Une demande assez étrange[Nagare]

Léa était a proximité de l’alvéole de son oncle Nagare. Cela faisait cinq ans maintenant qu’elle était arrivée a Irianeth. Elle n’avait jamais regretté d’avoir suivit son père adoptif. C’était quelqu’un d’important pour elle maintenant d’ailleurs il était depuis qu’elle le connaissait la personne la plus importante a ses yeux mais evidemment ce n’était pas aussi facile que ça. Une autre personnalité habitait son père adoptif et avait prit le contrôle pour le plus grand desespoir de Léa qui détestait plus que tout au monde cette personnalité de son père. Pour elle cette personnalité representait la méchanceté incarnée et elle détestait cela puisque ce n’était pas vraiment son père. Son père lui était quelqu’un de vraiment gentil et elle ne voulait qu’une chose, retrouver son vrai père et elle était prête a tout pour ça. Elle voulait aussi d’autre chose comme vaincre le Fael insecte et lui prouvait qu’il n’était pas le meilleur. Elle supportait pas ce côté supérieure qu’il avait, comme s’il était invincible. Il révait, Léa était sure qu’elle pouvait le battre et elle s’entrainait pour cela. Elle avait compris qu’on ne progressait vraiment que par l’expérience et donc elle défiait en duel tout ceux qu’elle croisait. Souvent elle se prenait des défaites mais au moins elle progressait et elle était contente mais elle progressait jamais suffisament et cela l’enervait d’ailleurs de n’être qu’une humaine. Elle trouvait qu’être humaine c’était être plus faible que les autres insectes. Et puis elle trouvait que ça faisait bien d’être insecte alors elle avait décider qu’il était temps qu’elle devienne en partie une insecte. Elle ne serait jamais complétement une insecte mais elle pouvait devenir une hybride comme son père. Et puis elle ne pouvait pas devenir plus folle qu’elle ne l’était déjà de toute manière alors elle ne risquait de peter un cable comme son père adoptif. Léa avait décider pour réaliser son projet d’aller voir carrément son oncle pour qu’il la fasse devenir une insecte. Elle deboula dans l’alvéole royale, defonca la porte et deboula dans la pièce ou elle percuta son oncle. Puis elle se jeta dans ses bras. C’était mi agressif mi calinou. Et elle lui dit :

-Nagare, fais moi devenir une insecte tout de suite !!!

"A ton avis, il fait quoi le prince en ce moment ?"

demanda une servante indiscrète à sa collègue.

"Pff ! Il doit encore entrain de faire le dépressif dans sa chambre, il ne fait que ça la nuit !"

répliqua avec grossièreté la seconde.

Il est vrai, Nagare n’était pas l’homme le plus joyeux au château. L’impassibilité du prince pouvait en énerver plus d’un, on le trouverait arrogant, méprisable de son côté glacial et inflexible. Il est difficile de mettre en colère un homme qui n’a qu’une seule envie dans la vie. Il est toutefois remarquable que le prince ne soit pas devenu fou par sa soif de vengeance ; généralement cela peut causer sa propre perte. Nagare arrivait à se contenir de creuser sa propre tombe par le fait qu’il est éloigné de ses pires ennemis. Lors de ses débuts en tant que prince légitime, Nagare avait été tenu en dehors des combats. La raison principale était qu’il était humain, et potentiellement dangereux à l’Empire pour l’époque ; on avait toutes les chances de croire qu’il était un espion ou un assassin. Par soucis de sécurité, pour l’Empereur notamment, on le surveilla ardemment. Quand il prouva son allégeance totale durant quelques années, et avec sa victoire au colisée, on ne l’intégra pas directement l’armée. On préférait le maintenir en vie le temps de se décider à le placer quelque part au sein de l’armée, car après tout ses talents martiaux étaient aussi remarquables que son expertise magique. Néanmoins, il fallut de nombreuses réunions concernant son cas, il était difficile de placer un homme aussi complexe que Nagare. L’Empereur accéléra ce processus en lui assignant une mission de reconnaissance sur l’île des indigènes, en compagnie d’une escouade bien formée. Ils en revinrent vainqueurs, avec les réponses que l’Empereur attendait de la part du prince. Finalement, on lui octroya le titre de chef d’armée, une initiative fortement avisée car très importante pour le futur du prince. Son passage au titre impérial lui sera plus délicat, puisqu’il se rapprochera plus du guerrier que du politicien. Nagare ne connaît pas parfaitement les rouages du gouvernement, n’étant point initié à ce genre d’apprentissage d’habitude. Il fallait voir si le peuple serait plus enclin à accepter un combattant à leur tête qu’à un homme sûr de ses décisions. Quoiqu’il en soit, toute cette attente calma les pulsions meurtrières du prince, s’adonnant plus à un rejet de sa part humaine qu’à une véritable ambition de revanche. C’est seulement lorsqu’il foule les terres d’Enkidiev que son état vengeur se fait plus coriace, le rendant plus difficile à battre. Non pas qu’il devient dément pendant ce genre de situation (qui accepterait un chef excentrique à sa tête ?) mais la colère et l’ivresse meurtrière le rend beaucoup moins sympathique, ses anciennes victimes en ont à témoigner. Sous ses airs de prince froid, Nagare est rongé par une douleur insatiable, il est condamné à supporter cette douleur jusqu’à sa mort. S’il était encore humain, il serait mort depuis longtemps. Ce peuple ne partage pas cet état d’esprit qu’est la collectivité tanieth. Du coup, en souffrant dans son mal infini, Nagare se sent réconforter par des milliers d’autres personnes. La vie dans la ruche est plus confortable et rassurante que la vie de nomade. Après s’être fait manipulé et trahie, Nagare ne pouvait plus supporter d’être seul, il ne voulait plus jamais être séparé de ces personnes qui l’acceptent au sein de cette communauté. Il fera tout pour la protéger, et acceptera d’accueillir chez eux toutes ces personnes qui ont vécu le même enfer que lui. Si Nagare se cloître dans sa chambre la nuit, c’est non pas seulement par repos, c’est surtout pour admirer brûler à petit feu sa portion d’humanité qui coule dans ses veines. Chaque larme de son sang humain versé permet à son sang tanieth de prendre de plus en plus d’influence dans son corps, et au final le métamorphoser. Du moins, c’est ce qu’avait sous-entendu Vigane quand elle lui avait expliqué l’origine de ces larmes. Le reste, c’était l’interprétation personnelle du prince.

Nagare était donc seul chez lui, à se complaire dans ce spectacle silencieux qu’étaient ses pleurs. Ne provoquant à présent plus aucune souffrance au prince, elles se firent moins gênantes pour son sommeil. Il préféra tout de même attendre qu’elles disparaissent un peu plus avant d’aller dormir, sinon son lit serait inondé d’une drôle flaque rougeâtre et qui sait ce qui pourrait se passer… Les rumeurs futiles font bons trains. Le prince était adossé à sa chaise, lisant quelques notes qu’il avait inscrites dans son journal, parfois il s’emparait de la plume et en écrivait davantage. La rédaction de ses mémoires étaient à la fois pour lui le moyen de faire passer le temps durant cette longue cérémonie sanglante et aussi de pouvoir observer ses progrès dans la philosophie. Sans compter le fait qu’il exerçait cette activité par pure passion évidemment. Lorsqu’enfin ses larmes cessèrent, Nagare ferma son journal, le posa sur le bureau parmi les quelques manuscrits et autres documents qui y traînaient. Il s’empara d’une serviette légèrement mouillée et s’essuya le visage ; le linge d’ordinaire blanc vira au rouge sang rapidement. Soudain, un bruit sourd se fit entendre. Le prince n’eut le temps de voir qui venait d’entrer par effraction dans sa chambre qu’il se percuta avec quelqu’un contre un mur. Niant avoir un peu mal au dos, il baissa la tête vers la petite créature qui le serrait avec ardeur. D’habitude, Nagare aurait viré au blanc pâle tandis qu’il était en contact direct avec une pure humaine, mais il reconnut la chevelure particulière de sa nièce éloignée, Léa. Cette jeune fille était venue sur Irianeth en compagnie de son père adoptif, Faelys. Selon les liens familiaux, Léa est la fille du cousin de Nagare, ce qui fait donc ce dernier son oncle. Même si le prince n’aimait pas l’indiscipline au sein de l’armée, il arrivait à apprécier la compagnie de cette jeune fille, si elle est calme. Il faut dire que Léa est comparable à une véritable tempête, depuis son arrivée elle ne fait que défier n’importe lequel des soldats ; se prenant au final une véritable correction. Pourtant, elle ne baissait jamais les bras, et tenait toujours de se surpasser, comme si elle devenait plus forte au fil de ses défaites. Nagare ne savait pas si elle faisait ça juste pour devenir plus forte ou simplement pour s’intégrer dans l’Empire. Quoiqu’il en soit, il se demandait ce qu’elle venait faire ici à une heure aussi tardive. Sa demande singulière le prit au dépourvu.

"Et le mot magique ?

ironisa le prince tandis qu’il la fit un peu plus reculer pour voir son visage, et surtout pour se libérer de son étreinte insistance.

Tu sais, il est impossible pour toi devenir une tanieth, même un hybride ne pourra jamais atteindre cette plénitude. Surtout que tu es une pure humaine, ce sera encore plus long pour toi de le devenir… D’ailleurs, je suis certainement mal placé pour te faire devenir une hybride, ton père est le seul à être juge de ce que tu dois devenir.

Nagare se dirigea vers la serviette ensanglantée qui traînait par terre et la fit léviter dans les airs pour la jeter dans un seau d’eau à proximité.

A moins qu’il ait déjà refusé ta demande et que tu es venu t’enquérir de ma bonté pour obtenir ce que tu souhaites, je me trompe ?"

demanda-t-il en reportant son regard sur la petite, attendant une réponse valable avant de prendre sa décision. Il savait déjà pourquoi elle voulait devenir hybride, c’était évident, mais le fait qu’elle soit la fille de son cousin envenimait légèrement la situation pour lui.

[Désolé, ce n'est pas tip-top]

Léa était dans les bras de son oncle, chose bien étonnante quand on savait que c’était le prince noir en personne qui la tenait. Elle adorait son oncle plus que tout même si elle ne lui montrait pas forçément d’une manière normale. Elle lui montrait a sa façon qui était violente surprenante sauf quand on la connait. Et son oncle devrait la connaitre un peu depuis le temps qu’elle était a Irianeth. Elle adorait cet endroit si beau et qui pouvait se révéler aussi très dangereux. C’était ce qu’elle aimait le plus en gros. La beauté, la folie et le danger réunit en un seul endroit faisait de cet endroit le meilleur endroit au monde. La elle regardait son oncle et elle attendait sa réponse avec impatience. Elle voulait devenir une hybride et son oncle était sa seule chance pour qu’elle en devienne une digne de se nom. Elle deviendrait ainsi plus forte et donc plus apte a devenir une soldat digne de ce nom. Elle avait envie de puissance et son oncle pouvait être un moyen qu’elle obtienne ce qu’elle voulait. Et puis son oncle pourrait surement la comprendre enfin elle l’esperait. Elle écouta la réponse de son oncle. Elle explosa de rire en entendant son oncle parlé de mot magique. Elle n’avait pas pour habitude d’utiliser ce mot qui lui semblait totalement inutile. Cela ne servait a rien a part paraitre faible car c’était comme si on suppliait la personne. Léa savait que c’était dur pour elle de devenir une tanieth mais elle voulait y croire et c’était le seul moyen pour elle de continuer a avancer. A quoi cela servait d’avancer si on ne croyait plus en rien. Et bien Léa croyait toujours en plein de chose. Et son rève de devenir la soldat noir la plus forte l’aidait a avancer même si ce rève pouvait sembler impossible. Mais finalement rien n’est impossible quand on le veut vraiment, c’est ce que pensait Léa du plus profond de son cœur. Elle aurait bien demandé a son père adoptif mais il n’aurait jamais voulut, il tenait trop a sa fille pour lui permettre de devenir une hybride. Elle était maintenant a une certaine distance de lui et le regardait droit dans les yeux l'air vraiment déterminée. S'il le fallait elle se battrait pour devenir une hybride.Elle lui répondit :

-Quel mot magique ? Cela va être dur et peut être impossible mais j’y arriverais j’en suis certaine et personne ne m’en empechera. Je prouverais que je vaux nimporte quel soldat noir même si pour cela il faut que je me crève a l’entrainement et que j’utilise tout les moyens possible et imaginable. Et mon père ne voudra jamais, il veut trop garder sa fille en humaine mais en étant une simple humaine je n’arriverais a rien alors fais moi devenir une hybride. Je ferais tout pour devenir une hybride et je suis absolument sure de moi.

Quand il regardait Léa, Nagare était amusé. Ce n’était pas vraiment elle-même qui l’amusait, c’était ce qu’elle lui demandait. Il est vrai que la plupart des nouveaux soldats au sein de l’armée demandent souvent à être relié à la collectivité. C’était un moyen pour eux de mieux s’intégrer dans les rangs, et également de prouver leur loyauté à l’armée. Boire du sang tanieth, accepter d’intégrer cette communauté grandissante de la ruche impériale, c’était comme un sacrifice. Les premiers jours sont insupportables, comme si ce sang dévorait chaque parcelle du corps pour la contaminer jusqu’à la toute dernière cellule. Puis surviennent les transformations : les cliquetis qui résonnent dans la tête sans s’arrêter, les griffes et les crocs, les oreilles qui deviennent légèrement pointus, parfois l’épiderme qui vire au pourpre, les yeux qui accueillent des pupilles verticales. Arrivent en même temps les nouvelles habitudes : vivre la nuit et dormir le jour, une attirance singulière pour la viande sèche et le sang, l’esprit d’exploration qui se fait plus grande grâce aux possibilités d’escalade qu’offrent les griffes. Tout cela avant de faire place à l’apparition des faiblesses : une étrange phobie pour l’eau, souvent une fragilité par le feu, l’aveuglement de la lumière,… Vivre tel un animal. Ainsi était ce sacrifice pour les enkievs : renoncer à leur part d’humanité, elfique, féérique ou féline, avant de laisser place à l’esprit sauvage des insectes. Même si le peuple des pardusses se rapprochaient plus de l’état sauvage du fait de leur recul au-delà des chaînes volcaniques, les tanieths ne pouvaient nullement être comparé à un esprit autre que primitif. Ils sont soumis, tous, à une seule et unique personne désignée pour avoir assez de pouvoir et de force dans l’unique but de maintenir cette pression qu’il exerçait sur le peuple. Suite à leurs cuisantes défaites, ils se sont tous retrouvés dans la misère, à fuir cette victoire qu’ils espéraient avoir à portée de main, ou à portée de griffes plutôt. L’Empire tanieth ne signifierait plus rien, il n’y avait plus d’Empereur, plus de chef, plus de guide, rien de tout cela. Juste des citoyens qui s’accrochent à la survie, à tenter de voir la prochaine levée de la lune le lendemain, d’avoir une bouchée de viande sur soi pour eux et leur famille, leurs proches, leurs amis, leurs frères. Depuis l’époque où Lismeth soulevé tout ce peuple à la conquête du monde, jamais les tanieths ne sont sentis aussi grandis, aussi puissants, aussi invincibles… Jusqu’au jour où un descendant de ce glorieux Empereur échoue lamentablement contre un continent si chérie par les dieux. Bien sûr, mêmes les mortels les plus forts ne peuvent rien contre le jugement divin. Ils ont capitulé et accepté leur sort, l’échec de leur souverain. Ils sont nés et morts dans la mélancolie, récoltant au plus profond de leur être une rage de vengeance croissante. C’est alors qu’un homme comme tant d’autre a parlé, au brillamment et éloquemment que son ancêtre lui-même. A l’instar de ce dernier, il leur a montré qu’ils pouvaient continuer de marcher sur ces misérables qui les prennent de haut, peu importe ce que les créatures divines avaient à en redire. Du jour au lendemain, les plus miséreux sont devenus des partisans actifs de la relève de l’Empire, de ce renouveau qui les conduiront de plus en plus vers cette richesse qu’ils convoitaient depuis des siècles. A nouveau, le sang des tanieths est redevenu synonyme de gloire ; en faire parti est une bénédiction aussi précieuse qu’être un dieu pour les humains. Voilà pourquoi ce liquide rougeâtre, germe de la vie elle-même, est si important pour les fidèles. L’Empereur actuel n’oblige pas les sympathisants à boire du sang tanieth pour les relier à cette collectivité, mais le jour où Nagare sera assit sur le trône : il les obligera à se soumettre à ce rite de passage, afin qu’ils ne voient non plus un Empire barbare à la lisière de la conquête mondiale, juste une immense fraternité, tous unis par le sang d’Irianeth. Par delà ce sacrifice, il y avait cette lumière qu’arrivait à supporter les yeux de tous les tanieths.

Est-ce que Léa pourrait apercevoir cette lumière qu’elle convoite ? Probablement. Mais devait-il offrir ce sacrifice à la fille d’un de ses cousins ? Comment le prendrait-il s’il apprenait que sa fille commençait à se muer en insecte ? Le problème n’était pas tant le fait qu’elle se métamorphoserait à vue d’œil ou qu’elle soit relié à la collectivité. Rien de tout cela n’était gênant, ce serait même bénéfique pour la petite apprentie de se sentir si proche du peuple en ayant le sang dilué à moitié avec celui des tanieths. Néanmoins, il y avait plusieurs inconvénients hormis le fait que son père adoptif refuse catégoriquement qu’elle atteigne cette plénitude. Déjà, la première complication la plus évidente à étudier serait savoir si elle survivrait à cette souffrance. La plupart, même la majorité des sujets ayant ingurgité ce sang ont d’abord vécu des heures et des jours de plaintes, de douleurs. Cette étape là était obligatoire, mais le plus inquiétant était le fait qu’ils pouvaient en mourir. Dans la majorité des cas, c’était qu’ils n’ont pas eu la volonté suffisante pour y résister ou l’accepter, ils ne sont jamais résignés à devoir franchir un tel passage aussi crucial de leur vie. Pourtant, cela était bien étonnant pour la plupart des personnes sacrifiées, ils ont tellement vanté tous les périples qu’ils ont vécus… Le facteur du passé ne comptait pas au final, le véritable point à éclaircir était de savoir si le sujet possédait une constitution indéniable. La volonté ne suffisait pas non plus, la chance devait aussi lui sourire. Du moins, c’est ce que les expériences menées avec son sorcier personnel ont démontré. Et cela fait déjà plusieurs années que les résultats ne varient pas ; ils imaginent donc qu’ils ne devraient pas s’attendre à des exceptions… Perte de pouvoirs, faiblesses accrues, folie. Beaucoup d’anomalies ont persisté, et la plupart sont contraignantes. Toutefois, il fallait dire qu’ils piochaient parmi les esclaves : ils sont faibles et n’ont plus aucune volonté, ils perdent la raison rapidement… Si seulement le prince pouvait tenter cette expérience sur quelqu’un de plus coriace, de plus fort, quelqu’un qui accepterait sans rechigner et accueillerait ce sang comme le messie… Quelqu’un comme Léa ? Et pourquoi pas ? Nagare aurait l’occasion de voir comment la transformation opère sur une pure et jeune humaine pleine d’énergie. De plus il arrivait à la voir régulièrement, il aurait donc l’occasion de l’observer sans qu’il doive l’obliger à rendre visite au sorcier. Et cela passerait comme du beurre, c’était vraiment un plan parfait. Plus il y pensait, plus Nagare pensait enfin détenir la clé de sa réussite. Cependant, l’opération devait se dérouler dans la finesse la plus fluide possible, tout devait se passer le plus naturellement possible. Tandis que sa nièce argumentait tant bien que mal sur ses dires, Nagare lui tourna le dos en direction de la fenêtre et dégaina une lame secrète de son brassard situé sous son poignet, avant de s’entailler légèrement le bout du doigt qu’il plaça au-dessus d’un bocal vide posté sur son bureau. Le prince avait bien l’intention de lui faire boire ce sang, elle serait une pièce de son plan. Il n’avait pas besoin de s’ouvrir une plaie plus grande que cela, sa véritable fille lui a apprit qu’il possédait une quantité de sang supérieur aux humains, dépassant même le double. Ainsi la plus fine des lésions faisait couler un flot plus important de sang, le bocal se remplissait lentement mais plus rapidement qu’une opération de goutte par goutte.

" La plupart de nos soldats sont des humains, des elfes et même des fées de pure souche. Ils n’ont jamais ressentie le besoin de se relier à la collectivité pour prouver leur loyauté à l’Empire. Et ils ont bien raison, nous avons déjà conquis pratiquement la moitié des royaumes Ouest d’Enkidiev, et leur aide nous offre une progression croissante. Qu’est-ce qu’une goutte de sang noir en plus dans leurs veines leur apporterait ? "

répondit Nagare d’une voix blanche, il voulait savoir ce qui pourrait pousser l’envie de devenir hybride chez les plus jeunes soldats comme Léa par exemple ; vu qu’elle était une fille dont les pensées étaient répétées aussi fortes que les paroles, ce sera un jeu d’enfant de cerner leurs motivations.

En quelque sorte, le prince aimait bien dire le contraire de ce qu’il pensait. Souvent c’était une vérité universelle qu’il n’acceptait pas, mais après tout c’était ce qu’on lui avait enseigné : qu’est-ce que des soldats non-tanieths auraient à faire d’être reliés à la collectivité ? Comme il l’avait énoncé plutôt, c’était un sacrifice lourd puisqu’ils pourraient perdre une partie de leurs pouvoirs, même s’ils devaient en découvrir de nouveau, et certaines personnes ne pourraient supporter la pression soudaine que rapporter le torrent d’une multitude de cliquetis résonnants dans la tête dès les premiers jours. Nagare n’avait jamais eu à supporter toutes ces faiblesses, il est né avec. Ainsi il a su s’en accommoder de la manière la plus naturelle : les cliquetis ont commencé dès sa naissance, il n’était qu’un bébé alors il a pu les repousser sans le savoir ni s’en rappeler. Lors de sa vie humaine, il pensait que ce n’était qu’un affreux cauchemar enfantin. Quant aux pouvoirs, et bien il a perdu ceux qu’il devait avoir dès son premier jour, il a pu donc se contenter du reste sans savoir qu’il aurait pu posséder un potentiel aussi différent que plus grand. Même s’il possède qu’une minime partie de tanieth en lui, étant donné que sa mère était une humaine et son père un hybride, jamais il n’a sentit le besoin d’en avoir plus. Là était le problème, comment saurait-il si son plan était bien nécessaire ? Futilités, ce n’était qu’une nécessité dans le sens où le peuple tanieth s’agrandirait, varierait et se sentirait enfin unis. Rien ni personne sera un obstacle dans ses plans : s’il voulait devenir Empereur, un bon Empereur, il se devait de penser à son avenir en tant que tel le plus tôt possible. Nagare sait qu’il agit pour le mieux du peuple, ainsi que pour le monde entier.

" Je suis né avec une parcelle tanieth si insignifiante que je me croyais un humain de pur sang, vois-tu ?

continua-t-il de sa voix la plus neutre possible, même si au fond de lui il était fier de participer à une telle cérémonie.

Je me suis battu durant presque une vingtaine d’année avec le peu de moyen que je possédais, et j’ai survécu. Devenir un hybride est un honneur, une vocation. Ce n’est pas simplement avoir quelques gouttes noires de plus qui vont te faire devenir plus forte. Si tu veux devenir un soldat noir, tu vas devoir prouver ton allégeance éternelle à notre Empire. Accepter d’être relier à la collectivité est une des étapes qui te mèneront à cette loyauté, et c’est même l’une des plus dangereuses et risquées. La question n’est pas seulement de savoir si tu souhaites réellement le devenir, c’est également de savoir si tu en es digne.

le bocal était presque remplie complètement, suffisamment pour le premier jour en tout cas, mais le processus se devait d’être assez rapide alors Nagare laissa le liquide couler sans ressentir la moindre différence de santé.

Réfléchis bien Léa, il n’y aura plus de retour possible. Montres-moi que tu es digne, ou renonces à cette opportunité. "

au fond de lui, Nagare savait qu’elle ne refuserait jamais de boire ce sang ; il jubilait intérieurement à sa réponse, il était impossible de savoir la joie qui animait le prince dans son corps, d’avoir la chance de savoir si son plan serait concrètement une réussite.

Léa était devant le prince noir. Elle venait de lui faire une demande assez étrange: boire son sang. Quelqu’un d’autre l’aurait pris pour une folle et surtout si c’était un chevalier d’Emeraude. S’ils la voyaient maintenant ils auraient eut la certitude qu’elle n’aurait jamais put être des leurs. La tempérance, le calme et la douceur ne faisaient pas partit de son caractère. Et surtout ils n’auraient jamais compris ni assouvis sont besoin de puissance. Elle avait besoin de devenir encore plus puissante pour être reconnut comme étant une adversaire de grande valeur. Elle n’aimait pas être considéré comme une simple apprentie car cela impliquait ne pas être considéré comme une potentielle adversaire. Il fallait qu’elle devienne la combattante qu’elle rêvait d’être. C'est-à-dire aussi féroce qu’une lionne, aussi redoutable qu’une hyène, aussi dangereuse qu’un serpent et aussi redoutée que Tarask. Tarask , son grand modèle. Elle rêvait d’être comme lui et ne ratait pas une occasion de l’observer pour mieux le surpasser plus tard. Pour elle il représentait ce que tout soldat noir se devait d’être. Son deuxième modèle était celui qu’elle avait en face d’elle présentement : le prince noir Nagare. Par adoption il est son oncle et elle est assez fière d’être sa nièce adoptive. Boire son sang serait un véritable honneur. Elle était consciente que sa transformation sera surement très douloureuse mais l’idée de la souffrance ne l’avait jamais arrêté. Comme on dit il faut souffrir pour être belle. C’est ce que pensait Léa en tout cas.

Déjà comme humaine elle se trouve horriblement moche et sans intérêt. Un corps d’humain ne sert strictement à rien. Il ne comporte aucun moyen de défense naturel et il est vulnérable de nature. Un seul coup un peu fort et le corps humain à mal. Pour Léa être une humaine ne présente aucun avantage. Alors que les insectes eux sont forts déjà naturellement surtout avec leur griffes. Léa a une fascination pour les griffes et elle avait toujours rêvée d’en posséder. Elle imaginait assez bien tout le mal qu’elle pourrait faire avec. Et puis durant un combat c’est un atout majeur de posséder cette arme. Léa était toujours aussi spéciale et elle en était fière. Vraiment elle ne comprenait pas les membres d’Irianeth qui restaient des humains, des elfes ou toutes ses races si faibles. Pour faire plus simple selon Léa seul les insectes sont forts. Mais il y a toujours des exceptions qui confirment la règle : Tarask. Mais lui ce n’est vraiment pas pareil, on ne peut le comparer aux autres humains vu le gouffre qui les sépare. L’ultime niveau de la faiblesse c’est les fées. Rien qu’en se souvenant de Maxina, cette idée s’imposa a Léa. Ces créatures innocentes, bien trop joueuses et qui ne savent pas se contrôler, ne servent vraiment a rien. On sent bien une rancœur très forte envers Maxina. Une rancœur forte du au sentiment de culpabilité qu’elle éprouvait car elle avait trahit celle qui était avant sa sœur de cœur. Mais il ne valait mieux pas s’arrêter sur la culpabilité, cela entraînait trop d’hésitation et puis cela n’avait aucun intérêt. Il fallait toujours aller de l’avant et ne s’arrêter que sur les choses importantes.

Par exemple le fait que son père n’allait pas aimer qu’elle devienne une hybride, elle en était bien consciente mais elle était assez grande pour décider de ce qu’elle voulait pour elle-même. L’avis de son père comptait à ses yeux mais pas sur ce sujet là. Rien ne l’empêcherait d’accomplir son rêve et sûrement pas son père. Une chose la rendait heureuse par contre : pouvoir appeler son père papa tout en sachant que le sang de celui-ci circulait maintenant en elle. Cela faisait d’elle sa fille de sang et pas que de cœur. Cela avait une vraie valeur à ses yeux car son père était très important pour elle. Il était la seule famille qu’elle avait et elle comptait bien le garder jalousement. Elle ne le partagerait avec personne et sans hésitation elle éliminera toutes les rivales qui se présenteront. Pour ne pas briser le cœur de son père, supporter Myane était un fardeau obligatoire à porter. Heureusement Myane était a Emeraude. Comment comprendre ce que ressentait son père a l’égard de Myane ? Voila la question permanente que se posait Léa. Mais ne nous n’y attardons pas et revenons à la situation présente. Tout en attendant la réponse de Nagare, Léa procéda à un examen minutieux du corps de celui-ci. Quand la réponse vint enfin, quelqu un regardant avec attention Léa, aurait put voir ses oreilles pivotés soudainement en direction du prince noir et ses pupilles qui ont fais le même mouvement. Elle buva les paroles de Nagare comme si elle était déjà en train de boire son sang. Effectivement lui aussi était un hybride et il y avait beaucoup d’autres races sur Irianeth, ce qu’elle ne comprendrait jamais. Comment l’empereur pouvait-il tolérer cela et être sûre de l’allégeance des autres races si faibles. Disant toujours ce qu’elle pense, elle dit :

- Nagare, je ne comprends pas pourquoi tous ces humains, elfes ou autres races ne deviennent pas des hybrides. C’est le seul moyens pour les faibles d’être reliés a la collectivité, non ?

Léa faisait toujours preuve d’une franchise déroutante et cela depuis son plus jeune âge. Cette franchise ne l’avait jamais quitté comme le fait qu’elle ne respectait presque personne. A Irianeth des gens avaient acquis son respect comme son père. Son père même s’il l’intriguait, elle ne le considérait pas comme un faible. C’était son père après tout. Face a Nagare après lui avoir dit ce qu’elle pensait, elle l’observa avec fascination s’approcher de la fenêtre et se faire saigner. Elle regarda avec une sorte d’emphase le sang couler du doigt de Nagare. Léa se sentit attiré par ce sang comme si elle était une vampyr. Son estomac cria famine, une faim de sang lui tordit le ventre. Cela dura une seconde puis comme un fleuve qui coule cela passa. Léa était fasciné par ce sang a la fois rouge et noir. Comme si le sang humain et insecte de Nagare se battait pour dominer ce corps. Est-ce comme son père qui a deux personnalités : une insecte et une humaine ? Deux personnalités si différentes qui s’opposaient et se battaient pour un même corps. Mais cela n’avait pas l’air d’être le cas pour Nagare qui semblait en apparence être maître de soi. Une fois que le sang eut finit de couler ce qui parut une éternité a Léa. Elle n’avait plus qu’une envie que le sang arrête de couler pour qu’elle puisse le boire. C’était sure qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision de boire ce sang. Elle écouta a moitié les paroles de Nagare tellement elle était impatiente de boire le sang. Elle ne tenait déjà plus en place. Déjà que la patience n’était pas son fort en temps normal mais la c’était pire.

Elle en avait déjà assez de la prolixité de Nagare, il était temps de passer aux actes. Pourquoi perdre du temps en palabres alors que le temps si précieux s’écoule très vite et que l’on ne peut récupèrer le temps perdut. Léa commençait a trépigner sur place. On pouvait la voir jouer du pied sur le sol. Et un lèger « tap tap » régnait résonnait maintenant dans l’alvéole. Léa finit par s’approcher de Nagare, prendre le bocal et boire le sang. Elle y alla d’une traite. Le goût était étrange : un mélange de sucré et d’un goût que Léa n’arrivait pas a définir. Déjà l’odeur du sang était très forte et pas forçément agréable. Et le goût était tout aussi désagréable. Léa ne détestait pas ce goût mais elle n’en était pas friande. Quand le sang passa dans son corps elle se sentit bizzarre. Elle avait l’impression qu’un corps étranger parcourait son corps. Cela lui faisait vraiment étrange et elle se secoua comme si elle cherchait a évacuer. Elle ne regrettait pas son choix mais elle se demandait ce qui allait se passer et quelle conséquence allait subir son corps.Elle se sentait impatiente et prête a tout subir pour devenir ce qu’elle voulait être. Mais elle avait maintenant un autre détail a régler avant que son corps ne réagisse complétement à ce nouveau sang dans son corps. Elle devait parler de quelque chose à Nagare et c’était quelque chose d’important pour elle. D’une voix rauque elle demanda:

-Nagare, je peux devenir ton apprentie ? Mon père ne voudra plus de moi comme apprentie et comme ça tu verras ce que je deviens. Je suis prête a tout pour être ton apprentie.

Léa avait vraiment envie d’avoir son oncle comme maître. Après tout il était un de ses modèle et il saurait la rendre puissante. Ce n’est pas qu’elle doutait de ce que son père pouvait lui apporter mais elle ne voulait pas revoir le Faelys insecte. Lui elle le détestait car il entravait son père et il avait en plus essayer de la tuer. Alors rien d’étonnant a ce qu’elle le haisse. Elle préférait son père en mode humain car le Faelys insecte ne possédait pas une étincelle d’humanité en lui. Même Nemesis était plus humain que lui. Pourtant Léa ne l’aimait pas beaucoup l’empereur noir. En effet il l’impressionnait et elle se demandait souvent ou se situait le cœur de cet insecte. Mais son office lui demandait surement d’être comme ça. Cela ne devait pas être facile d’être l’empereur d’un empire comme Irianeth.

Un empire qui était un estomac sur patte qui réclamait sans cesse de la nourriture, c'est-à-dire de plus en plus de territoire. Est-ce que la conquête pleine et entière d’Enkidiev suffirait à satisfaire cet énorme appétit ? Les conquêtes ne dérangeaient pas Léa, bien au contraire cela lui donnait des occasions de se battre, d’affronter des adversaires redoutables et de s’améliorer encore et encore. Et être l’apprentie de Nagare c’était pouvoir être encore plus proche de Tarask qui servait de garde du corps au prince noir. Avoir ses deux modèles sous la main, un rève ? Oui un rève que Léa voulait voir réalisé. Léa observait avec attention le prince noir, en attente de sa réponse. Inconsciamment elle avait posé sa main sur la garde de son arme comme si elle était prête à se battre pour prouver qu’elle était digne d’être l’apprentie du prince noir. Son sang bouillait en elle de manière très inhabituel.

[Excuse moi le temps que j'ai mis pour poster et j'espere que mon poste t'ira^^]

Cette sensation était vraiment étrange… Il ne s’en était pas rendu compte dans le passé, faut dire qu’il avait plus important que de s’attarder sur ce menu détail. Et maintenant que Vigane l’ait prévenu, il était plongé en pleine réflexion sur cela : son sang… Il coulait, plus ardemment qu’un autre, et il ne ressentait aucune différence. Nagare avait beau se concentrer de toutes ses forces dessus, il se sentait avec la même forme qu’il avait avant de s’entailler le doigt. Est-ce pour cela qu’il était toujours debout quand on lui avait infligé de si nombreuses blessures ? Était-ce pour cela qu’il était toujours vivant là où d’autres seraient morts ? Les origines de cette énorme quantité de sang restaient un réel mystère pour lui, même sa fille ne lui a encore rien révélé dessus. A première vue, ce devait être une maladie, non infectieuse ou transmissible puisque son entourage ne s’était jamais plaint d’une quelconque apparition de larmes de sang, génétique non plus, en tout cas sa mère ne lui a jamais parlé de quoique ce soit sur des ancêtres ayant eu une telle maladie. Même en arrivant à Irianeth, on l’a soumis aux traitements des guérisseurs, un moyen de prévention pour s’assurer de sa survie jusqu’au jour où il s’emparera du trône ; cette opération n’eut toutefois aucun effet. Nagare dût se résigner à s’habituer à cette souffrance, jusqu’au moment où Vigane lui révéla que ce n’était pas une maladie mais une métamorphose : Nagare devenait un hybride à part entière. Si tel était le cas, n’aura-t-il plus cette grande quantité de sang dans les veines le jour où sa transformation cessera ? Ce serait regrettable pour deux raisons : il n’aurait plus cette endurance dont il faisait preuve à chaque combat sans parler du fait que sa magie ne serait plus aussi puissante lorsque ses larmes coulent, de plus ses futurs plans nécessitaient qu’il possède toujours ce sang pour pouvoir le distribuer rapidement au monde asservi par l’Empire. Pour la première raison, ce serait en effet gênant qu’il se retrouve être plus faible qu’avant alors que le but premier de devenir hybride est, bien entendue, de devenir plus fort ; quant à la seconde, ses projets ne seront pas annulés pour autant, mais le processus prendra beaucoup plus de temps et les risques seront plus aggravés. Il devait tout miser sur la chance, croiser les doigts et espérer être encore en vie le jour où il pourra enfin les mettre à exécution.

Pour l’heure, tout cela n’était qu’un rêve encore bien éloigné, ou peut-être pas. Enfin, il n’était qu’un prince qui attendait son heure de gloire. Et puis son père jouait parfaitement son rôle auprès du gouvernement, la majorité du peuple l’acclamait et il y avait toujours des fruits pourris dans le lot qui viennent mettre leur grain de sel, sauf qu’ils sont trop apeurés de perdre leur langue en baragouinant leur mécontentement. Mécontentement contre quoi d’ailleurs ? La conquête avançait à grand pas, beaucoup plus efficacement que le prédécesseur, même si en ce moment elle stagnait. Et n’est-ce pas lui qui a encouragé le peuple à reprendre les armes ? Oui, Nagare était émerveillé par la grandeur de Nemesis, il voulait être comme lui. Non, être encore mieux que lui, c’est d’ailleurs ce qu’il doit absolument devenir s’il souhaite un jour prendre ce poste prestigieux, sinon on le prendrait que pour une pâle copie de son père, ce qui bien sûr ne voulait surtout pas devenir. Nemesis avait fait avancer la conquête, Nagare favorisera son avancée. C’est d’ailleurs bel et bien son rôle dans l’armée de mener la conquête à son terme le plus rapidement possible en employant les moyens les plus judicieux qui soient. Ayant été toutefois humain par le passé, il sait comment réagissent les enkievs face à l’invasion : ils ont peur de cette barbarie et ne se soumettront jamais volontairement face à l’envahisseur. Le prince comptait faire basculer ce dernier point en unissant le peuple soumis une bonne fois pour toute, pour le rendre plus docile mais également pour augmenter les effectifs de l’armée en se servant des soldats des colonies. Aussi utiliserait-il la propagande pour accentuer la soumission, encore fallait-il savoir si la manipulation serait si aisée… Très franchement, même s’il faisait purement et simplement son boulot, Nagare n’adhérait pas aux décisions de l’Empire, il souhaitait changer toutes ces méthodes qui se montraient répétitives et trop simplistes pour la véritable valeur des tanieths. D’ailleurs, recruter si facilement des races étrangères dans l’armée qui ne sont jamais passés par l’hybridation restait un risque énorme que le prince se devait de faire face en tant que général. Il fut tout de même bien surpris qu’il n’était pas le seul à penser ainsi : Léa semblait aussi se demander pourquoi tous les soldats ne sont pas hybrides… Pas pour les mêmes raisons, néanmoins c’était un bon départ. A cette question, il resta rivé sur le bocal bientôt plein et exposa très franchement son appréhension.

" L’Empereur décide lui-même des effectifs qu’il souhaite recruter dans son armée, et je n’ai pas mon mot à dire, à moins que la recrue en question est faible…

il tourna son regard vers la croisée, la lune était au plus haut point du ciel.

Ce serait si facile qu’ils soient tous hybrides, tellement plus simple si on les soumettait à notre volonté… "

soupira-t-il plus pour lui-même qu’à Léa ; cette méthode ne restera qu’un projet tant qu’il ne sera pas encore sur le trône, il avait de quoi se lamenter d’ici-là.

Tandis que le prince était complètement immergé dans ses futurs rêves, la jeune humaine derrière lui trépignait de patience. Il savait qu’elle était impatiente de devenir hybride, il fallait aussi bien la voir que l’entendre demander son envie de le devenir. C’est ce comportement-là que devrait adopter toutes les recrues ! Il faudrait que toutes soient motivées à ce point de lui supplié de boire son sang. Mais non, cela aurait été trop facile sinon… Pourtant, c’est ce que souhaitait le prince : cette motivation doit se voir et s’entendre. Irianeth n’était-elle pas une patrie fière et unie ? Il se tourna vers Léa, il semblerait qu’elle était une des rares personnes à faire preuve d’une telle motivation. Nagare discerna à travers ses yeux son envie de boire ce sang, de passer enfin au stade supérieur. C’était une réaction normale… Au point qu’elle se mette à taper du pied tellement la tension se faisait lourde. Ce spectacle l’amusa, il reconnaissait bien le comportement bien trempée de sa nièce. Il était certain qu’elle n’avait pas du tout écouté ne serait-ce qu’un mot de ce qu’il a raconté. Plus il y pensait, plus cela lui plaisait : le peuple devrait être aussi docile que Léa quand on lui tend devant son nez le moyen de le rendre plus puissant. Malheureusement, cette convoitise se mua en une réelle envie de s’en approprier le plus rapidement possible ; aussitôt que le bocal était suffisamment rempli que Léa s’en appropria et but immédiatement le liquide rougeâtre et noircie du prince. En fait, Nagare espérait plus que le peuple se tienne plus à carreau que Léa, sinon la rébellion devenait imminente et le fanatisme coulerait…

Nagare referma la plaie de son doigt avec un sort de guérison et observa Léa qui eut, semble-t-il, un peu de mal à avaler le sang. Il n’était pas bon le sang du noble Nagare ? Bon, en même temps, il est vrai que c’est loin d’être une boisson recommandable. Alors que Léa se remettait de ses émotions, Nagare sentit aussi une nette différence : il se sentait comme fusionné avec Léa. Tiens donc ? Ce phénomène était vraiment étrange, c’était comme s’il était pour toujours relié à Léa. Ce devait être parce-que son propre sang coulait dans les veines de sa nièce à présent. Et si cette empathie pouvait être valable pour tout un peuple ? L’idée de faire boire au peuple entier le sang d’un Empereur lui paraissait de plus en plus indispensable ! Il mènerait ses troupes d’une main-de-fer et il motiverait chacun d’eux s’ils sont dans le désespoir. Il garderait un bien meilleur contrôle sur le peuple s’ils étaient tous unis à lui plus particulièrement… Le prince ne se serait jamais rendu compte de cela avec de simples esclaves, d’ailleurs ils n’ont tous jamais survécu à cette épreuve. Peut-être que le sang ne fonctionne qu’avec quelqu’un de sa famille ? Non, c’est impossible, Léa n’est même pas de la même famille que Faelys… Trop de possibilités étaient en jeu, et il n’avait pas le temps de s’y attarder : il était si captivé par ce lien qui s’était soudainement tissé entre lui et Léa. Est-ce que la réciproque était vraie toutefois ? Là, il en était moins sûr et il n’osa pas le lui demander, elle pourrait le prendre mal. Et puis, elle était une des rares personnes en qui Nagare pouvait faire confiance dans l’élite ; et enfin, le prince n’avait pas totalement renié son humanité en conservant son esprit familial. La famille était d’ailleurs plus importante pour lui que les alliés. Avec lui à la tête de l’Empire, c’est le monde entier qui deviendra sa famille.

Croyant qu’il pourrait enfin retourner à ses rêveries, le prince fut bien sot de constater que sa nièce n’avait pas qu’une seule requête à lui faire : elle lui demanda également si elle pouvait être son apprentie. Vu que Nagare était un soldat, il était bien naturel qu’il ait un élève sous son aile… D’ailleurs, même son père avait un apprenti qu’il n’avait jamais rencontré mais qu’il se méfiait tout de même. Il fut quand même amusé de voir qu’elle voulait à tout prêt devenir son apprentie, et elle souligna même le fait qu’il pourra observer son hybridation plus souvent de cette façon, comme si elle connaissait ses plans. Oui… Ce serait, en effet, une bonne méthode de pouvoir garder un œil sur elle et aussi il aura enfin une occasion de faire passer le temps. Il discerna d’ailleurs dans sa voix que sa relation avec Faelys ne semblait si monotone que ça, Nagare ne comprenait vraiment pas ce qui se tramait avec son cousin. En même temps, ce n’étaient pas ses affaires, et si Léa voulait lui en parler elle l’aurait certainement déjà fait. Le prince était toutefois mal placé pour jugé les relations entre un père et sa fille, ayant lui-même une progéniture qu’il voit très rarement et qu’il peut communiquer avec elle durant un laps de temps assez restreint. En plus de constater la suite de sa transformation, peut-être trouverait-il le moyen d’être un bon père en ayant Léa à ses côtés ? Vigane, même s’il la détestait pour ce qu’elle était devenue, lui manquait terriblement. Si seulement il y avait un moyen de la ramener définitivement à lui… Rien que d’y penser, Nagare bouillit de rage intérieurement, il devait se défouler sur quelque chose autre qu’un mur ! Il eut d’ailleurs une idée en posant son regard sur sa nièce et en se rendant compte qu’elle semblait avoir quelques pulsions combattives en ayant posé sa main sur le pommeau de son arme.

" Je pourrai faire de toi mon apprentie. Mais avant, tu vas devoir me prouver que tu en es digne…

il posa sa main sur sa frêle épaule et téléporta tous les deux dans une cour d’entraînement adjacente à celle du colisée ; il s’éloigna de Léa en reculant de quelques mètres et dégaina ses deux lames secrètes de ses poignets, il n’avait aucune protection ni son épée mais il s’en contrefichait complètement : ce n’était qu’une simple mise à l’épreuve.

Je sens en toi que tu as envie de voir ce que ça fait d’être une hybride en plein combat. Alors bats-toi, de toutes tes forces ! Et si tu m’épates assez, je te prendrai sous mon aile.

il se mit en position de garde en pointant ses deux lames discrètes en direction de Léa.

Tu as intérêt à ne pas retenir tes coups, car moi je n’aurai aucune pitié ! "

enfin il allait avoir l’occasion de voir ce que l’hybridation apporte comme changement au cours d’un combat, malgré l’heure tardive pour un humain, le prince bouillait d’énergie et allait d’ailleurs pouvoir perfectionner son maniement des lames secrètes au corps-à-corps.

Le croisement féroce entre deux monstres embellit étrangement tout le reste

Léa était en train d'observer son futur maitre et d'attendre sa décision. Rien ne devait l'empecher de devenir son apprentie après tout elle était assez forte pour son age et surement bien plus forte que certaine personne qu'elle connaissait. C'était sure qu'elle pouvait battre Calen en combat singulier sans aucun problème mais un combat aussi facile n'avait aucun intérêt pour elle. Elle voulait des combats digne de ce nom pour prouver ce qu'elle valait réellement. Elle avait envie de prouver sa force face a de vrais adversaire et c'est pour cela qu'elle adorait les combats en tous genre. Et puis être de plus en plus forte cela l'intéressait vraiment. Du coup devenir une hybride la rendait très heureuse car elle possédait maintenant en elle un partie de la force d'un tanieth et pas de nimporte quel tanieth: du prince noir. Donc il était vraiment fort et maintenant elle avait du sang de lui en elle et cela lui donnait l'impression d'être encore plus puissante. Ellle avait hate d'observer ce que cela donnait en combat d'être une hybride et il lui offrait une excellente occasion.

L'affronter pour lui prouver qu'elle était digne d'être son apprentie.Aucune autre parole ne pourrait lui faire plus plaisir. Déja elle adorait se battre mais la il lui offrait en plus l'occasion de montrer ce qu'elle valait. Cela la fit sourire et une fois que le prince noir l'eut téléporté, elle sortit son épée. Elle ne retiendrait surement pas ses coups et s'il se montrait son pitié cela ne la dérangeait pas car elle allait donner tout ce qu'elle avait. Elle allait montrer son niveau et surtout elle allait se tester en tant qu'hybride. Et cela lui faisait très plaisir. Elle allait pouvoir savoir ce que ça faisait d'être une hybride en plein milieu d'un combat. Elle adorait Nagare pour la proposition qu'il venait de lui faire et du coup elle le respectait encore plus. Il devait avoir envie aussi de voir ce que ça apportait en plus d'être hybride.

Léa son épée en main toute souriante observait Nagare comme s'il était en train de réfléchir. Même si Léa n'a pas pour habitude de réfléchir car elle trouve cela inutile et surtout cela fais perdre du temps dans un combat. Puis elle attaqua Nagare, un coup au niveau du torse. Au moment ou elle porta un coup d'épée, de sa main libre elle tira sa chaine qui était accrochée autour de sa taille pour porter un coup au visage. Léa se sentait bien car elle avait l'impression d'être plus rapide qu'avant comme si le vent s'emparait d'elle pour la propulser quand elle essayait de bouger.C'était une sensation grisante qu'elle adorait. Qu'est ce que c'était agréable. C'était vraiment comme si sa vitesse augmentait et du coup elle se sentait encore plus forte.

On pourrait penser que le style combattif du prince impliquerait sa grâce et son élégance conjuguées par la noblesse de son sang, et tout ce chouïa de d’impérialisme… Mais oui, c’était bien ça, sauf que c’était beaucoup plus expéditif. Nagare ne s’en était jamais caché, il a toujours dit que ses compétences martiales proviennent de ses années roturières, qu’il a apprit un style relativement rudimentaire, suffisant tout de même pour rivaliser avec une poignée de bandits. Les hommes de son village se disaient être des guerriers, ils n’en étaient pas. Le prince l’avait radicalement remarqué lorsqu’il avait tenté de mettre en pratique tout ce qu’il avait apprit durant son ancienne vie contre un soldat bien entraîné de l’armée tanieth ; le résultat en était décevant, de la part du prince. Il était difficile de concevoir que ce fils de paysanne se retrouve être le fils bâtard du souverain de l’Empire. Ce qu’il avait de plus, c’était sa magie et un dragon en prime, sinon il serait mort depuis longtemps. On peut bien dire que ce garçon avait de la chance d’avoir du sang royal coulé dans ses veines, il a eu des privilèges, des entraînements intensifs moins capitaux que ceux des recrues habituelles. En clair, il était né sous une bonne étoile et on lui avait laissé cette auréole sur la tête. Nagare était d’abord réticent à l’idée de faire parti de la noblesse, il ne s’en sentait capable qu’avec ce facteur, plutôt minime selon lui, qu’est le sang. Malgré tout, il fit de nombreux efforts et devint un noble à part entière, assumant son rôle et ses responsabilités, ainsi que son avenir. A ce stade-là, il était quelqu’un de calculateur et très minutieux sur les détails, même en plein dans le feu de l’action, cet esprit concentré se faisait ressentir. En clair, le comportement combattif de Nagare s’adaptait particulièrement à son rôle actuel, c’est du moins l’hypothèse que beaucoup ont émis envers son cas. A cela, le prince ne répondait qu’une seule chose : "vous aviez raison." Pourquoi ? Puisque lorsque le prince fut nommé chef de l’armée, il était devenu beaucoup plus agressif, cette posture droite qu’il utilisait toujours se faisait moins impressionnante et ce n’était plus ses futurs actes qu’on redoutait lors d’un affrontement face à lui, mais le temps qu’il mettra à vous mettre en pièce. Nagare est devenu expéditif, impatient d’en finir une bonne fois pour toute, l’attente était maintenant un parasite pour lui. Si on veut en finir avec lui, il n’y a pas une seule seconde à perdre : le mettre hors-service avant qu’il commence à s’énerver.

Et là encore cette frustration faisait ressentir face à son actuelle apprentie, quoiqu’il semblait moins actif du fait de l’heure tardive. Aussi ce n’était qu’un duel amical, une revue de compétences, il n’avait pas à faire bouillir son sang. La preuve étant qu’il se servait seulement de ses lames discrètes, alors qu’à la base elles sont censées servir de manière sournoise et en dernier recours ; c’étaient en quelque sorte les bourreaux de ses victimes, la majorité de ses adversaires étaient tombé dans sa malicieuse tactique. Affaiblir, attirer à lui et achever, rien de plus simple. Évidemment, il devait retirer la dernière étape face à Léa, il n’en restait pas moins qu’il se battait toujours de la même manière. Il laissa donc son apprentie venir à lui, elle l’a frappa au niveau du torse. Étant donné qu’elle utilisait une épée et que ses lames restaient relativement fines, il préféra les utiliser toutes les deux pour bloquer l’attaque. Les postant en croix face à lui, il réussit à bloquer la lame de son adversaire entre elles, l’empêchant donc d’aller plus loin. Toutefois, il avait bien remarqué durant cette action que la petite était devenue plus rapide, comme si une nouvelle aura la guidait durant le duel. Très intéressant, l’hybridation se montrait en effet extrêmement utile. Et puis outre cela, les capacités de Léa l’intriguaient, en faire son apprentie commençait à lui plaire. Nagare resta néanmoins concentré sur le combat, il eut bien fait puisqu’il n’avait pas remarqué la chaîne qui se dirigeait dangereusement vers son visage, il ne fut alerter au dernier moment que par le cliquetis des maillons. Sans attendre une seule seconde, le prince pencha le plus possible sa tête sur le côté, évitant de justesse cette arme qu’elle utilisait. Il continua dans son élan pour contre-attaquer, il augmenta la pression de ses lames sur l’épée de l’humaine pour la faire chavirer vers le sol. Ne sachant pas vraiment si elle comptait utiliser une nouvelle fois sa chaîne pour l’arrêter, il utilisa l’une de ses lames discrètes pour arrêter cette arme en passant la lame dans l’un des maillons, l’ayant donc à présent sous contrôle. Très vite, il posa son pied sur l’épée de Léa, du côté non tranchant bien sûr, pour l’enfoncer un peu plus dans la terre, une nouvelle arme sous contrôle. N’ayant plus aucune main libre pour attaquer, Nagare en profita donc pour poster son autre lame discrète juste sous la gorge, l’obligeant à ne faire plus aucun mouvement.

" A ce moment-là, tu serais morte.

dit-il en la regardant d’en bas, ayant penché son dos pendant ses actions ; on pouvait discerner toutefois un léger sourire de satisfaction s’étirant sur ses lèvres.

Je constate que tu as amélioré tes compétences depuis la dernière fois, et on dirait bien que l’hybridation semble utile…

murmura-t-il à son attention avant de se téléporter à quelques pas d’elle, la laissant de nouveau libre de ses mouvements.

Trêves de palabres, côté armement c’est satisfaisant…

il rengaina une de ses lames et referma son poing en faisant apparaître une longue aiguille de vent, très fine et plus fluide en ayant rajouté une énergie télékinétique.

Voyons ce que cela donne côté magie. "

finit-il par dire en propulsant cette sorte de lance sur Léa.

Comme dit plus haut, il était devenu beaucoup plus bourrin que d’habitude, mais cela ne l’empêchait de combiner cette rage de vaincre avec son intelligence, n’est-ce pas ? Ainsi, il avait bien évidemment conservé ses habitudes martiales, notamment ses pouvoirs qu’il avait fait évoluer depuis le temps. L’air les entourait tout le temps, c’était un élément très complexe à maîtriser ; cependant, avec de la pratique, on finit par développer cette créativité dont on peut faire en modulant le vent entre ses mains et autour de soi-même. Nagare avait finit par être en pleine harmonie avec son environnement, et il arrivait à améliorer ces attaques en utilisant sa télékinésie. La lance de vent qu’il avait donc projeter était beaucoup plus rapide que d’habitude puisqu’elle n’était pas soumise au point de la gravité. Évidemment, ce n’était pas avec si peu que le prince serait satisfait, alors il formait d’autres lames de vent qu’il balançait continuellement sur Léa, l’obligeant comme à son habitude à se rapprocher de lui si elle voulait en finir avec ce carnage, ou alors en trouvant une autre tactique dont Nagare serait bien curieux de découvrir.

[Ce n'est pas terrible cette fois, je m'en excuse]

Léa venait de porter sa première attaque et durant toute l'action, elle resta concentrée. Finalement en combat elle était concentrée et calme ce qui changeait de d'habitude. Mais elle était extrèment a l'aise en combat, c'était son élément a elle et elle n'était aussi dans aucun autre domaine. Quand elle combattait elle se sentait heureuse. Tout pour lui donner envie de combattre encore et encore. Léa observait le prince noir avec attention, essayant de deviner ses intentions mais c'était difficile. Comme prévut Nagare para son épée mais il ne semblait pas se douter de l'attaque avec la chaine. Elle faillit bien l'avoir mais au dernier moment il la para en coincant la chaine dans sa lame. C'était embétant surtout que Léa ne pouvait s'en dégager. Elle se retrouva rapidement sous l'emprise de Nagare sans n'avoir rien put faire pour se défendre. Dans un vrai combat elle serait morte depuis longtemps mais elle vit un sourire sur le visage de Nagare. Il fallait qu'elle s'améliore encore et encore pour surpasser son potentiel maitre. Allait-elle réussir a le convaincre de la prendre comme apprentie. Elle espérait que c'était déja fait. Elle était satisfaite car elle sentait qu'elle était plus rapide et plus forte qu'avant et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Au moins on ne pourrait plus la considérer comme une faible. Cela lui rappellait Emeraude et le fait qu'on la considérait comme une enfant insolente et pas digne de confiance. Personne ne voulait d'elle comme écuyère et elle n'avait jamais été accepter. Du coup elle ne regrettait pas d'avoir rejoint Irianeth et son père n'était jamais loin d'elle.

Elle sourit se demandant comme il réagirait face a son hybridation. Surement il peterait un cable mais elle essayerait de le calmer. C'était un endroit qu'elle adorait Irianeth: un monde ou elle pouvait combattre et ou la vie était agréable. Elle avait une famille de fou.Entre un grand oncle qui était l'empereur et qui était totalement cinglé. Dès fois elle se disait qu'on ferait mieux de l'enfermer et elle se demandait comment Irianeth était toujours debout. Elle avait un oncle: Exan pyromane et très étrange. Elle le trouvait colèrique et pas du tout patient. Elle plaignait ceux qui vivaient a ses côtés en permanence mais au fond elle l'adorait. Après il y avait ses deux préférés. D'abord le prince noir qui était fou mais géniale. Il était froid mais au fond elle le sentait bouillir d'une énergie et quand elle était avec lui elle était sure de ne pas s'ennuyer. Et puis il y avait le meilleur: son père. Lui elle l'adorait plus que tout même s'il était skysophrène, sensible et un peu trop influençable. Mais elle connaissait son père et aimait lui en partie parce qu'il avait été le premier a l'accepter comme elle était et même il l'avait receuillit. Ah sa famille!! La elle sous l'emprise du prince noir et elle ne pouvait faire grand chose pour s'en sortir. Elle sourit et attendit la suite. Quoi ce n'était que satisfaisant!!!!!Il aurait put être un peu plus élogieux quand même elle avait réussit a le surprendre. Il était vraiment avare de compliment lui. Pour avoir un c'est super bien, elle aurait dut réussir a lui entailler son magnifique visage. Léa a vrai dire adorait les compliments car cela lui flattait son orgeuil surdimensionné mais elle évitait de le montrer.Elle dit:

-Ce n'est que satisfaisant? Mais heu c'était plus que satisfaisant. Tu es vraiment avare en compliment toi. Tu sais faut te dérider un peu et apprendre a être plus bavard. Et puis je suis doué non?

Elle aimait dire ce qu'elle pensait et puis elle était pas méchante la. Elle avait pas insulter Nagare, elle lui avait juste dit ses pensées. Pour la plupart des apprentis le silence aurait été nécessaire la mais pas pour Léa. Elle n'était pas du genre a rester dans son coin sans rien dire alors qu'elle n'était pas d'accord. C'était considéré comme un défaut pour la plupart des gens mais Léa ne comptait pas changer ce fait. Bref elle l'écouta et d'un coup son sourire disparut de son visage. La magie n'était pas trop sa spécialité et elle ne savait trop comment réagir. Elle n'utilisait pas souvent ses pouvoirs car elle avait surtout entrainé son corps. Elle avait déjà fait quelques exercices de magie mais pas beaucoup. Elle recula quand il commença a balancer des lames de vent. Il y en avait trop et elle devait approcher pour pouvoir attaquer. Sauf que si elle approchait elle ne savait comment attaquer avec sa magie. Elle pouvait faire appel a sa dragonne mais ce n'était pas sure que Nagare soit vraiment d'accord. Elle se mit a réfléchir ce qui était vraiment un exploit pour elle et elle décida d'attaquer au corps a cors vu qu'elle n'avait pas d'idée. Elle esquiva une lame de vent puis elle se pencha, pris sa chaine et la lança sur Nagare. Au moment ou cela le toucha, Léa sentit une énergie nouvelle en elle qu'elle ne connaissait pas et elle l'utilisa. Elle balança de l'électricité sur Nagare en utilisant sa chaine comme conducteur. Par contre elle ne comprit pas ce qu'elle venait de faire. Elle se précipita vers Nagare et mettant une dose d'électricité dans sa main, elle attrapa sa lame ce qui la blessa a la main mais la lame servit de conducteur pour que l'electricité atteigne Nagare. Elle avait la main en sang mais elle s'en fichait. Elle avait l'habitude d'être blessée et ce n'était pas une blessure qui l'arréterait.

En tant que prince d’Irianeth, Nagare combinait la force d’un soldat et la magie d’un sorcier. Cela se ressentait dans sa façon de combattre, à imprégner son propre corps ou ses armes de son énergie maléfique afin de reprendre l’avantage dans un duel en face-à-face. Certes, il faisait partie de l’armée noire, il était le chef de tout cet amas d’hommes et femmes qui ne servent qu’une cause, on ne peut que penser qu’il est juste le plus fort de tous ces soldats étant donné qu’il les dirige ; néanmoins, il est le futur héritier du trône, il ne contrôlera pas seulement une armée mais tout un peuple, tout un continent, toutes les colonies appartenant à l’Empire, ayant été gagnées dans le sang et les larmes. Entre autres, il se doit d’être le plus puissant sorcier, sinon comment contrôlerait-il tous les jeteurs de maléfices qui régissent également la gloire de l’Empire ? La magie du prince restait correcte, elle égalait celle de ses soldats, et peut-être même plus, malgré tout face à un sorcier en utilisant seulement ses pouvoirs, il aura grandement du mal. Nagare était donc la combinaison la plus polyvalente entre un soldat aguerri et un puissant sorcier, sans parler du fait qu’il pourrait également impressionner les seccyeths avec son dragon, Prince, se faisant un peu vieux mais étant toujours aussi coriace et facilement contrôlable par son propriétaire seulement. Malgré tout, la magnifique bête, qui est sans conteste son ami ayant le plus partagé d’années avec lui, restait dans les mêmes rangs que les dragons des seccyeths, n’ayant qu’un cran au-dessus étant donné qu’il fait partie des dragons servant la famille impériale. Ce dragon aux écailles argentées n’avaient rien de plus en particulier par rapport aux autres dragons, il ne crachait pas du feu ou de la glace comme on pourrait le croire, il était un dragon bien banal. Ce qu’il avait de plus, dirons-nous, ce sont ses écailles étrangement bien limées, semblables à des lames lui parcourant tout le corps. Nagare en gardait encore de mauvais souvenirs d’essayer de le chevaucher et le dresser quand ils étaient encore à Enkidiev. En tout cas, on peut dire que Prince gagna en puissance et en fierté autant que son maître depuis leur arrivée sur le continent noir, formant un excellent duo qui n’en finira pas d’élargir sa liste de victimes. Quoiqu’il en soit, Nagare se devait de savoir se battre sans son dragon, avant d’être un seccyeth il était également un soldat et un sorcier. Le parfait mélange pour un Empereur, n’est-ce pas ?

Enfin, si la magie du prince n’égalait pas celle des sorciers, elle supplantait royalement celle des apprentis, comme Léa. C’était bien pour cela qu’il ne s’était pas gêner pour se contenter seulement de ses lames discrètes, même si ces lances de vent n’étaient pas totalement au point, ce n’était qu’un énième essai pour bien les utiliser. Nagare l’avouait intérieurement, pour son âge elle se battait déjà très bien avec ses armes, là était après tout l’essence d’un soldat d’Irianeth. Néanmoins, pour faire partie de l’élite de cette armée, il fallait avoir de bons rudiments dans la magie, ce dont le prince voulait s’assurer un peu avant de prendre sa décision. En fait, il la voulait déjà comme apprentie au moment où elle le lui avait proposé, il prenait ce prétexte de devoir l’épater juste pour l’évaluer, afin qu’elle ne se relâche pas en étant déjà reposée sur ses lauriers. Au moins le prince était fixé sur le fait qu’ils ne forceront qu’à peine sur les entraînements physiques, il ne restait plus qu’à voir la magie avant qu’il accepte finalement sa requête. Bon, elle était un peu arrogante la jeune gamine, il n’en restait pas moins qu’elle était belle et bien douée, et quoi de plus normal pour une ancienne élève d’Émeraude. Léa avait beau ne pas avoir supporté les cours de sorcellerie, ceux des membres de l’Ordre se devaient certainement d’être aussi corsés, après tous ces simples élèves allaient bien devenir des chevaliers d’Émeraude, des guerriers censés égalés l’élite de l’armée noire ? Le prince en était conscient, sa nièce avait déjà une bonne longueur d’avance sur ses camarades, ce qui était certainement une bonne chose vu qu’elle faisait partie de la famille impériale, par adoption certes mais elle n’en restait pas moins un membre que Nagare respectait autant que tous les autres, lui aussi a dû se battre pour faire intégrant de cette grande famille qui dirige tout un Empire de conquérants.

Pas le temps de trop rêvasser, aussitôt qu’il l’avait laissé libre de ses mouvements, elle revint à la charge tandis qu’il balançait ses attaques magiques à distance. Nagare était plus à l’aise lorsqu’il était loin de l’ennemi, mais il se devait de savoir réceptionner n’importe quelle attaque au corps-à-corps s’il voulait survivre. Il fit mine donc de continuer à prolonger ses innombrables lancées tandis que Léa se rapprochait dangereusement de lui, là était encore la tactique du prince de l’amener à lui. Cependant, vu qu’il voulait évaluer sa magie, il aurait préféré qu’elle riposte de la même manière au lieu de foncer tête baissée avec ses armes aux poings. Enfin, il attendit plutôt la suite des évènements au lieu de juger trop rapidement, il eut d’ailleurs bien fait de penser ainsi. Sa future apprentie réutilisa sa chaîne pour l’attaquer avec, du moins c’est ce qu’il croyait. Le prince n’avait que sa main gauche de libre, l’autre étant occupée par l’une de ses lames discrètes, il arrêta donc ses assauts lointains en rattrapant la chaîne d’une main, cela pourrait toujours servir. Il attendit de recevoir Léa avec son autre lame dégainée, sauf qu’un phénomène bien étrange retint son attention quelques secondes. Nagare aperçu une énergie parcourir la chaîne qu’il tenait en main, apparemment elle provenait de Léa vu qu’elle partait de sa main tenant la chaîne. Le chef d’armée comprit que c’était de l’électricité qui la parcourait, mais il ne savait pas qu’elle connaissait une telle magie. Il avait fait la bêtise de tenir en main cette chaîne sans savoir ce qui allait l’attendre au bout du chemin, cela le mit légèrement sur les nerfs. Il allait lâcher la chaîne, cependant c’est à ce moment-là qu’il vit que Léa allait le surcharger encore plus en apposant sa main électrifiée sur sa lame, se servant de ce conducteur pour l’électrocuter encore plus. Nagare était définitivement grillé, sans jeu de mots. L’énergie concentrée dans sa lame allait très certainement l’atteindre, et c’était quasiment sûr pour celle de la chaîne. Il ne pourrait pas se téléporter vu qu’il serait interrompu pendant en se faisant foudroyer, il ne serait pas non plus assez rapide pour lâcher la chaîne et enfin son pouvoir d’illusion était inutile s’il ne voyait pas les yeux de Léa. Il se mit à réfléchir très rapidement à une solution en utilisant son contrôle du vent, la foudre en résultant il pouvait certainement faire quelque chose. Il fit échapper par tous les pores de sa peau son énergie magique, l’utilisant comme bouclier du vent afin de détourner les arcs électriques. Au final, une explosion survint entre eux, brouillant quelques secondes ce qui était en train de se passer dans cette zone. Quand la fumée se dissipa, Nagare avait en main la gorge de Léa, il ne la soulevait pas dans les airs et sa lame n’était dégainé, c’était donc juste une immobilisation. L’état du prince était pour le moins surprenant, il avait le dos penché en direction de l’apprentie et ses vêtements étaient brûlés ou noircis, plusieurs tâches noires recouvraient sa peau et plusieurs balafres s’étaient ouvertes un peu partout. Il avait subi une affreuse décharge, mais il s’en remettra. Il leva légèrement les yeux vers Léa dont il agrippait toujours à la gorge.

" Ce n’est pas suffisant… C’est excellent.

souffla-t-il en la lâchant, se redressant correctement en s’époussetant les vêtements qui étaient bien sales maintenant.

Je constate que tu as plus d’un tour dans ton sac, et je ne souhaite très franchement pas en voir plus pour le moment.

il se mit à essuyer une lésion s’étant ouverte sur la joue, enlevant le sang qui dégoulinait légèrement.

Demain à l’aube, ici-même, tu as intérêt à ne pas être en retard, mon apprentie. D’ici-là, vas te reposer Léa, les prochains jours seront rudes à supporter pour toi. "

déclara-t-il sèchement en tournant les talons sans une vive émotion, même si au fond de lui il bouillait d’impatience de voir comment l’hybridation allait fonctionner sur son apprentie dans les prochains jours.

Évidemment, à la base, il faisait ça pour étudier les progrès qu’engendre le sang tanieth, mais il semblerait que cette jeune fille lui réservait beaucoup de surprises, dont certaines pourraient lui s’avérer utile, autant pour lui que pour elle, et pour l’Empire aussi. Il était après tout un soldat, il se devait donc de transmettre son savoir pour les générations futures, afin que jamais la flamme qui anime la gloire d’Irianeth ne s’éteigne, là était son rôle de soldat et d’héritier du trône impérial.

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