Les Chevaliers d'Émeraude
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Forum RPG sur les Chevaliers d'Émeraude
 
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 J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu]

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MessageSujet: J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu]   J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu] Icon_minitimeSam 26 Fév 2011 - 13:08

Je tourne et me retourne.

Derrière moi, juste le passé,
Devant moi, l'obscurité.

Et les heures tournent.
Et j'ai quelque chose à te dire,

Je ne peux malheureusement pas l'écrire...




    Je me réveille en sursaut. Encore une fois. Ses yeux rouges me fixent encore dans la pénombre. Je le vois, devant moi. Et pourtant il n'est pas là. Ce n'est que le fruit de mon imagination effrayée. Je respire doucement, pour reprendre contenance. Les battements affolés de mon coeur se calment lentement. Je suis couvert d'une sueur froide et malsaine. Ce satané cauchemard me réveille maintenant toutes les nuits. Il n'a rien d'affreux à première vue. Il n'y a que lui, aux sombres cheveux de nuit et aux yeux rouges comme le sang, aux yeux rouges, comme les miens. Mais les miens n'étaient pas remplis d'autant de cruauté, tout du moins je l'espérais sincèrement. Cet homme, qu'au fond de moi, je savais connaître un peu, ne me disait rien qui vaille. Il me toisait avec grandeur et arrogance. Je me sentais comme un enfant devant lui. Un tout petit enfant. Un bébé, un bambin. Et sa phrase qu'il murmurait toujours à demi-voix, la soufflant à moitié, avec son ton doucereux, mielleux et si collant : " Reviens moi...". Je l'entends encore. Elle résonne dans mes oreilles, comme un gong sourd et grave, mais toujours présent. A chacun de mes pas elle me revient, doucement susurrée. Je me levais, chancelant, encore tout tremblant et transpirant de peur. Ce n'est pas une attitude digne d'un chevalier, j'en conviens parfaitement. Je ne devrais pas laisser mon coeur aller à la peur. Mais... On peut calmer sa peur sur la réalité, sur le futur, sur l'ennemi. Celle sur les choses impalpables, sur les cauchemars pourtant infondés, est plus vicieuse, plus dur à vaincre.

    Je manque de tomber de mon lit, tant j'ai du mal à tenir sur mes jambes. Dans la précipitation j'attrape une tunique et un pantalon que j'enfile maladroitement. Je dois m'y prendre à plusieurs reprises avec mes doigts gourds. Je laisse échapper ma ceinture par deux fois. Une fois habiller, je m'affale contre le mur. Il est tard. Ou plutôt tôt. Très tôt. Peut être trop. Par delà la fenêtre je peux apercevoir les astres briller. Un hululement me parviens. La vie nocturne est présente. Je soupire. Il faut que je me reprenne. Je me sens au bord de la nausée, comme après chacun de ces rêves étranges, ces cauchemars. Je sens les muscles de mon corps se tendre et se détendre sans vraiment que je l'ordonne. Je me rend compte que je laisse la panique prendre le dessus, ce que je ne dois jamais faire. Il ne faut pas, c'est s'attirer encore plus de problèmes et ne pas pouvoir les résoudre. La panique engourdis l'esprit. Elle le manipule, le malmène, lui fait faire des choses inconsidérées. Je ne veux pas de ça. Je veux toujours savoir qui je suis et ce que je suis, pourquoi je suis là et pourquoi je fais quelque chose. Je ne veux pas perdre la maîtrise de moi même, pas comme je suis en train de le faire. Je serre les poings et frappe le mur de ma main gauche. La douce peau se déchire brutalement sous le choc et autant que la pierre, ma main se couvre d'un liquide vermillon chaud. La douleur ne se fait pas attendre et afflue rapidement. Je sens comme mon coeur battre au bout de ma main, à ma blessure. Mes nerfs s'emballent. Je me crispe sans raison.

    Il faut que je me lève, tout de suite, que j'arrête de m'enfermer dans cette peur stupide, que je m'ouvre, pour mieux me raisonner, mieux la vaincre. Je me lève doucement, le sang gouttant toujours sur le sol. J'attrape un bout de tissus d'un nécessaire de soin et me l'enroule autour du poing. La guérison c'est bien, mais moi je ne sais pas m'en servir sur moi même. Je ne suis ouvert qu'aux autres dans ce domaine. Je regarde autour de moi. La pièce est plongé dans un calme que je trouve étonnant et dans un silence effrayant. Je n'en peux plus d'être ici, il faut absolument que je sorte. Après m'être assuré que je pourrais marcher normalement sans me cogner, sans trébucher, sans tomber, je sortis. L'air frais du couloir me fis du bien et je continuais. Mes pas ne me menaient pas quelque part, ils ne savaient pas où aller, indécis. Je marchais essayant de chasser mes pensées. Mais quand on essaye de ne plus penser, forcément, on pense encore plus. C'est logique. Et horrible. Vacillant un peu, je fis une pause et m'adossait contre le mur. Je faisais face à une large fenêtre qui s'ouvrait sur la cour. Elle était plutôt belle en ce moment, alors que la nuit la recouvre. Sombre et peu avenante cependant, elle restait familière. Ses formes, ses couleurs, son espace, tout était là pour être presque rassurant. Je repris ma marche nocturne sans but précis. Je voulu un moment passer par les bains, pensant que l'eau me ferait peut être du bien, mais je risquais, par la faiblesse dont maintenant je faisais preuve, encore tremblant, de me noyer. Bien sûr j'imaginais tout de suite le pire, mais contrairement à d'habitude, je n'étais pas en mesure de ne pas le faire et de me montrer optimiste. Mon cauchemar me hantait bien de trop.

    Pas après pas, j'avançais à travers le château. Est-ce que cela avait une quelconque influence sur mon état d'esprit, je ne saurais le dire. Mais je me sentais comme... apaisé. Les battements de mon coeur irrégulier, c'étaient bel et bien calmés. Je me décidais de retourner vers ma chambre. Finalement, une petite balade nocturne me faisait sans doute le plus grand bien. Je me rendis compte que j'avais marché assez loin. Je ne m'en souvenais pas. Haussant les épaules, je repris mon chemin. Par delà les vitres, de la lumière filtrait et créait des ombres étranges et affreuses... Je ne suis pas superstitieux, je ne suis pas facilement apeuré, mais après ce genre de mauvais rêve, il n'en faut pas beaucoup. Je déglutis et décidais de ne pas prêter attention à ces ombres. Je me rapprochais des quartiers des chevaliers quand ses yeux me revinrent brutalement en mémoire. Un gémissement s'échappa de mes lèvres tandis que je tombais à genoux et me prenais la tête dans les mains. Des maux me faisaient atrocement souffrir. Je ne pouvais plus bouger, ou très peu. Je regardais, effrayé comme un enfant, autour de moi. J'étais devant la chambre de Naryu. Un demi sourire s'empara de mes lèvres un quart de seconde avant de disparaître. Ma main se posa sur le bois de la porte et je resserrais mon poing pour toquer faiblement. Si elle dormait d'un sommeil profond, elle ne m'entendrait sûrement pas. Recroquevillé sur moi même, j'attendais délivrance.
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Naryu
Chef des Chevaliers d'Émeraude
Naryu


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MessageSujet: Re: J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu]   J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu] Icon_minitimeMar 31 Mai 2011 - 21:41

(hrp:je suis vraiment, mais vraiment désolée du retard :S Je m'en veux de t'avoir fait attendre aussi longtemps..... je m'excuse!!!)


La nuit attendait patiemment, guettant le sommeil incertain de ceux qui ne trouvait la paix, en éclairant de ses faibles rayons afin de chasser les ombres. Toutefois, la noirceur n’hésite pas que lorsque le jour tombe, elle existe au plus profond des êtres qu’importe soit-il. Qu’ils proclament haut et fort leur pureté et leur droiture, dans chaque cœur d’homme une partie était rongée par la cupidité et la peur. Une peur qui poussait souvent à commettre des actes irréversibles et qui causait des regrets qu’on ne pouvait oublier. Mais comment ne pas avoir peur devant cette absence de raison qui poussait les hommes à se battre jusqu’à causer la folie des esprits les plus forts? Comment ne pas flancher devant cette absurdité dont le monde se nourrit. Déchirer par la guerre et ruiné par l’avidité, c’est cet univers que les soit disant dieux avait fait don à leurs créatures. Dans leur sagesse, n’auraient-ils pas pu instaurer l’harmonie? La justice pour tout être vivant, plutôt que de noircir leur cœur. Comment pouvait-on croire en l’avenir alors que l’horizon était brouillé par le sang des innocents et les cris des mourants? Courage, honneur, justice. Ces mots n’étaient que de futiles paroles destinés à nourrir l’espoir des ignorants et instaurer une pureté factice aux chevaliers symbolisant ces trois mots. Un ordre désuet qui peinait à survivre et à tenir tête à leurs ennemis. Ennemis animés d’une raison qui dépassait la notion d’équité, qui dans cette folie étaient ceux qui l’utilisaient à bon escient afin de porter leurs soifs de changement au-delà de l’entendement de tout homme. Comment se protégé contre ce qu’on ne peut comprendre? Comment comprendre lorsqu’on ne veut écouter? Celui qui a peur de demander est honteux d’appendre. Toujours cette même et unique peur qui poussait les hommes dans ce cycle infernal, cette boucle sans fin. L’on pouvait voiler la vérité, mais elle demeurait toujours présente, attendant son moment pour frapper et confronter la réalité.

Il n’existe pas un être qui ne cache pas une part de vérité en lui, qui refuse de l’écouter et se résous à l’oublier. Les chevaliers d’Émeraude ne faisait pas bande à part. Malgré toutes leurs qualités et leurs vertus, ils étaient tous aussi fragile que n’importe qui d’autre. Cinq ans auparavant, elle s’était brisée et avait appris une dure leçon, mais cela, elle n’avait pu le dire à qui que se soit. Qu’elle soit cheffe ne changeait rien au fait qu’elle était seule. Le pantin d’un destin solitaire et parjure à sa cause. Entourer des tous ces hommes et femmes prêt à défendre leurs demeures, elle ne pouvait pourtant pas leurs souffler un mot, gardant secret toute pensées, tout rêves, dans la craintes d’être démasqué. Elle avait tenté de détourner les yeux de ce qu’elle était en adoptant une fillette qui tout comme elle, avait perdu sa famille. Combler ce vide qui la prenait constamment au ventre, apaisé ne serait-ce qu’un instant son esprit fatigué. L’amour qu’elle portait à cette enfant était bien réel, mais ne suffisait pas à lui faire oublier la raison de sa présence en ce monde. Elle aurait du mourir à Irianeth, pourrir dans les cachots sous les regards amusé des ses geôliers. Pourtant il en avait été tout autre. Celui qu’elle avait détesté toute sa vie fut celui qui la mit sur ce chemin escarper. Les intentions de l’Empereur étaient claires, mais ses pensées demeuraient un mystère. Elle ne pouvait le comprendre, mais elle ne devait que l’écouter. Suivre ses ordres afin de mener ce monde corrompu vers le changement. Il y avait-il d’autre moyen? Surement, mais elle avait épuisée toute ses ressources, son espoir mourant remplacer par un vide glacial. Pourtant, elle conservait le même but. Elle voulait protéger un monde ou ceux qu’elle aimait pourrait vivre heureux. Ses méthodes pour y parvenir avaient tout simplement changé. Il fut toutefois faux de croire qu’elle menait l’ordre d’Émeraude à l’abattoir. Mais cela, personne ne le savait hormis elle et l’Empereur Noir.

Incapable de dormir malgré la nuit tardive, Naryu tournait sans cesse dans son lit, ruminant ses pensées en prenant soin de les dissimuler par magie à quiconque oserait lire dans son esprit. Bien qu’il n’y ait personne d’éveiller à cette heure, elle ne pouvait prendre de risque en aucun cas. Heureusement, sa fille n’était pas présente, la petite étant chez des amies pour cette nuit, elle ne l’importunerait donc pas avec son problème d’insomnie récurant. Jamais avant elle n’avait eu des difficultés à dormir, ce n’était que depuis sa captivité. Elle ne savait pas comment chasser ses démons, tout ce qu’elle pouvait, c’était les observer et appréhender le moment où ils sortiraient. Un bruit incertain la tira momentanément de ses pensées, un son faible qu’elle aurait très bien pu imaginer. Sceptique, elle se redressa d’abord sur son lit, attendant qu’il y ait de nouveau coups, mais ils ne vinrent pas. Plutôt que de se fatiguer inutilement à utiliser ses pouvoirs magiques, la cheffe des chevaliers décida d’aller voir si cela n’avait été que son esprit qui lui jouait des torus ou s’il y avait bel et bien quelqu’un. Ne prenant pas soin d’enfiler ses bottes ou une tenue plus convenable, la femme chevalier se dirigeait à pas feutré vers la porte, vêtue de sa robe de nuit uniquement. Elle ouvrir lentement la porte avec méfiance pour découvrir un homme recroquevillé qu’elle ne reconnu pas immédiatement du à l’obscurité. S’approchant de lui, elle sut finalement de qui il s’agissait; son frère d’arme Luka. Nul besoin de pouvoir pour déceler le mal qui le rongeait. S’agenouillant promptement devant lui, Naryu apposa ses mains sur les tempes du chevalier pour lui envoyer une puissante vague d’apaisement. Elle ne pouvait connaitre la source de son mal, mais à le voir, il n’était certainement pas physique. Emprunte d’un élan d’empathie, la cheffe entoura de ses bras son frère d’armes, le serrant contre elle d’une étreinte bienveillante.

-N’ais crainte. Personne ne te fera de mal en ces lieux. Pas tant que je serai là.

Ignorant toujours ce qui causait tant de mal à Luka, la femme chevalier le souleva tant bien que mal, l’aidant à marcher en lui servant d’appuie, et le porta jusque dans sa chambre. Il n’était pas nécessaire de réveiller els autres, elle pouvait très bien s’occuper de lui toute seule. Déposant le souffrant sur son lit, elle se hâta d’allumer les bougies ornant sa chambre et celle de sa fille absente. Une fois cela accomplie, elle vint de nouveau vers le chevalier, son attention maintenant tout porter sur lui. Passant sa main au-dessus de son frère d’armes, Naryu fit un bref examen magique et ne découvrit qu’une blessure à la main qu’elle se hata de guérir. Cette plaie ne pouvait être la cause de ces tourments, mais la cheffe ne pouvait rien pour lui s’il ne pouvait lui dire la raison de son mal.

-Luka, pourquoi errais-tu dans les couloirs? Qu’essais-tu de fuir? Lui demanda-t-elle d'une voix calme tout en retirant les pansements de sa main gauche afin de le soigner.
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MessageSujet: Re: J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu]   J'ai quelque chose à te dire, et peut être pas assez de temps pour le faire... [PV Naryu] Icon_minitimeMer 1 Juin 2011 - 10:31

Tu n'a peur de rien, tu n'as peur de personne.
Sauf de toi-même. C'est la pire de toutes les peurs.


Mais moi je n'ai peur de moi... Moi j'ai peur de mon cauchemard, j'ai peur de lui. Un sourire médiocre étire mes lèvres. Je l'entend bouger, elle est là, elle arrive, elle ne dort pas. La présence d'une personne agit sur l'esprit humain désespéré comme un baume sur une plaie. Sa présence m'apaise, avant même qu'elle ne soit vraiment là. Je me suis mis à trembler, trembler comme un enfant qui a peur. Peur... C'est mon maître mot du moment. Je vis dans la peur, je respire dans la peur. Elle m'amène à commettre des actes irréfléchis. Je hais la peur. Mais ce que je hais plus c'est moi même car je me hais d'avoir peur. Pourtant il ne faudrait pas. Je ne crois pas. Je me sens tout chose. Je suis un peu dans un état second. Et je suis comme cette princesse en haut de la tour qui attend que son prince charmant vienne la sauver. Moi j'attends qu'on me prenne la main. Comme un enfant. Mon coeur bat trop fort, trop vite. La porte s'ouvre avec lenteur. Je suis presque là à pleurer. Je n'aime pas pleurer. Pourtant je sais que je n'aurais pas honte de le faire. Les mains de Naryu se posa sur mes tempes et j'eus un soubresaut, les larmes perlaient sur mes yeux. Oui je suis comme un enfant dévoré par la peur. La vague d'apaisement qu'elle m'envoie me fait comme une décharge et elle passe dans mon corps, me calmant, adoucissant mes peurs pourtant toujours là. Je tremble moins, je respire mieux... Ses douces paroles me font du bien. J'ai envie de lui dire merci mais je n'y arrive pas, mes lèvres s'entrechoquent toujours trop. Elle me soulève, me prend dans ses bras, un peu comme une maman, comme une soeur. Je ferme les yeux et je profite de ce moment. On dirait que rien ne pourra m'atteindre, jamais. Je serais toujours protégé. Jamais elle ne me laissera derrière. Jamais elle ne le laissera m'emmener.

Son étreinte doucement se desserre et les peurs reviennent avec plus d'intensité. C'est vrai, les hommes ont peur du monde qui les entoure, mais dans les bras d'un être cher, d'une personne proche, tout cela n'a plus d'importance. On ne pense plus à demain, on ne pense plus du tout. Notre esprit se tend pour écouter les battements du coeur de l'autre, pour sentir la chaleur de son corps. Mais loin de toutes ces sensations, loin de cet apaisement, l'homme redevient ce qu'il est finalement : un être rongé par la peur, par la haine et le doute. Finalement, ce n'est pas toujours beau un être humain. Les insectes sont-ils si différent de nous ? Je ne sais pas. Trop de questions, et si peu de réponses au final, comme toujours, comme partout. Elle m'aide à m'installer sur son lit. Et elle s'en va. Pas loin. Je vois de la lumière éclaircir la pièce. Elle doit allumer des bougies. L'odeur de la bougie quelque peu acre arrive à mes narines. Je ne bouge pas, ne frémis pas. J'attends. Naryu revient examine mon corps. Ses doigts fins enlèvent doucement le pansement rapide que j'avais mis sur ma main. Et vient la question. Pourquoi ? Comment ? Quesque... ? Une larme roule le long de ma joue. Mon coeur cogne dans ma poitrine. J'ai l'impression d'être entré dans un cercle horriblement vicieux. Je la regarde comme si je le voyais... Je replonge dans mon cauchemard. J'attrape sa main et je la serre très fort. Trop peut être. Je ne veux pas lui faire mal, mais elle est mon seul lien avec la réalité pour le moment, je ne veux pas la perdre... Surtout ne pas la perdre.

-" Il me veut... Il..."

Je m'étouffe sous les mots durs à sortir, je me bats contre ma peur. Mais pourquoi ? Pourquoi m'effraie-t-il autant ? Je ne le connais pas, je ne l'ais jamais vraiment vu et n'ai de preuve de son existence réelle que ce qu'il veut bien me dire. Il agit sur moi comme agit la plus grande des craintes. Je ne desserre pas la main de Naryu d'un poil. Pourtant ce n'est pas faute de ne pas essayer de me décontracter. Je revois ses yeux. Ils sont là, devant moi. Il me l'a soufflé, chuchoté, susurré : le moment arrive. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Je n'y comprend rien. Je crois que je ne veux pas comprendre, je veux seulement que cela cesse. Tout de suite. Je ne veux pas avoir peur. Pas cette peur là, parce que je ne la maîtrise pas.

-" Il va me prendre. Il me l'a dit. Je lui appartient !"

Ma voix n'était qu'un faible souffle qui partait dans les aigus vers la fin. Je relâche sa main, je relâche prise. Je respire, j'essaye de me calme. Une sueur malsaine couvre mon front. Je dois avoir l'air d'un désespéré. Je ne veux pas qu'il me prenne. Naryu... C'est comme un enfant qui a a peur du monstre sous le lit, cela n'a rien de rationnel, c'est une peur fondé sur l'inconnu, une peur stupide, mais une peur. PEUR. Je ne cesse de répéter ce mot. Et si je ne le disais pas, me calmerais-je plus facilement ? Je ne sais pas, je ne sais plus...

(hrp = pas de problème ^^)
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