Les Chevaliers d'Émeraude
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 Lacryma & Ethel [PV Istrie]

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Tarion
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Tarion


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MessageSujet: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeMer 25 Jan 2012 - 10:17

L’offre a été tentante, la réponse évidente, il n’avait aucun droit de faire attendre le verdict. Tarion avait, certes, choisi la voie de la facilité, mais c’était également la seule voie lui offrant la vie sauve. Sacrifier un autre pour son propre compte, ceci était loin d’être une mauvaise habitude de l’assassin. Évidemment qu’il savait qu’il allait s’attirer les foudres de son employeuse devant un tel acte de trahison, mais là était le but recherché : ainsi, elle n’aura plus que faire de lui, et en même temps il n’aura pas à regarder au-dessus de son épaule pour vérifier si les membres de cette guilde de criminels le traquaient en ce moment même. L’autre avantage étant qu’ils n’allaient pas ménager Istrie, elle était même laissée pour compte aux mains d’Alec, elle allait certainement mourir, ou survivre et s’échapper afin de leur faire payer. Dans les deux cas, Tarion s’en était, en quelque sorte, débarrassé définitivement. Il fallait maintenant constater par lui-même les futurs évènements. Quoiqu’il en soit, ses nouveaux collaborateurs ont apprécié sa docilité, ils le relâchèrent aussitôt qu’il ait accepté de les servir. Sûrement devait-il encore faire ses preuves pendant un certain laps de temps, mais collecter les faveurs des autres était une spécialité de l’assassin, son art du déguisement l’avait toujours assisté dans ce genre de situation. Ce n’est pas que les vêtements et l’allure qui compte, c’était également les expressions faciales, voilà pourquoi il se débrouillait plutôt bien dans ce domaine. Enfin, selon ses sens elfiques, il semblerait qu’ils se préoccupaient davantage de sa réponse plutôt que de ses actes à venir. Après avoir abandonné leur ancien jouet au sort de son bourreau, les membres du Haut Parti convièrent à l’assassin de les suivre jusqu’à leur planque, dans le Désert. Tarion ne connaissait pas très bien la géographie d’Enkidiev, mais il savait qu’il y avait de la route entre Jade et les territoires désertiques ; le problème du temps pour rentrer à Émeraude resterait un problème. Il se sentit donc obliger d’avouer qu’il appartenait à l’Ordre d’Émeraude et que ses obligations en tant qu’écuyer entravaient dans leur plan. Même si l’elfe trouvait cela plutôt dangereux de se confesser sur cela, il semblerait que le fait qu’il soit une personne importante en Émeraude remontait dans leur estime. La vieille femme lui offrit donc une sorte de laissez-passer pour le Désert, le jour où il pourra s’y rendre pour discuter de leur collaboration, ainsi que des informations du lieu précis de leur planque, etc… On lui fit tout de même rapidement savoir qu’il resterait étroitement surveillé par plusieurs hommes ; Tarion se contenta de sourire et de s’incliner avant de s’éclipser rapidement après avoir récupéré toutes ses affaires. En revenant au château d’Émeraude, sans se faire voir, il s’étala lourdement sur son lit, sans prendre soin de ses blessures et autres.

Il pionça longuement au lit et s’attendait à recevoir un dur réveil matinal de la part de son maître. Mais au lieu de cela, il resta tranquille toute la matinée, il se rappela en effet que Naryu était parti en mission à Diamant en compagnie de plusieurs chevaliers, la veille. C’était bien pour cela que l’assassin avait profité de cette absence pour se rendre à Jade hier soir, personne ne l’aurait remarqué de cette façon. Se levant donc péniblement, Tarion paniqua légèrement en voyant tout son sang recouvrir ses draps. Il s’en débarrassa donc rapidement pour les remplacer par des neufs avant qu’on le soupçonne de quelque chose. Il dût aussi recourir à un guérisseur pour traiter de ses blessures, l’Ordre risquerait de trouver l’ampleur de son état un peu trop grave pour une simple chute dans les escaliers. L’assassin décida de rendre de nouveau visite au guérisseur qui les avait aidés, lui et Istrie, le soir de leur première coopération. Malheureusement, la maison semblait vide, un passant quelconque le conseilla de ne pas rester trop longtemps par ici : apparemment, le propriétaire des lieux avait été retrouvé dans un état plus que morbide, les autorités soupçonnant l’œuvre d’un cannibale étant donné les traces de dents et de griffures sur le cadavre. Interloqué, Tarion arqua un sourcil en trouvant cette histoire plutôt étrange, Émeraude continuait d’être de plus en plus funeste à son goût. Laissant donc de côté ce fait divers, il se rendit chez quelqu’un d’autre et se laissa soigner, ignorant complètement les interrogations un peu trop entreprenantes de son soigneur. Une fois remis sur pieds complètement, l’assassin continua son train-train habituel : farfouiller un peu partout, repérer les points forts et faibles de ses camarades, préparer toute sorte de plan machiavélique dans sa tête, et bien d’autres choses tout aussi malsaines. Néanmoins, tout stoppa en un clin d’œil lorsque, une semaine plus tard tout au plus, son maître déserta l’Ordre d’Émeraude, laissant toute cette organisation chevaleresque complètement à sa merci. Tarion s’extasia, c’était le moment rêvé pour frapper ! Il était libre, tous les autres avaient la tête ailleurs, n’importe quelle tête lui conviendrait. Bon, il était lui aussi très étonné que la cheffe elle-même les laisse en plan ainsi pour rejoindre Irianeth, ce n’était plus une cible de choix maintenant mais une alliée plus ou moins. Ne s’occupant pas de cela plus longtemps, Tarion accéléra le jour-même ses plans d’attaque. Le soir venu, il était si content de ses progrès, avec un peu de chance ce sera le lendemain qu’il agira et qu’il pourra enfin s’acquitter de sa dette. Malheureusement, il fallait bien que quelqu’un lui mette des bâtons dans les roues, et c’est ce même soir de la veille de son assassinat ultime qu’un homme louche l’intercepta dans les ruelles, se présentant comme l’un des membres de la guide criminelle à qui il avait prêté allégeance.


    " Nous sommes au courant pour ton maître. l’assassin resta neutre face à cette déclaration, cela ne changerait rien à ses plans mais il fallait bien qu’il en rajoute. N’est-ce pas le moment rêvé pour faire plus ample connaissance, toi et nous ? " demanda l’homme sans attendre de réponse, il le savait cerné.

Ravalant de travers sa colère, Tarion accepta de suivre le bonhomme jusqu’au Désert pour visiter pour la première fois la planque du Haut Parti. Cela prit deux-trois jours rien que pour faire l’aller, il croisa les doigts pour que l’Ordre ne se pose pas trop de questions, heureusement le blond avait aucune relation très proche avec eux, il ne serait qu’un vent passager. D’un autre côté, ils avaient d’autres chats à fouetter, et lui aussi. Cette bâtisse que se servait la guilde était assez lugubre, et assez vaste aussi. Comme il s’y attendait, il croisa de nombreux enfants, tous esclaves de ces hommes et femmes qu’ils serviront à leur tour un jour, s’ils survivent. On lui fit un rapide tour du propriétaire, lui offrant une chambre comme tout un chacun, du matériel et bien évidemment ce qu’on lui avait promis : de l’or, des femmes, une protection… Bon, même s’il était furieux intérieurement d’avoir raté son occasion de rendre la monnaie de sa pièce au régent d’Opale, il profita de ces quelques récompenses sans rechigner. On lui offrit notamment des missions d’assassinat : des adultes ayant trahis la guilde au nom de leurs futiles principes. Quand ce fut le cas des enfants, il se refusa de leur faire du mal, leur soufflant quelques conseils pour s’échapper des griffes de leurs bourreaux, même s’il était conscient qu’ils ne feront pas long feu. Néanmoins, dans l’ensemble, Tarion remplit à merveille sa part du marché, sa réputation d’assassin n’avait rien à envier aux meurtriers de cette compagnie. Bien sûr, il ressentit l’amertume et la haine qu’on lui lançait sur ses anciennes victimes, il n’avait pas tué qu’un seul homme de cette organisation. Mais le Haut Parti leur interdit tout bonnement de s’en prendre à lui tant qu’il restait parfaitement serviable. En général, l’assassin revenait dans la bâtisse du désert une fois toutes les semaines, il découvrit plusieurs raccourcis pour s’y rendre plus rapidement et rallier Émeraude en moins d’une journée. Personne le remarqua concrètement ses absences, et quand on le lui fit savoir, il réussissait à les persuader qu’il s’entraînait à l’écart. De toute façon, aucun chevalier d’Émeraude n’était motivé à entraîner ce charmeur ; non pas qu’il allait réellement s’en plaindre, mais il espérait toujours renforcer ses pouvoirs magiques avec eux. Mais bon, comme il s’en rendait compte, on ne pouvait pas tout avoir.

Presqu’un mois plus tard, l’assassin, ainsi que la majorité de sa nouvelle compagnie, avait été mis au courant de la mort d’Alec, son cadavre ayant été retrouvé dans le manoir de Jade, ainsi qu’un macabre message à l’entrée. La conclusion que son ex-employeuse ait réussi à s’échapper lui sauta aux yeux, comme tout le monde le pensait aussi. On lui demanda des informations sur elle, notamment sur sa planque ; Tarion resta honnête en leur avouant qu’il n’avait aucune idée de son logis actuelle, qu’ils ne se donnaient rendez-vous que dans la forêt d’Émeraude. Les criminels passèrent au peigne fin les bois mais n’y trouvèrent rien du tout. D’une certaine manière, beaucoup s’attendaient à ce qu’elle refasse surface d’une manière ou d’une autre, ce qui préoccupa une bonne partie de l’organisation. Le blond y vit une terrible occasion ; à l’instar de l’Ordre sans sa cheffe, l’organisation devint nerveuse, fragile. Les jours suivants deviendront intéressants et surtout importants, l’assassin n’avait pas le droit à l’erreur. Ainsi donc, il conserva son masque facial face à eux, restant le même qu’à l’habitude. Il s’était lié d’amitié avec quelques uns, même s’il était difficile de parler d’amitié avec lui. Après tout, si un jour on l’ordonnait de les tuer, il n’hésiterait pas une seule seconde. Restant donc souriant face à eux, il entreprit une partie de cartes comme toujours. D’habitude il était plutôt mauvais à ce genre de divertissement, mais c’était une excellente occasion de rester tranquillement en sécurité. Cette pièce se situant dans les sous-sols de la bâtisse n’avait rien à envier au reste des lieux pour son côté de distraction. La décoration ne soutenait pas l’euphorie renfermant ces quatre murs, mais cela ne les empêchait pas de rire, s’amuser et plaisanter entre eux. Même si Tarion restait toujours le même, il restait plutôt minutieux, ses camarades remarquaient plutôt bien son manque d’assurance dans sa tenue.


    " Hé, Tarion. C’est à toi de jouer. lui rappela l’un de ses acolytes, plutôt impatient sur les bords ; revenant rapidement à lui, il joua le jeu, ce qui ne suffit pas à l’homme pour trouver le comportement de l’elfe plutôt inhabituel. Tu es plutôt bizarre ces derniers temps. " renchérit son copain en jouant à son tour.

    " Je ne vois pas de quoi tu parles. assura l’assassin, toujours masqué derrière son légendaire sourire. C’est ton vin qui me monte à la tête. " dit-il en pointant du doigt les pichets vides près de sa table.

Cette réponse fit éclater de rire le joueur, il était vrai que l’assassin n’était pas un fervent alcoolique mais il ne devait pas non plus en abuser. En réalité, il n’était même pas saoul, il n’en avait absolument pas besoin aujourd’hui. Terminant donc sa partie avec le camarade, il quitta la table pour aller vagabonder à travers les couloirs. L’elfe but quelques gorgées d’eau avant de faire disparaître son sourire. Seul dans les ténèbres de la bâtisse, il écouta les cris et rires résonnant entre ces murs. Tarion était devenu, en quelque sorte, un peu malade de ces lieux, même s’il le cachait habilement. Il restait un assassin aux services du régent d’Opale, et ces kidnappeurs d’enfants l’avaient empêché d’accomplir son but, le retardant pas qu’un peu dans ses projets d’assassinat. L’assassin avait la rancœur facile dans ce cas de figure, et ils ne leur pardonnaient pas non plus d’avoir usé de la violence et de la torture pour l’obliger à les rejoindre. Jamais son maître-tanieth en avait usé pour l’avoir à ses côtés, c’était même plutôt de l’ordre de la flatterie, il restait encore un père pour lui. De plus, toute cette organisation savait qu’il faisait parti de l’Ordre d’Émeraude, ils risquaient à tout moment de le menacer de leur révéler sa véritable identité s’il se rebellait. C’était un véritable obstacle dans l’accomplissement de sa rédemption. Depuis le début, il comptait leur faire croire qu’il les servirait totalement alors qu’il était bien convenu qu’il s’échapperait de leurs rangs un jour ou l’autre, cela n’aurait été qu’une échappatoire éphémère ; néanmoins, ils possédaient trop d’informations à son sujet, s’échapper n’était plus son unique option, l’elfe devait s’assurer de leur silence pour toujours. Décidé à fendre son pacte avec l’organisation dès aujourd’hui, Tarion retira son déguisement de loyal serviteur pour redevenir l’assassin d’Opale. Aujourd’hui, il était temps de faire couler du sang entre les briques noircis de cette bâtisse du Désert. Sa cible : le Haut Parti.
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Istrie
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeMer 15 Fév 2012 - 10:58

Cela faisait longtemps que je n'avais pas observé le couché du soleil, accoudé au rempart de la hutte, la fumée s'évaporant vers le ciel, je regardais la nuit tomber… je n'avais pas perdu de vu les belles choses de la vie, si simples mais si éphémères, non je n'avais pas oublié qui j'étais et ce pourquoi je me battais, j'avais juste omis que je n'étais pas seule… que je ne l'avais jamais été et qu'elle avait toujours été là, cette rempart, cette protection à qui je dois tout. Cela avait été une dure trahison, pourtant j'en redemandais encore et encore… revivant inlassablement le moment de ma chute, de ma fin… qui en réalité n'était que le commencement d'un nouveau but, d'une nouvelle cible, milles fois plus exaltante que la précédente. Un sourire carnassier se dessinait sur mon visage, car dis toi bien, assassin, que cette fois tu n'auras pas affaire à la Istrie que tu connais, car la haine avait laissé place à la réflexion, et si je voulais ne plus être en guerre contre moi même, ma seule option était de créer un équilibre entre mes deux parties, c'est à dire la colère et le désarroi, la bravoure et la crainte ou encore la haine et l'amour. Pour que cela ce fasse, il fallait que j'accepte la paix, elle était ma seule issue, elle était la solution de tout, celle à laquelle j'aurais du penser dès le début, car c'est elle qui signait la fin, celle de cette guerre qui ne devait jamais cesser et à laquelle je mettrais un terme. Aujourd'hui, et pour toujours, je serai ce que je n'ai jamais été, en m'exilant, je construirai une femme unis, sans pour autant tout changer, je resterai avec mes convictions, mes paraîtres et mes idées mais forgerai au file du temps une justice, ma justice. Elle ne sera plus aveuglée par la colère, plus noyé dans la vengeance.

Debout face au vent, les yeux fermé, j'écoutais le silence. Vingt-sept jours s'étaient écoulés, la neige virevoltait dans le ciel pour aller délicatement se poser sur le sol, la prairie près des montagnes n'était devenu qu'un vaste drap blanc. Je rouvris les yeux, et commença à marcher vers les sommets, chaque pas m'entraînaient vers une nouvelle bataille, car j'avais changé de combat. J'avais laissé celui de la vengeance et je savais maintenant sur qu'elle pied danser, car je ne me battais plus avec deux facettes mais bien une seule, la mienne. J'avais appris à pardonner, à me pardonner, et je n'avais plus besoin de me faire mal, de vouloir tout contrôler… non, j'avais appris à me comprendre et à comprendre ce qui m'entourait, j'avais le recul nécessaire pour ne plus rien appréhender. Alors je jetais mon passé, je le pardonnais, je ne demandais plus rien à mes souvenirs et ils ne revenaient plus, seul le future comptait, ce que j'en ferai et quelle forme il prendrait, car c'est à mon tour de le modeler, personne d'autre que moi ne peut en décider.

Sur la plus haute des montagnes, je respirais l'air glacé, je goutais à la vie comme personne au paravent, car oui, je vivais et il m'avait fallu 23 ans pour enfin comprendre que je n'étais pas morte car le flux coulait dans mes veines et me percutait de part en part, une larme coulait sur ma joue et avant de toucher le sol, elle c'était déjà transformée en goutte de glace.

Quand je revins à la hutte après vingt-huit jours d'absence, enzy et acazy, mes deux souris blanches étaient toutes deux mortes de froid. Je les enterrai près du grand arbre, et Rayka vint s'entourer autour de ma jambe. Après cela, j'enlevai les cadavres attachés à l'arbre, lui secoua ses branches et y fit tomber la neige, puis j'allumai un feu en pensant à enfin, peut être, comment libérer les enfants de la secte, car je ne parlais plus de destruction. J'avais déjà tout en tête, et dès le lendemain matin, j'étais en route pour la bâtisse à travers un passage secret logé dans les montagnes, plus long, mais moins repérable, j'arriverai au soir.

L'hiver dans le désert était souvent source d'orages quand la nuit tombait, le tonnerre se fit entendre avant de laisser éclater le ciel en lambeaux de pluie. Le tunnel s'arrêta fasse à une planche de bois, surement l'armoire de la salle des arme si ma mémoire est bonne, je la poussa et me retrouva dans l'armoire, malheureusement, elle s'ouvrit et laissa tomber les armes de métal sur les dalles grises, ce qui réveilla l'homme chargé de garder la pièce. Avant même que celui ci donne l'alerte, je lançai un couteau qui se logea dans son front, puis avant que sa lourde cuirasse ne touche le sol, je fis en sorte que les champignons de moisissure logés sur les murs étouffent le bruit. Fouillant la pièce, je me "déguisa" en membre de la secte, rabattant la capuche sur mon visage, j'étais maintenant invisible pour me balader dans les couloirs sombres, mais je ne baisserais pas ma garde pour autant et essayerai au maximum de ne pas croiser les autres membres. Marchant sur les pierres grises d'un pas pressé, je m'aventurais vers son centre, là où se trouvaient tout les maîtres, mais une discutions de gardes se dirigeant vers moi me fit brusquement changer de direction, me plaquant contre une colonne, j'attendis qu'ils passent, mais j'entendis leur pas résonner dans le couloir et je tournai autour de la colonne pour ne pas être vue. Quand ils furent passés, je les suivis de loin, puis lorsqu'ils passèrent dans un endroit sombre, je les assommai grâce à la magie, en décollant les pierres du mur, pour ensuite les cacher sous les dalles de la bâtisse. M'aventurant cette fois sur les poutres pour ne pas être vu de la garde, je continuai sur ces bloques de bois en créant des passages à travers les pierres qui n'était en aucun cas un obstacle pour moi. Je me retrouvai dans un couloir assez sombre. Sous la poutre où je me trouvais, je ne pus que reconnaître cette tignasse blonde en dessous de moi et puisque je portais la tenu des membres de la secte, il ne pouvait me reconnaitre, je rabattus donc un morceau de tissue sur mon visage pour que l'on ne puisse voir que mes yeux et regarda si la voie était libre, avant de sauter pieds joint sur lui pour qu'il tombe à terre:


_ J'ai bien peur que tout s'arrête ici, je me tourna vers lui et rajouta: Tarion

Je sortis ma lame avant de foncer vers lui, l'issus de ce combat sera surement la mort de l'un de nous deux, mais le combat principal continuera et durera éternellement, même si ce ne sera pas moi qui fera tomber le règne de cette secte, j'ai l'intime conviction que son temps est déjà compté.
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Tarion
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeVen 17 Fév 2012 - 12:11

La cible était sélectionnée, il était sur les lieux de l’assassinat, il était temps de passer à l’action… Enfin, pas tout à fait. Il avait bien évidemment d’un plan. Il parlait quand même du Haut Parti là, ce n’était pas des rigolos étant donné ce qu’ils lui ont fait subir. S’il se ratait une nouvelle fois, il ne donnerait pas cher de sa peau. Tarion en était conscient, il avait besoin d’un plan d’attaque solide, il devait lister dans sa tête tous les avantages qu’il possédait et tous les inconvénients qui l’entravaient. Quand il aura fait ceci, sa manœuvre d’assaut lui viendra naturellement, tout simplement. Ce n’était pas vraiment de l’improvisation, juste de l’instinct ; les assassins ne font jamais rien à moitié, ou presque.

Pour commencer, il était infiltré dans la guilde, ça c’était totalement certain. Outre le fait d’avoir le déguisement de loyal serviteur, les personnes présentes dans cette bâtisse lui faisaient plus ou moins confiance. Cette assurance envers lui n’a pas été facile à acquérir non plus, loin de là. Il avait quand même dû passer plus d’un mois en leur compagnie, à faire la sale besogne en leur nom, tuer des gens dont il n’avait rien à faire de leur existence, sympathiser avec des personnes qu’il n’hésiterait pas à leur poignarder le dos pour s’en sortir, prêter allégeance à un cercle de vils maîtres qui l’ont quand même séquestré et torturé pour arriver à leur fin. Un véritable bazar, pour dire. Parfois, Tarion se surprend lui-même à se retrouver au beau milieu de situations aussi tordues les uns que les autres. Ce devait être les conditions du métier sans doute, ou alors sa prétendue chance qui lui fait faux bonds toujours au mauvais moment, son optimisme démesuré lui coûtera certainement la vie un jour, il devrait modérer cela avant de ne plus pouvoir rien faire.

Ceci étant dit, Tarion savait qu’il devrait approcher le Haut Parti quand ce dernier aura réuni toutes les grosses têtes de l’organisation dans la même pièce. A ce moment là, il sortira des ténèbres et frappera sournoisement, le plus rapidement et efficacement possible. Le blondinet ne voyait que cela comme solution, il fallait s’en débarrasser en un laps de temps le plus court afin d’éviter que les autres parviennent à s’enfuir. Les autres sbires, il n’en avait rien à faire au final, car ces derniers seront désemparés lorsqu’ils n’auront plus de chef, ils finiront par se disperser et le tour était joué. Enfin, il comptait toujours éliminer le plus d’ennemis possible, ça c’était sûr, mais il devait également se focaliser exclusivement sur les plus gros poissons en priorité. C’était le cœur même de cette organisation : sans ce pilier, elle s’effondrera.

Une fois tout son petit stratagème mis en place, l’assassin fit craquer ses doigts et commença les festivités. En faisant à peine quelques pas, il se fit frapper en plein dos, l’obligeant à tomber à terre. Quoi ? On l’avait déjà démasqué ? Quelle plaie… Se relevant rapidement, il fusilla du regard celui qui venait de l’attaquer en traître. Un membre de la secte apparemment, vu qu’il portait les vêtements typiques de ces malades. Enfin, il ne pouvait trouver que ce genre de personne ici de toute façon, il ne devait pas être aussi surpris de voir un encapuchonné. Mais ce qui le troublait, c’est qu’il venait juste de l’attaquer. Pourquoi ? Ils ont finalement décidé de le trahir ou c’était planifié depuis le début ? Impossible qu’il connaisse ses plans, il n’en avait parlé à personne et n’en avait laissé aucune trace écrite, tout était dans sa tête. A moins qu’ils sachent lire dans les pensées, personne ne pouvait savoir qu’il allait agir aujourd’hui. Peut-être bien qu’ils se doutaient que Tarion allait se rebeller vu que c’était assez évident, mais pour la date de sa fugue c’était une toute autre histoire. L’elfe grinça des dents, il détestait lorsque rien ne se passait comme il l’avait planifié…

    * C’est toujours sur moi que ça tombe… * pensa-t-il en gardant son regard braqué sur son agresseur.

Étant un vétéran de ce métier, il se doutait bien qu’il y ait des complications, mais il ne se doutait pas que ce soit elle qui finisse par intervenir. Rien que par l’intonation de la voix, Tarion reconnut son ancienne employeuse, Istrie. Bien qu’elle ait enfilé un déguisement masquant parfaitement son identité, il n’était pas chose aisé de se faire passer pour quelqu’un d’autre lorsqu’on n’est pas capable de modifier sa voix. D’une certaine manière, il ne devrait pas être étonné de la voir débarquer ici, elle était venu sans doute pour se venger, à la fois contre la secte et lui-même. Difficile à dire si elle tombait à pic ou si elle tombait mal, même l’assassin ne savait pas trop comment réagir. Mais par contre, il savait une chose essentielle qu’elle-même eut tôt fait de lui faire savoir : elle était son ennemi.

Dégainant rapidement ses deux épées, il les plaça en croix devant lui pour parer le coup que lui offrit Istrie, resserrant l’étreinte causée par les lames afin de l’empêcher de fuir. A présent cernée, Tarion la regarda, se mettant à sourire à pleine dent. Il avait entendu il y a peu qu’elle était encore en vie et qu’elle s’était même enfuie de sa prison, à croire qu’elle avait encore de la ressource à vendre. Sous un certain angle, cela faisait plaisir à voir, mais elle restait toujours un obstacle dans ses plans et l’elfe tatoué n’avait plus de compte à lui rendre. Ce qui l’étonnait quand même, c’est qu’elle s’en prenne à lui en premier, n’avait-elle pas quelques mots à dire aux membres du Haut Parti aussi ? A moins qu’elle en avait déjà terminé avec eux ? Non, impossible, sinon ils auraient été mis au courant de ce massacre. Elle avait juste dû tomber sur lui par hasard, et donc, vu qu’il était lui aussi un nuisible, elle avait dû décider de s’en débarrasser, voilà tout. C’est comme ça qu’il voyait les choses, en tout cas.

    " Istrie, quel plaisir de te revoir. Justement, je t’attendais ! " ironisa-t-il à travers ce mensonge, son sourire maintenu en permanence.

D’un mouvement forcé, il la repoussa avec ses épées, faisant lui aussi également un bond en arrière pour reculer. Se plaçant en garde, Tarion savait que le combat était inévitable. Pour tout dire, s’il en avait terminé avec cette organisation, il serait certainement parti en chasse : elle aussi possédait trop d’informations sur lui, elle devait périr autant que les autres. Voilà qui était parfaitement louable, elle avait plus d’une raison d’en finir avec lui, et de son côté aussi il avait quelques détails à régler avec elle ; tous les deux souhaitait faire baigner leur adversaire respectif dans un bain de sang. Riant entre ses dents, l’assassin se mit à faire jongler ses armes.

    " Comme ces raclures du Haut Parti, tu en sais un peu trop à mon sujet. Je pensais que tu allais clapser à l’abri des regards, mais on dirait que mes espérances étaient vaines. Tu es une menace pour mes plans, je vais devoir rectifier cela… il attrapa les manches de ses épées et les plaça devant lui. A l’ancienne. " déclara-t-il avant d’entamer les hostilités.

Manifestant ses pouvoirs de pyromane, des flammes se mirent à recouvrir ses bras pour finir par embraser les lames de ses épées jumelles. Il avait aperçu les chevaliers utiliser ce genre de manip pour se battre, il avait trouvé cela très intéressant et enrichissant pour son entraînement. Combiner les compétences martiales avec la magie élémentaire pure, voilà quelque chose de terriblement efficace. Le soi-disant écuyer n’avait pas eu trop le temps de tenter une telle expérience mais ce ne devait pas être difficile si on arrivait à contrôler ses pouvoirs et en même temps user de ses armes. Et puis bon, comme on dit : qui ne tente rien, n’a rien !

Sans plus attendre d’en découdre avec elle, il fendit l’air devant lui et le feu se propulsa en direction de son ennemi, sous la forme de lames virevoltantes. Pour un premier essai, c’était plutôt fructueux, après fallait voir les résultats. Néanmoins, Tarion ne devait pas non plus se relâcher, il était quand même au beau milieu d’un combat à mort là. Même si c’était une ex-amie, en quelque sorte, il ne retiendra pas ses coups. Il avait la loyauté fragile, c’est le métier qui veut ça. Une fois donc qu’il ait balancé ses flammes, il continua de charger ses lames et bombarda son ennemie de quelques autres attaques enflammées avant de sauter sur les murs pour se poster sur les poutres d’en haut. D’ici, il continua de la canarder de boules de feu et au moins il n’était pas à sa portée, ce n’était pas trop son genre d’aller au corps-à-corps. Malgré le fait qu’elle devait aussi avoir quelques tours dans son sac…
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeJeu 1 Mar 2012 - 16:31

Les gouttes de pluies s’écrasaient littéralement contre les vitres, l’orage, doublé d’une tempête de sables, laissaient des stries boueuses sur le verre. La cours de la secte était marécageuse, la terre submergée d’eau laissait apparaitre des ruisseaux de sang qui avaient séchés au soleil. Derrière les murs insalubres de la secte, dans un couloir sombres entouré de pierres grises et dont les rideaux rouges à moitié arrachés traînaient par terre, j’entendais sa voix raisonner comme un écho impossible à comprendre. Néanmoins, je gardais en tête son air de jeune homme inconscient que signifiait son sourire. Me repoussant avec ses deux épées, je percuta le mur voisin et ma lame alla glisser plus loin. Une chose était sûr, je n’avais pas la force d’un homme. Jonglant avec ses armes, il prit la parole, avec comme toujours, la provocation qui le caractérisait tant et pendant que ses bras crépitaient au contact des flammes qu’il faisait apparaitre, je pris à mon tour la parole :

_ Ne soit pas si confiant, ce n’est que le début…

J’étais désarmée, mais pas vulnérable pour autant, je n’ai pas besoin d’armes pour vaincre, juste de patience, il fera une erreur, et je serais là pour porter le coup final. Il me fallait trouver sa faille et le mettre au pied du mur pour l’abattre, mais il semblerait que je n’étais pas la seule à avoir une certaine détermination. Je vis foncer sur moi ses flammes en formes de lames, ses couleurs orangés volaient dans les airs comme un oiseau de feux, et instinctivement, je rabattis mes mains devant moi, les pierres du sol se décollèrent et firent une épaisse carapace. Les flammes se brisèrent dessus et partirent en coup de vent.

Etait-il vraiment attiré part cette secte au point de lui donné corps et âme ? Avais-je aussi été comme ça au paravent ? En n’y réfléchissant, j’avais été bien pire, peut être était ce alors sa propre nature… téméraire, insouciant et provocant. Ne sentant plus les flammes percuter mes bras, j’abaissa ma garde pour le voire gravir le mur et se percher pour continuer à me bombarder. Qu’espérais-t-il ?, en me bombardant de la sorte, il se fatiguait plus vite que moi, même si les pierres percutaient mes mains à chaque fois que l’une de ses flammes se brisait dessus, je perdais moins d’énergie à maintenir un mur que lui qui balançait son essence magique à tout va. Bon, autant utiliser sa matière grise pour s’en sortir, qu’essayer de le comprendre. Je compta l’intervalle de temps qui séparait chaque flamme avant de venir me frapper de plein fouet, je le fis durant quelques minutes, puis lorsque le temps fut venu, je maintenus mon mur d’une seule main et décolla une pierre prés de la poutre que je fis glisser dessus en direction de Tarion pour le faire basculer, mais en attendant, l’autre boule de feux avait continué son chemin, et avait heurté mon bras qui n’avait pas eut assez de puissance pour maintenir le mur qui s’écroula et qui me projeta quelques mètres plus loin.

Les pierres étaient tombées dans un vacarme sourd qui avait résonné à en faire trembler les vieux murs. Allongé par terre, je me remis sur pied pour voir où j’avais atterris et constater que ma lame était à mes pied. Je m’en saisis et me mis en garde tout en regardant Tarion, pour lui dire d'une voix calme:

_ Il y a quelque chose d’étrange chez toi de terriblement agaçant, tu te bats bien non ? Sinon tu ne serais pas assassin et la secte ne t’aurais pas pris n’est-ce pas ? Alors pourquoi ce soir tu utilises ton pouvoir à tout va ? Comptais-tu continuer inlassablement à me bombarder alors que tu voyais bien que cela ne fonctionnait pas ? Les chevaliers d’émeraude doivent se tirer les cheveux avec toi… bats toi Tarion. Je n’ai pas envie d’abattre un enfant, mais un homme.

Avec le bruit que nous faisions, je n’étais pas étonné que les soldats se pointent d’une minutes à l’autre, mais quelque soit les secondes qui pouvaient s’écouler entre, c’était entre lui et moi, et j’attendais qu’il m’attaque enfin, pour riposter à mon tour.
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeLun 26 Mar 2012 - 10:12

S’il avait imaginé un jour se retrouver dans ce genre de situation, Tarion en aurait bien ri. D’ailleurs, quelques années auparavant, si une quelconque diseuse de bonnes aventures, ou plutôt de mauvaises aventures dans ce cas-là, lui avait assuré qu’il serait impliqué dans ce genre d’affaire jusqu’au cou, il lui aurait fait regretter de lui avoir soutiré son argent pour une telle bêtise. Bien qu’optimiste, l’assassin n’était pas du genre à s’imaginer dans un conte fleur bleu, où il serait un puissant chevalier, traquant l’ennemi du continent afin de sauver la veuve et l’orphelin. Non, vraiment, Tarion se voyait très mal incarner un tel symbole héroïque, il était égoïste, il ne pensait qu’à se nourrir lui et à se sculpter une vie plus ou moins stable et monotone. L’ambition n’était aucunement un attrait caractéristique du blond, Tarion s’adonnait néanmoins à chercher plus loin lorsque l’occasion se présentait. Sauf que là, être infiltré dans le plus prestigieux Ordre d’Enkidiev, se faire passer pour l’un de ces futurs sauveurs du continent, alliant courage, honneur et justice… N’était-ce pas là de l’ambition inouïe ? Ou une chance dépassant l’entendement ? Alors ça oui, si on le lui avait prédis ce destin là auparavant, il en aurait vraiment bien ri.

Et pourtant le voilà, à se battre à l’instar de ces légendes pour son propre intérêt. Enfin, c’était assez restreint de résumer cet acte par un intérêt personnel : s’il éliminait ces adeptes, le continent s’en portera mieux. C’était un peu son travail aussi, ou plutôt c’est censé être son travail tant qu’il conserve cette couverture au sein de l’Ordre. Certains le prendront ainsi, d’autres le châtieront pour cette étourderie, et les rares qui en savent trop sur lui le prendront comme une manière de se sauver la peau, un geste égoïste lui allant bien. Vraiment, il ne comprenait pas comment il a pu tout un coup changer d’habitude : il devait normalement se faufiler dans l’ombre jusqu’à ses cibles, pourquoi se battait-il tout d’un coup avec l’aide de ses pouvoirs et des compétences que les chevaliers lui ont enseigné ? Il devrait fuir, c’était l’unique solution, celle qu’il empruntait toujours auparavant lorsque la situation s’envenimait. Ce n’est pas parce qu’il se débrouillait assez bien au corps-à-corps qu’il devrait agir ainsi ; il restait un assassin.

Au moins il conservait son instinct de survie : il s’était placé en hauteur par rapport à son adversaire et la bombardait de ses flammes, de plus en plus puissantes à chaque salve. Malheureusement, il s’était plus ou moins attendu à ce qu’elle ne succombe pas à une tactique aussi vaine, vu qu’elle était elle aussi une magicienne. Istrie avait créé un bouclier de pierre pour parer ses attaques. Il aurait bien profité de cette occasion pour fuir mais elle pourrait très bien le rattraper et empiéter sur ses futurs agissements. Tarion était conscient qu’il devait se débarrasser d’elle, s’assurer lui-même de sa mort. Quand un témoin est gênant, on le tue ou on le corrompt afin que le silence règne ; c’était autant valable pour elle. Impossible d’approcher cette protection rocheuse au risque de tomber lui-même dans un piège, l’assassin se contentait donc de tenter de la détruire à l’aide de ses flammes, ne cessant de puiser dans ses ressources afin de faire vaciller son ennemie. Un moment, il devra bien cesser ses multiples assauts, au risque d’épuiser totalement ses réserves.

Mais cet instant ne viendra pas : sans qu’il ne puisse anticiper cela, une grosse pierre se décolla du mur adjacent à sa position. La vitesse de propulsion de cette pierre était si grande que l’assassin savait qu’il ne pourra jamais l’esquiver, même en faisant appel à son pouvoir augmentant son agilité. Alors il tenta de limiter la casse en essayant de placer son bras devant sa trajectoire, mais la pierre alla quand même se loger contre sa tempe, le faisant basculer et tomber à terre. Le choc avait été très lourd à supporter, il voyait flou pendant quelques secondes avant d’être de nouveau capable de se relever.


    * Oh, ma tête… * se plaignit-il tout en prenant appui sur ses deux jambes, faisant fi de son environnement pour le moment.

Tenant fermement le manche de ses épées, il eut un peu de mal à les placer en garde face à lui, même s’il reprit assez rapidement le contrôle de ses sens. La blessure qu’elle lui avait infligée n’était pas alarmante : tant qu’il pouvait encore bouger, il s’en contrefichait. Si seulement il avait appris à soigner ses plaies, comme le faisaient si aisément les autres chevaliers… Parfois, il en était vraiment jaloux, de ces armures vertes. Mais il n’enviait pas leur esprit militaire, l’assassin était nettement plus rusé qu’eux, et ça il ne pouvait pas s’en passer.

Alors qu’il croyait devoir faire affaire à un nouvel assaut, Istrie revint bel et bien à la charge, mais verbalement cette fois. Elle retenait le fait qu’il se battait assez bien, que cela justifierait son titre d’assassin et son appartenance à la secte. Foutaises, cela n’a rien à voir, qu’est-ce qu’il lui passait par la tête ? Pourtant, c’est Tarion qui s’était pris la pierre en pleine figure… Néanmoins, elle marquait un point sur le fait qu’il aurait pu changer de stratégie au cours de son bombardement, le problème étant qu’il ne savait pas quoi faire : le combat de front n’était vraiment pas son truc, ce n’est pas dans une telle situation qu’il pourrait tisser une bonne stratégie. Paradoxalement, au lieu de se sentir outré par ces propos, ou encore qu’il culpabilise face à sa faiblesse, le blond laissa son visage exprimer une vive surprise, ses yeux étant à demi-refermés à cause du choc de tantôt.


    " Quoi ? … poussa-t-il presque de manière presque inaudible, il mit ensuite plusieurs secondes avant de briser une nouvelle fois le silence entre eux. Tu plaisantes… c’est ça ? " après quoi, il éclata de rire, assez fort pour alerter toute la secte.

Là était en parti son but, faire en sorte que les renforts arrivent plus rapidement, ainsi il pourra facilement se cacher derrière leur protection. Après tout, pourquoi le soupçonneraient-ils de conspiration ? Il n’a même pas eu le temps de toucher ne serait-ce qu’un cheveu à l’un de ces assassins avant qu’elle lui tombe dessus littéralement. C’était certainement le moment propice, et puis il pourra enfin profiter de leur soi-disant protection promise à l’aube de leur accord : ce n’étaient ni l’argent, ni les femmes qui allaient lui sauver la peau dans cette fâcheuse situation. Ainsi Tarion était, rusé, ne se privant pas d’utiliser toutes les ressources disponibles à sa disposition ; qu’elles soient bonnes ou mauvaises, au final, quelle importance ? Tant que le résultat était fructueux, il n’avait nullement à avoir honte.

Notre très cher blondinet tatoué avait tout de même eu du mal à retenir son rire, Istrie l’avait bien faire rire sur le coup, cette soudaine euphorie n’était pas entièrement stratégique. Il n’y pouvait rien, quand on lui faisait remarquer quelque chose de terriblement gênant, il riait. Tarion savait bien que les chevaliers avaient de quoi se plaindre avec lui, pas besoin de le lui faire remarquer pour qu’il ouvre enfin les yeux. C’était malgré tout le fait qu’elle veuille qu’il se bat en homme plutôt qu’en enfant qui l’amusait : c’était un grand garçon encore, même adulte il ne venait d’entamer sa vingtaine d’années que récemment. Et le temps n’allait certainement pas arranger son caractère de boute-en-train, ce devaient être dans les gènes ; quand on voit la mère en même temps, il n’y a rien d’étonnant là-dessus. C’est d’ailleurs en repensant à cette catin qu’il cessa de rigoler, lançant un regard à Istrie, un sourire à moitié révélé sur le coin de la bouche.


    " Depuis quand un assassin sait se battre ? Je suis un tueur de l’ombre, pas un soldat. Ce que tu me demandes est impossible. tournant la tête vers l’un des murs lézardés sur son côté, il baissa légèrement les yeux. Pour les chevaliers… Depuis le temps, tu devrais savoir que je n’en ai fichtrement rien à faire. il arriva à peine à retenir de nouveau son rire, se retournant encore une fois vers elle. Moi, un sauveur d’Enkidiev ? Cela ne t’a jamais étonnée ? Je sers des personnes beaucoup plus sombres que ton Haut Parti, je… " avant qu’il ne puisse continuer, le mur d’à côté explosa d’un coup.

Un peu plus, il se serait fait broyé par les pierres, elles l’avaient légèrement effleuré. Tarion ne connaissant aucunement la source de ce phénomène mais il savait que c’était sa chance ! Profitant que cet amas de poussière aveugle temporairement la jeune femme, il déambula dans le sens opposé afin de se rapprocher de plus en plus de la plus grosse concentration des adeptes de cette secte. Plus vite il tombera sur des soldats, mieux il se portera. En passant plusieurs intersections de couloirs, il vit des sbires de la secte se rapprocher de la position où se trouvait Istrie, sans qu’eux n’aperçoivent de la présence de l’assassin. Elle allait avoir du boulot avant de pouvoir de le rejoindre, ce qui l’aiderait à élargir cette distance les séparant, une excellente diversion, parfait. Heureusement que, dans sa course, le blond n’avait pas relâché la pression, le sang dégoulinant un peu sur sa joue ne le ralentissait pas, il s’était assez bien remis du choc de tout à l’heure ; il aura encore besoin de toute cette énergie économisée avant de partir d’ici.

S’étant plus ou moins repéré au milieu de cette bâtisse labyrinthique, Tarion parvint à retrouver la pièce où se situait le Haut Parti au grand complet. Ouvrant brusquement la porte, l’arrivée soudaine de l’assassin, et de prime blessé, confirma leur doute d’une intrusion dans leur secte. C’était une nouvelle occasion pour lui de se faire encore passer pour leur serviteur, en les prévenant de cet incident. Il y avait également pas mal d’effectifs autour d’eux afin qu’il se sente lui-même en sécurité ; d’ailleurs, en observant davantage cet environnement rempli de gardes, il regrettait qu’Istrie soit intervenu : la pièce était tellement bien sécurisée que cela aurait été un magnifique défi de tous les tuer sans se faire repéré, quel dommage. Enfin, son espérance de vie prédominait sur ses regrets. Il s’avança vers les membres haut placés de cette organisation en rengainant ses armes, ayant pris soin de fermer la porte derrière lui au passage.


    " Votre ancienne acolyte Istrie est toujours en vie. il s’inclina respectueusement, ignorant l’affreux mal de tête qui l’accablait. Je suis venu ici pour vous offrir cette information et vous protéger. " cette assurance attesta sa collaboration bien cachée.

Il se prépara, se relevant, à recevoir l’intruse comme il se doit, tentant de se remettre assez rapidement de sa blessure pour repartir sur un meilleur pied lorsque le moment viendra de dégainer une nouvelle fois les armes pour trancher quelques gorges. L’assassin en profitera pour faire d’une pierre deux coups : les murs fortifiant cette luxueuse pièce réservée au Haut Parti allait être tâchés de leur sang et de celui d’Istrie.
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeVen 20 Avr 2012 - 11:00

Pourquoi m’être attardée sur cet assassin ? C’était bien là une perte de temps que je risquerai de regretter. Pourquoi ne l’avoir pas tout simplement tuer lorsque j’étais sur cette poutre ?cela aurait été tellement facile. Tout en l’écoutant, je pensais à une chose, celle qui lui causait du tord, ou bien qui lui confectionnait une excuse pour justifier le fait qu’il ne« sache pas » ce battre : Car c’était bel et bien un enfant, un gamin qui jouait avec sa vie et celle des autres ! Et j’avais tellement perdu de temps, j’avais tellement gaspillé d’énergie à cause de cet idiot de bon à rien ! Alors pourquoi attendre ? Tuons-le, tout de suite !pendant qu’il parle, pendant qu’il bassine des excuses ! J’avançai d’un pas, mais au même moment, le mur d’à coté explosa et je fis encore une fois projetée à terre, cela devenait une habitude… Quand je vis la poussière s’échappée, je fis tout de suite une croix sur l’assassin dont les pas résonnaient dans le couloir et m’attardai à essayer de percevoir à travers l’épais nuage. Tout en plissant les yeux, je reculais pour m’extraire de ce piège dont la visibilité était nulle et qui me rendait vulnérable si un combat avait lieu. Un point de pierre fendit l’air et avant même que je puisse comprendre, cette main de roque me broya le bassin, et me jeta contre le mur. Tout en relevant la tête, je me mis à murmurer :

_ Qu’est ce que c’est que ça ?!

Dans la poussière qui tombait peux à peux, un géant de pierre ce tenait là, interdit, immobile et me regardant les points serrés…je me souviens qu’il y a une histoire pour eux, il y a une histoire pour chaque créations, et le créateur n’en a laissé que ses écrits, qui ce sont perdu il y de cela bien longtemps. Dans la bibliothèque de la secte, la où ce trouve tout ce que l’on ne lit pas, car qui s’intéresserait à un journal intime ? Qui s’intéresserait à la vie d’une autre personne qu’ils n’ont pas connue et ne connaîtront jamais ? Moi je l’ai lu, ces pages rongées par le temps, ces pages abimés par le poids de l’encre et des mots posés sur le papier… vous croyez que cette secte a toujours été une prison pour enfants et un trou à rats infesté ? Loin de là, elle a tout d’abord été l’œuvre d’un être doté d’un grand pouvoir, celui de sculpter la pierre pour lui donner le droit de vivre, de respirer, d’avoir un cœur et d’avoir des sentiments. Cet homme se prénommait Sranir, et il avait forgé de sa main un orphelinat, oui, cette bâtisse était jadis un orphelinat où les enfants jouaient avec des animaux en pierres qui couraient et vivaient à l’abri des guerres des autres territoires. Je ne connais pas vraiment la suite, les pages avaient été arrachées, mais il disait qu’un danger planait sur l’orphelinat, que les enfants n’étaient plus en sécurité et qu’il fallait faire vite. Il construit alors les gardiens, et en voilà un.

Mais lors de la mort de leur créateur, ces monstres de roque de trois mètres de haut ce devaient de dormir et de ne jamais ce réveiller, en quelque sorte, ils étaient mort avec leur créateur, mais en voilà un devant moi, je ne rêvais pas… Malheureusement, je n’avais pas la force de créer un autre géant de pierre et je n’avais également aucun autre moyen de le combattre, du moins je n’avais pas d’idée, et de toute évidence, n’en avais pas le temps, la grande porte menant au réfectoire s’ouvrit et des soldats déhembulèrent en grand nombre. Le géant de pierre, impassible auparavant, tourna la tête et la pencha de coté, le voyant près à foncer, je couru maladroitement vers le couloir juste à coté de moi, celui qui croise le couloir principal, là où ce trouve le géant, comme une petite ruelle se trouverait dans une grande rue. Mon bassin me lançait, et à force d’être projetée à chaque fois, mon corps en pâtissait. D’où je me trouvais, je voyais le géant ce jeter sur mon ennemie, comme un ouragan brisant la coque de petits navires de pêche qui par malheur avaient cru qu’ils pourraient prendre le large. J’avais peur, car même si je fuyais, je pouvais à peine courir, lorsqu’une vive douleur me percuta le dos et que ma respiration faiblissait dût à la vive douleur, je m’effondrai contre le mur et me laissai glisser sur les dalles gelées de la secte.

Qu’elle idée m’avait traversé la tête ? Seule contre tous je ne pouvais rien faire ! Il me fallait des personnes, des amis, des recrues !cela ne servait à rien de rester ici ! Je ne pouvais pas me battre seule ! Je ne pouvais pas triompher ! Ouvre les yeux ! Il te faut un plan, il te faut des cœurs battant à l’unisson et des esprits qui vont dans la même direction que toi. Les pas du géant ce rapprochait, je n’osais tourner la tête vers lui, puis sa main ce tendit et elle s’arrêta près de mon visage… alors je croisa son regard et mis ma main dans la sienne…il me releva, mais son visage se déforma, tout autant que son corps, et il partit en fusion, derrière, un soldat ensanglanté de ses amis lui avait enfoncé sa dague dans le dos et lui avait envoyé une forte concentration de lave, ses yeux brillaient de larmes et de peur, et avant qu’elles ne ruissèlent sur sa joue, je le tua d’un coup d’épée dans l’abdomen. A côté de moi, le visage du géant me sourit et partit dans la flaque de lave. Avant que les autres soldats ce rende compte du massacre, j’avais disparue.


[tu pourais faire écouler quelques semaines dans ton prochain poste? s'il te plait? que je mette mon idée en place... sinon ce ne sera pas crédible... mais alors pas du tout ^^" et si tu ne trouve pas que ce poste soit crédible également, alors dis le moi Smile]
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeJeu 17 Mai 2012 - 17:54

Cette attente était trop longue, pourtant il savait mettre de son impatience de côté lorsqu’il le fallait, alors pourquoi en ce moment-même il n’arrivait pas à se concentrer correctement ? Il fallait qu’il attende, il savait qu’il le fallait : quand elle arrivera, le moment propice l’accompagnera, il n’y avait pas d’autre alternative. Il était déjà cerné de toute façon alors pas besoin d’aller chercher bien loin pour trouver un plan de secours : il n’y en avait pas. Faisant danser ses doigts à rythme régulier, sa dague trident tournant plus ou moins rapidement dans l’une de ses mains, Tarion piétinait presque du pied devant ce silence pesant. D’une certaine manière, il était convaincu que sa chère ex-collaboratrice échafaudait un plan tordu pour se tirer de cette fâcheuse situation : après tout, c’était elle la cible, l’envahisseur. Istrie n’avait pas sa place ici, elle devait mourir, autant pour satisfaire les propres intérêts de la secte que ceux de l’assassin. Cela ne sera pas une grande perte pour lui : regrettable peut-être, mais son petit cœur, pour peu qu’il en ait un, n’en sera pas brisé. Toutes ces petites missions en sa compagnie étaient amusantes, distrayantes, il avait bien ri, beaucoup souffert aussi rien que pour elle, il ne se rappelle plus le nombre de fois qu’il a été blessé à cause de cette tarée. Enfin, il y a une fin à tout comme on dit, autant en finir rapidement, pour peu qu’elle daigne enfin se montrer.

Malheureusement, cette opportunité ne semblera jamais pointer le bout de son nez. Durant cette attente, à la fois longue et pénible pour Tarion, ils avaient entendus des bruits, des cris, des sortes d’explosions et autres tremblements de terre. Qui sait ce qui se tramait là, derrière cette énorme porte ? La seule manière d’en avoir la réponse, c’était d’y aller jeter un coup d’œil, mais qui oserait-il cela ? Pas Tarion en tout cas, hors de question d’aller risquer sa vie pour obtenir une information aussi minime ou pour satisfaire sa propre curiosité. Non, autant patienter encore un peu ; au pire, quelqu’un d’autre finira par en avoir la réponse et tout le monde sera content de ne plus se sentir ignorant, dont l’assassin au passage. Le Haut Parti n’avait plus aucune raison de douter de leur nouvel allié, tous ces hurlements confirmaient bel et bien une intrusion, même s’il commençait à se dire que le jeune elfe était plutôt venu ici juste pour se sauver la peau et être en sécurité, une belle et bonne preuve de lâcheté, on reconnaissait bien Tarion ainsi. Au moins il avait une autre bonne raison d’être ici : au moins les avertir à l’avance ce massacre au lieu de les laisser se ruer droit dans la gueule du loup. Finalement, ils devaient avouer que cette nouvelle recrue avait du potentiel et son utilité n’était pas encore totalement ternie. L’assassin ne comptait pas non plus qu’on le tue parce qu’il serait jugé trop dangereux ou inutile, il fallait bien qu’il continue de faire ses preuves, malgré le fait qu’il ait déjà gagné la confiance de certaines personnes influentes de cette grande famille. Nul doute que tuer Istrie sera l’apothéose de son parcours.

Soudainement, le silence régna de nouveau, un silence trop morne pour être réel. Pourtant, leurs sens ne les trahissaient pas : le vacarme de tantôt avait fini par prendre fin sans crier gare. Là intervint l’inévitable doute du "qui va aller vérifier ?". Tarion n’alla pas se proposer en premier, ni une fois en fait, il laissa ses supérieurs se disputer gentiment avant que la porte finisse par se rouvrir sous leurs yeux. Dégainant rapidement leurs armes, ils virent que ce n’étaient que leurs sbires, lamentablement blessés pour certains d’entre eux. Ils avaient pris une grosse dérouillée, Istrie avait même fini par leur filer entre les doigts. Ainsi le Haut Parti ordonna qu’on nettoie les dégâts causés et qu’on fouille l’intégralité de la bâtisse pour retrouver l’intruse. Des heures s’écoulèrent, puis des jours, plus aucune nouvelle de la rebelle : elle s’était tout bonnement volatilisée, certainement pas pour de bon. Tous savaient qu’elle allait revenir, encore plus forte, enragée et préparée… Quand ? C’était un grand mystère, mais c’était certainement la période idéale pour Tarion : l’heure de faire couler le sang avait sonné.


    * Allez, Tarion d’Opale. * s’encouragea l’assassin avant de vider son petit pichet de vin et à s’armer de courage pour son gros coup.

Des semaines avaient passé depuis cet incident, la routine habituelle de la secte n’aura jamais repris son cours normal, au contraire la situation avait fini par s’empirer. A peine une journée après que le calme devait officiellement revenir, il y eut un mort, un assassinat pour être plus précis. Tout le monde pensa directement à Istrie, elle devait donc être infiltrée parmi eux finalement. Cependant, une seule personne savait que ce n’était pas elle : Tarion, c’est lui qui a tué cet homme. Et il en fit de même lors des jours suivants, les décès s’accumulèrent rapidement, la peur régna dans l’ancien orphelinat. L’assassin se fit un plaisir de tous les réduire en silence, variant les plaisirs en alternant les modes opératoires, le résultat restant le même à chaque fois : une victime de plus à son tableau de chasse. Enfin une bonne tranche de rigolade pour lui, ça lui avait terriblement manqué ! Rien n’entacha sur son plaisir, il continuait de marquer des points sans jamais s’arrêter, sans jamais se faire surprendre, sans jamais se faire soupçonner. Il le méritait bien ces espèces d’esclavagistes, après ce qu’ils lui ont fait !

Cependant, même dans ce jeu mortel, il remarqua que quelque chose clochait. Une fois, le Haut Parti venait de recenser la liste des morts, et sur ce bout de parchemin assez long figuraient des enfants comme victimes. Jamais le blond s’était mis à tuer les gosses, y’avait-il quelqu’un d’autre qui participait à cette chasse ? Istrie ? Non, elle ne tuerait pas les enfants, pas à sa connaissance du moins. C’était sûrement quelqu’un d’autre, la question était de savoir qui… Qui serait assez cruel pour éliminer les enfants afin de réduire les actions de la secte, au lieu de s’en prendre directement aux bourreaux ? Finalement, Tarion en avait déjà une petite idée, depuis le jour où on raconte dans la secte qu’on voit l’ombre d’un géant armé d’une hache dans les couloirs la nuit, puis qu’un bruit assourdissant retentit avant que la reste de la soirée revienne à la charge ; et la conséquence de cette malédiction ? Un mort de plus. Cela pouvait frapper n’importe qui : un membre de la secte ou un enfant. Mais, bizarrement, jamais un membre du Haut Parti, seul Tarion tuait ceux-là et quelques autres sbires. La destruction interne de cette organisation était irrégulière et foutait vraiment les chocottes à ses participants, le blond étant l’un de ceux qui se noyait dans le doute le plus profond.

Au final, au bout de quelques semaines, il y eut beaucoup de morts, les murs de la secte étaient tâchés de sang, des cadavres par-ci par-là, on entendait presque tout le temps des cris d’agonie, comme si la bâtisse était hantée par son macabre passé. Tarion était devenu un monstre, il aura tué au cours de ce séjour plus d’hommes qu’il l’avait fait auparavant sous l’autorité de son régent. L’elfe était devenu fou, il avait cessé de se cacher sous son déguisement de loyal serviteur, se pavanant librement couvert de sang dans les couloirs. On pouvait affirmer qu’il était devenu "dément" depuis que le nombre de membres vivants de la secte pouvait à présent se compter sur les doigts des deux mains. Pourtant, ce n’était pas que ça qui le tracassait à ce point, il disait entendre des voix, il murmurait des choses inaudibles mais pas totalement incompréhensibles, l’ombre du bourreau à la hache hantait tout le temps son esprit, il avait d’ailleurs des sauts d’humeurs à cause de ça… Il traînait souvent des pieds, toujours l’arme au poing, il avait une drôle de démarche, comme s’il était ivre de tous ses meurtres. Il ne fallait tout de même pas se méprendre : il était lui-même conscient de son état et savait que ce serait passager. Quand il aura fini sa sale besogne, lorsque la dernière goutte de sang finira par tomber, il se laissera tomber par terre et se reposera quelques heures pour se reprendre, à l’abri de tous et du monde extérieur…

Pour l’heure, ce privilège n’était pas encore arrivé, mais cela ne saurait tarder. Selon ses estimations, il ne lui restait qu’un membre du Haut Parti à prendre en chasse : la vieille femme qui avait ordonné sa torture lorsqu’il était encore libre. Celle-là, il va prendre un malin plaisir à la tuer, oh oui. Il devait la tuer avant que le bourreau à la hache vienne s’emparer de sa proie, cette femme était à lui ! Tarion espérait que son adversaire de l’ombre aille plutôt éliminer les quelques bambins encore vivants dans cet endroit ; ce qui était sûr, c’est qu’il y avait plus d’enfants que d’adultes aussi. Enfin, là n’était pas le plus important. Rassasié d’une bouchée de viande, l’assassin se remit en mission : traquant sa cible dans les confins de l’ex-orphelinat, il suivit les traces de pas encore fraîches et tendit l’oreille au moindre bruit. Sa petite chasse prit fin lorsqu’il la surprit enfin, dans une pièce qui ressemblait à une salle de réunion, avec une table ronde au milieu et quelques chandeliers, pour la plupart éteints, en guise de sources lumineuses.


    " Je te tiens… " souffla-t-il, très légèrement, avant de s’avancer lentement vers sa proie apeurée.

Tarion titubait un peu, trop fatigué et blasé par tout ce qu’il venait de faire. Le sang commençait à le répugner, il devait vite quitter cet endroit avant de vraiment devenir fou, néanmoins son maître lui avait toujours dit : "la mission avant tout !". Alors voilà, il tuera cette vieille catin pour en finir. Ses cheveux poussiéreux ne reflétaient plus cet éclat de gaieté qu’il avait toujours, ils retombaient péniblement sur son visage, sales, tandis que ses yeux étaient à demi-fermés et ne voyaient pratiquement rien si une quelconque lumière venait le gêner, seuls les ténèbres étaient percevables pour lui. Serrant très fort son épée, plus qu’il avait perdu l’autre en cours de route, il darda la femme qui n’osa tenter de fuir ou de parler. Non loin du jeune assassin, le bourreau à la hache nommé Ynfrit se lassa de son petit concours avec lui et décida d’en finir une bonne fois pour toute. L’exécuteur leva son arme en l’air, Tarion ne ressentait pas le danger qui le guettait à l’instant ; la mort allait l’accueillir à bras ouvert, et il deviendrait un assassin assassiné si rien ni personne n’intervenait là-dedans.


[Traites-moi de c*n : j’ai lu que je devais attendre plusieurs semaines avant de poster la rep’, pas plusieurs semaines DANS le rp ><’ Je suis terriblement désolé… D’ailleurs, si mon rp te dérange, n’hésites pas à demander, je changerai comme tu veux]
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeSam 19 Mai 2012 - 5:01

Encore la nuit pour complice, encore les étoiles pour éclairer ma route, elles sont toujours là, dans chacune de mes histoire, dans chacun de mes périples, mais depuis ma rencontre avec ce géant de pierre, je n'étais pas rentrée chez moi. Alors je traînais dans les tavernes de Xénor, attendant quelqu’un qui puisse se joindre à ma bataille. Assise, j’entendais le vent balayer le panneau en bois de l’entrer où était marqué : « La Licorne », je n’espèrais rien à vrais dire, je pensais avoir assez combattu la secte pour pouvoir aujourd’hui avoir le droit d’abandonné, mais bizarrement, cela sonnait faux dans ma tête. J'étais seule face à tout, seule face au monde… je le voyais se détériorer et je ne pouvais rien y faire… mais je n'étais pas un héros, ce n’était pas mon rôle d’un coté, je devrai juste me contenter de survivre et de paraître heureuse que d’essayer de relever mon passé qui m’a autrefois mené bien bas... et les relations humaines ? À quoi servaient elles au fond ? Elles étaient les causes de toute nos souffrances, et pourtant nous nous y attachions comme si nos vies en dépendaient, en découlaient elle vraiment ? J’ai bien peur de ne jamais avoir de réponses.

Il se faisait tard ou il se faisait tôt, c’est selon, mais je repartais, je n’avais plus rien à faire ici. Dehors, les rues étaient désertes, et la poussière volait au grès du vent, j’apercevais pourtant un homme, qui marchait dans ma direction, je continuais d’avancer, il allait bien se pousser. A quelques pas, et à ma grande stupéfaction, il ne changea pas sa trajectoire et me bouscula avec son épaule, je dégaina ma lame, prête à un affront ou même à une petite remise à l’ordre, mais il c’était arrêté et ne bougeait pas. Mes cheveux caressaient mon visage et je me tenais immobile en plein milieux de la rue, l’homme de dos ne faisait aucun geste, il ne prenait même pas la peine de se retourner… J’avais mon arme, j’avais ma cible, mais pouvais-je vraiment tuer un homme qui ne se défendait pas ? Avant oui… maintenant j'étais en proie aux doutes :

_ Qu’attends-tu ? La voix de l’homme raisonnait comme une mélodie qui était porté par le vent, tu es faite pour ça alors frappe

L’homme souriait, je le sentais, cela s’entendait dans sa voix, était-il fou ? Il me demandait de le tuer et cela le faisait sourire? :

_ Retourne toi espèce d’idiot, lui dis-je d’un ton désinvolte

Alors il se mit à rire, mais un rire étouffé et contrôlé, que voulais-t-il réellement ? Ses cheveux blonds dégringolaient en cascade sur ses épaules, toujours en garde, je tourna autour de lui pour l’avoir de face, il ne me regardait pas, mais regardait le sol, un sourire énigmatique planait sur ses lèvres, et je baissa la tête pour pouvoir entrevoir ses yeux marron, des yeux qui pétillaient de mille feux :

_ Tu es bien jeune pour mourir dis moi… lui dis je la voix un peu plus douce

_ Je ne suis pas plus jeune que vous, Istrie…

Mes yeux c’étaient écarquillés, comment savait-il mon prénom ? De plus, j’avais une net impression qu’il jouait avec moi, et cela commençait m’énerver, quand je sortis de mes esprit, il avait relevé la tête et me regardait, qui était-il ? :

_ Släm… je me nomme Släm et je viens de Perle, dis-t-il d’une voix extrêmement douce

_ tu…

_ lis dans les pensées oui, me coupa-t-il la parole, nous nous sommes déjà croisé dans certaine tavernes, dans la rue aussi… j’ai malencontreusement lu vos pensées à plusieurs reprises, j’en suis confus, dit-il en souriant, on voyait bien qu’il mentait, oui désolé, je ne suis pas très doué pour le mensonge, mon sourire me trahie à chaque fois… si nous nous sommes croisé beaucoup de fois depuis votre première apparition à Xénor, c’est qu’en réalité je me suis énormément intéressé à vous… Vos questions, vos objectifs, votre but… et vous avez besoin de mains, cela tombe bien, j’en ai deux à vous proposer , dit-il d’un ton joueur en montrant les sienne, et même plusieurs à dire vrais, reprend-t-il d’un ton sérieux, bon nombre d’entre eux sont des frères et des sœurs des enfants enlevés par la secte… et nous nous proposons pour votre quête…

J’étais littéralement stupéfaite, et moi qui cherchais depuis des jours et des nuits entières, alors qu’il était juste là, à coté de moi depuis tout ce temps, il sourit :

_ Je ne voulais pas me manifester tout de suite car je ne savais au début pas grand-chose de vous, je suis bien désolé de vous avoir fait autant attendre Istrie

_ Combien êtes vous ? Dis-je sur un ton d’enthousiasmé

_ allons ailleurs si vous le voulez bien, me répondis-t-il en ouvrant la marche, je rangea ma lame et le suivit dans une auberge.

Au premier étage, dans une grande chambre, était réuni tout un groupe, lorsque Släm ouvrit la porte et que toutes les têtes se tournèrent vers nous, se fut la fille la plus jeune sans doute, qui pris la parole :

_ Déjà de retour ? oh ! Mais tu nous la ramène Släm ?ça veux dire qu’elle est d’accord ? Elle couru vers moi enthousiasmé et tout en me dévisageant me dit : je m’appelle Cayrïs, , là bas c’est Karëm, il me fis un mouvement de la tête, il est muet, me chuchota-t-elle, et contre le mur, c’est Miguël, il ne me regarda même pas et continuais de regarder par la fenêtre, laisse tomber, il se croit trop intelligent pour te souhaiter la bienvenu et…

_ On se calme Cayrïs, elle n’a rien décidé encore, même si sa réponse semble plutôt positive pour le moment… mais maintenant que les présentations sont faites, il est effectivement temps de prendre une décision…

Ils tournèrent leurs tête tous vers moi, en l’attente d’une réponse, et je savais que Släm scrutait la moindre de mes pensées, ce qu’il me dérangeait quelque peu… Ils étaient quatre, cinq avec moi, je ne connaissais pas leurs pouvoirs, mais je n’avais rien à perdre, alors pourquoi refuser ? :

_ C’est d’accord, dis-je enfin.

Après cela, et durant plus d’une semaine, nous nous sommes tous entraînés et affrontés, ils étaient tous des adversaires de taille, il n’y avait rien à redire, la plus jeune de tous, Cayrïs, brune aux yeux vert, fine et habillée d’un corset marron avec un pantalon et des bottes de couleur plus foncés pouvait se rendre invisible, elle avait encore des difficultés pour le combat au corps à corps, mais esquivée tout les coups de son corps agile ; Karëm lui, brun à la peau matte, avait des vêtement en peau et en fourrure blanche, il maîtrisait le corps à corps et ne possédait aucun pouvoirs, mais même sans don, il était rudement bien entraîné, et je ne fut pas étonné quand j’appris qu’il était un ancien soldat ; Miguël était blond et avait les yeux gris qui ressortait avec sa peau légèrement bronzé, son don, la maîtrise des émotions, en plein combat, vous pouviez vous effondrer en larmes ou en proie au désespoir total, tellement, que vous abandonniez bien vite le combat, et Släm, n’en parlons pas, il savait déjà ce que vous alliez faire, avant même que vous ne l’aillez fait… en somme, le combat était déjà perdu d’avance.

Enfin, nous partions en plein désert, prêt pour la bataille, mais le plant était simple, avancer dans l’ombre et tuer tout ce que nous trouvions mis à part les enfants, avant de camoufler les meurtres. Mais arrivé devant les grandes murailles, aucunes sentinelles, aucun garde, il y avait des corps par si delà, mais l’ancien orphelinat semblait bien vide, nous marchions donc dans les couloirs, massacrant les soldats bien mal au point, et pour certain incapable de se battre, Släm scrutait leurs pensées, mais ne trouvait que de la peur et aucune réponse bien claire :

_ Que c’est-il passé ici ? On dirait que nous venons après la bataille… dis Släm en continuant de marcher

_ Ca me rend folle de rage de me dire que l’on a raté ça ! dit Cayrïs en tapant presque du pied

_ tais toi la naine, répondis Miguël en lui tapant derrière la tête

Il était vrai qu’il était beaucoup plus grand qu’elle, mais en même temps, elle devait faire dans les un mètre cinquante, mais elle avait un sacré caractère, tellement qu’elle se jeta sur lui larme au point et que Släm et Karëm du les stopper :
_ Ce n’est vraiment pas le moment ! cria Släm, personne ne l’avais encore vu en colère et tous s’arrêtèrent, même moi
:

_ Il a raison, dis-je tout en reprenant ma marche

En coupant dans un couloir, je vis une tignasse blonde et la mort le frôler de si près, je le voyais bien, il allait mourir, et je ne faisais rien, Tarion, le Tarion, lui qui ne se battait que pour sa survit ne faisait rien pour se sauver… soudainement, une flèche percuta le bras de l’homme à la hache, se qui fit dévier son coup et alla briser les dalles grise, à quel que centimètres de l’assassin, à coté de moi la corde de l’arc de Släm vibrait encore, l’homme à la hache, fou de rage se précipita sur nous et je tourna la tête vers Släm :

_ Franchement Släm, tu aurais pu viser la tête… lui dis-je sur un ton de reproche

_ …c’est ce que j’ai fais figure toi... répondit il sincèrement désolé, et tout en esquivant la masse volumineuse de monsieur hache, je ne pu m’empêcher de lui souffler un « idiot ! »

Cayrïs se fit alors invisible et fonça directement vers la vieille femme au bout du couloir, qui était resté assise autour de la table :

_ Cayrïs non ! Tu n’as aucune chance face à elle ! Miguël va l’aider !

Alors à son tour il partit, pendant ce temps, Karëm et Släm se battait main dans la main contre l’homme à la hache, je posa mes mains par terre et l’enferma dans une cage de pierres, qu’il brisa en un coup de poing :

_ Släm ! Le corps à corps n’est pas la bonne tactique ! Un seul de ses coups nous touche et nous sommes morts ! Il faut l’attaquer à distance !

Släm se posta sur une poutre et Karëm se mis à une distance respectable, et sans relâche, ils l’assaillirent de flèches, il ne savait plus à qui s’en prendre, alors il jeta sa hache sur la poutre qui se brisa en deux et se qui fit tomber Släm de son perchoir, pendant ce temps, il avait foncé sur Karëm et l’avait percuté, durant l’impacte, ses cotes se brisèrent, et il s’écrasa contre le sol en faisant un amas de poussière autour de lui, c’était finis pour lui.

Prise d’une soudaine colère, je posa violemment mes mains sur les dalles, et fis se lever un géant de pierre, celui si devait être de force égale, plus solide que la cage de pierre, car beaucoup plus épais :

_ Tiens, amuse toi, dis-je en direction de l’homme à la hache, mais une flèche vins se loger dans sa tempe, et il s’effondra de tout son poids, durant son attaque contre Karëm, celui-ci avait perdu son casque, et Släm en avait profité, il couru alors vers Karëm qui agonisait à terre et me dis :

_ Garde ton géant de pierre pour la vielle, j’ai l’impression qu’ils ont du mal à s’en sortir, il donna un petit coup de tête vers le fond du couloir, et ne montra pas ses sentiment lorsqu’il lâcha son ami et posa délicatement sa tête sur le sol, allez on y va .

Nous passions devant Tarion qui semblait bien mal au point et ne pas être en mesure de se battre, je le poussa alors hors de la zone de combat. Dans la pièce, tout était brisé, la vieille c’était rendu intouchable, les lames la traversaient sans la blesser, mais lorsqu’elle attaquait, elle pouvait nous toucher avec ses lames, c’était la pire de toute, mais en réalité, au moment de l’impacte entre sa lame et le corps de sa victime, son « bouclier » n’était plus fonctionnelle, cela durait quelques secondes, mais il était possible de la tuer comme ça, mon géant de pierre n’allais pas servir à grand-chose, car ce n’est pas lui qu’elle allait chercher à atteindre, mais bien nous.
Je regretta tout de suite ses pensées quand j’entendis Släm me dire :

_ Alors tu sais se qu’il te reste à faire lorsque sa lame me touchera Istrie…

j’écarquilla les yeux, mais me repris très vite en voyant mes coéquipiers esquiver ses coups :

_ fait en sorte qu’elle ne touche pas tes points vitaux… et je dégaina mon épée, elle arrivait sur nous, et elle transperça le ventre de Släm, par la suite, je la décapita et me précipita près de Släm avec Miguël et Cayrïs :

_ Allez on le transporte et on va dans la forêt interdite, j’ai de quoi soigner cet imbécile, dis-je d’une voix précipitée, mais il sourit, car il savait que j’avais peur pour lui, car maintenant, je me souciais des autres, j’avais lié des liens…
Alors qu’ils commençaient à partir, je m’arrêta devant Tarion :

_ Continuez, je vous rejoindrais, ils acquiescèrent et partirent.

J’étais seule face à Tarion, du moins ce qu’il en restait, il ressemblait maintenant à une sorte de déchet, mais je le pris par le col, le plaqua contre le mur et commença à parler :

_ Qu’est ce qui c’est passé Tarion ? Je souris, tu t’es vu ? Je t’ai connus dans des jours plus glorieux, cela me peine… ses cheveux sale et ses yeux à moitié clôt ne m’empêcha pas de l’embrasser, après tout, il m’avait bien plus cet imbécile, mais voilà, il y avait les perdants, et les gagnants, je le lâcha et repartis en le laissant derrière moi, car oui, le passé était le passé, et il en faisait partis, qu’il meurt ici m’étais parfaitement égale, aujourd’hui, je me tournais vers l’avenir, moi qui avais crut être libre, je m’étais complètement trompée, c’était maintenant, maintenant que tout commençait, maintenant que j'étais libre, car je n'étais plus en proie à mon passé.

[ HRP: je pense avoir fais un sublime mélange de temps, mais bon... donc voilà, je ne te torture pas, je ne te bat pas, je ne me vange pas sur ton Tarion, gentille hein? ah non, il est vrais que tu voulais l'éliminer... oups? eh bien je te relaisse le choix, tu le laisse mourrire, ou tu le sauve Wink mais Istrie/Tarion c'est finiiit =D]
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MessageSujet: Re: Lacryma & Ethel [PV Istrie]   Lacryma & Ethel [PV Istrie] Icon_minitimeDim 20 Mai 2012 - 12:57

Une exécution, c’est bien dans ce mode opératoire que fonctionnaient ces assassins de l’ombre, ceux qui se revendiquent avoir travaillé loyalement pour un seigneur ou un quelconque bougre avant de le trahir malencontreusement pour une raison bien personnelle. L’assassin étant le bourreau, celui qui tire le levier, ce dernier entraînant un mécanisme au sein même de l’estrade de la potence, tandis que la corde serrée autour du cou de la victime bandée se lève. C’était bien dans cette situation que se trouvait Tarion : il était presque pendu et on allait l’envoyer dans l’autre monde sous peu, sans qu’il s’en aperçoive. Tout l’extérieur constatait bien qu’il était dans un piteux état, certainement trop faible pour échapper à la mort ; mais savait-il ce qu’il voyait, lui ? Non, impossible de capter les pensées de Tarion, toujours sous une identité toute autre que la sienne. A vrai dire, on ne peut pas vraiment affirmer qu’il ait une identité propre, vu qu’il vit tout le temps dans le mensonge. Est-ce vraiment à Tarion que vous parliez plus tôt ? Est-ce vraiment Tarion qui vous a aidé à assassiner quelqu’un ? Est-ce vraiment le rire de Tarion que vous veniez d’entendre ? Cette tignasse blonde, est-ce vraiment Tarion ? Difficile de dire si on est dans l’ignorance et dans la tromperie avec lui, ou alors on est d’accord pour dire qu’on y est tout le temps avec lui, qu’il est le maître de ce jeu qu’est la vie. Entrer en contact avec lui semble être un pacte dangereux dont vous n’êtes pas assurer d’en sortir vivant ; ni lui, ni vous, ni personne d’autre.

Le bourreau à la hache était donc entré dans le jeu et il allait en mourir. La preuve étant qu’il se fit rapidement distraire par une flèche de source inconnue, cette même flèche se répercutant sur les dalles près des pieds de l’assassin blond. La cavalerie était donc arrivée, coup de chance ou pas, cela était complètement égal à Tarion, vu que c’était exactement ce qu’il attendait, sinon le futur aurait été légèrement différent, pour le géant en tout cas. Nullement surpris par l’intervention d’Istrie et de ses nouveaux alliés, l’assassin se retourna péniblement, voyant le géant se ruer sur eux et regarda le combat qui s’ensuivit. C’était presque difficile à remarquer mais le blond souriait, il était amusé de voir que tous les évènements tendaient en sa faveur, comme toujours. Peut-être qu’il devrait reprendre du sérieux… Non, jouer au jeu de la vie était encore distrayant, il voulait bien voir ce qu’il l’attendait. Il devrait se retourner vers la vieille rombière mais elle semblait cacher plus d’un tour dans son sac : tenter de la tuer ne fera que détruire son plan, ce ne serait pas bon. Être sur la touche pour quelques instants ne lui fera pas mal, ça lui avait demandé un peu trop de ressources d’ailleurs, tout ce bordel. Un peu de passivité lui allait bien.

Les nouveaux alliés de la fugitive étaient impressionnants, ils s’étaient bien préparés à ce combat. En fait, l’arrivée du géant n’était prévu, peut-être qu’ils étaient venu terminer le travail d’Istrie. Oui, c’était plus clair comme cela : elle avait dû fuir la première fois qu’elle était revenue, afin de ramener des renforts et mieux se préparer. Bon, Tarion lui a un peu haché le travail depuis qu’elle était partie : la majorité de la secte y était passé, autant de sa main que celle d’Ynfrit. Au moins, il le lui avait laissé la cerise sur le gâteau, c’était bien cette vieille folle qui leur avait attiré beaucoup d’ennuis, elle qui était la tête de toute cette secte de grand malade. C’est vrai qu’il aurait pris un malin plaisir à la trucider celle-là, mais l’arrivée imprévue des joyeux lurons changea tout. Il a au moins pu s’emparer du plus gros morceau, le géant il s’en fichait un peu aussi, même si sa tête ne lui revenait pas. D’ailleurs, il eut du mal à cacher un vif sourire lorsque la flèche transperça la tempe d’Ynfrit, bon débarras, gros lard. Il redevint soudainement sinistre et fatigué quand il tomba à terre, il restait encore quelques petites choses à régler maintenant, et la vieille en faisait parti. Il se laissa bousculer par Istrie, et même tomber. Tandis qu’ils lui réglaient son compte à la folle, il en profita pour faire quelque chose à l’abri des regards, l’essentiel étant que personne n’a vu ce qu’il fichait par terre. Tarion se releva alors assez lentement avant que la cible périsse, terminant alors le combat qui faisait rage dans cet orphelinat à présent vidé de ses déments.

La compagnie finit par quitter les lieux, laissant la cheffe seule avec son ancien partenaire. L’elfe la darda, sans montrer une seule émotion, il aurait tout de même voulu faire plus. Il ne fut nullement surpris lorsqu’elle le plaqua contre le mur, elle voulait certainement en finir pour de bon avec lui et ce dernier sera alors obligé de devoir faire quelque chose vu que, concrètement, il doit aussi s’en débarrasser, même si ses plans avaient été modifiés lors de ces derniers jours où la nuit lui portait conseil à chaque instant. Malgré tout, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui sourît, s’attardait même à plaisanter. Et là, c’était sûr qu’il ne l’aurait jamais prédit : elle l’embrassait, malgré l’arrangement dont il a fait preuve pour paraître aussi horrible et repoussant que possible. C’était le moment rêvé : il posa délicatement sa main juste au-dessus de sa poche pour y glisser discrètement un bout de papier accompagné d’un collier. Sur ce parchemin figurait les mots "bonne continuation", écrits en sang vu qu’il n’avait pas d’encre au moment où il était par terre plus tôt, et le collier était tout simplement l’amulette d’émeraude qu’elle lui avait offert suite à leur première mission commune. Il n’en avait plus besoin selon lui, c’en était fini d’eux. Cette petite cachotterie terminé, il échangea brièvement le baiser ; ça avait été court, mais c’était mieux que rien. Istrie avait trouvé ce qu’elle cherchait, et Tarion sentait qu’il y avait contribué un peu, même s’il l’avait quand même trahi. Il ne sentait pas vraiment qu’il avait à se pardonner auprès d’elle, elle n’en voulait pas en fait, c’était ce qu’il pensait du moins. Quoiqu’il en soit, elle partie, sans lui, le laissant à une mort certaine. Peu après qu’elle quitte l’orphelinat, l’assassin laissa échapper son rire bien à lui avant de se laisser tomber au sol.

Des heures passèrent, rien ni personne sortit de la bâtisse, elle était définitivement abandonnée et hantée. Nul intrus n’osa s’aventurer à l’intérieur, on l’interdisait à cause des rumeurs et sombres histoires. Pourtant, une rousse plutôt âgée y pénétra, armée jusqu’aux dents, elle n’avait rien à craindre des fantômes et autres balivernes. C’était bien évidemment Valiel, la mère de l’assassin, venue pour finir le travail et constater par elle-même ce qui s’était passé là-dessous pour que son collègue n’en revienne pas. Nullement intimidée par l’atmosphère sinistre, elle dévala les couloirs gracieusement, en marchant, examinant le moindre des recoins pour y discerner quelques indices. Elle finit rapidement par trouver la salle où des cadavres gisaient : son ami le géant était bien mort, d’une flèche apparemment, il y avait également une vieille femme dont elle s’en contrefichait et enfin celui qu’elle traquait. Couché sur le ventre, sa chevelure blonde masquant son visage plaqué contre le sol, la mère assassine s’approcha lentement de son défunt fils, ricanant entre ses dents d’une telle défaite. Il semblait bien mort à première vue, couvert de sang et son épée encore entre ses mains, mais il fallait bien qu’elle achève le travail.


    " Derflam, Derflam, Derflam… Quelle déception, quel gâchis. Tu aurais dû m’écouter, espèce d’idiot. " souffla-t-elle sans être affectée par la mort de son propre fils qu’elle ne considérait pas vraiment comme tel.

Elle s’agenouilla près de lui et retourna son cadavre, un couteau à la main pour lui trancher la gorge, afin de s’assurer qu’il soit bien mort. Quelle ne fut sa réaction, lorsqu’en retournant le cadavre, elle s’aperçut que ce mort n’était pas son fils. Horrifiée, elle fut aveuglée par une lumière rouge qui s’échappa du cadavre, un filet de feu sortit de ses boyaux pour aller se percuter dans un coin de la pièce où se trouvait divers mixtures inflammables qui prirent rapidement feu. Le mélange créa une explosion qui rasa la moitié de l’orphelinat, Valiel ne s’en était bien évidemment pas sorti et Tarion était toujours introuvable. L’essentiel étant que son piège avait fonctionné, elle s’était faîte avoir comme une enfant, à se demander si c’était vraiment une assassine professionnelle ayant autrefois travaillé pour le régent Xerxemeth d’Opale. Toute cette machination était bien l’œuvre de l’assassin ; où il était passé à présent, cela restait un mystère, un mystère que le régent lui-même ordonna à son plus fidèle assassin de résoudre.

Erster, le collègue et ami d’enfance du blond, dût enquêter à Émeraude pour retrouver la trace de l’assassin. Depuis des semaines, il n’avait pas encore envoyé de lettres pour tenir au courant son maître de ses progrès dans son projet d’assassinat, le régent avait trouvé cela louche et avait bien peur qu’il se soit fait prendre ou qu’il l’ait malheureusement trahi. Pourtant, ce ne fut aucune de ces hypothèses, car Erster finit par infiltrer la chambre du blond à Émeraude pour la trouver encore en état, avec toutes ses affaires et même le dessin qu’ils avaient fait lorsqu’ils étaient gosses. L’assassin encore aux services de Xerxemeth connaissait trop son frère d’arme pour qu’ils les abandonnent sans prendre ce dessin avec lui. Pris d’un élan de nostalgie, Erster s’empara du dessin et continua ses recherches. Ce n’est qu’au bout d’une semaine environ qu’il retrouva la trace de l’assassin, à force d’interroger les gens à Émeraude puis à Jade qui disent avoir croiser cet homme se dirigeant vers le sud. Et en effet, Erster découvrit une sorte de bâtisse délabrée, des ruines noircis et à l’abandon. L’humain capta l’odeur du sang qui y régnait, une boule rougeâtre de ce qui semblait être une couverture était nichée sur l’un des murs effondrés. En déroulant cette boule de son réceptacle, il y découvrit la tête d’une femme calcinée.


    " Eh bien, t’en as mis du temps. " s’exclama alors une voix masculine que l’arrivant identifia immédiatement.

A quelques pas de lui, assis sur un autre mur effondré, l’homme qu’il recherchait le souriait. Tarion était bien vivant. Il portait une armure noire qui s’apparente étrangement à celles des soldats noirs de l’Empire, ainsi qu’une capuche qui recouvrait ses cheveux blonds plus longs qu’à l’accoutume. Pourtant, même cette cagoule ne suffit pas à Erster pour ne pas constater que l’elfe avait le visage brûlé au niveau de son tatouage sur la joue, ces cicatrices de brûlures s’étendaient jusqu’à son œil gauche. Cela ne voulait pas dire qu’il avait fini borgne, son œil était encore en état, mais le reste de sa peau un peu moins ; les brûlures étaient également présentes sur son cou, son épaule, la plupart de son bras et une bonne partie de son torse et de son dos. Comment il avait fait ça ? Simple, son piège destiné à sa mère ne requérait pas sa présence, donc il s’était un peu absenté pour se refaire une santé. Seulement voilà, en revenant dans les ruines, il la surprit étant en train de tomber dans la gueule du loup, alors il courut rapidement hors de l’orphelinat pour échapper à l’explosion, mais trop tard… Au moins, il en était pas mort et son plan avait fonctionné : attirer sa mort le croyant décédé. Et s’être fait passer pour un fou avait permis à Istrie de ne pas s’en mêler afin qu’elle parte et ne se retrouve pas elle-même dans l’explosion. C’était certes tordu, mais on reconnaissait bien Tarion là-dedans.

    " Qu’est-ce que tu fiches ici ? " lui demanda alors Erster, bien décidé à lui cracher le morceau sur cette trahison ; Tarion se contenta de sourire grandement avant de se lever, un sac plutôt volumineux en main.

    " Apportes ça au régent, c’est-ce qu’il attendait de moi. " lui informa le blond en désignant la tête calcinée de sa mère ; Erster regarda ce visage avant de continuer ses interrogations.

    " C’était un chevalier d’Émeraude ? " à cela, l’assassin à moitié brûlé fit un mouvement négatif de la tête, sans pour autant retirer son sourire.

    " S’il ne la reconnaît pas, dis-lui qu’elle s’appelait Valiel, là il s’en souviendra. Dépêches-toi de le lui apporter avant que ça se décompose… " souffla finalement l’elfe avant de commencer à s’éloigner, son collègue l’assassin l’arrêter sur-le-champ.

    " Attend ! Tu vas où, là ?! " hurla Erster, ne comprenant en rien ce qui était en train de se passer ; Tarion s’arrêta mais ne se retourna pas.

    " Qui sait ? Le littoral, peut-être ? La mer, le soleil,… Ou sur une île remplie d’amazones, ça aussi c’est pas mal. son ami ne trouva pas ces plaisanteries amusantes, c’étaient visiblement des adieux. Je me suis repenti auprès du régent, je n’ai plus aucune dette : je démissionne. Je te laisse tout le loisir d’être son favori, Erster. " c’en était trop, c’est vrai que l’humain s’était montré méprisant envers l’elfe depuis son dérapage mais pas au point de le laisser en plan comme ça… lorsque Tarion reprit sa marche, Erster l’arrêta une seconde fois.

    " Hé, Tarion ! Tu ne veux pas prendre ça avec toi ? " dit-il en tendant le dessin de leur enfance, celui qui symbolisait les quatre jeunes assassins encore dans leur bas âge.

Normalement, il aurait continué de tracer mais cette proposition était inattendue. Il se rapprocha de son frère-assassin et regarda le dessin. Soupirant, il s’en empara, l’enfouissant dans l’une de ses sacoches. Après quoi, il ne résista pas à l’idée d’enlacer Erster en guise d’adieu, lui tapotant plusieurs fois les omoplates avant de partir. L’humain reconnaissait bien son ami : aussi imprévisible qu’un renard… Erster retourna donc à Opale où il offrit le présent de Tarion à Xerxemeth, ce dernier reconnut le visage de Valiel, bien qu’il fût en piteux état, et pardonna alors toutes les fautes à son jeune apprenti pour son excellente performance.

Malheureusement, Tarion ne revint pas à son pays natal. Il avait définitivement fait une croix sur sa vie d’assassin opalien, ainsi que sur sa couverture d’écuyer d’Émeraude : il n’avait plus aucune raison de s’en prendre à l’Ordre. Il aurait aimé d’ailleurs les remercier et s’excuser, aussi bien aux chevaliers qu’au régent, mais il n’en fit rien. Il avait trahi de nombreuses personnes et c’était le mieux pour eux qu’ils pensent que ce n’était qu’un vulgaire traitre plutôt qu’un elfe en quête de repentance. Sinon, ils essayeront de le ramener, et cela il ne voulait pas. Les années suivantes, on n’entendit plus jamais parler de l’assassin ; certaines personnes affirment avoir croisé un elfe blond vers la côte, cherchant un moyen de quitter Enkidiev pour de bon. Pourtant, d’autres l’ont aperçu dans les royaumes de l’Est, notamment à Jade, peut-être en quête de potentiels clients. Rumeurs ou véritables affirmations, cela ils n’en auront jamais la réponse, puisque, même dans le futur, Tarion continuait de les faire vivre dans le mensonge et la tromperie. Après tout, il était difficile de trouver la rédemption en ce bas-monde, tant qu’elle peut être n’importe où, à n’importe quel moment.

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