Journal intime d'Istrie [caché dans sa hutte]

Chère Judicium,

Il n’y a pas longtemps, j’ai entamé ma 23éme années, cela fais dix-sept que je n’est pas écris dans un journal…
Je n’est pas envie de tout raconter, pas envie de tout retranscrire… j’ai écrit durant de longues années mes périples à travers un cœur d’enfant, j’ai maintenant grandis…
Je ne suis plus la petite fille d’autre fois, plus si sage qu’avant, plus si résigné, j’ai appris à trahir les sentiments, à les éloignées de moi pour ne plus rien ressentir, je n’est plus aucun regret pour la gosse de huit ans que j’ai lâchement abandonné pour ma survit, en avais-je réellement ? si ce sentiment vous tord le cœur et l’esprits quand vous sombrez, alors peut être en avais-je envers elle, ou peut être était ce le poids de survivre, ce poids qui vous plombe, cette sensation de vide qui envahie tout notre être…Quand mon esprits ce trouble et que ce côté humain me revient, j’ai une envie de sang, de mort, de cries…
Je ne tue pas n’importe qui, n’importe quoi, je ne transporte pas leur corps n’importe où… tel sont mes principes : « la moindre personne qui c’est souillé en aidant d’une quelconque manière la secte sera ma victime, je ne ramènerais dans mon antre que sa tête, le reste sera brûlé sur le lieux de sa mort »
Bien évidemment, il est pas spécifié que je ferais dans la dentelle, Je ne vais pas non plus vous raconter que je n’aime pas tuer ses salopards, ce serais un énorme mensonge que je ne me permettrais pas.
Je n’ai d’ailleurs jamais caché ma folie meurtrière, ni la haine qui m’aveugle parfois, mais j’en suis consciente, c’est ce goût de vengeance qui me donne le courage de me battre et d’avancer, alors je la nourrie comme je peux, par la lame, les larmes, leurs cries…
Personne ne pourra peut être jamais me sauver de mes démons, mais l’espoir est un sentiment de faible que je refuse d'endosser, tout comme l’amitié ou l’amour, personne ne m’attendrira par des yeux doux ou de belle paroles, je n’est pas besoin de caresses pour me sentir vivre ou femme, pas besoin de compassion pour laisser place à la joie.

[écris au clair de lune, après meurtre d’un soldat de la secte.]

Chère Judicium,


Depuis le début, je suis mon propre obstacle, si m’a vie intérieure est un véritable fiasco, c’est parce que je l’ai aidé à ce nourrir, petit à petit, je lui ai donné tout ce qu’il réclamait, la rage, le sang, la mort…
Mais je souffre de choses qui semblent échapper à mon contrôle… j’ai bien peur de ne jamais pouvoir en sortir… mes démons me rattrape jours après jours, nuit après nuit, je me bats sans cesse avec eux, je ne sais plus qu’elle partie choisir… cette justice qui coule dans mes veines, ou ce coté obscure qui occupe mon âme et qui bafoue mes principes ? Je ne suis rien sans ces deux parties, elles élaborent mon instinct animal, et mes limites d’austérité, dans cette forêt comme sur un toit quelconque, je serais sans cesse sur mes gardes, ce qui confectionnera mon degrés de survit…

Autan dire, Judicium, que la rencontre avec cet assassin n’a rien facilité du tout, je compte te raconter ce qui c’est passé quand il est enfin partit, et m’a laissé reprendre ou perdre mes esprits, c’est celons, par sa simple absence…

Flashback :

«La porte claqua et son souffle alla balayer mes cheveux, mes yeux vert cherchaient la silhouette disparue de cet homme qui trottait dans ma tête, son visage figée entre deux pensées et quelques doutes… qui suis-je réellement ? Entre mon passé et mon présent, le mot animal apparaissait sans cesse, mais un animal n’a pas de sens juste, et une femme a besoin d’être aimé pour ce sentir vivre, je suis bel et bien et bien entre les deux, alors que suis-je ?
Je n’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir que déjà l’homme qui nous avait hébergés revint, accompagné de mon austérité qui était bien encré dans mes gènes… »

Je sais ce que mes deux parties distinctes vont dire à ce qui va suivre, deux chose en totale opposition… la première : « tu n’es qu’une bête au cœur de pierre, un être sanguinaire et dépourvue d’esprit! » Ce à quoi je réponds : « affirmatif, quoique si cela avait était le cas, l’elfe serait en sang en ce moment même… » Et la deuxième : « Il est bien bon de te revoir ma petite Istrie… » Ce à quoi je me dois de préciser que mes attitudes de cannibalisme ne son pas si fréquente que cela…

Mais oublions et continuons:

"Ses pas lents effleuraient les marches et les murs, tel une ombre, mais un peu trop présente à mon goût… ma langue était imprégné de sang coagulé par tout ses événements… je revoyais les cadavres en putréfactions dans la cour de la bâtisse, des membres en moins, des morsures, la peau arraché à coup de dents… quand j’étais enfant, on nous faisait boire le sang de nos victimes, ou manger leur cœur ou quoi que ce soit, ils disaient que cela nous rendait plus fort d’esprit… oui, j’admet qu’étant gamine, je me vouais au cannibalisme fréquemment, mais cela à changé depuis le temps… je n’ai fait qu’une erreur, écouter mes instincts sauvage de petite fille du passé…

J’avais besoin de renouer avec mon passé, de le revivre pour me faire un future, passé et présent était le mal et le bien, et pour choisir, il me fallait tout revoir… j’avais vécu le bien, la joie, l’ « amitié » ou l’ « amour » avec cet assassin, il ne me manquait que le mal… mon regard vint ce poser sur l’autre homme… je m’avança, un sourire se dessina sur ses lèvres, mais il ne dura pas longtemps… je fis en sorte qu’il ne souffre pas, signe que le bien était encore en moi, mais pour le reste… je ne précipita pas les choses, d’un coté, cela me répugnais… mais de l’autre, cela m’excitais, j’avais de cela oublié le goût de la chair humaine, mais quand je me relevai tout en baissant la tête vers mes mains ensanglantées, une pointe de culpabilité vint s’installer dans mon ventre …
Je montai à l’étage sans regarder le cadavre de l’homme déchiqueté à coup de dents et d’ongles… me lava et redescendis comme si rien ne c’était passé, puis tout en regardant par la fenêtre, je sortis, voyant que personne ne pouvait me voir, je suis tranquillement rentré dans ma hutte … » Judicium, je suis ce soir dans une impasse, car je ne peux choisir, tout comme le bien, le mal fait partie de moi...

[écris après avoir marché à pied d’Emeraude jusqu’à la forêt interdite, 27éme lune ]

Chère Judicium,

« Sapientia est ars vivendi » (la sagesse est l’art de vivre)

Me voilà de retour à la maison et je contrôle autant mon corps que mon esprit, cela te surprends n’est ce pas ? En relisant ces lignes à l’encre noires que j’avais écrite il y a fort longtemps, j’ai décidé de disparaitre pour unir mes deux parties. J’ai marché nuit et jours, j’ai vue la terre évolué, la nature en ammonie, et je l’ai appelé, j’ai prié si fort, pour tout, pour tous, humains, elfes, chevaliers, et moi même… alors elle s’est installé en moi, j’ai pris conscience de se qui m’entourait et j’ai eu peur de tout perdre. Mais si je crois aujourd’hui aux puissances supérieures, c’est parce que ce sont elles qui m’ont redonné la vie et me font garder espoir. Elles m’ont restitué tout ce que j’avais oublié, ou tout ce que j’aurai du savoir, mais aveuglé par le désir de vengeance, j’avais tout mis de coté, et c’était pourtant le plus important…

« Victuros agimus semper, nec vivimus unquam » (Nous nous conduisons comme des gens qui doivent toujours vivre et nous ne vivons jamais)

Moi j’ai décidé de vivre, j’ai décidé de croire et de ne jamais laisser de côté la nature de l’Homme, de la faire perdurer pour qu’elle aille dans le bon sens et qu’elle ne baisse pas les bras au moindre effort pour retomber dans la guerre. Mais si cela ne suffisait pas ? Gravir des montagnes, toucher les étoiles, appeler le ciel pour avoir l’écoute et espérer les réponses qui nous guiderons. Et si le problème, c’était nous ? Et si les puissances supérieures ne dépendaient que de notre détermination ? Faut-il sans cesse s’accrocher à quelqu’un, quelque chose pour savoir où aller ? Pour avoir un but ? Au bout du compte, arriverais-je à encore croire au ciel, quand tout autour de moi tout s’effondrera ? Les territoires tombent un à un aux mains d’Irianeth et si un jour je suis de cette contré, la paix régnera-t-elle encore ? Mieux vaudra-t-il ce cacher ou sortir pur ce battre ? Tant de questions qui restent sourde et se tassent petit à petit dans chacun des esprits.

« Amat victoria curam » (la victoire aime l’effort)

Il est temps de partir pour la victoire, longue et épuisante, mais je m’en sortirai… je crois.

[écrit avant de partir dans le désert, direction la secte.]