Autour d'un verre [PV Exan & Faelys]

But yes, there are rest for the wicked !

La lassitude commençait à s’emparer du château. Dehors, il faisait froid à cause de l’arrivée de la saison froide. La neige ne tombait pas en ce moment, elle recouvrait sommairement le sol et les toits. Le prince dû avoir recours à une tunique plus épaisse, à laquelle on lui avait incrusté une fourrure au niveau des épaules et des poignets. Nagare se rappela très bien avoir longuement détesté l’hiver quand il n’était qu’un humain, ne pouvant supporter le froid qui s’installait où qu’il allait. Il fallait toujours passer sa journée près d’une cheminée et toujours devoir rentrer chez soi lorsque la tempête se manifestait. Il craignait point la pluie, mais la neige était vraiment une plaie pour lui. Ses entraînements avec ses soldats devaient souvent se dérouler à l’intérieur à cause du mauvais temps ; il arrivait cependant, parfois, qu’il organisait des duels sous la neige pour que ses hommes apprennent à supporter le froid lors d’une bataille. Irianeth avait l’avantage d’être moins touché par des chutes de flocons que sur le continent enkiev, le prince pouvait donc sortir librement quand l’envie le prenait. Pour l’instant, il marchait aux alentours du château, les mains dans les poches, son regard rivé sur ses pieds. Il songea que cette saison serait un moment opportun pour lancer une attaque, la guerre était beaucoup plus rude lorsqu’il faisait froid ainsi. Pour le moment, les attaques tanieths se firent plus rares, l’Empereur devait préparer quelques choses. Pour l’instant, Nagare n’était au courant de rien, sa fonction de chef d’armée lui impliquait de faire en sorte que ses guerriers s’entraînent régulièrement afin qu’ils soient prêt à rejoindre le champ-de-bataille. Il s’avérait tout de même que le prince était de moins en moins présent à superviser ces exercices, il leur laissait quartier-libre tandis que lui était pensif. Il apprit depuis peu qu’il avait une fille et il était le seul à le savoir. Tout ce qu’elle lui avait raconté resta graver dans sa mémoire depuis cette rencontre et il ne cessait d’y repenser chaque fois qu’il était seul. Elle était partie aussi vite qu’elle est venue. Nagare était méfiant concernant sa personne, il ne savait pas s’il devait la croire, même s’il était à la fois convaincu et persuadé qu’elle disait bel et bien la vérité. Ce qu’il savait, c’est que c’était sa fille, ni plus ni moins. Elle a dit revenir un jour lui rendre visite, mais quand ? Nagare était impatient qu’elle livre les autres secrets qu’elle avait sous-entendus. Il avait prit soin de ne révéler son identité à personne, cette rencontre fut tenue loin des regards et le prince n’avait mit au courant personne de son existence. Pour le moment, il fallait cacher son identité, c’était plus sûr. Ainsi il continuait de marcher en repensant à cela.

C’est alors qu’il entendit une voix familière l’appeler par son nom : c’était son cousin Exan. Nagare opina un léger sourire à son arrivé, il ne s’attendait pas à le voir ici, il croyait qu’il s’entraînait avec les autres ou avec ses apprenties qui avaient bien grandit depuis le temps, aussi bien en force qu’en intelligence. On avait plusieurs fois proposé à Nagare d’avoir à former un apprenti, à chaque fois il a refusé. Il pensait faire de sa fille son propre apprentie, même si pour le moment ce n’était pas encore prévu. Et puis Nagare n’avait pas le temps de former un apprenti en même temps d’encadrer toute l’armée d’Irianeth. Sa tâche lui occupait assez de temps comme ça pour ne pas en rajouter. Les deux cousins discutèrent de tout et de rien alors qu’ils marchaient dans le village, tournant en rond sans savoir où aller. Si Nagare avait des amis, aucun d’eux ne surpasserait son propre cousin, ils étaient si différents et si proches à la fois. C’était assez étrange de voir ces deux facettes d’une même pièce s’entendre si bien. C’était le destin, ils s’apprécient et rien ne pourra briser cette profonde amitié. Le prince commençait toutefois à changer légèrement, à se rapprocher un peu plus de son cousin : il est plus ouvert à la conversation. Non pas qu’il était associable avant, c’est que son air froid se dissipait peu à peu depuis qu’il était chef d’armée : il était bien obligé de devoir s’entendre avec tous les soldats, sans exception. Son expression impassible, quant à elle, restait intacte. Cela forgeait sa nouvelle vie tanieth, tirant un trait définitivement sur sa vie humaine. Soudainement, alors qu’il s’égarait dans ses pensées, Exan lui proposa d’aller boire un verre. Il était vrai qu’il faisait un peu froid… Il regarda son cousin et vit son regard qui suppliait en quelque sorte que c’était au prince de payer la tournée.

"Non. lâcha le prince, son cousin avisa tout de même qu’il était riche vu qu’il était l’héritier. C’est toi qui as proposé un verre, alors c’est à toi de payer. son cousin ne lâcha pas si vite et continua d’argumenter contre Nagare jusqu’à que celui-ci soupire. Très bien, mais à une condition : on emmène Faelys avec nous." le prince s’avisa du regard qu’Exan lui lança lorsqu’il avait prononcé son nom.

Il était vrai qu’ils n’étaient pas en bons termes malgré leur lien fraternel, et, vu qu’ils sont tous les deux soldats, Nagare décida qu’il fallait qu’ils arrivent à s’entendre avant que cela dégénère. Ainsi, il envoya un message télépathique à son deuxième cousin. Il le salua lorsque ce dernier arriva sur les lieux. Faelys était arrivé sur le continent d’Irianeth il y a environ cinq ans, il était venu avec son apprentie qui était sa fille adoptive. Ils eurent une longue discussion avec la présence de l’Empereur, des conseillers et d’Exan. La position de Faelys, à ce moment-là, était pour le moins discutable puisqu’il était un chevalier d’Émeraude, et sa fille faisait partie des écuyers. Lors de cette réunion, le prince était à l’écart, au côté de son premier cousin. Il s’avérait que Faelys était le frère d’Exan, et ce dernier avait du mal à l’accepter. Nagare resta de marbre concernant ce nouveau venu au sein de leur famille, il n’empêche que la possibilité qu’il joue l’espion des chevaliers lui traversa l’esprit. Toutefois, l’Empereur décida qu’il l’accepte sur Irianeth, il avait prouvé son appartenance à la famille royale. Nagare ne savait pas quelles étaient les sentiments de son père concernant son nouveau neveu, néanmoins s’il acceptait de l’intégrer chez eux ce n’était certainement pas par compassion. Il aurait eut un traitement de faveur comme Nagare en eut un lorsqu’il avait rallié Irianeth. Le prince ne s’était pas longuement posé sur les relations qu’entretenaient Faelys avec ses nouveaux frères d’armes ; ce qu’il savait, c’est qu’Exan ne le portait pas en son cœur. Une fois les trois réunis, Nagare laissa Exan le soin de les escorter à la taverne qui lui semblait être un bon endroit. Il fallait dire que Nagare ne passait pas beaucoup de temps avec la populace et préférait manger et boire au château. Une fois arrivés devant les lieux, le prince regarda la façade avec intérêt : cela ne ressemblait pas aux tavernes pouilleuses que l’ont peut trouver un peu partout. Ce n’était pas non plus très modeste, mais ça fera l’affaire. Ils pénétrèrent simultanément à l’intérieur et la salle, jusque-là bruyante, se tut en apercevant le chef de l’armée impérial suivie de cousins. Le prince les regarda en fermant la porte avec sa télékinésie.

"Nous sommes des clients." déclara le prince ; le silence se rompit lorsqu’ils comprirent qu’il ne voulait pas briser l’ambiance qui y régnait.

Les servants les conduisirent à une table située au centre de la salle, où l’on pouvait les admirer sous tous les angles. Tandis qu’il s’asseyait, le prince regarda les alentours. Il y avait des clients de tous poils ici, passant par le semi-bourgeois à l’ivrogne, le marchand au type louche, le soldat au jeune turbulent. Les conversations étaient très différentes les unes des autres : histoires de famille, échanges de blagues, affaires marchandes… Toute cette ambiance lui rappelait les quelques soirées où il se réunissait avec ses anciens amis humains autour d’un feu tandis qu’ils buvaient et dansaient jusqu’à l’aube. Ils sont même allés une fois au royaume de Jade pour s’infiltrer parmi les clients d’une petite auberge afin de boire de bon cœur. Il se rappelait aussi que la note était corsée à cette époque. Maintenant qu’il était prince, il lui était aisé d’obtenir de l’argent ; ce qu’il n’avait pas changer pour lui, c’est l’ambiance de la salle. Les clients n’étaient pas les mêmes mais elle était toujours aussi bruyante par les rires, les échanges, les quelques insultes qu’on pouvait disséminer. C’était vraiment une bonne idée de venir ici, cela lui changeait un peu. Maintenant, il fallait voir si ses deux cousins allaient se tenir à carreaux… Lorsqu’on leur demanda ce qu’il voulait boire, le prince regarda le serveur de son air neutre et répondit sur un ton tout aussi impassible.

"Servez-moi ce que vous avez de meilleur." il laissa ensuite la parole à ses cousins, ne préférant entamer la discussion seulement lorsqu’ils auront commandé. Nagare n’était pas du genre à bavarder, cependant il était plus facile de parler avec ses deux cousins qu’avec un autre ; il fera en sorte qu’ils taillent une bavette si l’atmosphère se refroidissait.

[S'il faut que je changes un truc, n'hésitez pas à demander]

Little drop of poison (ambiance pour l'auberge xD)


Le froid poignant forçait la plupart des habitants du royaume à se réfugier dans la chaleur de leur demeure ainsi protégé des bras de glace de la saison froide. Les tanieths, comme tous les êtres, appréhendait ce temps de l’année où tout était plus difficile. Ils devaient vivre des récoltes passées en espérant en avoir suffisant ramassé et le temps forçait les habitants à se cloitrer dans leur chaumière. Pourtant, la mince couche blanche qui recouvrait le sol de l’Empire d’Irianeth n’était qu’une pâle vision de déjà vu pour celui qui était né sur les terres de glace. Le vent glacé d’Irianeth ne paraissait que comme une légère brise et la neige que comme du sable blanc. Être né à Shola, c’était être né dans un endroit où la pitié n’a pas de place et où les faibles ne peuvent survivre. Les plus intelligents évitaient de mettre les pieds à cet endroit et les plus forts faisaient tout en leur pouvoir pour le quitter. Bien que cette contrée soit depuis plus de 20 ans un territoire de l’Empire, il n’en demeurait pas moins que Shola était considérée comme étant une punition pour tous ceux en mission là-bas! Lorsqu’il avait quitté sa terre natale à l’âge de dix ans, Exan était loin de s’imaginer que le monde n’était pas en permanence recouvert de glace. Son univers entier n’avait été qu’un vaste et vide paysage blanc et se fut tout un choc pour lui lorsqu’il arriva à Irianeth, cette terre aux rocs noirs comme le charbon. Il était immédiatement tombé sous le charme de sa patrie d’adoption qui était tout le contraire de sa vie d’avant et qui lui avait ainsi permis de faire un trait sur son passé plus rapidement. Pourtant, malgré toutes ses convictions, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de tomber dans un état mélancolique en cette saison, remuant de vieux souvenirs en se reprochant sa faiblesse d’autrefois. S’il y avait une chose dont le soldat avait horreur, c’était bien de parler de sa vie d’antan. Il préférait taire tout cela et garder pour lui ses vieux fantômes, ainsi personne ne le dérangerait. D’ordinaire jovial et un peu agaçant, Exan était le bout en train de sa division, s’amusant à faire le pitre pour faire rigoler ses camarades et ne prenant jamais vraiment au sérieux les reproches. Or, il s’était forgé une réputation de clown, mais surtout d’un confrère hors paire pour remonter le moral des autres. Alors il était contre ses règles que quelqu’un se soucie de ses problèmes, car d’ordinaire c’est lui qui réglait celui des autres! D’autant plus que ce n’était pas des ‘’problèmes’’, du moins pas de son point de vue.

Se promenant son but précis aux alentours de la forteresse, le soldat profitait de ses moments de solitude hivernale de façon plutôt passive contrairement à l’ordinaire. Il avait donné congé à ses apprentis pour un certain temps, Azrael et Izzy étant désormais assez doués pour s’entrainer seuls. Il regrettait même qu’ils le soient, car plus les jours avançait, plus le moment de leur adoubement approchait! Exan aurait évidemment à décider de ce jour, mais il ne pouvait pas indéfiniment le repousser sous prétexte qu’ils n’étaient pas encore prêts, car ils l’étaient. Si ce n’était pas encore fait, ce que l’hybride trouvait toujours une excuse : ce n’était pas la bonne période, il fallait perfectionner ci et ça, il fallait pratiquer telle et telle tactique. En outre, il se refusait à les laisser partir! Faut croire qu’il s’était drôlement attaché à ses petits devenus grands! Il avait toujours de la difficulté à croire qu’Azrael était maintenant un grand gaillard aussi balèze que lui et qu’Izzy était devenue une femme magnifique qui faisait tourner bien des têtes! Toutefois, à ses yeux, ces deux gamins resteraient toujours des enfants à qui il avait enseigné tout ce qu’il savait. Se rendant continuait de ressasser ses pensées amères, l’hybride poussa un très grand soupir afin de se ressaisir.

-La solitude aura ma peau…

Au moment où il prononça ses paroles, il aperçu non loin, ni plus ni moins que son cousin! Sa présence égaya immédiatement le soldat qui ne se fit pas prier pour interpeller de façon jovial l’héritier d’Irianeth. Ne portant que ses habits ordinaires, n’étant affublé d’aucune cape ou survêtement doublé de fourrure, l’hybride se moqua quelques peu de son cousin en le voyant emmitoufler de la sorte. Il était probablement la seule personne impassible qu’il connaisse qui arrivait à supporter ses plaisanteries sans le prendre mal! Et c’est ce que le soldat aimait chez lui. Même s’il appartenait à la même famille, un gouffre évidant les séparait et les divisait. Nagare, fils de l’Empereur et héritier du trône et par-dessus tout chef de l’armée Noire. Quant à lui, Exan, simple soldat noir ayant renié son titre de prince. Beaucoup ignorait qu’il l’était d’ailleurs, mais c’est ce qu’il avait voulu. Malgré leur personnalité ainsi que leur statut différent, l’hybride ne s’était jamais senti aussi proche d’une personne que de son cousin. Il éprouvait parfois une certaine jalousie envers lui, du au fait qu’il avait obtenu un titre qu’il convoitait au sein de l’armée, mais c’était une sorte de jalousie admiratrice. En d’autres termes, il aurait bien aimé être comme lui. Il ne lui en avait jamais parlé, et ne le ferais jamais même sous la torture, le soldat était bien trop orgueilleux pour le faire. Parlant de tout et de rien, les deux hommes avait fini par s’aventurer dans le village ce qui avait automatiquement donné une idée à l’hybride. Proposant avec un enthousiasme excessif à Nagare d’aller prendre un verre, Exan tenta même de se faire payer une tourner au frais du Prince, qui refusa catégoriquement avant même qu’il ait pu lui demander. Rechignant, le soldat le traita l’héritier de grippe-sous et d’aristocrate radins et de bien d’autre façon et ce jusqu’à ce qu’il accepte enfin! Toutefois, ce ne fut pas sans condition et une condition qui fut loin de plaire au soldat. Aussitôt entendit-il le nom de ‘’Faelys’’ que l’expression jusqu’alors enjoué d’Exan se dissipa pour laisser place à un regard de mépris. Nagare savait pertinemment qu’il ne pouvait pas être en présence de son soit disant frère sans avoir l’intolérable envie de s’enfuir. Il le ne craignait pas, loin de là, il ne pouvait juste pas tolérer de se retrouver au même endroit que lui. Il ne lui avait jamais vraiment parlé et faisait tout pour ne pas que ça arrive. Chaque fois qu’il se croisait, Exan prétextait ne pas l’avoir vu ou bifurquait dans la direction opposé. Le fait qu’il soit frère ne poussait pas l’hybride vers lui, au contraire, cela l’éloignait. Il faut dire qu’il n’avait jamais eu de bon souvenir rattacher au terme ‘’frère’’ Lorsqu’il était petit, ses deux grands-frères se faisait un plaisir de lui faire savoir qu’ils ne l’aimaient pas en le ruant constamment de coups et en lui jouant de mauvais tours. Ils l’avaient même affublés d’un charmant surnom qu’ils se faisaient un plaisir de lui rappeler : le monstre. Ce fut une libération pour lui lorsque ses soi-disant frère étaient morts de sa main et espérait ne plus jamais rien avoir à faire avec quelque famille que se soit. Ce ne fut pas le cas, puisque lorsqu’il fut repêché à Irianeth, l’Empereur l’avait immédiatement recueilli sachant très bien qu’il était le fils de son frère et l’avait informé de son appartenance à la famille royale. Pourtant, le petit Exan avait refusé tout traitement de faveur et ne voulait même pas avoir le titre de prince. Le petit monstre ne demandait qu’une chose : devenir soldat afin d’apprendre à se battre et à se défendre pour qu’on ne puisse plus jamais lui faire de mal. Le petit monstre voulait simplement être Exan. Juste Exan.

La venue de ce nouveau frère faisait monter en lui de nouveaux souvenirs qu’il haïssait et ne pouvait s’empêcher de ressentir ses émotions d’autrefois. Ce pourquoi il évitait Faelys. Aujourd’hui toutefois, il ferait un effort pour Nagare, car il avait bien envie de passé un moment avec son cousin. Lorsque l’ancien chevalier d’Émeraude les eux finalement rejoint, le soldat ne le salua même pas, emboitant immédiatement le pas vers une auberge qu’il connaissait bien. D’ailleurs, il fut très étrange pour lui de se faire accueillir de la sorte dans un lieu qu’il fréquentait couramment. Pourquoi ils ne s’arrêtaient pas subitement lorsque c’était lui qui entrait? Faut croire que Nagare avait un drôle d’effet sur les gens! Ne suivant pas ses camarades à la table qui leur étaient pointé, Exan se dirigea plutôt d’abord vers quelques groupes pour saluer ceux qu’il connaissait. Il échangea plusieurs poignées de mains et des salutations bruyantes à ses vieux amis et demanda à l’aubergiste si Azrael n’était pas par hasard dans sa chambre. Le gamin avait élu domicile à l’auberge depuis qu’il avait eu l’âge de quitter l’orphelinat et c’est pourquoi Exan passait beaucoup de temps ici. Il avait tenté de convaincre son apprenti de venir vivre au château, mais il avait gentiment refusé, pourquoi? Ça le soldat l’ignorait. Le tavernier lui répondit que non et qu’il était sorti depuis un moment déjà. Exan en fut fort déçu, car il aurait bien aimé donner comme prétexte de devoir passer le bonjour à son élève avant d’aller rejoindre son cousin et son frère. Contraint d’y aller, le soldat les rejoignit et fit exprès de placer sa chaise plus près de Nagare que de Faelys, en prenant soin d’éviter un contact visuel avec ce dernier. On vint rapidement prendre leur commande ce qui amusa le soldat parce que d’ordinaire, il ne venait pas aux tables, il fallait commander soit même! Il n’en dit rien sachant très bien pourquoi ils avaient ce traitement spécial et entendit que le prince passe sa commande avant de le faire.

-Les vins de 20 ans c’est pour les aristocrates radins, moi je veux ce qu’il y a de plus fort j’vais en avoir besoin… Apportes en aussi pour Môsieur le Prince, question qu’il goute à quelques chose de plus corsé que ce qu’ils servent au château. Et pour lui… .dit-il en pointant Faelys du doigt, bah apporte lui ce que t’as de plus mauvais il fera sans doute pas la différence avec ce qu’il buvait dans son monde de chevalier à la con.

(hrp: désolée, texte pas super et probablement bourré de fautes! Mais je suis trop fatiguer pour le corriger maintenant.)
(hrp2: Neme et Exan: Comment ça t'as une fille? Révélation choc! Depuis quand?)

Je me réveillais comme tout les matins. J'avais fais le rêve étrange que j'étais partie depuis cinq ans avec ma fille a Irianeth. C'était vraiment un rêve étrange qui semblait si réel. Une chose me troubla tout de même. Ma chambre était différente. Je cherchais mon armure et ma tunique de chevalier d'émeraude mais, tout se que je trouvai à la place était des tunique et une armure de soldat d'Irianeth. Je commençai a m'affoler et à croire que je rêvais toujours. Était-il possible qu'un rêve ai l'air si réel ? Je sondais les alentours de ma chambre sans trouver le moindre chevalier. Si se n'était pas un rêve alors pourquoi étais-je sur Irianeth au lieu d'être à Émeraude ? Avais-je été capturer ? je ne me souvenais plus de rien. Pour en savoir plus, je mit une tunique et l'armure qui se trouvais dans ma chambre et en sortie. Je pouvais me balader tranquillement donc je n'étais pas prisonnier. Malgré l'hiver, je ne sentais pas la fraîcheur mais cela était normal vue que je me réchauffais moi même. Comment étais-je devenu un soldat noir ? Et quand ? Et ou était ma fille ? Toute ces questions dans ma tête mais, aucune réponse. Je cherchais un lieu que je connaissais ou une personne qui me serais familière pour poser mes questions mais, je ne trouvais personne. Je m'installais dans un coin pour réfléchir tranquillement. La dernière chose dont je me souvenais était la discutions avec Myane à Émeraude puis la dispute avec ma fille. Je ne me souvenais de rien d'autre. Plus le temps passais à attendre, plus je sentais que quelques chose me revenais en mémoire. Se fut seulement que lorsque je reçu un message télépathique que je me souvint enfin d'une chose importante. Je venais de me rappeler la rencontre dans mon esprit et la courte discutions entre moi et un autre moi qui semblait plus insecte qu'humain. Le message était d'une personne que je ne connaissait pas, bien que sa voix ne m'étais pas inconnu. Il m'indiquait un lieu ou je devais me rendre. Cela pourrait peut-être m'aider à en savoir d'avantage.

Je me rendit au lieu de rendez vous et y trouva deux personnes. Deux hommes que je ne connaissais pas bien que leur visage ne m'étais pas inconnu. L'un d'eux me salua tandis que l'autre ne m'accorda même pas un regard. Je lui rendit son salut et le remercia pour cette invitation avant de les suivit sans rien dire de plus. Je n'arrivais pas à me souvenir qui ils étaient mais , je les connaissait. Nous finîmes par arriver devant une taverne et je suivit les deux hommes qui y entraient. Un grand silence se fit dans la salle jusqu’à se qu'un des deux homme parle "Nous sommes des clients." Les conversations reprirent et nous fumes conduit à une table.

-Les vins de 20 ans c’est pour les aristocrates radins, moi je veux ce qu’il y a de plus fort j’vais en avoir besoin… Apportes en aussi pour Môsieur le Prince, question qu’il goute à quelques chose de plus corsé que ce qu’ils servent au château. Et pour lui… .dit-il en me pointant du doigt, bah apporte lui ce que t’as de plus mauvais il fera sans doute pas la différence avec ce qu’il buvait dans son monde de chevalier à la con.

Mes soupçons furent confirmer. Ma présence à Irianeth était normal et ils savaient que, avant, j'étais un chevalier d’Émeraude. Une chose m'intrigua par contre. L'homme qui m'avait appeler était un prince ? Un nom me revins en tête. A Émeraude on m'avais parler de Nagare, le prince d'Irianeth. Se nom résonnais comme si je le connaissais depuis toujours mais, je n’avais pas le droit à l'erreur en l'appelant ainsi si son nom était tout autre. Pour le moment, je devais simplement jouer le jeu et faire attention à ne pas faire d'erreur. Je regardais celui qui avait commander le vin et fit comme si je le connaissais depuis longtemps.

- Ne parle pas sans connaitre le sujet. Tu serais surement agréablement surprit par les vins "mauvais" se trouvant dans se monde de chevalier à la con. Je me tournais vers le tavernier, Je prendrais donc la même chose qu'eux.

A deux reprises déjà, celui qui avais commander m'avais rabaisser. Qu'il ne me salut pas passe encore mais là, je ne pouvais laisser passer cela. Il c'était surement placer plus prêt du prince pour s'éloigner de moi et surtout pour ne pas avoir à me regarder. Si je ne faisais rien, la situation n'allais pas s’arranger et la discutions risquerais d’être compliquer. Je bougeais donc ma chaise pour me rapprocher de lui et surtout pour pouvoir le regarder en face.

- Je t'ais fais quelque chose en particulier pour que tu me déteste autant ? Par se que personnellement je n'en ai pas le souvenir.

Le sujet était maintenant lancer, et que cela lui plaise ou non je devais mettre les chose au clair avant que tout ne dégénère.


[désoler pour le temps que j'ais mit à répondre]

(hrp: je m'excuse!!!!!!!!! Ce fut extrêmement long je suis vraiment désolée, Nag tu sais pourquoi Ça devrait être moins pire la prochaine fois! Et désolée c'est un poste de merde, y'a plus de bla bla que de descriptions :/ Faut que je me remette dans l'esprit du rp parce que je l'ai perdu!)


L’atmosphère était lourde, mais seulement aux alentours de la petite tablé de personnages royaux. Les habitués de l’auberge lançaient des regards indiscrets en cette direction, cherchant à attendre quelques mots afin d’avoir une excuse qui attiserait leur haine envers celui à qui ils ne pouvaient faire de tord. Ce n’était un secret pour personne, la présence de Faelys à Irianeth était mal perçu du au fait qu’il avait été un ancien chevalier d’émeraude et qu’il avait probablement déjà tué des hommes-insectes… Toutefois, celui qui était le plus irrité par la présence de cet homme était celui qui partageait le même lien de sang avec lui. Exan, faisait tout pour ne pas croiser son regard et il ne pris même pas en compte la réplique de Faelys suite à ses propos, préférant l’ignorer comme il avait habitude de faire. Toutefois, lorsque son frère se rapprocha de lui et qu’il se mit à lui parler de façon très directe, le soldat noir n’eut d’autre choix que de réagir… Et réagir de façon tout à fait exagérer. Tournant subitement la tête pour foudroyer l’ex-chevalier du regard, l’hybride s’emporta sans ménager sa voix.


-Tu veux rire!? Exan tourna rapidement la tête vers Nagare et enchaina sur le même ton. Il se moque de moi ou quoi!? Tu vois ce que ça donne quand tu décide de nous réunir? Bravo le plan, c’est encore moi qui vais passer pour le dernier des cons!

Se retournant de nouveau vers Faelys, le cadet lui lança un regard colérique qui ne lui allait pas du tout. Il était rare qu’Exan s’emporte, mais sur certain sujets, il passait rapidement d’une émotion à une autre sans prévenir.

-Tu veux savoir ce que m’a fait? Parfait! On va mettre les choses au clair alors! D’abord tu te pointe ici, Môsieur le chevalier d’Émeraude, en disant que tu veux connaitre ton père qui est insecte et bla bla bla! Normalement on t’aurait buté en moins de deux, mais il se trouve que ton père est le même que le mien et que donc tu fais parti de la famille impériale. Alors Môsieur en profite pour obtenir toutes sortes d’avantages, titre de soldat noir, sécurité pour ta vie et celle de ta soi-disant fille, rang élevé dans l’armée et tout le reste! Ce que les gens oublient c’est que tu as été une de ces saletés de chevaliers d’Émeraude et que tu pourrais très bien retourner dans ton petit univers où la vie va si bien en nous poignardant dans le dos du jour au lendemain! Ton cœur n’appartient pas à Irianeth, tu n’es ici que pour avoir des réponses auxquelles je ne répondrai pas. Jamais je ne te dirai où se cache notre père et Nemesis non plus. Alors ne joue pas au grand frère avec moi, parce que jamais je ne te considèrerai comme membre de notre famille. Crois-moi, si un jour tu oses nous le tourner le dos, je serai le premier à vouloir ta mort, et je l’obtiendrai.

Sous le coup de l’émotion, le soldat noir s’était subitement lever durant son discours, en faisant tomber sa chaise. Tous les regards étaient tournés vers eux et le silence planait désormais sur la petite auberge. La tension était palpable et tous attendait de voir la suite des évènements. Cependant, celui qui mit fin à cette pression ne fut pas l’un des trois principaux concernés, mais le propriétaire de l’auberge. L’homme-insectes s’était approcher avec un calme inquiétant et avait agrippé l’épaule de l’hybride en lui murmurant quelques mots à l’oreille. Ce après quoi le soldat s’était immédiatement calmé en réprimant avec une grimace amère qu’il n’avait pas eu l’intention de commencer une bagarre générale. Satisfait de la réponse, l’aubergiste avait replacé la chaise et forcer Exan à se rasseoir en jetant des regards autoritaires au reste de l’établissement afin que le monde retourne à ses moutons. Par respect pour l’homme-insectes, car il était un vieil ami, Exan inspira profondément et soupira bruyamment afin de se calmé, ce qui fonctionna plus ou moins. Toujours les nerfs sur le vif, il fit tout de même gaffe de ne pas s’emporter de nouveau afin de ne pas déclencher d’hostilité, car l’idée de payer tout ce qui serait brisé dans l’auberge si cette histoire tournait au vinaigre, ne lui plaisait pas du tout! Croisant les bras et ce calant dans le fond de sa chaise, le cadet se renfrogna et promena son regard entre Faelys et Nagare avant de s’arrêter sur ce dernier.

-Tu vois à quoi ça sert de nous mettre dans la même pièce? À rien! Il la joue innocent et ‘’regarder-moi-je-suis-si-pur’’ alors qu’au fond c’est qu’un profiteur… Et toi dans tout cela tu lui fais confiance comme si de rien n’était simplement parce qu’il est ton cousin! Tu oublies tout le reste, on n’efface pas sa vie d’autrefois d’un revers de main! Tu t’es jamais demander s’il n’avait pas déjà tué l’un de tes amis? Bah moi oui! Et après tu me demande de faire un effort… un effort pour quoi d’ailleurs? Que ce que ça peut foutre qu’on ne s’entend pas bien? T’as juste à ne pas nous mettre dans le même groupe môsieur le chef d’armée. Je comprends pas tes intentions et je ne vois surtout pas ce que tu cherches à obtenir… ça te regarde pas après tout… T’es notre cousin pas notre mère!

Coupant sec ses mots en sachant qu’il allait encore s’emporter s’il continuait, Exan jeta à peine un regard à Faelys, avant de lui balancer quelques mots sur un ton plutôt neutre.

-Pour ton information, je connais ton monde de con et c’est pour cette raison que je suis soldat noir… Oh et puis, de toute façon j’ai toujours été le mouton noir… Resté donc ensemble puisque vous rassemblez tellement et la prochaine fois oubliez donc de m’inviter puisque je suis si différent!

Le tavernier arriva enfin avec les bières, mettant fin au propos de l’hybride, et il les déposa rapidement sur la table, ne voulant pas être témoin d’une discussion qui ne le regardait pas. Le jeune homme lâcha un léger hourra avant d’attraper sa choppe, car il en aurait grandement besoin pour la suite des évènements! Il la cala d’un seul coup avant d’en commander une autre et se tue en appréhendant la réplique de son cousin ou de son frère, ne sachant trop s’il en avait dit trop!

(hrp: je vous l'avais dit que c'était un poste merdique!)

Quand deux chiens se cherchent des puces mutuellement, il faut que le gardien règle le problème immédiatement, sinon c’est tout le troupeau qui en est grandement affecté. Nagare était loin d’être quelqu’un se souciant des problèmes personnels des autres soldats. Il faisait parti d’eux, il était un guerrier comme eux, et non une nounou qui observe sans cesse si les enfants sont bien sages. Néanmoins, le problème concernait sa propre famille, et là il avait son mot à dire, ou du moins faire quelque chose avant que tout cela dégénère. La situation était d’un classique littéraire : Exan n’acceptait pas de reconnaître Faelys comme son frère puisqu’il a été un chevalier d’Émeraude auparavant. Le prince comprenait parfaitement ce que ressentait son cousin favoris, même Nagare avait dû être traîné comme un misérable devant l’Empereur pour plaider sa cause, dans le cas de Faelys c’était passé comme de l’eau de roche : on l’avait étroitement escorté pour voir si ses dires étaient vrais, et ce fut une long débat qui s’en suivit. C’était d’ailleurs la première fois qu’Irianeth acceptait un ennemi dans leurs rangs, surtout un chevalier d’Émeraude. Même si, à la décision de l’Empereur, Nagare avait eu lui aussi quelques réticences, il se devait d’accepter Faelys dans ses rangs, que cela lui plaise ou non. Le désavantage d’être le meneur du troupeau, c’était bien d’accepter l’aide qu’on lui offrait quand cette même proposition provient de l’Empereur lui-même. Nagare n’avait plus son mot à dire et avait remis les affaires de Faelys comme toutes les nouvelles recrues, il avait passé haut la main les épreuves du Colisée et pour le moment il se comportait comme un soldat exemplaire. Maintenant, que sa totale loyauté appartienne à Irianeth, cela restait à voir. Pour le moment, Faelys n’a pas été observé sur un champ-de-bataille, il était donc encore difficile de savoir s’il éliminerait ses anciens alliés sans remords. La prochaine fois que cette occasion de fouler le terrain sera de mise, Nagare saisira automatiquement cette opportunité et gardera un œil sur lui. Bien évidemment qu’il savait qu’Exan ne pourrait lui pardonner de ce traitement de faveur, le prince en était conscient. Néanmoins, ils étaient en guerre, les querelles familiales devaient passer comme une priorité mineure ; c’est pour cela que le chef d’armée s’était décidé de profiter de cette petite réunion pour faire table rase de tout cela. Que cela leur plaisaient ou non, Exan et Faelys allaient coopérer de concert et les sentiments ne devaient en aucun cas interférer dans leurs objectifs. Poser les cartes ne sera certainement pas facile, mais Nagare se devait de le faire, il n’avait pas le choix.

Comme il s’y attendait, Exan n’attendit pas une seconde pour chambrer son frère : aussitôt qu’il proposa au tavernier de lui servir un alcool plus fort qu’il se mit à insulter les anciens camarades de Faelys. Cette petite prise-de-bec n’offusqua aucunement le prince qui avait l’habitude de ce genre de démarrage de la part de son cousin, il avait tout de même la décence de faire part de son opinion sur l’Ordre d’Émeraude à haute voix. La position du prince envers les chevaliers était un peu plus complexe, vu qu’il n’a jamais affronté d’armure verte. Cela pouvait paraître inconcevable pour un homme ayant un tel rang au sein de l’armée, mais il est certainement le seul les connaissant plus qu’autrui : quand il n’était encore qu’un émissaire pour sa communauté, il avait croisé la route des chevaliers qui s’entrainaient dans la cour. A l’époque, ils n’étaient encore que des apprentis qui apprenaient l’art de l’épée avec les gardes. Il s’en était même fallu de peu que Nagare devienne l’un des leurs puisqu’on démasqua ses affinités magiques par mégarde ; il avait toutefois retiré l’offre, étant donné que son village ne s’occupe pas des affaires de la guerre. Pour lui, les chevaliers d’Émeraude étaient les égaux de l’élite d’Irianeth, ils possèdent les mêmes convictions qu’eux, ils sont juste du mauvais côté du miroir. Par contre, contrairement à Exan, le prince ne pensait vraiment pas qu’ils étaient dénués d’intelligence : la preuve avec Faelys qui ne fit que remettre les différents sur la table au lieu d’entrer dans son jeu avant que ça ne se termine en bagarre. D’ailleurs, le prince étira un léger sourire lorsque Faelys défendit les vins d’Émeraude : à ce qu’il s’en rappelle, l’alcool qu’il avait goûté en ce royaume était un délice ; peut-être pas mieux que celui d’Irianeth mais il avait le mérite d’être bon. Enfin bon, comme il fallait s’y attendre, Exan prit encore mal les propos de Faelys et le fit bien savoir à Nagare lorsqu’il clama son innocence d’être encore traité comme un "con".

" Ce ne serait pas la première, ni la dernière fois. " commenta le prince à cela avant qu’Exan se lance dans sa tirade contre Faelys tout en se levant brutalement de sa chaise ; c’était bon, tout le monde les regardait avec plus d’intérêt maintenant, le prince ne fit que soupirer et n’écouta qu’à demi-attention les mots de son cousin.

*** J’aime votre calme légendaire qui masque votre impatience. *** rajouta une voix qui lui était familière dans sa tête, il n’eut pas à se la répéter plusieurs fois pour reconnaître sa fille qui lui parlait par télépathie.

D’habitude il aurait été aussitôt dérouté que sa fille ose lui parler alors qu’il était occupé à calmer les deux lions, cependant il prit ce prétexte pour éviter d’entendre une nouvelle fois ces querelles incessantes. Et puis, au fond de lui, cela lui faisait plaisir de constater que sa fille semblait aller bien et qu’elle avait tenu sa promesse de garder contact avec lui. Ainsi, tandis que les chers frères se fusillaient du regard et que l’un d’eux rugissait bruyamment, Nagare plongea complètement dans sa conversation télépathique avec Vigane, conversation que seuls eux deux pouvaient entendre. Malgré tout, Nagare cacha mal le fait qu’il avait la tête dans les nuages : son impassibilité ne masqua pas la discrétion de son regard toujours centré sur ses mains jointes sur la table, on avait l’impression qu’il se fichait complètement du monde extérieur. C’était en partie vrai, il ne faisait que parler un peu de tout avec sa fille et d’ailleurs, alors qu’Exan était en plein arrangement avec le tavernier, il l’aidait à trouver des mots rimant avec "beauté".

*** Démembrer ? Trancher ? Écarteler ? *** proposa le prince sans faire attention à son cousin qui se remit à s’assoir à côté de lui.

*** Votre côté romantique est toujours aussi intact… *** plaisanta Vigane à ses propos, Nagare allait se justifier par le fait qu’il était inconcevable de voir de la beauté dans la guerre mais Exan se remit à lui parler, ce qui eut pour effet de le sortir de sa rêverie.

De retour parmi les vivants, Nagare porta son attention sur Exan. Même s’il ne l’avouait pas, le prince savait pertinemment que cela faisait mal à son cousin de voir que Nagare ne le défend pas face au renégat d’Émeraude. Là était le problème, le prince ne pouvait rien faire en tant que chef d’armée. Que ses soldats se cherchent des noises étaient normal, mais qu’ils fassent parti du même groupe était problématique. Les trois hommes étaient, en effet, membres de l’élite d’Irianeth, le seul regroupement pouvant faire face à l’Ordre d’Émeraude, puisque ses soldats ne comptent pas seulement des fantassins mais également des sorciers, des guerriers possédant des dons magiques. Voilà pourquoi les deux dernières invasions avaient échoués : Irianeth ne possédait pas l’effectif nécessaire et particulier pour vaincre une armée de soldats-magiciens. Aujourd’hui, c’était différent : il y autant de mages des deux côtés, c’était une aubaine pour l’Empire, une occasion qu’il ne devait pas laisser échapper. C’est pourquoi Nagare devait faire en sorte que l’élite compte des hommes et des femmes pouvant se faire confiances mutuellement. Il faut savoir laisser de côté ses problèmes personnels si on souhaite gagner la guerre. Le prince profita donc que son cousin soit accaparé à sa boisson pour en placer une.

" Exan, si j’essaye de faire en sorte que vous vous voyez plus souvent, ce n’est pas pour vous échangez des coups à chaque regards de travers. Je ne te parle pas en tant que cousin ou ami, mais en tant que supérieur. Alors tu vas m’écouter… il recula légèrement la chaise pour avoir dans son champ-de-vision à la fois Exan et Faelys. Vous allez m’écouter. Vous deux, vous êtes peut-être des frères, mais dans l’armée vous n’êtes que des camarades. Si vous êtes devenus soldats, c’est bien parce-que vous faîtes la fierté de l’Empire et que vous devriez vous attarder à cet objectif avec le plus grand soin possible. Vous faîtes partis de l’élite de l’armée, il n’y a aucune chance que vous ne participez jamais à une mission commune, tous les deux. Vous allez donc vous mettre ça dans le crâne... il rapprocha la chaise pour poser ses avant-bras sur la table, joindre ses mains et se pencher. Vous allez combattre ensemble, que cela vous plaise ou non. Si vous voulez régler vos querelles personnelles ou familiales, vous attendrez qu’on ait finie cette guerre, car d’ici-là je ne tolérerai aucun dérapage de votre part. Je pense que ni l’Empereur, ni les gros bonnets de l’Empire, ni même moi et encore moins vous, apprécierait qu’on perde un soldat d’élite car il n’a pas été assisté par son coéquipier qui était en fait son frère qu’il haïssait toute sa vie. Suis-je clair ? lâcha-t-il finalement sans attendre de réponse qu’il se retourna vers Exan. Ne me fais pas ta mouille de victime, cousin, je comprends que tu agisses ainsi. Mais il va falloir t’y faire : Faelys est un soldat et même un membre de la famille aux yeux de l’Empereur, je te rappelle que c’est ce dernier qui a prit cette décision. Ne viens donc pas me pleurer dans les bottes que je le protège à ton désarroi. Je respecte tous mes soldats que l’Empire m’affecte, que cela me chante ou pas, je n’ai ni mon mot à dire, ni les recrues. Mon boulot c’est de voir si mes hommes sont assez compétents pour offrir une place, je n’ai pas à les envoyer balader si leurs têtes ne me reviennent pas. il marqua une petite pause en prenant une gorgée de sa bière avant de reprendre sans délai. Je te rappelle que j’étais dans la même situation que lui il y a quelques années : je n’appréciais pas les méthodes d’Irianeth, leurs conquêtes si rapides. Et quand j’ai rejoins leur rang, tout le peuple me lançait des regards noirs, si je ne parle pas des embuscades du petit peuple quand je m’aventurais trop loin du château. Pourtant, tu n’as jamais tenté de me trancher la gorge moi, ne t’étais-il jamais passé par l’esprit que je mentais sur mes véritables raisons d’être ici ? Ce n’est pas parce-que l’Empereur me faisait une fleur que t’avais une raison de m’encourager dans ma lutte. Et là, étrangement, tu n’es pas d’accord avec lui lorsqu’il s’agit de ton frère. Qu’est-ce que cela te fait ? Moi-même je ne suis que ton cousin, ne me fais donc pas des requêtes alors que tu rugis sur lui. Dis-toi que si tu n’étais pas là, ou que tu étais du côté du peuple quand je n’étais qu’un héritier légitime, je ne serai peut-être pas là aujourd’hui. Si moi je suis devenu entièrement loyal à Irianeth grâce à toi, pourquoi ne pas tenter la même expérience avec Faelys ? Vous êtes dans la même unité, alors oui : je te demande de faire un effort, je pourrai même aller jusqu’à te l’exiger. sur ce, il se tourna vers Faelys tout en reprenant une gorgée ; il était conscient qu’il avait passé plus de temps avec Exan mais il se devait de laisser ses sentiments personnels s’il voulait pas qu’on le réprimande de son poste. Quant à toi, cousin, tu penses peut-être que je te protège de la colère d’Exan mais saches que si je le pouvais je le défendrai avec la même ardeur qu’il fait preuve lorsqu’il te crie dessus. Tu devais t’attendre, qu’en tant que chevalier d’Émeraude, tu te ferais beaucoup d’ennemis ici, et pourtant tu es tout de même venu jusqu’à nous, pour avoir des réponses sur ton père. Qu’on te dise qu’il fait partie de notre famille et aussitôt tu demandes à rejoindre Irianeth. J’étais aussi réticent que mon cousin à cette soudaine demande, même si j’avais fait preuve de la même pitié quand c’était mon tour de vouloir rejoindre l’Empire. Même si mon père a accepté de t’intégrer dans mon armée, il me reste toujours ta loyauté qui doit être mise à l’épreuve. Tant que je ne t’aurai pas vu trancher la gorge d’un de tes ex-alliés lorsque nous partirons une nouvelle fois à Enkidiev, je garderai un œil sur toi et dit toi que j’ai des milliers de yeux et d’oreilles pour ça, là est l’avantage d’être au sommet de l’armée. Maintenant vient l’inconvénient : je t’ai laissé prendre une place si haute au sein de l’armée parce-que mon père l’a exigé. Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurai demandé plus de preuves de ta loyauté qu’une simple goutte de notre sang dans tes veines. Heureusement pour toi, il semblerait que les gouverneurs de notre Empire surveille étroitement mon cas : il me suffit d’un mauvais pas pour que mon accession au trône ne soit qu’un rêve éloigné, et tu dois déjà le savoir que ce titre d’Empereur me tient vraiment à cœur. Tu as donc ta fleur de la part de mon père par mon intermédiaire, néanmoins que j’ai vent que tes services de chevaliers soient toujours actifs et tu finiras au fond d’une fosse de la part d’Exan et moi je jetterai Léa dans les geôles jusqu’à la fin de ses jours. Ce n’est pas ce que tu souhaites, n’est-ce pas ? … Fais juste ton boulot comme il faut, et tu n’auras aucun compte à me rendre. il saisit d’une main sa pinte en détournant son regard droit devant. Vous êtes contents, tous les deux ? Maintenant buvez, ordre du supérieur. " plaisanta-t-il d'une voix neutre avant de finir sa pinte d’un coup et d’en recommander une autre, il aurait bien de l’argent à dépenser avec ces deux fauves : Nagare n’était pas assez stupide pour croire que ses simples paroles les calmeraient tous les deux. Plus ils boiront, plus l’ambiance deviendra tendue.

[Je suis un p*tain de calculateur : 351 mots chacun pour les discours persos, si ce n'est pas une preuve de l'amour équitable que porte Nagare à ses chers cousins, non ? ... C'est bon, c'est une approche masquée pour dire que je suis un peu désolé du retard, mais j'ai quand même compensé avec ce post de... "malade" comme dit Reen oO]

C'est vraiment compliquer de s'intégrer dans un lieu ou tout le monde veux vous tuer. Je le savais en prenant la décision de partir que cela ne serais pas une partie de plaisir mais, je ne m'attendais quand même pas à cela. Une chose est sur en tout cas, heureusement que se n'est pas moi mais mon double insecte qui avait le contrôle à notre arriver sinon je doute que je serais encore vivant. Enfin pour le moment et pour une raison que j'ignorais j'avais repris le contrôle et pour combler le tout j'avais été inviter à boire un verre avec le prince qui s'avère être mon cousin et un soldat d'élite qui lui serait mon frère. Je savais que mon père était un Tanieth mais, je ne me doutais pas du tout que le reste de ma famille était celle de l'empereur. Ils avaient du me dire tout sa lors de mon arriver mais, seul mon double insecte le savait et il c'est bien amuser à ne pas me le dire.

Heureusement que je n'ais pas fais de mégarde en les voyants. Maintenant, il faut que je continu a faire comme si je les connaissais depuis longtemps et qu'ils ne remarque pas se changement si brutal de personnalité. D'habitude, je ne m'emporte que rarement mais la, je sentais la colère qui commençais à venir. Qu'il soit mon frère ou pas, je n'allais pas le laisser me marcher sur les pied comme sa. Je l'écoutais donc sans rien dire, attendant qu'il ai terminer pour répliquer le plus calmement possible. Si je n'avais pas été la à la place de mon double, la situation serai bien pire car il n'aurais pas attendus la fin pour parler. En me parlant, le soldat c'était lever brutalement et avait fais tomber sa chaise au sol. Tout les regards était maintenant tourner vers nous mais je n'y prêtais aucune attention. J'étais trop concentrer sur se que me disais mon frère. Nous nous regardions, attendant une réponse verbale ou même physique mais, un homme vint vers le soldat et lui murmura quelque chose a l'oreille. Je n'entendais pas se qu'il lui disait mais, cela suffi à le calmer. Il retourna sur sa chaise que l'aubergiste avait remit en place et promena son regard entre Nagare et moi. Se dernier n'avait rien dit lors de notre discutions, à se demander s'il nous écouter ou pas. Je prit ma choppe et la vida lentement d'une traite. Cela me laissai le temps de réfléchir a se que j'allais lui répondre. Je ne devais pas me laisser emporter par la colère mais je doutais franchement que cela soit vraiment possible. Je posai la choppe et regarda mon frère droit dans les yeux. Je voyais la colère dans son regard et me dit que si j'avais encore été un chevalier, notre rencontrer sur un champ de bataille aurais été flamboyante.

Je m’apprêtais à répondre à mon cher frère mais, Nagare prit la parole avant moi. Se qu'il disait était vrai. Avant d’être frère nous étions des camarades. Mais, même si cela ne me répugnais pas de me battre en compagnie de mon frère, je doute qu'il pense la même chose que moi. Nagare parla ensuite à Exan pour le calmer et lui faire comprendre certaine chose. C'est vrai que j'était devenu un soldat mais je ne me voyais pas du tout dans la famille de l'empereur. Je n'en avait pas la carrure, enfin selon moi en tout cas. Je continuais d'écouter le discourt du prince. Nagare se tourna ensuite vers moi. Je me doutais bien que j'allais me faire également réprimander. Je l'écoutais sans rien dire, attendant la fin pour lui répondre. Quand il me dit que j'avais décider de rejoindre Irianeth car j'avais appris que mon père était un membre de la famille impériale, je ne put m’empêcher de sourire. Mon double avait surement agis ainsi mais se n'était pas mon cas. J'avais décider de rejoindre Irianeth bien avant de savoir l'identité de mon père. Enfin si je leur disaient cela, il saurait très rapidement que je ne suis pas le même donc laisser cette partie de l'histoire comme cela était plus prudent. Je l'écoutais sans rien dire mais parler de tuer un chevalier fit resurgir un brin de colère. Tuer un chevalier n'était pas un problème mais, je ne les laisserais jamais toucher à un cheveux de l'un d'entre eux. Jamais il ne toucherais un cheveux de Myane. Je continuais de l'écouter, essayant de me calmer mais, quand il parla de Léa je ne put retenir ma rage. Encore heureux que j'avais poser ma choppe car ma main la tenant s'enflamma. Mon regard était également noir mais en aucun cas je ne devais me battre contre eux. Déjà, je me serais fais tuer avant de pouvoir un blesser un et pour le bien de Léa, je devais rester calme. Comme il nous l’ordonna ensuite, je fit rapidement disparaître le feu puis prit ma pinte que je vidais d'une traite avant d'en redemander une.

- Nagare, je t'interdit de faire du mal à ma fille. Si tu a des compte à rendre sur mon comportement, c'est à moi et non à elle. Et comme tu la si bien dit, dans cette armée elle n'est qu'une apprentie et non ma fille. Donc elle n'est nullement responsable de se que je pourrais faire. Ensuite, crois moi ou non mais, je ne suis plus un chevalier et jamais je ne retournerais de mon plein gré la-bas. Je tournais ensuite mon regard vers mon frère. Exan, je sais que le passé ne peut s’effacer et que pour toi je ne serais certainement qu'un ex-chevalier d’Émeraude cependant, si on veux gagner cette guerre on doit se faire confiance et ne pas se battre à longueur de temps. Maintenant si tu veux vraiment exprimer tes paroles autrement que verbalement, nous pourrons régler cela dans le Colisée un autre jour. Et tu te trompe sur une chose, je n'ai pas fais tout cela pour avoir les avantages d'on tu parle. Bien qu'il est vrai que je voulais connaitre ma famille, même si j'avais été le fils d'un soldat cela n'aurais rien changer. Mon coeur appartient avant tout à ma famille et elle se trouve ici. C'est pour cette raison que je ne vous poignarderais jamais dans le dos. Maintenant Nagare, Exan, trinquons ensemble et laissons tout ces différents de coté. Le tavernier arriva avec les bières commander et les déposa sur la table. Je prit la mienne, attendant la réaction d'Exan.

Ma voix était calme et ne laisser pas refléter ma colère. J'avais réussi à la contenir, enfin pour le moment. Et même si je brûlais intérieurement de parler à mon frère sur le même ton que le sien, je ne devais pas entré dans son jeu et attiser encore plus les braises. L'ambiance était déjà assez brûlante comme sa sans que je la réchauffe encore plus.

[hrp : sa m'énerve, mes post semble toujours ridicule quand je les compare aux vôtres ^^' et c'est pas grave pour le retard surtout quand on vois la qualité des post fait. j'en reste sans voix quand je les vois ^^]

(hrp: Arrête Faelys, tes postes sont supers! En fait y'a que Nag qui fait des postes de la mort qui tue! Les miens sont ordinaires.)

Lorsque le Prince avait pris parole, débitant des morales sur leurs rôles de soldats et de frère, la mine d’Exan s’était assombrie d’un seul coup et plutôt que de rétorquer à vive voix, comme à son habitude, le soldat noir s’était tu. Il savait pertinemment qu’il serait perdant s’il se lançait dans une joute verbale avec Nagare. Le Prince semblait toujours trouver les mots justes, faire preuve d’un calme que lui ne possédait pas. La différence qu’il y avait entre lui et son cousin était un gouffre immense qu’il ne pourrait jamais franchir. Leur éducation avait été différente, leur vie aussi. Toutefois, contrairement à ce que semblait penser le Prince, Exan connaissait cette souffrance et cette peine face au rejet des siens, à la seule différence que lui, c’était dès sa naissance qu’on lui en avait voulu. Nagare et Faelys étaient assez âgés pour se défendre eux-mêmes lorsque tout le monde s’était retourné contre eux et ils avaient réussis à forgés leurs place au sein d’Irianeth. Mais pouvait-on en exiger autant d’un enfant? L’Empire n’avait pas été une terre d’exil pour Exan, mais une mère patrie où il s’était immédiatement sentit chez lui. L’Empereur n’était pas un tyran, mais un sauveur et les tanieths n’étaient pas des monstres, mais sa famille. Les paroles que prononça le Prince à l’égard du cadet eurent un bien plus grand impact que ce qu’il pouvait s’imaginer. Même s’il avait renié toute appartenance à la famille royale, Exan s’était attacher à l’un de ces membres plus qu’à quiconque. Nagare était son cousin, mais avant tout son ami le plus proche et avait espérer que c’était réciproque. Aujourd’hui, il n’en était plus sur. Il n’avait jamais réellement su ce que Nagare pensait vraiment de lui, mais à l’entendre, il savait maintenant qu’il ne le prenait que pour un inconscient, un abruti qui ne pouvait comprendre quoique se soit. Il avait beau avoir été élevé dans l’armée, il n’en était pas pour autant une brute sans cervelle. Sous ses airs insouciant et ses gestes agaçants, Exan cachait sa faiblesse et sa peur. Le seul moyen qu’il connaissait afin que personne ne voie à travers lui, c’était jouer la comédie. Faire semblant que rien ne l’affecte, sourire alors qu’il avait envie de s’effondrer, rire alors qu’il avait envie de pleurer, s’emporter lorsque quelqu’un tentait de le percer à jour. Nagare semblait croire que sa réticence à se lié d’amitié avec Faelys était simplement du au fait qu’ils étaient frères, mais s’était bien plus compliqué. Cela, le Prince ne pouvait le comprendre, car il n’avait jamais cherché à connaitre son cousin, alors que lui tentait plus que tout de se rapprocher de lui.

Lorsque le Prince eut terminé de leur faire la morale, ce fut au tour de Faelys de s’emporter. Sa main s’enflamma dès que Nagare parle de Léa, mais étonnamment, Exan ne broncha pas. Il ne bougea même pas un doigt pour protéger l’héritier advenant le cas ou l’ex-chevalier s’en serait prit à lui. Son devoir de soldat aurait du l’obliger à bondir, mais le cadet resta dans un état amorphe qui ne lui ressemblait absolument pas. Son regard n’était porter sur aucun de ses deux interlocuteur, il fixait simplement un point devant lui, ressassant sans cesse ses pensées. Si Nagare pensait vraiment que Nemesis avait accepté Faelys sans avoir un plan derrière la tête, alors il se trompait. Si l’Empereur semblait ne pas se soucier du passé du nouveau membre de la famille, c’était complètement faux. Le fait que le Prince ne soit pas au courant des intentions de son père, ne faisait que montrer qu’il était trop naïf pour voir la vérité. Exan n’aimait pas cacher des choses à son cousin, mais dans cette situation il n’y pouvait rien et c’était probablement pour le mieux. Il n’avait pas à ce mêlé de cette histoire, car elle ne le regardait en rien. Toutefois, l’ignorance de Nagare avait des répercussions qui irritaient le soldat noir, qui ne pouvait rien faire sans trahir Nemesis. De toute façon, Faelys et Nagare semblait sur la même longueur d’onde en parlant sans cesse du fait qu’il était frères d’armes et qu’ils devaient s’entendre pour el bien du groupe. Exan voyait les choses autrement, mais comment se faire entendre lorsque ceux à qui l’ont parle ne veulent pas voir votre point de vue? Proposant une trêve, l’ex-chevalier levant son verre, espérant sans doute que tous l’imite. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Se levant lentement de sa chaise, le cadet pris une grande inspiration avant de parler d’une voix calme et insipide.

-Désolé… mais je ne peux pas. Contrairement à vous, je ne peux faire un trait sur le passé… Faelys, si tu crois que je ne cherche qu’à me montrer supérieur, tu as tord. Je ne veux pas me battre avec toi, cela ne servirait à rien… Je ne peux tout simplement pas avoir confiance en toi en un simple claquement de doigt. Que tu ais été un chevalier d’Émeraude n’es qu’une partie du problème, que tu sois mon frère en est une autre. Mais cela, tu ne pourrais pas le comprendre, ni même toi, dit-il en ce tournant vers Nagare. Ça se voit, cette situation n’est qu’un fardeau pour toi et tu ne dois t’en acquitter que pour le bien de tes soldats. Ça ne t’importe pas vraiment…. Tu ne vois jamais que ce qu’il y a en surface et tu ne cherche jamais à voir plus loin parce que c’est trop éreintant. Tu dis que sans moi, tu ne serais peut-être pas là aujourd’hui. Si c’est le cas, alors toi, qu’à tu fais pour moi? Qu’est-ce que tu sais de moi? Que je suis ton cousin, un soldat noir, et puis après? Aller, vas-y, dis moi qui je suis.

Prenant une courte pause, le soldat fit un pas en arrière, s’éloignant quelques peu de la table avant de poursuivre sur le même ton monotone.

-Si tu veux me donner des ordres alors soit, je serai le soldat, mais ne me demande pas d’être Exan, car je ne peux pas être les deux à la fois si ce n’est qu’au chef que je peux parler. Je croyais que… il y eu une pause, laissant en suspend les dernières paroles. Non… ce n’était encore que mes fabulations… Vous pensez tous que je ne suis qu’un idiot qui n’arrive pas à réfléchir avant de parler, qui agit toujours excessivement sans faire attention aux conséquences afin d’attirer l’attention des autres. C’est vrai par moment, mais ce n’est qu’une façade. Alors ne croyez surtout pas que j’ai besoin de qui que soit pour survivre. J’ai toujours été seul et ça ne changera pas. Je combats en solo et si cela peux causer ma perte, alors qu’importe. Qui s’en soucierait? Toi? Dit-il à Faelys. Nous sommes peut-être camarade et même frère, nous ne nous connaissons pas. Je n’aurais aucune rancune envers toi si tu me laissais crever. Et toi? Prononça-il de nouveau à l’intention de Nagare. Tout ce qui t’intéresse, c’est toi. Et ne dis pas le contraire. Que connais-tu de tes soldats mis à part leurs nombres? Tu crois vraiment que cette petite animosité entre Faelys et moi est importante? Désolé de te l’apprendre, mais dès qu’un soldat tombe au combat, il est immédiatement remplacer. Alors t’as pas d’inquiétude à avoir, tu ne manqueras jamais de pions. Élite ou pas, un soldat est un soldat. Tu fais erreur en croyant que je vaux plus qu’un autre. Si tu crois que me donner des ordres arrangera les choses, alors tu fais erreur.

Sans en ajouter d’avantage, Exan fouillant dans sa bourse accrochée à sa ceinture avant de poser sur la table, l’argent nécessaire pour payer sa consommation. Sans jeter un regard de plus à qui que se soit, il tourna les talons en direction de la sortie. Lorsqu’il ouvrit la porte, le froid poignant l’assaillit et le fit frissonner. Il avait oublié de se protéger grâce à sa magie de feu et ne portant que des vêtements légers il sentit pour la première fois depuis qu’il était à Irianeth, le vent glacial de l’hiver. N’en faisant pas un cas, car il avait été habitué à la température de Shola, il sortit sans plus de façon et marcha à pas rapide à travers le village. Si Nagare ou Faelys partait à sa suite, il ne voulait qu’ils le trouvent, du moins pas immédiatement. Alors il erra, cachant sa présence, avant d’arriver dans un petit coin tranquille où il y avait peu de passant. Il s’assit sur les rebords d’un puits dont l’eau était gelée à ce temps-ci de l’année. Son corps transis par le froid et ses pieds engourdis, le soldat noir se refusait toujours à se réchauffer grâce à sa magie. La douleur physique était bien plus facile à supporter que la douleur morale et elle l’aidait à oublier ses pensées noires.

-Pff…C’est comme tu m’avais dit Naomi…


(hrp: rawww! Pour des fin d'histoire je peux me retirer pour quelques postes si vous voulez pour pas trop chambouler les actions :-D et ah ah, emo Exan xD)

[Niark, désolé du retard, mais maintenant qu'il y a les vac', j'suis bon à répondre plus rapidement \o/]

Contrairement à ce que beaucoup pensaient, tout cela ne lui plaisait pas. D’être à la tête d’une armée toute entière, cela ne lui plaisait pas. Quand Nagare avait posé pour la première fois les pieds sur Irianeth, en essayant d’échapper aux tanieths qui poursuivaient ce curieux intrus chevauchant un dragon, ce qu’il voulait était d’être l’un des leurs, juste des les aider, de leur offrir sa force, de pouvoir être assisté dans cette vengeance qui lui tient à cœur. Qu’il aurait un soldat, un sorcier, un seccyeth, un apprenti, un simple fantassin, peu lui importait ! Il voulait juste partir au front et être sous l’étendard d’Irianeth, son rang ne refléterait aucunement l’ampleur de cette haine qui le consume chaque jour. Face à cet homme, si puissant et si fier, il n’avait que deux requêtes. La première était de lui laisser la vie sauve tout en l’accueillant parmi eux, après tout il était un hybride. Cette simple recommandation lui suffisait amplement, heureusement que son père l’avait accepté. La seconde requête touchait plus particulièrement son lien avec l’Empereur : s’il était son fils, pourquoi ne pas tenter d’une pierre deux coups en héritant du trône ? De cette manière, non seulement il pourra prolonger sa vengeance jusqu’au bout, mais en plus il le fera à sa façon. N’y avait-il aucun rêve plus glorieux que celui-ci ? On lui avait servie sur un plateau d’argent tout ce qu’il voulait, malgré que la confiance dût mettre du temps à régner. Mais qu’importe, cette place de prince d’Irianeth lui convenait parfaitement et il n’en demandait pas plus. Il entrait dans une nouvelle famille qui lui plaisait, il avait de nouveaux camarades à ses côtés, un peuple qui attendait qu’il fasse ses preuves ; la richesse, le luxe, la gloire ! Impensable pour un simple villageois d’Enkidiev… Jusqu’au jour fatidique où on lui assigna le titre de "chef d’armée". Nagare avait naturellement accepté cette offre, même s’il était plutôt anxieux sur ses capacités à diriger une armée, au moins cela montrait que les dirigeants souhaitaient voir s’il était bel et bien capable de devenir le prochain empereur. De plus, il se sentait vraiment encore plus grandie en accédant à ce poste, du moins les premiers jours. En effet, il se rendit compte que gérer tous ces hommes et femmes était loin d’être une partie de plaisir, la preuve en est qu’il n’arrivait plus à savoir s’il devait voir en Exan et Faelys des soldats ou des cousins. Mettre ses sentiments personnels de côté ? Impossible pour un hybride, impossible pour personne en fait. Il se pensait être suffisamment fort et impassible pour garder la tête haute en toutes circonstances, et finalement il avait tord. Si ce n’était que ça, Nagare pensait déjà à quelque chose de plus grave : s’il ne pouvait diriger une armée avec plaisir et responsabilités, comment pouvait-il faire la même chose avec tout un peuple, étant une dizaine de fois plus nombreux que cet amas de soldats ? En outre, Nagare devait devenir Empereur en coupant tous les liens qu’il avait tissé lors de sa vie de prince ? Très franchement, il n’arrivait pas à comprendre ce que Nemesis et l’Empire attendaient de lui, il se demandait vraiment s’il en était capable. Aujourd’hui, il doutait toujours.

Le prince venait de parler aux deux soldats non pas en tant que Nagare, mais en tant que chef d’armée. Terrible erreur, il n’a fait que montrer qu’il n’était qu’un incapable. Cet échec se ressentait déjà lorsqu’il parlait à Faelys, qui était sur le point de l’attaquer avec une boule de feu. Nagare l’avait ressentie, et croyait qu’il y aurait une quelconque réaction extérieure… Mais rien ne se produisit, il était comme abandonné, on lui faisait bien comprendre qu’il ne devait compter que sur lui-même après être tombé aussi bas. Heureusement, son dernier cousin ne semblait pas si stupide au point de l’attaquer, même si Nagare essayait de déterminer la nature de cette rupture : est-ce dû à son rang de prince et de chef d’armée, qu’il pourrait se faire facilement des ennemis en s’attaquant à son supérieur ? Ou alors est-ce parce qu’il le considérait comme un membre de la famille et qu’il le respectait tel quel ? Dans tous les cas, le prince était tellement sur les nerfs qu’il n’aurait même ne pas chercher à calmer les esprits, il aurait renvoyé à l’envoyeur sans se gêner. C’est en ayant cette infâme pensée que Nagare n’arrivait plus à se reconnaître… Trop de colère commençait à s’accumuler en lui, peut-être bien à cause des derniers évènements. Heureusement, et étrangement aussi, Faelys semblait plus réceptif à ses paroles, étant d’accord sur le fait qu’ils devaient arriver à maintenir un consensus. Heureusement parce-que Nagare commençait vraiment à être fatigué de cette situation, et que Faelys prit l’initiative à merveille en proposant de trinquer pour mettre de côtés ces différents ; et étrangement car aussi sage était son attitude, Nagare commençait à avoir des soupçons. S’il n’arrivait plus à se reconnaître lui-même, il n’arrivait pas non plus à reconnaître son cousin : de nature d’ordinaire aussi brutale qu’Exan, jamais de tels mots auraient franchis ses lèvres. D’habitude, à chaque fois qu’ils se croisaient, c’était la foudre et le tonnerre, ils ne s’attardaient jamais à s’entendre. Et là pourtant… Malgré cela, Nagare laissa cette affaire de côté, même si ce serait difficile puisqu’il n’arrivait plus à reconnaître son autre cousin lui-même.

Quand Nagare parlait à Exan, il avait remarqué qu’il s’était plutôt détendu. Mais ce n’est qu’après avoir parlé à Faelys et ayant jeté un coup d’œil en sa direction qu’il s’était rendu compte que son cousin affichait une mine qui ne lui ressemblait pas. Le prince fronça les sourcils, attendant n’importe quelle réaction de sa part, même s’il savait qu’il n’allait pas faire table rase aussi facilement. Cependant, Nagare ne se serait jamais attendu à cela. Lorsqu’Exan s’était levé, le prince croyait qu’il allait recommencer à chambrer son frère, ou alors à le frapper, et pourtant ce ne fut pas le cas. Ses soudaines paroles auraient dû accabler le prince, à le faire réfléchir entre les lignes. Néanmoins, ce n’était pas de la tristesse ou du regret qui animait le visage du prince, mais de la colère, une rage toujours en veille, dirigée contre qui : contre eux ? Contre lui-même ? Lui-même ne pouvait le savoir, il ne faisait que froncer les sourcils et grincer les dents sans écarter les lèvres. S’il était aussi brutal qu’avant, il l’aurait tout simplement coupé dans son élan, et même jusqu’à le frapper. Mais le chef d’armée resta assis, les mains joints et les bras accoudés sur la table, fixant son cousin avec cette colère aux motifs inconnus. La tension fut encore plus grande lorsqu’Exan prit une pause avant de reprendre la parole, encore beaucoup plus importante lorsqu’il prit une pause à l’attention de Nagare. A ce moment-là, il se mit à se mordre la lèvre inférieure, se demandait vraiment comment il pouvait se retrouver là-dedans. En reprenant sur la conviction que ses pensées n’étaient que "des fabulations", Nagare baissa piteusement la tête, de la même façon que si on lui avait poignardé sournoisement la gorge. Cette flamme de colère intérieure prit encore plus de champ lorsqu’Exan évoqua le fait qu’on remplace directement un soldat tombé au combat. Cela le prince en était conscient depuis longtemps, toutefois était-ce si facile de prendre la place d’un soldat ayant marqué ses empreintes dans l’armée entière ? Ne croyait-il pas que c’était si pénible et difficile de devoir combler les vides causés par la guerre ? Si ces paroles devaient remettre en cause les pensées de Nagare, et bien c’était une réussite totale, mais pas sur le chemin le plus recommandable. Le prince revint à lui lorsqu’Exan posa une bourse servant à payer ses verres.

" Exan… " grogna-t-il entre les dents, c’est tout ce qu’il put prononcer avant que celui-ci tourne les talons pour quitter cet endroit, laissant les deux cousins dans le plus grand embarras.

Suite à cette scène, le calme plat qui s’était installé fut brouillé par le brouhaha causé par les autres clients. Nagare n’avait pas relevé les yeux depuis qu’Exan avait prit la parole, il regardait toujours son verre encore plein, ne faisant pratiquement plus un geste. Ses cheveux mi-longs masquaient son visage, on ne pouvait pas deviné s’il était dépité ou enragé. Chaque mèche argentée cachait son front, ses yeux et sa bouche, les éléments essentiels à la retranscription des émotions. Ce spectacle si sombre et silencieux qu’affichait le prince devait être insupportable pour les quelques curieux qui l’épiaient. Puis enfin Nagare daigna faire un mouvement, celui de s'emparer de sa choppe d’une main et de la caler dans la seconde qui suivit. Il avala gorgée par gorgée l’alcool avant de lever un peu plus la tête, ré-arborant le visage inexpressif propre au prince, mais seuls ceux qui le connaissaient très bien savait qu’il était chamboulé et que ses émotions s’entrechoquaient en chœur avec ses pensées. Il n’adressa pas un regard à Faelys, il fixait la porte d’entrée, comme s’il attendait qu’Exan la franchisse de nouveau en leur direction. En fait, il essayait de repérer sa position dans l’espoir de tenter de mettre fin à cette méprise ; comme il s’y attendait, il avait masqué sa présence et s’était certainement isolé quelque part. Nagare ne demanda même pas à sa fille d’essayer de le retrouver à sa place, de toute façon, selon elle, Vigane ne voyait que ce que son père pouvait voir ; c’était donc inutile de compter sur son aide.

" Si tu penses que tout cela est de ta faute, tu te trompes gravement. Tu n’aurais jamais su que cela se finirait ainsi en débarquant à Irianeth. il reprit son verre vide et regarda les quelques restes du liquide à l’intérieur. Le seul fautif dans cette histoire, c’est moi. J’ai fait l’erreur de renier mes sentiments, de laisser mon envie de vengeance me rendre aveugle. " il but de nouveau le verre, ses lèvres s’emparant des dernières gouttes avant de reposer son verre sur la table avec une frénésie très mal cachée.

Dans le royaume des cieux, la petite Vigane avait assisté à toute la scène. Elle ressentait les terribles émotions de son père à chaque instant, et commençait à avoir de la pitié pour chacun d’entre eux. Elle ne savait pas que le monde des mortels pouvait être aussi difficile à discerner, ce sont surtout les relations que Nagare entretenait avec les autres qu’elle avait dû mal à comprendre. Peut-être est-ce parce qu’elle vit dans la solitude dans ce monde, elle ne fait que suivre les entraînements qu’on lui inculque et assimile les connaissances qu’on lui offre, rien d’autre. On ne lui donnait ni amour, ni amitié, elle n’en attendait rien de toute façon, elle ne faisait qu’obéir aux ordres et on la laissait épier son père durant ses temps libres. Étrangement, cette fois-ci, ce n’était plus son père qui l’intéressait, mais l’homme qui avait quitté la taverne pour s’isoler des autres. Malgré ses puissants pouvoirs de détection, elle ne pouvait repérer qui que ce soit en étant simplement lié à l’esprit de son père. Elle changea donc de tactique en se rendant à l’étang révélateur le plus proche. Grâce à ces eaux, elle pouvait espionner qui elle souhaitait et pas seulement son père. Elle rechercha à la hâte la position d’Exan dans le village et finit par la trouver. Voyant sa tristesse sur son visage, Vigane ne put s’empêcher de tenter quelque chose. Elle usa de son don de téléportation pour passer à travers les monde pour se rendre sur Irianeth, sans arme, sa magie était là pour cela.

Consciente qu’elle aurait de gros ennuis si on la repérait, Vigane masqua sa présence et elle évita tout contact avec n’importe quel villageois. Il faut dire qu’une jeune fille de dix ans, ayant l’apparence d’une humaine de vingt ans, qui erre dans un village remplie de tanieths, il y avait de quoi à avoir des soupçons. Quoique, il y avait de nombreux humains dans l’armée à présent, mais ce devait être ses vêtements un peu trop propres et légèrement lumineux qui ne devaient pas passer inaperçu. La seule caractéristique tanieth visible qu’elle possédait, c’étaient ses yeux violets, mais qui irait la croire ? Vigane s’était de toutes manières résolue à approcher seulement Exan, qu’elle finit par remonter la trace juste devant le puits où elle avait repérer grâce à l’étang révélateur. Maintenant qu’elle l’avait repéré, et que lui-même ne s’était toujours pas rendu compte de sa présence, Vigane réfléchissait à la manière de s’approcher. N’ayant eu que peu de contact avec des êtres mortels, il lui était difficile d’essayer de prendre exemple sur son père qui faisait plus en sorte de s’éloigner des autres que se rapprocher. Elle se décida finalement d’improviser, ni son père ni son tuteur céleste n’approuveraient cette décision de se faire connaître de la famille d’Irianeth, mais la jeune fille s’en contrefichait. Cet homme en face d’elle était tout de même son oncle, et elle était née sur ce monde. Au fond d’elle, Vigane se sentirait toujours faire parti du monde des mortels. Étant maintenant face à Exan, elle manifesta sa présence en toussant un peu.

" Veuillez excuser mon père de ne pas pouvoir vous comprendre, il a déjà assez d’ennuis à cause de moi. " finit-elle par dire, tout simplement.

Elle ne s’était pas présentée puisqu’elle attendait de voir comment Exan allait réagir en la voyant, surtout qu’il était facilement possible de se rendre compte que cette fille était la progéniture de Nagare : elle possédait les mêmes yeux, certes pas colorés de la même façon, et puis son visage était plutôt similaire même si elle le tenait plus de sa mère. Malgré tout, il fallait avoir deux yeux de lynx pour constater la ressemblance, alors avant qu'il puisse répondre quoique ce soit, elle finit par révéler sa véritable identité.

" Et avant que vous pensiez que je fais erreur, sachez que je vous connais plus que vous le croyez : je suis la fille de votre cousin Nagare. Vous êtes, entre autre, mon oncle. Si vous ne me croyez pas, je vous laisse me sonder, je suis consciente que vous deviez être sceptique. " continua-t-elle en gardant son ton plutôt ressemblant à celui de Nagare par le fait qu'elle reste plutôt inexpressive tout en parlant, elle s'attendait bien à ce qu'Exan en sorte tout étourdi de cette vérité finalement dévoilée.

[Et mierda, Exan, arrêtes de dire que mes posts sont "de la mort qui tue", sinon vous seriez mort depuis un bail! Et Faelys, tes posts sont très bien, la preuve en est qu'on arrive à superbement répondre, alors déplores pas, on va à notre rythme.
... Ah, et pour justifier la longueur de ce post-là, j'ai une excuse indiscutable : je contrôlais deux persos, voilà! ;D]

[je crois que sa va être le cas pour tout le monde, grâce au vacance on va répondre plus vite ^^. Les parole indigo sont les parole de la personnalité insecte de Faelys qu'il entend dans sa tête ^^]

les parole d'Exan furent dur à entendre mais nous méritions de les entendre. Je ne savais pas se qu'il avait vécu ici depuis tout petit mais, cela ne devais pas être joyeux. En apparence, il nous montrait quelqu'un de froid et de brutal sans le moindre sentiment mais l’était-il réellement. Personnellement, je ne le croyais pas. Serte il n'était pas comme moi, scindé en deux partie bien distincte mais, l'image qu'il donnait et se qu'il était réellement devais être bien différent. Ces paroles furent la réponse a ma question. Exan était quelqu'un de réfléchi qui possédais un coeur et pas seulement de flamme. Sans jamais le faire paraître, il devais en vouloir a Nagare pour une raison que j'ignorais totalement. Peut-être avait il espérer de lui qu'il le hisse au même rang que lui ou a un rang inférieur mais s'en rapprochant. Peut-être était-il tout simplement jaloux de Nagare pour le pouvoir qu'il réussi à acquérir alors que lui même restait un simple soldat d'élite. Tout cela n'était que des suppositions mais, je ne pouvais interférer dans tout cela. Cette histoire était bien antérieur à mon arriver ici. Jusque la, Exan avait réussi a contenir tout cela en lui mais apparemment, mon arriver fut se qui mit le feu au poudre déjà bien répandu. Les paroles d'Exan avant qu'il ne sorte de la taverne n'était pas vraiment pour moi. Cependant, je les écoutais et essayais tant bien que mal de comprendre se qu'il reprochais a Nagare tout en réfléchissant a se qu'il m'avais dit.

**Je l'aime bien notre frère, et je pense que cette souffrance qui l'accable pourrais nous être utile. Nous devrions tout faire pour qu'il soit de notre coter si je dois un jour mettre mon plan à exécution.**

Je ne portais aucune attention au idiotie que je pouvais entendre dans ma tête sauf pour une chose, je devais tout faire pour que Exan et moi ne soyons plus en froid. Ensuite si je pouvais être utile pour rapprocher les deux cousins, je le ferais mais je ne savais pas comment. J'observais le prince qui semblais avoir été très affecter par les paroles de son cousin. Eux qui avaient toujours été liés comme deux frères, voila que l'un d'eux faisais des reproche a l'autre sur se qu'il était réellement. J'observais Nagare, attendant qu'il bouge ou qu'il réagisse. Lui comme moi n'avait pas chercher à retenir Exan mais les raison devaient être différente. Au bout d'un moment, le prince attrapa sa choppe et l'avala d'une traite. Il ne se tourna pas vers moi mais vers la porte d'entrer. Espérait-il vraiment qu'Exan ferait demi-tour ? Je ne le connaissais pas aussi bien que lui mais je savais qu'il ne reviendrais pas ou alors pas de suite. Il voulais certainement être un peu seul avant. Je prit donc ma choppe et commença à boire doucement. Je préférais ne rien dire pour le moment. Mon cousin fini par reprendre se choppe et avala les quelques gouttes qui lui avait échapper. Il parla mais je ne savais pas s'il se parlais ou s'il me parlais. Pour toute réponse, je plaçais ma main au dessus de la bourse que mon frere avait mit sur la table et commença a faire danser de petite flammèche dessus.

- Cette histoire me fais penser a une vieille légende que j'ais lut un jour. Tu trouvera que cela n'a aucun rapport avec ton histoire entre toi et Exan mais écoute tout de même.

"Le mystère infini. Trois hommes partirent en quête du don de la déesse mais la guerre les séparas. L'un devint héros, le deuxième parcourut le monde et le troisième fut fait prisonnier. Mais tous trois étaient liés par une promesse. Celle de chercher la réponse ensemble, à nouveau."

Chacun vois dans le don de la déesse son désir le plus profond et si le but est le même pour les trois hommes mais que les chemins son différents, alors quelque soit les problèmes qu'ils rencontrerons entre eux ou avec d'autres, ils finirons cette quête ensemble tel des frères.

Voila que je me mettais à réciter des passages de mon oeuvre favorite que j'avais dérober à Émeraude maintenant. Je n'avais pas fais le rapprochement que mon double ne s'était jamais comporter comme cela avant donc je ne savais pas que je pouvais éveiller des soupçons chez Nagare. Je terminais tranquillement à boire ma choppe et éteignis les petite flammes qui avait totalement consumer la bourse sans faire fondre les pièces. Je posais ensuite mon regard sur le prince.

- Le fautif dans tout cela est peut-être toi mais, se n'est pas une raison pour t'accabler de la sorte. Tu est peut-être Nagare, le prince héritier d'Irianeth et le chef d'armer, tu n'en est pas moins le cousin d'Exan et le mien. Apprend à mettre de coter ton devoir et apprend à connaitre ceux qui t'entoure autrement que sous leur armure de soldat. Quand tu apprendra qui son vraiment ceux qui t'entoure, tu pourra mieux les aider et les comprendre, ensuite eux pourrons te voir vraiment tel que tu es.

Je posais ma choppe tranquillement, espérant qu'Exan ne resterais pas trop longtemps dehors. Si je pouvais restaurer une certaine entente entre nous avant que je replonge dans l’inconscience car je commençais à sentir mes forces diminuer depuis qu'il m'avait parler. Je ne voulais pas qu'il refasse surfasse ici sinon ma couverture partirais en fumer.

(hrp: je m'excuuuuuuuuuuuuuuuuuusseeee pour l'attente! Et le poste de merdeuh! Y'a juste du bla bla incohérent xD j'ai pas oser faire parler Vigane ni la faire bouger, puisque c'est ton perso Nag ^^ Mais la je suis fatiguée, y'a probablement plein de faute, je suis désolée!)


Fredonnant une vieille comptine pour passé le temps, Exan n’avait pas bougé depuis qu’il s’était arrêter au puits. Plutôt que de réfléchir à la situation, de se questionner et de ressasser ses pensées, il avait décidé de faire exactement comme il faisait toujours lorsqu’il voulait se changer les esprits pour certaines situations. Soit dans ce cas, chanter. Aussi surprenant soit-il, le soldat avait une belle voix ainsi qu’un répertoire assez élargie de diverses chansons adapter pour chaque situation. C’était un talent qu’il avait depuis tout petit et avec le temps, il avait appris et retenu plus d’une centaine de chansons qu’il connaissait par cœur. Étonnant tout de même pour quelqu’un qui avait de la difficulté à se rappeler ce qu’il avait mangé la veille! Entonnant le dernier couplet, l’hybride ne vit jamais arriver la jeune immortelle, n’ayant pas porté attention aux alentours puisqu’il croyait être bien seul.


Un toussotement mis fin aux chants du soldat noir, qui leva la tête avec embarras, surpris de se faire ainsi interrompre. D’ordinaire, les chansons qu’il chantait parlait de guerre ou de femmes, parce qu’il les utilisait pour divertir ses confrères et consœurs d’armes lors des fêtes un peu trop arrosées, alors que quelqu’un l’ait entendu conter cette mélodie le gênait quelque peu. Il n’eut toutefois pas le loisir de s’expliquer, que la jeune femme devant lui se lança dans des excuses à l’égard de son père. Avant même qu’il ne puisse faire le lien lui-même, la jeune femme lui révéla l’identité de son paternelle qui n’était nul autre que son cousin. Cette nouvelle soudaine laissa l’hybride bouche-bée et pour une rare fois dans sa vie, il ne trouva rien à dire suite à cette nouvelle. Il demeura la bouche entrouverte un certain moment, son expression démontrant clairement qu’il était entrain d’assimiler ce qu’il venait d’entendre. Toutefois, ses pensées n’arrivaient pas à s’accorder au fait que cette personne devant lui pouvait être la fille de Nagare. Elle devait avoir à peu prêt son âge alors comment pouvait-elle être son enfant? Une adoption cachée peut-être? Pourtant, il reconnaissait en elle certain trait du Prince, notamment son regard perçant, son attitude, des similitudes trop évidente pour qu’elle soit l’enfant d’un autre. Malgré cette logique, Exan n’arriva tout de même pas à s’entendre sur le fait qu’elle disait la vérité. Il ne lui passa même pas par l’esprit de sonder l’inconnu, trop ébahi par cette nouvelle. Sa première réaction ne fut probablement pas celle à laquelle Vigane s’attendait.

- Je suis saoul, c’est ça? Je ne tiens vraiment pas l’alcool moi… ça m’apprendra à caler un verre l’estomac vide. Un verre et puis fiiiioooooooouuu! Parti dans les hallucinations! J’ai une drôle d’imagination je dois dire… La fille de Nagare… je ne savais même pas qu’il savait comment… Ah! Trop d’informations, trop d’informations!

Secouant la tête pour chasser les images qui lui venait à l’esprit, et qu’il ne tenait vraiment pas à voir, le soldat noir s’arrêta puis passa de trois à quatre fois sa main devant lui, comme s’il tentait de chasser une illusion ou pour voir si sa nièce allait changer de forme. Ce ne fut évidemment pas le cas puisque Vigane était bel et bien réelle. Contraint d’admettre qu’elle ne disparaitrait pas soudainement, Exan s’avoua vaincu et décida de faire avec les évènements, toujours incertains qu’il s’agisse de la réalité ou non. Examinant la ‘’jeune femme’’ durant un certain moment, il finit par se dire que si elle était là, c’était évidemment à cause de ce qu’il s’était passé à l’auberge. Soupirant bruyamment, l’hybride regarda un moment ses pieds, les mains appuyé sur ses genoux en réfléchissant à ce qu’il allait dire. Son humeur sarcastique des dernières minutes disparue pour faire de nouveau place à cet état amorphe dans lequel il s’était réfugier suite aux propos de son cousin.

-Même si tu es réelle, tu n’es que la preuve que Nagare ne me fait pas confiance. Qu’est ce qu’il croit? Que je te tuerai si je connaissais ton existence? Qu’est-ce que ça m’apporterais… rien! Nemesis ne doit pas être au courant, il a peur que je lui rapporte? Il a peut-être raison, car il est de mon devoir de servir mon seigneur et de l’informer de toute chose. Après tout, je suis soldat, je ne suis bon qu’à ça. À encaisser les coups, à endurer la douleur, à tuer. Je suis né en prenant la vie, et si je suis ici c’est parce que je suis un meurtrier. Les gens ont tords de croire que je suis sain d’esprit. Il y a cette folie en moi qui n’attend que le moment propice pour apparaitre. Et je ne veux pas m’en défaire, car elle me garde en vie. Parfois, il m’arrive souvent de prétendre d’être heureux parce que sourire est toujours plus facile que de dire pourquoi je suis triste. Se ne sont pas les larmes qui exprime la peine, parfois se sont les sourire que l’on feint…

Soupirant de nouveau, le soldat releva la tête en direction de Vigane et lui fit signe de venir s’asseoir à côté de lui, ne lui laissant pas le loisir de lui répondre. De toute façon ses paroles étaient plutôt des réflexions à laquelle il n’entendait aucune réponse, du moins, pas de sa part à elle. Il lui sembla l’espace d’un instant qu’il y avait une raison à cette situation, qu’elle pourrait l’écouter sans qu’il ait peur du jugement ou bien de se faire sermonner. Inconscient que le froid commençait à l’affecter de plus en plus, Exan continua à parler, comme s’il récitait tout au ce qu’il avait gardé secret, sautant du coq-à-l’âne sans se soucier de savoir si la jeune immortelle l’écoutait réellement.

- La première fois que j’ai vu ton père, il m’intimidait. Je devais avoir 14 ou 15 ans, je ne sais plus trop… Je ne l’ai aperçu que de loin, moi parmi la foule, et lui aux côtés de son père. Il me semblait si fort, si sur de lui, il avait cette détermination dans son regard comme s’il était prêt à affronter tous les dangers. Bien que nous soyons cousins, j’avais peur de l’approcher.., peur qu’il jette sur moi le même regard qu’aujourd’hui. Après tout, lui il était Prince et moi qu’un simple apprenti. Je me disais qu’on était trop différent, mais pourtant, je rêvais de pouvoir lui parler, même si ce n’était que pour échanger quelques mots. Il ne le sait probablement pas, mais je me suis souvent bagarrer pour lui, lorsque les autres le traitaient de tous les noms, qu’ils disaient qu’il n’était qu’un être au sang insecte mais au cœur humain, qu’il ne pouvait comprendre le peuple, qu’il serait mieux qu’il meure afin que l’Empereur ait un héritier digne du nom. Je perdais souvent, je gagnais parfois, mais c’est ce qui m’a poussé à devenir soldat noir. Je voulais prouver aux autres ce dont j’étais capable, mais je voulais lui faire savoir qu’il pourrait compter sur moi. À y penser, j’aurais du attendre d’être plus vieux pour passer cet examen, mais je ne le regrette pas.

Dans un instant de clarté, l’hybride chercha à tâtons une dague qu’il gardait toujours sur lui, avant de la sortir de son étui et de la présenter à Vigane. Il lui fit signe de la prendre afin qu’elle l’examine. En soit, l’arme n’avait rien de spectaculaire, la lame était en acier, recouverte d’un motif rouge qui serpentait la longueur et le manche était noir. Il n’existait toutefois que deux réplique de cette arme, qui à la base avait été faites pour être ensemble. Le soldat ne portait cependant sur lui qu’une seule de ces armes.

-Ça, c’était un cadeau que j’ai reçu lorsque j’ai passé mon examen au colisée. Mes frères d’armes me l’avaient offerte pour me féliciter. Je te la donne si tu veux. C’est une armes que je chéri beaucoup, car c’est un peu un symbole de ma réussite, devenir soldat noir était mon plus grand rêve… maintenant, bah, maintenant je sais plus à quoi rêver… Mais bon, en fait, au début j’en avais deux. La deuxième, c’est ton père qui l’a. Je lui ai offerte lorsqu’il a lui-même du passer l’épreuve au colisée. J’ignore s’il l’a gardé par contre, ça ne doit être qu’une dague parmi t’en autre pour lui. Je doute qu’il l’a encore, mais ce n’est pas vraiment important. Tu sais, lorsque je lui avais donné, je m’étais promis que peu importe ce qu’il arriverait, que je serai toujours là pour le défendre… Même si nos chemins se séparaient, même s’il en venait à me haïr...

Remontant ses jambes pour appuyer ses pieds sur le rebord du puits et les entourant de ses bras, Exan se renfrogna, comme un enfant qui cherchait à se cacher. Il enfoui son visage entre ses bras, empêchant ainsi Vigane de le voir. Il était toujours convaincu que sa nièce n’était qu’un mauvais tour que son esprit lui jouait et n’avait donc aucune inhibition face à ses pensées qu’il n’aurait d’ordinaire jamais divulguer.

-Ce jour est arrivé on dirait… Je l’ai vu, cette colère dans son regard… et ça, c’est à cause de moi. Il me déteste probablement maintenant… Je le mérite non? Après tout, je l’ai cherché. Toujours à faire l’entêter, mais j’y peux rien… Même si je le voulais, je ne pourrai jamais m’entendre avec Faelys. Il débarque et monsieur est immédiatement admis parmi nous, monsieur veut jouer le grand frère conciliant. Qu’il aille au diable. Je n’ai besoin de personne, je n’ai jamais eu besoin de personne. Un grand-frère s’est supposés protéger son cadet n’est-ce pas? Bah alors où il était lorsque j’appelais à l’aide? Lorsque je pleurais désespérément dans l’espoir que quelqu’un vienne pour moi? Lorsque je souhaitais plus que tout que quelqu’un me protège? Je vais te le dire moi, il n’était pas là, c’est tout. Alors pourquoi je me soucierais de lui. Il n’est pas mon frère, pas même mon frère d’arme. Nagare n’a qu’à me transférer d’unité si ça le dérange autant… De toute façon qu’est ce que ça peu faire… Je suis seul… Nagare me déteste…

Les derniers mots étaient étranglés, entrecoupés d’une respiration bruyante, comme si le soldat cherchait son souffle. Bien que Vigane ne puisse voir son visage, elle pouvait aisément comprendre dans quel état était son oncle. Il reniflait bruyamment, son corps parfois pris de soubresauts incontrôlable… Cet état durant quelques minutes, laissant le silence s’installer lentement et le froid reigner. Au bout d’un moment, l’hybride finit par s’asseoir de nouveau correctement, mais il tourna le visage à l’opposer d’où était la jeune immortelle. Tentant maladroitement d’un revers de main d’essuyer les larmes qui perlaient sur ses joues, Exan se leva d’un bond, faisant toujours dos à sa nièce.

-Qu’est ce que je fais maintenant… je peux pas retourner là-bas… pas après ça…

Il tenta de faire un pas en avant, mais ses genoux fléchirent et il piqua une plonge directement au sol. Il tomba face première n’ayant pas eu le temps d’amortir la chute de ses mains. Lâchant un grognement rauque indiquant qu’il n’était pas vraiment blessé, il se retourna sur le dos et étendit les bras. Il prenait maintenant conscience qu’il souffrait d’hypothermie, et qu’il aurait mieux fait d’aller se réfugier au chaud plutôt qu’à l’extérieur. La solution pour contrer ce problème était simple, mais il y avait un petit problème. Dans cet état, Exan ne pouvait utiliser sa magie. S’il en faisait usage, il n’en aurait pas le contrôle. C’était déjà arriver une fois et aujourd’hui, il n’avait aucune raison de bruler quoique se soit ni de faire du mal à qui que se soit. D’autant plus que si Vigane était bel et bien réelle, il ne voulait surtout pas qu’elle prenne peur, il y avait maintenant assez de gens dans sa ‘’famille’ qui ne l’aimait pas, valait mieux éviter d’en voir d’autre. D’un côté, le soldat espérait que sa nièce était bien le fruit de son imagination, car il regrettait maintenant de lui avoir dit autant de chose et craignait qu’elle n’aille tout dire à son père… Faisant la moue, Exan railla quelques mots incompréhensifs, mais resta au sol. Son état n’était pas grave, il aurait bien pu se relever et se réfugier le plus rapidement possible vers la chaleur, mais il préféra rester là, à observer le ciel.

-Tu vois? J’suis un débile fini. Une cause perdue. Tu serais mieux avec ton père… Vais rester ici… un peu… fait beau… veux pas rentrer…

Exan ferma les yeux, oubliant ce à quoi il pensait, oubliant que Vigane était près de lui. Il ne pensa même pas à lui demander son nom avant de sombrer complètement dans sa léthargie.



(hrp: vous l'avais dit que c'était un poste de mardeuh! Y'a vraiment que du blabla...)

[Une petite erreur de ta part Exan : Vigane n'est pas une immortelle, elle a juste une petite pincée de sang divin dans les veines]

Cette sensation de bien-être dans une situation aussi tendue ne lui était pas nouvelle. L’alcool coulant dans ses entrailles semblait lui procurer une quiétude tout à fait apaisante. Le prince n’était pas très porté sur la boisson, il se contentait de temps en temps de boire du vin, chopine très prisée des nobles. Cependant, même cette boisson alcoolisée ne lui apportait pas cette paix qui commençait à s’éveiller en lui. En réalité, ce n’était pas une paix naissante qui apparaissait en lui, l’alcool ne faisant que lui brouiller légèrement sa concentration, il n’arrivait même plus à rester les pieds sur terre. Peu à peu, son environnement commençait à s’effacer sous ses yeux, à ne laisser qu’un blanc vide et austère. Il n’y avait plus rien autour de lui : pas un être, pas un paysage, pas un bruit, il lui semblait même qu’il flottait dans les airs, ou qu’il tombait éternellement, alors qu’il gardait constamment sa posture assise. Nagare était absent pendant un petit temps qui ne durait qu’à peine une demi-seconde dans le monde réel mais des heures pour lui. Que faisait-il ici ? Il n’en savait rien. Il ne fit aucun mouvement et laissa le temps s’écouler, lorsqu’il pensa automatiquement à son passé, tout d’un coup sans prévenir. Le néant blanchâtre se métamorphosa sous ses yeux, étirant peu à peu un environnement qui lui était familier, dessinant les plans d’un monde qu’il aurait voulu oublier… Il ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit. Il était toujours assis, mais pas au bon endroit : il était sur un tas de rondins de bois, il faisait nuit et un feu de camp était disposé à ses yeux. Il finit par se lever et s’avança vers le feu, c’est là qu’il entendit des rires qui le firent retourner immédiatement vers la source de cet amusement. Il était là, cet homme qu’il connaissait bien : c’était lui-même, plus jeune, à l’époque où il était un humain. Ce jeunot de Nagare dont il faisait face ne semblait pas faire attention à son double devenu mature et plus fort, plus sombre également. Peu à peu, d’autres visages apparurent autour de lui, des jeunes du même âge que cette vision, ils buvaient ensemble, riaient de bon cœur… Comment avait-il pu oublier une telle époque ? Pourquoi refaire surface maintenant ? Nagare tenta de chasser ces images en vain, il devait faire face à la réalité : il était toujours préoccupé par son passé, par ce qu’il aurait pu être s’il avait accepté de vivre en tant qu’humain et non en tant que tanieth. Ce qu’il n’arrivait pas à se faire comprendre, c’est qu’il était resté le même, qu’il ne faisait que se cacher derrière un masque d’impassibilité qu’il avait du mal à enfiler correctement. Tout le continent d’Irianeth connaissait un homme dont il n’était pas : le prince restait humain, il avait toujours des sentiments qui commençaient à refaire surface à cause des derniers évènements. Il n’arrivait plus à comprendre pourquoi il a fait ça, il voulait revenir en arrière et effacer ses erreurs. Nagare ne voulait plus se faire passer pour un homme dont il n’était pas juste parce qu’il souhaitait accéder à un idéal dont il n’aurait jamais pu rêver. Beaucoup trop de liens s’attachaient à son corps balafré. Il ne pouvait les retirer, même si cela aura été son plus grand souhait. Ce sont les célestes qui sont impassibles et dénués de sentiments : s’il commençait à se comporter comme ses pires ennemis, alors il ne vaudra pas mieux qu’eux. Le prince en était maintenant conscient, il se devait de vivre en tant que l’homme dont il souhaitait être et non en tant que l’homme dont les autres souhaitent qu’il soit. Peut-être que son futur ne dépendrait que de lui, il ne pouvait se laisser aller. Nagare avait compris, il ne devait plus regarder avec des yeux qui n’étaient pas les siens, il devait s’emparer de ses propres sens pour voir ce monde grandir sans regrets.

Dès qu’il eut cette pensée et cette conviction en tête, il était revenu instantanément à sa place habituelle à la taverne. En ayant rapidement jeté quelques coups d’œil aux alentours, il lui semblait bien qu’il n’avait rien manqué, tant mieux. Il reporta son regard sur son cousin qui se mit à parler à son tour en faisant fondre la bourse déposée par Exan plus tôt. Nagare fut pour le moins surpris que Faelys lui parle d’une légende, le prince n’avait jamais connu cet aspect du soldat. Était-ce parce qu’il s’était toujours voilé la face ? En tout cas, en tant que dévoreur de livres et philosophe dans l’âme, le prince l’écouta avec attention. Il n’avait jamais entendu parler de cette histoire concernant les trois hommes à la recherche d’un don divin, c’était sans doute une histoire racontée par les enkievs et inconnue des tanieths… C’est dans ces moments-là que le prince se disait qu’il avait raté beaucoup de chose en désertant sur le continent noir, même s’il était conscient qu’il en aurait raté tout autant en évitant de s’y exiler. Contrairement à ce que Faelys disait, cette légende lui fit grandement penser à sa relation avec Exan : ils avaient le même but, mais leur chemin était différent. Malgré tout, était-ce une raison pour que leur chemin ne se croise jamais un jour ? Devaient-ils couper les liens qui les unissaient pour n’avoir plus à boiter sous le poids de leur relation ? Bien évidemment que non, même en étant toujours aveugle, Nagare n’aurait jamais voulu se retrouver seul. Il n’était pas assez dingue pour avoir à accomplir sa vengeance sans de l’aide, il avait besoin d’être épauler, cela a toujours été sa pensée. Mais à présent, il savait qu’il doit être épaulé par des liens forts, sinon ils seraient facilement détruits par les tumultes de la guerre. Nagare était trop accablé par toutes ses nouvelles pensées pour répondre, il avait donc laissé Faelys finir de boire et de reprendre la parole. Il débitait les mêmes paroles intérieures du prince, ce qui confirmait ses intentions. Le chef d’armée s’était donc bien décidé de ne plus considérer ses soldats comme des alliés, mais comme des amis, sa famille telle qu’elle devait l’être, et également son père dont il ne devait plus voir en lui que son titre d’empereur mais son paternel. C’était sans doute ce qu’il attendait de la part de ses descendants directs… En guise de réponse, Nagare soupira longuement, comme s’il expirait tout ce qu’il avait tenté de retenir sous son titre de noblesse.

" Oui, c’est bon, je sais… J’ai compris, même si cela ne sera pas facile d’effacer une habitude dont je m’étais fixé depuis bien trop longtemps… répondit-il avec une certaine sérénité, comme s’il avait toujours attendu de vouloir le dire ; il se redressa un peu plus sur sa chaise en maintenant son regard sur Faelys. Je ne savais pas que tu avais un goût plutôt prononcé sur les légendes, tu devrais savoir que je suis un liseur très prisée sur la philosophie. Pourquoi ne pas m’en avoir parlé plus tôt ? On aurait certainement eut d’intéressantes discussions. " Nagare était bien évidemment toujours aussi las de la guerre lorsqu’il se reposait et cherchait tout le temps à éviter d’en parler pour se décontracter, aussi trouvait-il le comportement de son cousin plutôt étrange ces temps-ci…

Le prince attendit sa réponse mais sembla se crisper tout d’un coup. Il venait de capter une présence qui lui était extrêmement familière et qu’il avait toujours voulu ressentir depuis sa première rencontre… Mais là, il n’était pas content de la ressentir, il s’était soudainement mis à bouillir intérieurement : sa fille qui était censée rester discrète s’était matérialisée en plein milieu du village ! Nagare ressentit également une autre présence à ses côtés qui tentait de se masquer de l’extérieur, il eut un choc lorsqu’il comprit que c’était son cousin qui était aux côtés de sa fille. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Qu’est-ce qu’elle lui racontait ? Le prince tenta de repérer leur position tandis que Faelys répondait, ou pas, à sa question, il était de toute façon à moitié concentré sur son cousin à côté de lui. Nagare se leva brusquement et fit léviter les pièces de la bourse sur le comptoir où se trouvait le tavernier, il se dirigea rapidement vers la sortie en ayant bien l’intention de les rejoindre pour constater par lui-même ce qu’ils manigançaient.

" Suis-moi. " demanda-t-il à Faelys en passant devant lui, sans pour autant se justifier sur ce qui se passait ou ce qu’il s’apprêtait à faire. Il était conscient qu’il allait faire découvrir à son second cousin l’un de ses secrets les plus cachés, mais puisque l’un venait de le découvrir, l’autre l’aurait découvert tôt ou tard…

La réaction d’Exan ne fut clairement pas ce qu’attendait Vigane, c’était clair et net. Elle aurait pu rire de ses premières paroles étant donné que le soldat pensait qu’elle était le fruit de son imagination. Il était vrai que la jeune fille pourrait s’apparenter à une apparition, surtout en se faisant passer pour la fille du général des armées tanieths. C’était aussi évident qu’elle allait avoir du mal à discuter avec cet homme vu son état d’ébriété, elle était consciente qu’elle devait peser ses mots avant que cela tourne mal ou pas dans le sens qu’elle souhaitait. La céleste était bien venue réconforter son oncle dans sa détresse, cela lui éviterait de se recroqueviller sur l’alcool. Elle se mit à sourire et à secouer la tête d’exaspération lorsqu’il tentait de faire disparaître cette illusion qu’il croyait fausse. Elle pensait, tandis qu’il essayait de faire disparaître la céleste, qu’il chantait plutôt bien et qu’il avait une bonne voix ; en tant que fana de la poésie, elle ne pouvait qu’être émerveillée par un tel talent, talent qu’on ne découvre pas souvent au sein de l’armée. Un peu de poésie dans ce monde de brutes ne ferait sûrement pas de mal. Enfin lorsqu’Exan s’avoua vaincu sur l’existence réelle de sa nièce, il reprit la parole un peu plus humblement. Il se mit à s’en prendre un peu plus à son cousin, croyant qu’il le trahissait une nouvelle fois en n’ayant pas dévoilé l’identité de sa fille. Vigane n’avait pas vraiment d’opinion sur son implication à se révéler ou non à Irianeth, puisque plusieurs personnes souhaitaient la garder autant secrète que possible, notamment son tuteur et son père. Malgré tout, elle n’avait pas peur de se dévoiler à sa famille de mortels, elle était d’ailleurs enjouée de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes. Ce qui l’intriguait en fait, c’est que son oncle semblait beaucoup plus bavard qu’en compagnie de son cousin. Vigane tentait d’en percer la raison : l’alcool ? Le fait qu’il croit toujours qu’elle est irréelle ? A-t-il juste une envie de vider sa conscience ? Difficile de savoir, il avait l’air trop déboussolé pour être facilement décryptable. La jeune fille se contenta donc de l’écouter silencieusement jusqu’à qu’il invite à s’assoir à côté de lui, ce qu’elle fit d’ailleurs.

Son oncle lui parla brièvement de sa relation avec le prince, notamment le début de leur lien. Vigane comprenait pourquoi Exan se sentait si intimidé par un homme aussi grand que son père, même si elle ne voyait pas pourquoi il n’osait point s’approcher de lui davantage alors qu’ils étaient liés par le sang. Elle eut aussi une certaine compassion à l’égard du soldat lorsqu’il assurait s’être battu pour protéger l’honneur de son cousin, ce dernier devrait être très touché de voir qu’il avait des alliés à cette époque où il affrontait tous les dangers pour se faire un nom dans cette masse d’inconnus qui braquent leur regard sur lui. Vigane était déjà témoin de cette époque en le voyant à travers ses yeux, elle avait ressenti la souffrance de son père à supporter toutes ses nouvelles responsabilités, il n’avait jamais eu autant besoin d’être épaulé avant. Cela devait être pour cela qu’il était devenu aussi associable à présent, qu’il s’occupait lui-même de ses affaires. Elle n’eut pas eu le loisir d’y penser davantage qu’il lui présenta une arme qu’il déposa dans ses mains. Selon ses dires, c’était un cadeau en hommage de sa réussite au Colisée, Vigane connaissait la réputation de cette sordide épreuve. Cette dague était magnifique, peut-être était-ce parce qu’elle n’en avait jamais tenu une avant dans les mains. En tout cas, il y en avait un deuxième exemplaire, elle le savait avant même qu’Exan le lui dise : en ayant un accès total à la vision du prince, elle le voyait tout le temps accrocher l’étui de cette arme à sa ceinture lorsqu’il sortit du château, c’était une autre arme de soutien sans parler de ses fameuses lames discrètes. Ce qu’elle ne savait pas par contre, c’est que ces armes étaient un lien qui unissait les deux cousins aux yeux du pyromane, Vigane ne pouvait le savoir qu’en regardant le prince faire. A savoir maintenant si cette dague avait une valeur sentimentale pour lui… La céleste avait maintenu son regard sur l’arme en ayant pas trop d’attention sur les autres paroles du soldat, de toute manière ces histoires de famille n’était pas de son ressort. Elle fut toutefois revenue à elle lorsqu’il disait que son père le détestait et qu’il s’était renfermé sur lui-même, Vigane n’osant aucunement le déranger dans cet état. Ce silence plutôt pesant pour la jeune fille fut enfin coupé lorsqu’Exan se leva et tenta un pas avant de s’écrouler à terre… Il se remit à chantonner, ce qui obligea la céleste à se lever à son tour et de l’aider à s’en sortir. Elle s’accroupit devant lui et déposa la paume de sa main libre sur son poitrail, lui procurant une énergie curative et bienfaitrice qui l’aida à reprendre des forces et à se réchauffer également. Ceci fait, elle l’aida à se relever et l’obligea à se rassoir sur le puits avant de lui faire face, restant debout pour sa part.

" Contrairement à ce que vous pensez, mon père ne vous déteste pas, il a plus que jamais besoin d’être épaulé et d’être réconforté dans sa détresse, tout comme vous. Pourquoi ne pas chercher à vous aider mutuellement ? Vous vouliez que mon père vous aime comme si vous étiez son propre frère, qu’il vous regarde autrement qu’avec ses responsabilités militaires, et peut-être d’autres raisons que j’ignore, même si vous aviez eu la langue bien pendue avec moi. elle présenta le collier à son cou, il était orné d’un cristal violacé relié par une ficelle. Ce bijou représente une partie des souffrances qu’a dû endurer mon père, quelque chose qui a pris une grosse part de son passé lorsqu’il était sur Enkidiev. Il l’avait offert à ma mère à la base, puisqu’il était amoureux, qu’il voulait vivre une vie tranquille et recluse. Au final, tout lui a été arraché, tout n’était en réalité qu’une illusion qu’on lui faisait avaler, et regardez où cela l’a mené. Les enkievs avec qui il côtoyait l’ont transformé en un homme désireux de vengeance et de gloire, un homme qui souhaite montrer qu’il peut se façonner par ses propres moyens, sans l’aide de personne. Tout ce qu’il voulait prouver, c’est qu’il était bien capable de se débrouiller seul, il ne peut plus faire confiance à personne après ce qu’il lui est arrivé sur le continent voisin… Vigane baissa les yeux, arborant un regard abattue, avec une voix un peu plus étranglée. Et si ce n’était que ça, il a plus besoin de quiconque avec les évènements récents… elle n’osa pas en parler davantage, sachant que son père ne voulait pas que cela s’ébruite ; elle secoua la tête et déposa la dague qu’elle avait toujours en mains dans celles de son oncle. Vous l’avez dit vous-même : vous chérissez beaucoup cette arme, elle possède une valeur symbolique aussi. Et selon moi, elle représente également cette promesse que vous vous êtes juré envers mon père, ne détruisez pas donc les seuls liens affectifs que vous tenez avec lui. elle recula un peu pour le laisser méditer là-dessus avant de reprendre la parole. Je sais que mon père compte beaucoup pour vous, et je connais également la réciproque ; alors n’attendez plus et tentez de rectifier le tir ensemble, vous êtes plus que des frères d’arme et des cousins ! " assura-t-elle avec une pointe de sincérité, malgré leurs nombreuses différences, ils faisaient la paire ultime et ils ne devaient surtout pas briser ce duo. C’est pour cela qu’elle tentait le tout pour le tour afin de les réunir de nouveau et de pousser plus loin leur relation fraternelle.

[Je déteste faire deux posts séparés, ça fait des posts de mierda, alors je les rejoins, niark ! Surtout que j'ai pas l'habitude de jouer Vigane...]

[désoler, vu que j'ai déménager pour la rentrer je n'ai pas eu vraiment le temps de rp. Je vais maintenant rattraper mon retard.]

Je repensais au moment passé sur Enkidiev. Ceux avant que je devienne chevalier et ceux apres. J'avais connu Léa assez tôt lors de ma courte carrière de chevalier et cette dernière avait eu un impact irréversible sur moi. Apres l'avoir prit sous mon aile comme ma fille, je me mit a arpenter la bibliothèque du château et c'est a se moment la que je trouvais se qui est encore mon trésor. Tandis que j'observais Nagare, je me revoyais assis sur la muraille du château a lire cette oeuvre. Alors que je repensais a cela, je fut soudainement plonger dans mon subconscient et me retrouva dans le même lieu que d'habitude, cette plage diviser en deux. Toujours sur mon coter de plage ou le sable était celui d'Enkidiev, je vis celui que je ne voulais pas voir aujourd'hui. Il m'observait de sa plage de pierre identique a celle des côtes d'Irianeth.

- Alors, profite tu bien de cette journée que je t'offre ?

Je fut surprit par ces paroles mais au moins j'avais l'explication. Il m'avait offert une journée pour que je puisse voir le monde dans lequel je vivais désormais. Que je puisse voir que ceux a qui je tenais n’étais plus avec moi. J'eu une pensé triste pour Myane qui devait se trouver bien seul maintenant à Émeraude. Je restais assis sur le sable a observer cette endroit sans croisé le regard de mon double insecte.

- Cependant, je suis surpris que tu ai choisie de passé ta journée avec ton frere et ton cousin. Je pensais que tu irais voir ta fille mais il est vrai que t'attirer les bonnes grâces du prince héritier est également une bonne stratégie pour arriver a tes fins. Le don de la déesse, tu sais déjà se que cela représente pour toi mais pour l'obtenir tu devra te débarrasser de ceux a qui tu tient.

La je fut prit d'une pique de colère. D'habitude je savais me contrôler mais la il allait trop loin. Malheureusement pour moi, alors que je me relevais, le lieu ou je me trouvais changea et je fut de nouveau devant Nagare dans la taverne. Je ne savais pas si j'avais été absent longtemps, mais Nagare ne semblais pas inquiet donc j'en déduisais que non. Avait-il seulement remarquer mon absence, je ne le savais pas. Je l'écoutais cependant et ces parole confirmèrent deux choses. Déjà il n'avait pas remarquer mon absence et se que je lui avais dit juste avant eu l'effet désirer. S'il réussissait a connaitre ceux qui l'entoure autrement que par leur relation dans l'armé, il deviendrait plus fort et jamais l'unité de l'armé d'Irianeth ne serait troubler. Par contre ces autres paroles me prirent un peu au dépourvu. Je venais de me rendre compte que je m’étais quelque peu trahis en racontant tout sa. Si je le pouvais, je devais arranger les chose avant qu'il ne m’interroge plus.

- J'ai préférer le cacher en venant sur Irianeth car c'est une passion qui me vient de mon passé sur Enkidiev mais il m'arrive de temps en temps de réciter quelque passage quand une occasion se présente se qui est rare. C'est pour sa que je te l'ai cacher.

Je l'observais tout en lui répondant et je put donc remarquer qu'il n’était pas vraiment attentif. Avait-il remarquer quelque chose d'anormal ? J’étendis mes sens mais rien. Enfin il faut dire que je n'vais jamais été très douer a se jeu la donc cela ne m’étonnais pas. Je l'observais, attendant sa réaction qui ne tarda pas. Nagare se leva brusquement et fit léviter les pièces jusqu'aux comptoir. Comme il me le demanda, je le suivi à l’extérieur de la taverne sans savoir ou nous allions. Je crus bon de ne pas lui demander et d'attendre tout simplement de voir se qu'il voulait me montrer.