repas. La nuit se passa sans encombre. L'humain était quand même resté à moitié éveillé, par crainte d'une attaque de quelconques prédateurs.

Ce fut le soleil qui le tira de son sommeil. Les premiers rayons réchauffèrent son visage alors qu'il ouvrait ses paupières pour découvrir ses yeux vairons. Il prit le temps de manger et rappela Lyo. L'étalon noir galopa jusqu'à lui, afin que son maître lui remette sa selle et son filet. Le troupeau reprit sa marche vers le château d'émeraude. En fin de matinée, la harde arriva enfin devant le château. Folkynn avait un peu trainé, histoire de ne pas trop fatiguer les plus jeunes. La carriole dirigée par sa mère, portant le harnachement et d'autres accessoires, n'arriva qu'après le déjeuner. Le troupeau paissait avec tranquillité devant le château.

Sous le regard curieux des sentinelles du château, Folkynn sépara les juments des étalons et isola les plus jeunes. Les yearlings n'étaient là que pour le plaisir des yeux. Ils n'étaient pas encore en vente. Mais, on pouvait tout de même admirer leurs allures et surtout leurs aptitudes. C'est que Folkynn en était fier !

Ainsi, quand il eut fini de tout préparer, le jeune homme à la chevelure immaculée appela sa monture afin de toujours l'avoir sous la main au cas où. La vente pouvait ainsi commencer. Tout était prêt. Il fit donc signe aux gardes d'abaisser le pont-levis qui donnait accès à la cours du palais. Les hommes s'exécutèrent rapidement. Folkynn se concentra donc sur ses bêtes, les surveillant attentivement. Il sourit en voyant Fenimore s'ébrouer joyeusement au milieu de ses camarades. Le jeune homme prit place sur le dos de son étalon et le fit partir au pas, afin de faire le tour de son troupeau et de vérifier que tout allait bien pour le moment. Après tout, les chevaux étaient encore jeunes et pleins de fougue. Même si les étalons avaient appris à se tolérer entre eux, il fallait toujours prendre garde à ce qu'ils ne se battent pas entre eux. Pareil que les juments. Parfois, elles se chamaillaient. Mais ce n'était rien de bien méchant dans ce cas là.

Folkynn promenait son regard sur les animaux. Lyo, son étalon, en faisait de même, prenant son rôle de leader au sérieux. Il n'y avait plus qu'à attendre les clients.

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Èvaëlle avait pris son temps pour se lever ce matin là. Les poulains qu'elle entraînait avait travailler fort hier et ils méritaient une journée de congé aujourd'hui. Elle mangea un peu, nourrit son chien et s'habilla avant de partir vers l'écurie. Ne pas les travailler ne voulait pas dire ne pas aller les voir! En traversant la cour, elle remarqua que le pont levis se baissait. Elle s'arrêta net en voyant la harde de chevaux se tenant de l'autre côté. Elle resta figée alors qu'elle remarqua un étalon aussi noir que le sien. Elle se retourna vite vers son cheval, qui était loin à l'opposé de l'écurie, mais il avait déja sentit la présence de son rival. Nueno se leva sur deux pattes, les oreilles collées dans le crins, et lâcha un hennissement puissant, qu'Èvaëlle n'avait encore jamais entendu jusqu'à ce jour. Il tournait sans arrêt en rond dans son enclos et Èva craignait qu'il ne finisse par sauter pour aller se battre.
Elle courru jusqu'à l'enclos, rammassa son licou et lui passa tant bien que mal avant de l'attacher dans après la clôture de façon à ce qu'il ne voit pas au moins l'autre étalon. Elle retourna ensuite vers la harde, dénicher quelques futurs montures. Elle s'approcha de l'éleveur et carressa l'encolure du cheval.

- Belle monture! Le miens est pareil, mais intennable avec d'autres chevaux! Les poulains sont-ils tous à la vente?
Elle se prommena aux travers des bêtes et les inspecta une après l'autre. Elle recherchait les chevaux avec un front large, une conformation costaude pour tenir les chevaliers durant de longues heures et des grands yeux.

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Folkynn avait immobilisé Lyo, bien en face du troupeau pour le surveiller. Une légère brise souffla, jouant avec les longs crins de l'équidé. Le jeune homme ferma les yeux et soupira de contentement. Ce n'est que quand il entendit une voix féminine et son étalon mâchonner son mors qu'il rouvrit les yeux. Une jeune demoiselle se tenait à côté de lui, caressant la forte encolure de l'entier. Elle avait une longue chevelure de jais, qui dansait dans la bise. Son visage de poupée était pourvu de deux yeux noisettes qui pétillaient de malice.

Fokynn n'eut pas le temps de lui répondre que déjà, elle s'éloignait pour faire le tour de ses bêtes. Le jeune adulte pressa ses talons contre les flancs de sa monture. Il rattrapa l'humaine et mit pieds à terre, un sourire éclairant son visage.

- Je ne vends pas les poulains. Je préfère les éduquer moi même.

Le jeune homme promena son regard vairon sur ses bêtes, observant ses étalons et ses juments.

- Je pense pouvoir vous satisfaire avec ceux là.

Il indiqua les animaux d'un signe de tête et sourit une nouvelle fois. Folkynn se rapprocha d'abord des jeunes étalons, laissant Lyo derrière lui. Ce dernier ne broncha pas et se mit à mâchonner son mors, les oreilles pointées vers son maitre. Le bipède ouvrit l'enclos où se trouvaient les jeunes chevaux mis en vente. Il fit signe à la jolie demoiselle de le suivre, confiant. Il avait bien vu dans sa façon de caresser sa monture qu'elle avait de l'expérience avec les équidés.

Folkynn s'avança vers les étalons, et s'arrêta à quelques mètres. Les plus jeunes piétinèrent le sol un moment. Mais voyant que leurs ainés s'approchaient de l'humain sans crainte, ils les suivirent. L'homme plaqua sa main contre le chanfrein d'un cheval bai. Il fut bientôt entouré par ses bêtes, toutes confiantes et rassurés.

- Vous désirez quelque chose en particulier ?

Folkynn tourna la tête vers la jeune femme, un sourire accroché à ses lèvres, et capta son regard, plantant ses pupilles différentes dans les yeux noisettes de la demoiselle.

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Èvaëlle sentit le souffle de l'étalon dans son dos, mais ne se retourna à peine que pour voir l'homme descendre de cheval. De par l'énergie qu'il dégageait, elle savait qu'elle devrait user de tact pour avoir ce qu'elle voulait à un bon prix, surtout qu'il ne vendait pas ses poulains. Elle était déçue puisqu'elle préférait les travailler jeune, mais plus vieux ils partiraient plus vite.
Il l'emmena dans un enclos où se trouvaient des jeunes et des moins jeunes, et se dirrigea vers les étalons. La femme jeta quand même un coup d'oeil rapide vers les juments, mais rien ne l'attirait. L'homme s'arrêta devant les bêtes et carressa l'une d'entre elles. Èva fit son indépendante et continua sa marche jusque dans le milieux. Elle pouvait voir de cette façon les plus téméraires, ceux qui ne reculait pas devant elle. Puis l'homme s'adressa à elle. Elle se retourna et lui sourit à son tour.
- J'achète et je vend des chevaux de guerres. Je ne veut pas de juments, trop de problème avec les chaleurs. Les étalons je dois les castrer après. Je veux une bête qui viendra solide mais d'une grandeur normale. Un cheval qui aime le travail, courir et vaillant. Le reste, ça se travaille.

Elle posa son regard sur un étalon d'environ deux ans. Il était à l'écart des autres, pas spécialement beau, voir même laid. Sa robe était alezane sans éclat, sa crinière presque inexistante et on voyait ses côtes, probablement toujours chassé par les autres lorsqu'il arrivait pour manger. Un cheval trop soumis.

- Celui là?, demanda-t-elle, pour savoir s'il lui laisserait à rabais

[désolé manque d'inspiration je manquais un peu de temps!!]

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[Je m'incruste? Si ça vous dérange on efface! ^^Pas de problème!]

Mahalia s’ennuyait des cours quotidiens, mais bon on attendait le remplaçant. On l’annonçait pour bientôt, mais les journées étaient longues et ennuyantes tout de même. Comme tous les matins après une bonne lecture, la jeune élève studieuse se dirigea dans un endroit qu’elle visitait tous les jours : Les cuisines et où elle y était attendue. Les braves femmes s’étaient attachées à la fillette qui avait un profond plaisir à manger et à découvrir. Chose que les cuisinières appréciaient énormément.

-Bonjour ma chouette, comment tu vas aujourd’hui?

-Oh très bien et vous? Aujourd’hui, je prendrais une pomme S’IL VOUS PLAIT!!!!!

-Très bien aussi, merci! Avec joie, ma chérie!

Après s’être diriger dans les profondeurs de la chambre froide, la talentueuse cuisinière revient les mains pleines de pommes. Mahelia la remercia avec un immense sourire.

-J’ai entendu des hennissements venant de l’extérieur, je crois qu’on a le droit à une visite d’éleveur de chevaux, tu devrais apporter quelques pommes pour ces braves bêtes.

-Oh merci!!!

Attrapant quatre pommes, le maximum que ces bras pouvaient transporter sans que tout ce termine en catastrophe elle dévala les couloirs jusqu’à la sortie. La brave femme avait raison, on entendait bel et bien quelques hennissement par-ci par-là. La rouquine enthousiasmée de voir des chevaux d’aussi prêt, s’empressa de les rejoindre. Elle se mit à courir par son excitation, malheureusement elle s’accrocha le pied et laissa tomber toutes les pommes sur la pelouse.

-Roh! Zut euh!

La jeune élève ramassa les pommes et continua son chemin, mais cette fois sans courir. Mahelia s’arrêta net lorsqu’elle vit le troupeau de chevaux. Jamais elle n’avait vu autant de chevaux réunis dans un seul et même endroit. Elle était ébahie par de si belle bête. Amoureuse des animaux et de la nature, Mahé ne demandait qu’à tous les connaître. À petit pas, Mahelia s’approcha de ces futurs amis. Ne voulant pas offenser le propriétaire, la petite rousse ne fit que les regarder, elle regarda entre leurs pattes pour voir s’il n’y avait pas un maître quelque part. Elle aperçu de paire de jambes quelques chevaux plus loin. Elle se faufila entre les chevaux en faisant bien attention de ne toucher aucun d’un pour ne pas les énerver et se plaça pour que les deux étrangers puissent la voir. Elle ne voulait pas couper court à leur conversation. Elle les fixa donc les mains pleines de pommes écarlate. Avec un immense sourire qui en disait long.

Mahelia avait toujours rêver de posséder son propre cheval qui grandirait avec elle, mais quand elle vivait encore chez ses parents, leur salaire ne leur permettait pas un tel investissement et aux châteaux quand on y arrivait on y sortait pas avant l’âge critique de l’adolescence et encore tout dépendant des chevaliers. Mahelia avait fait son deuil, mais elle restait toujours envieuse de tout ceux qui scellait un aussi élégante créature. Un jour peut-être elle possèderait elle aussi un cheval avec qui elle vivrait une grande amitié.

Mahelia avait du mal a garder sa concentration sur ces deux étrangers, elle ne pouvait s’empêcher de regarder de tous les côtés tandis qu’il terminait leur conversation. Elle aurait bien aimer en caresser quelques uns et leur donner les pommes qu’elle avait apporter pour eux. Mais elle aurait voulu en apporter pour chacun d’eux, il y en avait tellement, il lui aurait fallu un pommier au grand complet. Évidement suite à de telle réflexion, Mahelia pondit quelques questions. Comment on pouvait nourrir toutes ces bêtes ? Trouvaient-ils leur nourriture seuls ? Etcétéra. La rouquine tourna sur elle même regardant les différentes couleurs de leur pelage, leur différente crinière, leurs yeux, leur queue, leur grandeur. La plupart dépassait largement la petite enfant, pour les regarder il lui fallait lever la tête, mais cela ne la préoccupait pas, elle était habituer de faire ce mouvement n’étant pas très grande à la base. Puis elle retourna son attention sur l’homme et la femme qui se tenait là. L’homme n’était pas spécialement grand quand elle le comparait aux hommes du château, mais pourtant elle pouvait dire qu’il était grand de son point de vue, il avait de jolis cheveux blancs où le soleil reflétait sa lumière. Quand à la jeune femme, elle, possédait de grand cheveux noir comme l’ébène. Elle était grande, voir plus grande que l’homme qui se trouvait près d’elle. Ils étaient jolis, mais il était très contrastant. C’est comme si elle voyait deux contraire physiquement. La gamine trouva cela très étrange...

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