Recherche d'un remède [PV Tunvik]

La jeune femme reçut joyeusement la nouvelle que venait de lui annoncer une servante. Enfin, sa mère venait voir comment se passait sa vie au château. Elle dévala les escaliers, courut dans la cour du château et la vit enfin. Mais la femme qu'elle voyait était amaigrie, toussait et semblait bien malade. Aleyra l'invita à entrer et la mena dans sa petite chambre de chevalier. Elle l'installa sur son lit et lui fit boire un thé. Après ses petites attentions, elle lui demanda la cause de son mal être. Malheureusement, la malade ne put lui répondre et complimenta plutôt sa bonne mine. Tout en soupirant, elle sonda sa mère de toute part. Le plus étonnant était qu'elle ne trouvait qu'une défaillance, à la poitrine. Elle tenta donc de guérir ce mal, mais rien ne se produisit. Aleyra, dans toute sa carrière de guérisseuse, n'avait jamais vu cela. Tentant de lui faire oublier qu'elle était mal en point, la mère lui parlait de diverses choses, de son père et de son dur travail, de son frère, qui commençait un entraînement de forgeron et de tout ce qui avait changé au village, en son absence. Mais Aleyra ne pensait à rien d'autre que de trouver comment soigner sa mère.

Elle fit donc quelques recherches dans la bibliothèque, lorsque sa mère se fut endormie dans sa chambre, mais resta bredouille. Elle y trouva quelques ouvrages de médecine parlant de douleur de poitrine, mais généralement accompagnée d'autres symptômes que la mère n'avait pas. Elle scruta donc toute la bibliothèque, à toutes les étagères, dans tous les recoins. Malheureusement, rien parlait de cette maladie si étrange. La solution semblait impossible à trouver, et pourtant, il y en avait toujours une. Peut-être qu'un chevalier pourrait l'y aider. Mais Aleyra était toute nouvelle et n'avait, pour l'instant, que salué ses compagnons d'arme. Elle soupira et alla prendre l'air pour mettre du neuf dans ses idées. Elle n'avait pas visité tous les coins et recoins du château, il lui restait donc une chance pour trouver un moyen de guérir. Elle retourna dans sa chambre, à moitié désespérée, et retrouva sa mère en train de prier.

-Donne-moi plus d'informations sur ta maladie, je t'en supplie.

-Tu ne peux rien faire, Aleyra, juste prier. L'aide des dieux seule pourra me sauver.

-Mais oui! Les dieux! Sans donner une explication à son départ, elle sortit de la chambre.

Elle courut à la chapelle, en essayant de se perdre le moins possible. Arrivé là, elle s'assit devant celle qui représentait celle de la médecine. Prenant une profonde inspiration, elle se mit à prier. Pendant plus de deux heures, elle ne fit que prier cette déesse. Elle pria la déesse de la médecine, puis passa aux autres dieux du panthéon qu'elle connaissait. Elle priait avec tant de ferveur, espérant qu'on lui réponde. Depuis qu'elle avait décidé d'approfondir ses pouvoirs de guérison, elle était toujours arrivée à son but. Mais cette fois-ci, la maladie semblait être résistante à ses soins. Peut-être que si elle était restée au village, sa mère n'aurait jamais été malade... La culpabilité commençait à la ronger, mais elle reprit sa prière, toute confuse et triste. Elle craignait de voir mourir sa mère. Peut-être était-ce une maladie qui s'était transmise au village? Et peut-être que l'absence des talents d'Aleyra avait permis à ce virus de s'installer? La tête tourbillonante de questions, elle esperait de tout coeur qu'on lui réponde.

Pensant à tous ceux qu'elle connaissait, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle avait quitté les siens pour les protéger, pas pour qu'ils meurent un à un lors de son absence! Peut-être que son destin n'était pas d'être chevalier...

-Sa suffit! Je suis chevalier d’Émeraude, mon destin était de l'être c'est juste une épreuve!!

Elle se retourna brusquement, sentant une présence magique derrière elle, dans la chapelle.

Tunvik était dans sa hutte du monde des Immortels alors qu'il sortait d'une leçon. Il étudiait un manuscrit avec beaucoup d'attention qu'en il entendit la voix de sa protectrice résonner dans sa tête.

* Je t'attends à la rotonde où je t'ai si souvent repris. *

Surpris que la déesse l'appelle, Tunvik espéra qu'elle n'avait rien à lui reprocher en se souvenant de la dernière correction qu'elle lui avait affligé. Arrivé au lieu où sa maîtresse patientait, il demanda après s'être incliné avec respect :

- Vous vouliez me voir ?
- Oui. Une membre de l'Ordre réclame mon secours pour soigner sa mère. Tu vas te rendre à la Chapelle du château du royaume d'Emeraude et lui apporter ton aide. Va avec ma bénédiction.
- Bien maîtresse.

Après avoir saluer la déesse, Tunvik se téléporta. Il aperçut de suite une jeune femmes devant les statuts de ses maîtres. L'Immortel détailla le Chevalier. Elle était grande et svelte. Il la trouvait somme toute avantagée par la nature. Ayant perçu la présence de Tunvik, la jeune fille de retourna les yeux embués de larmes. Il s'approcha d'elle et demanda d'une voix compatissante :

- Que vous arrive t il Mademoiselle ?

- Que vous arrive t il Mademoiselle ?

En un regard, Aleyra comprit que ce n'était pas un simple mortel. Même s'il n'était pas très grand, elle lui trouva un charme naturel.

-Il m'arrive une chose simple, mais qui me fend le coeur comme une lame. Ma mère est malade, d'une maladie dont je ne connaissais, avant cela, pas l'existence, et dont maintenant, je ne connais pas le remède. J'ai si peur de la voir mourir.

Elle lui parlait sans aucune gène ni crainte, même si elle ne connaissait pas cet homme. Quelques larmes coulèrent de ses joues et elle tenta de se reprendre.

-Je m'excuse, je semble ne pas avoir de manières. Elle redressa la tête, malgré sa tristesse. Je suis le chevalier Aleyra d’Émeraude, admise dans l'ordre par la procédure d'exception. Avant, je n'étais qu'une simple guérisseuse d'un village de Rubis. Identifiez-vous, je vous en prie.

Elle tentait d'avoir l'air sûre d'elle, mais comme elle était chevalier depuis peu, elle ignorait comment se comporter, surtout avec un immortel, même si celui-ci semblait jeune. Aleyra ne s'était pas adressé à beaucoup de personnes depuis son arrivée, car sa famille lui manquait ainsi que sa petite routine. Au château, c'était différent. Plus grand, plus peuplé, pour elle, tout était plus compliqué.

-Pourriez-vous m'aider à trouver ce remède? Demanda-t-elle, tout en essuyant ses yeux humides.

Constatant un changement dans le regard de la jeune fille, Tunvik qui n'avait pas l'habitude ds relations humaines se recula légèrement mais écouta avec attention les propos de la jeune femme. Lorsque quelques larmes coulèrent sur les joues, il les essuya. L'immortel comprenait Aleyra. Lorsqu'elle eut finit son récit, Tunvik prit la parole :

- Ne t'en fais pas, je t'aiderai. Je me nomme Tunvik et je suis un Immortel au service de la déesse de la médecine qui a entendu ta prière. Ne t'inquiètes pas pour tes manières, je sais que tu es une personne de qualité Aleyra d'Emeraude. Je vais mettre tout en oeuvre pour aider ta mère, cependant malgré ma magie, je vais avoir besoin de toi. Alors, j'envisage de procéder de la manière suivante. Tous d'abord, je vais sonder ton esprit. Ca me permettra de poser un diagnostic et de connaître la signature énergétique de ta mère. Une fois que je l'aurai repéré dans le château, je pourrai la soigner à distance. Si je reste ici c'est qu'étant un jeune Immortel mon pouvoir est plus puissant dans les lieux de culte.

Tunvik remarqua la moue de la jeune fille et dit :

- Vu tes réticences, tu peux demander à ce qu'elle soit amener ici. Si ce n'a pas été ma première proposition c'est que ne connaissant pas l'état de santé de ta mère, je voulais éviter de la déplacer.
Je te laisses le temps de la réflexion mais n'oublies pas que mon séjour parmi vous est limité.

L'Immortel s'éloigna d'Aleyra pour lui laisser le temps de la réflexion.

- Vu tes réticences, tu peux demander à ce qu'elle soit amener ici. Si ce n'a pas été ma première proposition c'est que ne connaissant pas l'état de santé de ta mère, je voulais éviter de la déplacer.
Je te laisses le temps de la réflexion mais n'oublies pas que mon séjour parmi vous est limité.

Elle inspecta le jeune immortel en silence. Elle ne connaissait pas cette maladie, ni quel était le remède. Si elle faisait descendre sa mère, celle-ci pourrait tomber dans l'inconscience ou mourir en chemin Il n'y avait aucun danger, de plus, Aleyra avait trop peur qu'en faisant se relever sa mère, la douleur s'intensifie et que son état ne s'aggrave. Il fallait agir vite et ne prendre aucun risque.

-Merci d'être venu. Je vous en supplie, sondez-moi puis soignez-la à distance, ne perdez pas de temps. Puis-je vous être utile en une quelconque façon? Faut-il que je vous laisse seul?

S'arrêtant de lui parler, de peur de le déconcentrer, elle tenta de calmer ses émotions. Lorsqu'elle avait craint que personne ne lui réponde, elle avait désiré mourir plutôt de voir sa mère périr, et maintenant, ses sentiments étaient partagés entre la joie et le soulagement. Elle s'assit un peu plus loin.

-Merci de tout coeur, je vous en serai à jamais reconnaissante. Vous remercierez la déesse de la médecine de ma part. J'aurai plaisir à vous revoir, j'espère qu'on se croisera dans peu de temps.

Elle le fixa un instant, puis reprit.

-La vie d'un immortel diffère beaucoup de celle des humains? demanda-t-elle, puisqu'elle avait toujours désiré comparer sa vie à celle des personnes nées d'essence divine.

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