La légende du Lucien farceur... [Tunvik]

C’était une nuit parfaitement banale, un ciel noir peuplé de lanternes blanches qui brillaient de milles feux, et qui éclairaient ces vastes ténèbres. L’obscurité en effrayait plus d’un, c’était une sorte de face à face avec toutes les superstitions, les histoires que l’on racontait, mais devait on y croire réellement ? Moi, tout cela me plaisais, et les pantins qui parlaient, les petits soldats de bois qui faisaient la ronde devant la roulotte, et qui rentraient vite s’abriter lorsque la pluie tombé de peur que leur bois soit mouillé, était mon quotidien. Et un jour d’orage, lorsque mes petits protégés tremblaient à l’idée que l’eau puisse s’infiltrer, naquît la légende du Lucien farceur.

Lucien, c’était le prénom de ma dernière création, un petit homme sculpté dans du bois de cerisier, le problème avec toute création qui prend vie, c’est que le créateur n’à aucun contrôle sur celui-ci… Lucien était un petit comique comme on dit, il riait beaucoup est était très agréable lors de sa « naissance », mais au fur et à mesure, il y a eu une rivalité avec Pinotio, mon pantin, qui me racontait les anecdotes de Lucien à tours de bras. C’était des histoires sans grandes importances aux marché, comme quoi il faisait des farces aux marchants et même parfois accusait Pinotio.

Je ne pensais pas que cela prendrait des dimensions extrêmes… mais Lucien devint violent et commença à rire de la mort. Je retrouvais parfois des animaux tués devant ma porte, il me les apportait comme cadeaux, comme une bête sauvage… alors cette nuit, j’avais décidé de le tuer, car il devenait de plus en plus dangereux vis-à-vis des vies humaines, je le voyais parfois regarder les Hommes ou les Elfes avec un sourire aux lèvres... il me faisait peur, mais je ne pouvais pas mettre en danger des êtres innocents, par ma faute :

_ Lâche Lucien Nishka ! Lâche Lucien ! Criait-il alors que je le tenais à bout de bras à l’intérieure de la roulotte

_ Tu dois comprendre Lucien que je ne peux pas te laisser vivre alors que ton âme est noir, je suis ta créatrice, mais je te détruirais, tout simplement parce que, par mégarde, j’ai laissé un monstre vivre sous mon toit, lui dis-je d’une voix peinée

_ Lucien n’est pas un monstre ! Lucien a donné cadeau à Nishka ! Tout le temps, tous les jours, Lucien ramène cadeau pour Nishka !

_ Des bêtes mortes ?! C’est cela que tu appelle des cadeaux ? Étranglé, égorgé, étripé ! Tu t’amuses à tuer d’innocente bêtes en prétextant vouloir me faire un cadeau ! J’ai honte de ce que j’ai pu créer ! Honte de ne pas t’avoir tué avant ! J’étais maintenant très énervé après lui, il était malin, mais je n’étais pas sotte, m’utiliser pour avoir le droit de tuer m’étais intolérable.

Alors il s’arrêta de gesticuler, et regarda par la fenêtre. La pluie c’était arrêtée :

_ Si tu ne lâche pas Lucien, Lucien devenir très méchant, dit il d’une voix posée

_ J’aimerais bien savoir com… Aïe ! Sale petit monstre ! Il m’avait mordu la main, et mes doigts saignaient

Pendant ce temps, Lucien en avait profité pour sauter sur la table :

_Je ne me rappelle pas t’avoir fait de dents ! Criais-je hors de moi

_ C’est exacte, Lucien n’avait pas de dents, mais Lucien a remarqué que tout les grands prédateurs avaient des dents, alors il se les est faite tout seul

_ J’ai également omis de te sculpter un cerveau espèce de malade !

_ Tu es méchante avec Lucien, Lucien va te le faire payer ! dit-il en lorgnant le ciseau pour la couture, tu n’es qu’une humaine ! Ce soir c’est le règne des pantins ! Il saisit le ciseau et me menaça avec, tout en tournant la tête vers Pinotio et les autres :

_ Venez avec Lucien ! Libérez vous de vos files et cherchait comme Lucien la liberté !

Pinotio tourna mécaniquement sa tête vers les petits soldats et les autres pantins en faisant des « claps claps » avec sa bouche, car Pinotio était muet mais possédait une grande intelligence, ainsi, il pouvait lire ou écrire :

_ Descendez de l’étagère ! Venez avec Lucien ! vite ! Cria Lucien qui commençait à perdre patience, alors Pinotio sauta avec tout les autre sur la table et ils se placèrent derrière lui, voilà tes créatures contre toi Ni… Pinotio l’avait poussé de la table et lui était tombé comme une souche par terre, je voulu le reprendre pour enfin pouvoir l’éliminer, mais celui-ci pris la fuite par la petite porte incrustée dans la grande qui était faite pour que les créations puissent sortir à leur guise. J’ouvris alors violement celle-ci pour le rattraper, mais je n’entendis que sa voix se perdre dans la nuit :

_ Lucien farceur n’en a pas finis avec vous humains !

La pluie reprit de plus belle, toujours la porte grande ouverte et la poignée dans la main, je compris que ce soir et les jours suivant, je ne devais pas inventer une légende pour redonner espoir aux peuples, mais bel et bien en détruire une : la légende du Lucien farceur ne devait pas prendre vie.

J'entendis soudainement du bruit et tourna la tête vers le bord de la roulotte, espérant que c'était ce petit chenapant... mauvaise pioche:

_ Vous êtes bien indiscret vous les hommes... dis-je d'une voix indifferente en retournant la tête vers le lointain, là où avait disparu Lucien.

[bon, c'est pas top top désolé...]

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