Lapis-lazuli (pv : Helka)

Enfin....
Après des jours de marche j'apercevais enfin le royaume des Fées, cela pourrait paraître étrange que je sois capable de reconnaître un endroit où je n'ai encore jamais mis les pieds, mais l'explication est simple : ce sont les seules terres où, alors que la neige a recouvert la plupart des territoires d'Enkediev, il fait un soleil radieux !
L'Air était doux, je pouvais apercevoir de grandes plaines recouvertes d'herbes et de fleurs dont les couleurs étaient si vive qu'elles semblaient étinceler à la lumière du jour, ou alors la fatigue me jouait des tours. Mais dans ce royaume magique beaucoup de choses ne sont pas ceux qu'elles semblent être, les marchands qui parcouraient les continents d'Enkediev racontaient que les Fées avaient modifiées la nature au grès de leurs fantaisie.
Je soupirais, ce devait être un vrai bonheur de vivre ici toute l'année...

Prudemment je me glissais entre les arbres qui bordaient l'entrée du royaume féérique, j'ignorais si les étrangers y étaient les bienvenus. Mes épaules étaient mouillées, la neige avait dû fondre, je quittais ma lourde cape pour en revêtir une plus légère. Maintenant que j'étais ici il me faillais dénicher ce que je cherchais, de préférence sans que personne ne remarque ma présence. Le pays était en guerre et aucuns continents n'étaient sûr d'après les voyageurs, j'avais entendu dire que les côtes de Zénor était passées à l'ennemi. Je grinçais des dents, non pas que cela me dérangeais, mais à l'idée que je ne pourrais plus jamais prospecter sur ces terres ça me faisais bouillir de rage !
Après quelques minutes de marche au milieu de fleurs qui étaient presque aussi grandes que moi....

*Je sais que je suis petite mais faut pas exagérer quand même ! Ils le font exprès ou quoi ?! C'est quoi ce royaume ?!*

S'en suivit aux fleurs géantes des champignons...grands..très grands :

*Par tout les Dieux !! Au moins, si les Fées mangent de l'omelette, un seul suffit.*

Je fini par trouver ce que je cherchais, les côtes du royaume de Fées...magnifiques :
Les roches grises semblaient avoir étaient déplacées, leurs pics abruptes formaient une barrière naturelle contre les ennemis venues de la mer.
Pourquoi je voulais aller sur les côtes ? C'est très simple : sur ces terres prend forme une pierre semi-précieuse : le Lapis-lazuli, elle se trouve essentiellement dans les grottes formées naturellement par l'érosion. Cette pierre a diverse utilités, c'est ce qui la rend tant convoitée.

Je me laissais glisser sur les rochers et, au bout de quelques minutes de « danse » sur les pierres humides, j'atteignais enfin le sable chaud de la plage.
Je longeais les parois à la recherche d'anfractuosités, je finissais par en trouver une, suffisamment grande pour que je puisse y entrer. Une fois à l'intérieur je distinguais de longs couloirs sinueux creusés par les marées, une faible lumière éclairaient les parois grises. Je devais me dépêcher de repérer les lieux, je ne connaissais pas encore les horaires de la montée des eaux et je ne tenais pas vraiment à mourir noyée.
Je repérais une cicatrice sur la paroi, j'extirpais de mon sac un petit marteau à la pointe translucide, en quelques coups la roche se fendit, avec le bout de mon doigt je caressais la cassure, une poudre bleue se déposa sur ma peau, j'esquissais un sourire :

-Je t'ai trouvé !

Le bruit des vagues me ramena à la réalité, rangeant mon matériel je me dirigeais vers la sortie, d'un pas rapide je rejoignis le sommet des rochers. J'allais sans doute rester un jour ou deux ici, cet endroit me paressais prometteur. Je jetais un dernier regard sur la grotte avant de disparaître, à présent il me fallait trouver un endroit où « habiter » durant mon séjour, dans l'idéal pas très loin de ma prospection.