Les vainqueurs sont ceux qui restent en vie [SCENARIO]

Loeiza s’emplissait les yeux du paysage. Elle voulait mémoriser chaque branche, chaque mouvement de feuille, chaque ondulation que faisait l’herbe qu’elle voyait. Ses yeux scrutaient chaque détail. Elle observa aussi les faces tendues de la plupart de ses coéquipiers. Elle s’attarda particulièrement sur celles de son maître, qui semblaient fixées. Loeiza se douta que son maître se forçait à garder une mine normale. Loeiza sentit qu’elle ne devait pas poser de question maintenant. Après, peut-être, lorsqu’elles seront rentrées à Emeraude, saines et sauves. Ou pas. Peut-être qu’à l’issue de cette bataille, Loeiza ou Esper serait blessées ou, au pire, serait morte. Cette idée avait fait son chemin dans la tête de Loeiza. Elle venait seulement d’en prendre conscience.

Rester avec elle. Ne pas préjuger ses forces. Lui dire si elle ne pouvait en faire plus. Telles étaient les instructions d’Esper à Loeiza. La princesse Ecuyère se les répéta intérieurement. « Rester avec elle. Ne pas préjuger ses forces. Lui dire si elle ne pouvait en faire plus. Rester avec elle. Ne pas préjuger ses forces. Lui dire si elle ne pouvait en faire plus. » Il ne fallait pas qu’elle oublie ça. « Rester avec elle. Ne pas préjuger ses forces. Lui dire si elle ne pouvait en faire plus ».

Après les avoir répété en boucle dans sa tête pendant dix minutes, Loeiza s’intéressa à leur sens. Rester avec elle. Cela ne devrait pas être trop dur. Elle était derrière son maître, et son devoir était de la suivre. De toute façon, Loeiza était obéissante et elle n’avait aucune envie de se séparer de son maître. Ne pas préjuger ses forces. De toute manière, Loeiza n’était pas du genre à se surestimer. Elle connaissait ses forces. Elle était meilleure à la magie qu’à l’épée, mais elle ne se débrouillait pas trop mal avec. Et il faut dire qu’Esper avait été un bon maître en lui enseignant rapidement les bases du combat à l’épée. Lui dire si elle ne pouvait en faire plus. Pas trop dur non plus, puisque Loeiza savait lorsqu’elle ne pourrait plus faire grand-chose. Ses doigts commenceront à se tétaniser, puis le figeage remontera à son coude. A ce moment là, Loeiza pourra prévenir son maître que sa force la quitte.

Les recommandations d’Esper avait fini leur chemin dans la tête de Loeiza lorsque l’Empathe murmura une phrase à propos de Diamant. Comme quoi il ne serait plus jamais le même. Loeiza se dit que si pareille chose arrivait à Emeraude, il ne serait plus pareil non plus. Elle frissonna en se disant qu’elle pourrait être à la place du prince Garett. Comme n’importe lequel d’entre eux, d’ailleurs. Tous pouvaient être sous l’emprise de l’empire. Loeiza réfléchissait, elle laissa son esprit vagabonder en attendant le signal auquel son maître s’élancerait, et qu’elle la suivrait en direction du château.

Si elle avait peur? Elle? Un petit rire cynique lui échappa.

-Ne reflète pas ta propre peur à travers moi!

Il voulait savoir son nom, il pensait qu'elle réfléchissait trop à son plan, il la sous-estimait parque c'était une femme ou une fée? Elle n'était pas certaine de le comprendre, mais il était complètement pathétique!

-Tu veux savoir mon nom pour pouvoir dire à ton chef qui t'as battu?

Précisa la jeune femme dans un sourire moqueur qui en disait long sur ses pensés face à l'homme, elle ne le prenait pas du tout au sérieux! Il en fallu de peu avant que la conversation ne cesse pour laisser place au combat, mais en moins de temps qu'il le faut pour le dire Niki trébucha sur le sol après avoir porté un coup à son adversaire.

*Pourquoi Niki, oui pourquoi tu le regarde comme ça?*

C'était la voix de sa conscience qui était entrain de la sermonner, alors qu'elle venait de glisser sur le sol. Elle avait à peine réaliser se qui c'était passé. Un coup l'avait drôlement secouer, puis une violente poussée lui avait fait perdre l'équilibre. La jeune fée n'était même pas certaine que son coup est atteint son adversaire, mais elle le dévisager du regard. Vivement la créature féerique se releva et posa un regard froid dessus son adversaire. Mais quesqu'elle cherchait à faire tout d'un coup? Depuis quelque temps elle cherchait le regard de son Keith dans celui de chaque homme, mais pourquoi elle tentait ça là? Ça la perturbait. Donnant un coup de tête elle envoya sa tresse longue et rose dans son dos.

-C'est dla pitié!

Répondit-elle à la question de l'homme dans un large sourire moqueur. Non elle n'avait pas peur de lui, elle se sentait juste perturbé d'avoir ce genre de pensés. Keith lui manquait affreusement, mais cette homme face à elle était un ennemi! Quelqu'un à anéantir. D'ailleurs en cherchant bien elle ne voyait aucune ressemblance entre lui et le jeune homme qui faisait battre son cœur. Rapportant doucement son regard vers l'homme elle visualisa la blessure à son bras, elle l'avait bien atteint! Son bras endommager, il aurait sans doute plus de difficulté à s'en prendre à elle. Cependant réfléchissant bien, Niki ne voyait toujours pas comment il l'avait déstabilisée à ce point! Sans doute avait-il utilisé de la magie et elle ne l'avait pas remarquée étant trop concentré sur le coup qu'elle avait voulu lui porter.

Réfléchissant brièvement, Niquelot ce rappela qu'en tombant sur le sol elle avait entendue sa dague teinter, elle avait tombée de son fourreau. Un nouveau sourire naquit dessus ses lèvres en y repensant, un nouveau plan se forma à son esprit.

-Et si on jouait plus sérieusement maintenant?

Se disant elle fit un geste de la main gauche faisant léviter sa dague juste en dessous de cette dernière, Puis comme si elle lançait manuellement la dague, cette dernière fut projetée vers l'homme. En même temps Niki fonça directement vers ce dernier avec l'intention de pourfendre l'estomac de son adversaire. Non, elle n'avait pas peur et elle allait lui apprendre à se moquer d'elle! La fée-guerrière voulait lui montrer c'était qui le plus fort ici, entre elle et lui. Pendant tout ce temps, la jeune fée n'avait pas laissé une seule faille se faire dans son bouclier mental qu'elle maintenait autour d'elle presque toute la journée faisant.

(hrp: s'cuse moi Nag pour le temps :/ Et aussi pour le poste so so, je suis pas aussi douée que toi moi xD)


Jusqu’à maintenant, tout semblait fonctionner comme prévu, toutefois, les plans sont faits pour être éprouvé afin de tester leur efficacité. Nul doute que les moments à suivre prendrait une tournure que les chevaliers n’avait pas prévu, mais leur chef était loin de s’imaginer à quel point. La succession des évènements se déroula à une vitesse effarante, en une fraction de seconde, le château se mit à vibrer sous le timbre de l’alarme et aussitôt les soldats se précipitèrent dans le guet-apens. Il ne s’agissait pour l’instant que de fantassins, mais il ne fallait jamais sous-estimer un adversaire et toujours prendre en considération leurs nombre. Si les soldats d’élite ne c’était pas encore montrer, alors il ne tarderait surement pas à le faire… Naryu n’avait pas eu à s’assurer que les hommes et femmes de son peloton l’aient suivit, sachant pertinemment qu’ils ne reculeraient devant rien pour mener leur mission à bien. Sa diversion fonctionnait pour le moment, et alors que les réserves d’armes brulaient, un vent souffla, amplifiant les flammes et signalant du fait même à la chef que son unité était arrivée. Elle eu tout juste le temps de se retourner pour voir Myane foncer tête baisser vers leurs ennemis chargeant, qu’elle fut entouré par des hommes-insectes, l’empêchant ainsi d’assister sa sœur d’armes. Se concentrant sur ses assaillants, ses pensées étaient toutefois tournées vers la mère éplorée, craignant qu’elle commette une erreur de jugement. Elle n’aurait peut-être pas du lui permette de faire partie de cette expédition… s’il lui arrivait quelque chose, elle s’en voudrait… Mais ce ne serait pas le cas. Aucun chevalier ne mourrait aujourd’hui, elle s’en était fait le serment. Bien qu’elle travaille dans l’ombre pour l’Empereur Noir, son cœur appartenait au gens avec qui elle avait grandi et qu’elle avait appris à apprécier. Ses intentions étaient peut-être difficiles à comprendre et si elle devait être mise à jour elle serait considérée comme une parjure, toutefois elle irait de l’avant afin de changer ce monde trop longtemps nourrie par les corps meurtris de la guerre et abreuvé par le sang des innocents.

Déviant chaque attaque de ses adversaires, Naryu se concentra pleinement sur ce qu’il l’entourait, une faute et c’était fini. Sur un champ de bataille, il n’y avait pas place à la pitié ou à l’hésitation et cela, elle l’avait appris à ses dépends. Analysant rapidement sa situation, elle évalua sommairement ses adversaires, cherchant une faille dans leurs gardes ou même un moment d’inattention de leur part. Ils étaient trois, l’encerclant dans le but de la prendre de court, l’un avait une épée et les deux autres des lances. Ils devaient mesurer une peu moins de deux mètres, leurs carapaces noirs semblaient les restreindre dans leurs mouvements, mais leur proliféraient une armure difficile à percer. L’un d’eux semblait blesser à la jambe, il s’appuyait sur sa sagaie évitant de poser son pied droit trop longtemps au sol, mais tentaient de cacher son mal. C’était probablement une vieille blessure qui n’avait jamais guéri… et se serait la cause de sa défaite. La suite se passa en un éclair, d’une agilité effarante elle chargea en direction de l’infirme, plaçant un coup d’épée bien dirigé vers son épaule, forçant son adversaire à parer le coup de son arme. Elle profita de cette parade anticipée pour enchainer aussitôt en pivotant pour donner un puissant coup sur le genou meurtri qui craqua vers l’intérieur, arrachant un cri de souffrance au tanieth. Sans laisser la chance à ses compatriotes de venir en aide à leurs camarades, Naryu attrapa la lance de son ennemi au sol, qui avait lâché son arme sous le coup de la douleur, et l’utilisa comme appuie pour se soulever dans les airs afin de donner un coup de pieds sur le thorax de l’homme-insecte le plus proche. Le tanieth fut jeter au sol sous l’impact et la chef avait suivi sa chute, ne pouvant plus se servir de la lance, mais n’avait laissé le temps à son adversaire de réagir. D’une précision exceptionnelle, la femme chevalier enfonça son épée dans la gorge maintenant à découvert de son ennemi, le tuant sur le coup. Roulant sur le côté pour éviter une attaque de son troisième assaillant, Naryu envoya rapidement une décharge de rayons incandescents sur l’insecte, dans le but de le déstabiliser, consciente que cela ne lui ferait pas bien mal. N’attendant pas une seconde de plus, elle fonça vers lui, profitant de son étonnement pour se rapprocher suffisamment de lui pour qu’il ne puisse pas utiliser aisément sa lance. Le bougre tenta de se défendre, mais il était déjà trop tard, alors qu’il levait le bras pour porter une attaque, la chef lui trancha le bras au niveau du coude et l’acheva en déchargeant en lui une puissante charge électrique qui se propagea de sa blessure jusqu’à son cœur. Terminant sa besogne, elle exécuta le premier tanieth qui souffraient toujours le martyr du à son genou déboiter, en lui tranchant la tête. Tout semblait s’être déroulé avec lenteur, mais ce combat n’avait duré en fait que quelques secondes. Les corps de ses ennemis gisaient sans vie à ses pieds, leurs sangs noirs souillant la lame de son épée et leur mort s’ajoutant aux vies qu’elle avait prises. Pour tout dire, elle n’avait rien contre les tanieths, mais en guerre, c’était vivre ou mourir. Si elle avait refusé de les exterminé, c’est elle que l’on devrait enterrer cette nuit…

Ce court moment d’inattention auquel elle s’était adonnée faillit lui couter cher. Parant au dernier moment une épée qui semblait n’avoir pas de propriétaire, Naryu se retourna promptement en cherchant rapidement l’auteur de cette attaque surprise. L’espace d’un instant elle cru que sa vue lui faisait défaut, car l’homme qui s’approchait était entouré d’une lumière étrange qu’elle cru d’abord être de la sorcellerie. Un souvenir lointain fit soudainement surface, la ramenant environ une dizaine d’année auparavant, alors qu’elle n’était encore qu’une écuyère. C’était un jour comme les autres, les futurs chevaliers d’Émeraude s’entrainaient dans la cours, perfectionnant leur maitrise à l’épée avec leur maitre d’armes alors qu’un brouhaha avait résonné tout près. Elle n’avait pas assisté à la scène, tout ce qu’elle avait vu, c’était son maitre qui tentait de convaincre un jeune homme de rejoindre leur rang afin de mettre fin à cette guerre. Cependant, il avait refusé. Elle se souvint avoir ressenti une haine à l’égard de cet inconnu, se demandant pourquoi il avait refusé alors qu’il avait le pouvoir de changer les choses. Un don qui était tout autant une malédiction, mais qui devait être utilisé afin de changer l’avenir… ou de le répété. Ce qu’il l’avait pourtant le plus marqué de cette brève rencontre, était d’avoir vu cette lumière qui était apparu autour de lui, et ce sentiment apaisant qu’il l’avait envahie. S’il n’avait pas été sur le point de devenir chevalier et chef, elle l’aurait suivi. Toutefois, à l’époque elle croyait avoir une dette envers Émeraude, et avait rapidement chassé cette idée saugrenue pour devenir ce que l’on attendait d’elle.

Revenant, rapidement à la réalité, Naryu fut choqué par ce souvenir, comprenant bien avant le Prince ce que cette lumière signifiait. Son regard changea rapidement de l’étonnement à la colère, méprisant le destin d’Avoir ainsi voulu les choses. Elle ne croyait pas aux dieux et en leur soi-disant bienveillance. Ils n’avaient jamais rien fait pour elle, que se soit le jour où sa famille avait été décimé ou le jour elle avait été fait prisonnière à Irianeth. Elle avait toujours du se débrouiller par elle-même et maintenant cela? C’était ridicule… une plaisanterie malsaine. Comment deux êtres formant la partie d’un tout pouvaient être dans des camps ennemis, combattants pour des causes différentes dans un monde empli par le bruit des armes et hanté par la peur? Décidément, on se moquait d’eux, mais ce n’était pas le comble. Avant de le réaliser par lui-même, l’homme se présenta, dévoilant ainsi son nom et son rang : Nagare, Héritier de l’Empire et chef d’armé. La surprise était déjà suffisante, mais savoir qu’il était le prince d’Irianeth, le fils de son ancien geôlier et de son maitre courant, était un choc qu’elle-même eu de la difficulté à cacher. Et apparemment, elle ne fut pas la seule étonnée. Nagare sembla déstabiliser et semblait se vouloir se convaincre lui-même que cette lumière n’était pas réelle, ce qu’elle aurait bien voulu faire aussi, car c’était très agaçant. Sa concentration était vacillante, elle n’arrivait plus à focaliser ses pensées… tout ce la à cause de lui. Elle ne pouvait pas ce sauver, ni refuser de la combattre. Le destin était une fois de plus cruel et la haine qui se répandait dans le regard du Prince, se reflétait tout autant dans les yeux de la femme chevalier. Le soldat sembla reprendre contrôle, même s’il s’était inexplicablement mis à pleurer du sang, et attaqua sans attendre rugissant des mots qui parjurèrent futile aux oreilles de l’Émérienne. Qu’il soit âmes-sœurs ne changeait rien pour elle également. L’onde de choc que propulsa le Prince était trop puissante pour que Naryu la neutralise, mais elle eu tout juste suffisamment de temps pour concentrer elle-même son énergie de lévitation pour scinder la vague en deux devant elle. Elle fut déstabilisée par la proximité de l’énergie et du mettre un genou à terre pour ne pas tomber complètement. La lévitation et la télékinésie n’était pas du même niveau, le premier beaucoup moins puissant que le second pour créer des ondes, mais plus efficace pour déplacer des objets. Ce combat ne serait certainement pas des plus facile, d’autant plus qu’elle ne pouvait faire fit de cette lumière qui auréolait le Prince. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était qu’Archange parvienne à sauver le l’enfant de Fal afin qu’ils puissent tous cesser les combats et s’enfuir. Naryu posa un regard déterminer sur son adversaire, chassant toute hésitation afin qu’il ne puisse pas apercevoir sa précarité.

-Vous vous présentez sans laisser la chance à votre ennemi d’en faire autant? Votre galanterie n’est qu’une grotesque plaisanterie. Lança-t-elle rudement avant de se relever pour se mettre en position de combat. Elle figea l’espace d’un instant, percevant une voix de très loin qu’elle seule pouvait entendre, et qui lui fait lui donna un ordre qu’elle n’avait pas le choix de suivre. Continuant de fixer Nagare, elle lui fit part par télépathie de ce commandement, en prenant bien soin d’appliquer un bouclier mentale autour d’eux afin que personne ne puisse capter ses paroles.

**Il ne m’avait pas prévenu de votre présence ici… Je savais qu’il y aurait des soldats, mais vous… Enfin, tout cela importe peu. J’ai ordre de ne pas vous tuer, mais pas celui de ne pas vous blesser.**

Se fichant de recevoir une réponse, elle enchaina rapidement d’une voix forte, cachant les apparences et faisant croire qui ce duel en serait un de mort.

-Je suis Naryu d’Émeraude, autrefois de Diamant, chef des chevaliers d’Émeraude… N’ayez craintes Prince, je n’aurai aucune pitié pour vous et la seule lumière qui devrait vous préoccuper, est celle de mon épée.

Sans plus de façon, car se lancer dans une discussion futile était une perte de temps, la femme chevalier canalisa son énergie et la concentra sur son arme. Rapidement, un bruit aigu se fit entendre et l’épée s’illumina, entouré d’étranges serpentins blancs qui sillonnaient aléatoirement la surface de la lame avec une rapidité incroyable. Retrouvant son esprit de chevalier, Naryu se mit à analyser son adversaire. Il était sans conteste un sorcier de haut niveau et qu’il utilise la télékinésie pour manipuler son épée lui laissait les mains libres pour ce servir de sa magie.. Elle devait sans conteste diminuer la distance qui les séparait afin de pouvoir l’attaquer aux armes et ainsi rendre tout sort plus difficile à utiliser. Ce ne serait pas chose facile, mais elle devait tenter le coup, elle n’avait plus rien à perdre. Déboutonnant les multiples sacoches accrochées à sa ceinture, elle en sortie plusieurs aiguilles très longues dont certaines qu’elle utilisa pour créer un champ électrique qui lévitait autour d’elle en une sphère. Elle garda les autres dans sa main libre. S’il s’approchait trop, il recevrait immédiatement un choc électrique, pas suffisamment pour tuer, mais assez pour engourdir. Elle ne pouvait cependant pas utiliser indéfiniment sa magie, car comme n’importe qui, cela l’épuisait et si elle en abusait trop, elle risquait de se mettre malencontreusement en danger. N’hésitant plus, chassant toutes ses pensées, elle fonça. Elle lança plusieurs aiguilles en direction du Prince, mais ne pris pas le temps de savoir s’il le avait évité. Se servant de son épée, elle projeta une salve d’éclair animé par la haine et la colère qui la rongeait, qui criait pour elle ce qu’elle aurait voulu dire, qui chassait pour elle cette lumière qui l’entourait. Le combat allait être éprouvant…

Myane était sans doute la plus jeune femme-chevalier de la première génération, mais elle avait quelque chose que les autres n'avait pas. Elle avait le deuil de ses enfants sur la conscience et pour elle la trahison du chevalier Faelys était plus importante que pour les autres , car pour lui elle c'était liée d'affection. Faelys était son âme-soeur, alors pourquoi il provoquait d'un seul coup en elle, une si grande colère? Elle lui en voulait, oui, elle lui en voulait qu'il l'est abandonner! Surtout en ce moment, elle aurait eut de besoin d'un homme aussi gentil que lui pour la consoler... Mais Faelys avait changer, il n'était plus le même, il avait quelque chose d'étrange. Pourtant autours de lui il y avait toujours cette lumière.

Quoi qu'il en soit, la jeune mère avait décidée de foncer sur lui! C'était son nouvel adversaire c'est lui qu'elle affronterait aujourd'hui! Elle allait par la même occasion affronter ses démons intérieur. Puis comme la jeune femme allait lui transmette un coup, elle se figea net, comme si quelque choses l'en empêchait, puis de crainte d'être touchée, elle recula vivement, s'éloignant de lui. Battre l'amour? C'est certain ça devait être mal, non? Pouvait-elle se permettre d'oser frapper cet homme? Au fond elle ne le détestait pas! Loin de là! Les dieux s'acharnaient encore sur elle, pourquoi s'amusaient-ils à la mettre à bout de nerf? De toute façon, elle n'eut pas plus le temps que cela d'y penser, car sa jeune écuyère vint la bousculer, Myane trébucha, tombant assise sur le sol. Elle semblait ne pas comprendre se qui était en train de se passer. Voyant Maxina au prise avec Faelys elle réalisa qu'il était en train de faire mal à la fillette et se remise aussitôt sur ses pieds. La colère apparue encore une fois sur son visage. Maxina était tout ce qui lui restait dans la vie!

Myane voulait sauter à la figure de cet imbécile, mais elle semblait paralysée sur place, elle ne voulait pas non plus blesser Maxina! Si elle utilisait le vent elle allait intensifier les flammes.... Si elle utilisait la terre, elle allait tout faire trembler. Elle avait tellement réfléchit que l'homme avait pue finir son geste et la jeune femme reçus son écuyère, usant de la télékinésie pour la poser en douceur au sol, inutile de la faire souffrir d'avantage!

Cette fois s'en était trop! Il était aller trop loin et elle allait le lui faire payer! Épée en main Myane fit rapidement le contour de Maxina se postant devant elle. Cette fois-ci il n'aurait pas le dernier mot, elle était déterminer à le faire payer pour toutes les souffrance qu'il avait imposé aux gens!

Les paroles de l'homme la firent figée sur place....sa famille...Jamais Myane n'avait sue protéger correctement ses pensés mais là... Il enfonçait vraiment le couteau dans une plaie béante et l'y tournait. Ses enfants... Elle n'avait sue les protéger...ils étaient morts, tous les deux, du moins c'est ce qu'elle croyait. Elle avait vue leurs petits corps fripés par l'eau...celui de sa fille, son fils elle l'avait chercher longtemps, mais ne l'avait encore trouvé. Il avait du être emporté dans le courant! Comment est-ce que c'était arrivée? Elle en savait rien, elle n'avait pas été là cette journée là... Elle était loin d'eux. Quelle mère indigne!

Les paroles de l'homme l'avait frappée de plein fouet, c'était encore pire qu'une gifle, car il l'avait atteint en plein coeur. Elle avait alors laisser tomber toutes ses barrières, toutes défenses confronté à la dure réalité. Les épaules de la jeune-mère se mirent alors à être secouer par des sanglots son regard perdue dans le vague ne voyait même plus son adversaire.

-Shuyin...Keiko...Faelys...Néo...j'ai tout perdu...tout...

Articula-t-elle n'aillant apparemment aucune envies de se battre...

Maxina en colère venait d'attaquer Faelys avec son feu et c'était sa spécialité mais face a Faelys son feu ne fit pas le poids elle avait encore beaucoup de chose a apprendre et elle se fit exploser. Elle tomba dans les bras de Myane et grâce a son maître, elle retomba en douceur sur le sol. Elle était en rage de s'être fait avoir aussi facilement comme si elle n'était qu'un simple grain de poussière sans importance. Alors que ce n'était pas le cas. Son maître se précipita vers Faelys mais ce qu'il dit l'arréta net. Déjà cela devait être difficile pour elle d'attaquer son âme soeur. Elle n'imaginait pas un jour devoir attaquer Koldran, cela lui arracherait le coeur car elle l'aimait plus que tout. En entendant les paroles de Faelys, Maxina entra dans une colère noire. Personne n'avait le droit de dire de telle chose a quelqu'un. Maxina s'enflamma entièrement et elle commença a balancer des torrents de flamme un peu partout dans la réserve mettant encore plus le feu. Elle s'approcha de Faelys son épée a la main et fit mine de l'attaquer avec son épée mais au dernier moment elle lui mit une baffe enflammé. Elle lui dit d'une voix rageuse:

Tu te tais pour une fois sale dégénérés. Tu as beau être fort je n'ai pas peur de t'affronter. Après tout tu te comporte comme un lache. Toujours aussi faible et personne ne tiens a toi. Je suis sure que même Léa celle que tu considère comme ta fille te fuit. Avant de juger les autres tu ferais mieux de t'occuper de toi. Myane est une jeune femme merveilleuse alors arrète de la détruire ou alors c'est ton seul moyen de prouver ta supériorité mais c'est trop facile de détruire quelqu'un qui est déja détruit. Et toi Myane relève toi, tes enfants sont peut être mort mais défends les face a ce dégénérés. La tu lui donne raison alors qu'il a tort et tu salis la mémoire de tes enfants. Ils voudraient te voir te battre ici au lieu de pleurer. Alors comporte toi pour une fois comme le chevalier que tu es. Et en plus tes enfants sont toujours la dans ton coeur alors bats toi !!!! Tu m'as dit que tu avais tout tenté pour les retenir et bien maintenant tente tout pour le récupérer. Il reste celui que tu aime et au lieu de te rendre malheureuse en te morfondant sur ton sort, bats toi. Tu as plus rien mais alors tu oublie que les chevaliers sont ta famille. Il te reste ta grande famille adoptive alors l'oublie pas.

(hrp:désolée pour l'attente, je suis pas mal occupée malgré les vacances :/ C'est pas un des meilleurs postes non plus....)



Le feu prenait de l’ampleur, engouffrant peu à peu de ces flammes les réserves du château. À ce rythme, si personne ne tentait quoique se soit pour mettre fin à ce brasier, il en serait fini de cette bataille avant même que les combats ne soit terminés. Le chaos régnait, semant la discorde et la panique au sein des troupes d’Irianeth qui tentait tant bien que mal de maitriser la situation. Alors que certains s’affairaient à transporter de l’eau pour éteindre les flammes, d’autres combattait avec ardeur et acharnement enfin d’éliminer l’envahisseur. Un ennemi qui combattait avec persévérance, croyant faire couler le sang au nom de la justice et de la liberté, croyant prendre des vies pour le bien d’une seule. Être chevalier, s’est combattre pour protéger, combattre pour le droit. Toutefois, on ne peut choisir ses combats lorsque l’on brandit au nom de tous, le symbole de la justice. On ne fait qu’exécuter les ordres, enchainer les batailles et justifier un meurtre en ce nom. Mais en quoi cette justice était-elle si différente des autres? Ne combattaient-ils pas eux aussi afin d’obtenir la liberté et le respect? Ne prenaient-ils pas des vies afin de protéger les leurs? Pour quel but cette guerre faisait telle rage depuis si longtemps, séparent les peuples et les royaumes qui auraient du vivre dans l’harmonie et la paix plutôt que dans la jalousie et l’envie. Pour quelles raisons devait-il y avoir tant de chagrin pour combler le délire de ces batailles. Ce monde n’avait-il pas assez subi de tord? Les dieux n’avait-ils donc aucune pitié ou n’était-ce qu’un plaisir pour eux de voir leurs créations se détruire ainsi? Tant de questions, mais aucune réponse. Tout ce que l’on pouvait faire s’était attendre. Attendre que le temps passe, attendre que la fin arrive. Mais que faire si l’on était lassé d’attendre? À cette question, elle avait choisi sa réponse. Elle avait décidé de choisir sa propre fin, son propre chemin, faisant tout pour ce joué du destin qui se moquait bien d’elle. Autrefois elle croyait au conte de fée, aux fins heureuses, mais aujourd’hui elle sait que de telles choses n’existent pas.

Ignorant les propos cinglant de son adversaire, ne voulant pas s’embarquer dans cette joute verbale futile avec lui, la chef des chevaliers était complètement concentrer sur la suite des évènements. Sa première attaque n’avait pas porté fruit, le Prince avait esquivé avec une habilité digne de son titre, mais il avait toutefois dévoilé l’un de ses pouvoirs. Attentive aux moindres gestes de son adversaire, la manœuvre de Nagare ne passa inaperçu aux yeux aiguiser du chevalier aguerrie. S’il avait pu contrer sa foudre sans se déplacer, c’est qu’il avait usé d’une magie qui pouvait supplanter l’électricité. Il y avait très peu de possibilité, mais la plus plausible se forma rapidement dans l’esprit de l’Émérienne. Non seulement il avait le don de télékinésie, mais également celui de contrôler le vent à sa guise. Ce qui constituait un avantage sur elle, mais également une lame à double tranchant pour le Prince. Avec le feu qui prenait de l’ampleur, il valait mieux éviter de lui fournir un combustible supplémentaire… Quoiqu’il en soit, elle devait maintenant changer de tactique, sachant qu’elle ne pourrait l’atteindre en continuant ainsi. Toutefois, une partie de son plan s’était bien dérouler et le tanieth ne pris nullement en compte que ses aiguilles n’étaient pas qu’une simple diversion… Voyant que son ennemie s’apprêtait à attaquer à son tour, Naryu pris intuitivement une position de défense, ne chargeant pas avant de voir ce qu’il tramait. Comme il s’y attendait, il profita de son avantage magique et pris soin de ne pas s’engager dans un combat en corps à corps, ce qui s’avérait un problème. Un combat à distance était un désavantage pour la chef, vue les pouvoirs de son ennemi. Elle excellait au combat à l’épée beaucoup plus qu’en magie, même si elle n’était pas une piètre magicienne. Elle devrait donc trouver une façon de combler la distance, d’arriver à s’approcher de lui… Chose facile à dire, mais beaucoup difficile à réaliser. Lorsque le Prince lança son épée, Naryu était loin de s’attendre à une telle attaque. L’arme meurtrière tournoyant dangereusement vint rapidement en sa direction, trop rapidement. Ayant tout juste le temps de parer, l’épée de Nagare exécutait un nouvel assaut à chaque fois que le lame entrait en contact, changeant rapidement de position. Tout ses sens aux aguets, la chef devait redoubler d’effort pour ne pas se faire prendre. La barrière électrique qui l’entourait n’était d’aucune aide contre une attaque de ce type, toutefois, chaque fois que l’épée entrait dans le champ de force, une petite décharge indiquait au chevalier la position de l’arme. Ainsi même si l’attaque venait de dos, Naryu parvenait à tout parer, mais pour combien de temps encore? Chaque assauts l’affaiblissaient, les muscles de ses bras commencèrent à brûler sous l’effort. Elle devait rapidement trouver une solution… Tout en continuant de se défendre, la femme chevalier instaura une fois de plus un bouclier mental autour du Prince et d’elle.

** Il n’est pas surprenant que vous ne soyez pas au courant des plans de son père, Prince. Au final, vous n’êtes pas si différent que celui que vous protéger vainement. Vous êtes tous deux prisonniers, à la différence que vous, se sont vos illusions et votre naïveté qui constituent votre prison. Ouvrez les yeux et vous finirai par comprendre que votre vie n’est pas la seule contre qui le destin se joue. Restez ainsi et vous finirai par tout perdre. ** lança-t-elle, prenant soin de prononcer le mot ‘’prince’’ sur le même ton qu’il avait utilisé plus tôt.

Repoussant de toutes ses forces le dernier assaut de l’épée volante, Naryu plaça son épée devant elle, la lame vers le sol. Alors que l’arme chargeait de nouveau sur son flanc, les aiguilles qui constituaient sa protection perdirent leur énergie et tombèrent toutes au sol, dissipant le bouclier. Nagare avait obtenu ce qu’il voulait. L’épée avait atteint sa cible, s’enfonçant dans les côtes du chevalier. Toutefois, bien que le sang coule, la chef était toujours debout. Lorsque l’épée c’était enfoncé dans sa chair, traversant son armure, mais elle avait stoppé sa progression avec sa propre arme et avait immédiatement attrapé le pommeau de l’épée pour il décharger un puissante charge électrique afin d’imprégner l’arme de son énergie. Ainsi, l’emprise magique du Prince fut dissiper et la lame tournoyante appartenait désormais au chevalier. Cette manœuvre était très risquer, Naryu ne s’était pas attendu à un tel succès, même si elle avait du en payer le prix. Le souffle court, elle retira l’épée de son flanc et le sang se mit à couler de plus belle. Elle s’empressa toutefois d’apposer sa main sur la large blessure afin d’y prodiguer des soins primaires. Les organes n’avaient pas été touchés, mais elle avait deux côtes cassées à cause du choc. Pour l’instant ce n’était pas un problème majeure, elle se concentra donc a stopper l’hémorragie seulement. La douleur demeurait toujours et le visage légèrement crispé, Naryu reprit une position offensive, les deux épées en main.

-Il en faudra plus pour me tuer. Si vous me croyez inférieur à vous, alors vous faites une grossière erreur. Le lien qui nous uni n’est qu’une vulgaire moquerie que je me ferai un plaisir de détruire.

La colère était difficile à maintenir, ses paroles en étaient la preuve. Cette fois-ci, elle n’y irait pas de main morte, elle attaquerait avec l’intention de tuer. Après tout, elle n’avait jamais été très doué pour obéir aux ordres et puis, s’il mourrait d’un ‘’accident’’, elle n’y pouvait rien. Comme lors de son premier assaut, elle concentra son énergie sur les épées, qui s’illuminèrent rapidement, entouré de serpentait blafard. Cette fois-ci par contre, elle concentra une bien plus grande quantité de magie, ce qui allait être bien plus difficile à arrêter. Plutôt que de propulser l’énergie acculer vers son adversaire, Naryu chargea en sa direction. Il ne pouvait plus l’empêcher de s’approcher puisqu’il était désormais désarmés et le foudroyer ne servirait pas à grand-chose puisqu’il pouvait parvenir à la déjoué. Alors qu’elle s’approchait de lui, fendant l’air de ses épées électriques, elle lança un message télépathique que tous les chevaliers pouvaient entendre.

**Chevaliers, dépêchez-vous de récupérer le Prince, nous ne pourrons pas tenir encore très longtemps dans les réserves...**

Il venait certainement d’opérer son attaque la plus meurtrière, cette technique d’utiliser son arme comme un tourbillon mortelle qu’il contrôle à distance était un plan bien à lui. Certes, cela coûtait pas mal d’énergie à imprégner dans l’épée afin de garder son emprise sur elle, néanmoins cela en valait la peine, peu de personne ont survécu à ce genre d’attaque pas si commun que ça. En tout cas, Nagare ne cessait de l’attaquer avec cela, il enrageait à chaque tentative d’assaut, son visage ne semblant toutefois ne pas se déformer par cette colère démesurée. Généralement, quand il utilisait cette "toupie", c’était surtout parce qu’il considérait que son adversaire était assez méritant pour qu’il utilise tous ses moyens, dont les plus meurtriers. En outre, il se prouvait à lui-même qu’il respectait cette femme qui lui faisait face, n’était-ce pas un chevalier d’Émeraude après tout ? Sans parler de son titre de cheffe de l’Ordre, le prince n’était pas à faire à un sous-fifre, et tant mieux le combat n’en sera que plus pimenté et intéressant. Aussi, Naryu n’avait pas non plus affaire avec n’importe qui : elle affrontait le prince héritier d’un continent tout entier, sans parler qu’il était le chef de toute l’armée tanieth. Entre autre, c’étaient les deux gros piliers des factions adverses qui étaient en train de s’affronter, les deux colosses de deux idéaux totalement opposés. L’avenir de leur patrie dépendait en partie de ces deux personnes qui combattaient leur destin afin de construire ce monde dont il rêve de voir un jour, que ce soit de leurs propres yeux ou depuis ces grandes plaines dans l’autre monde. Ils le savaient tous les deux, l’un d’entre allait devoir mourir : l’un pour prouver qu’il respectait son camp jusqu’à la mort, l’autre pour prouver qu’il n’avait pas hésité une seule seconde de tuer pour honorer ses principes. Un sacrifice nécessaire, tel était un combat : décider de qui serait le bourreau et qui serait le pendu, tout cela afin de faire tourner cette roue qui représente le malheureux cycle de la vengeance. Pourtant, ils voulaient arrêter cette roue, ils ne voulaient pas se retrouver dans cette prison insupportable, ils voulaient tisser cette ficelle qui s’étend loin en promenant cette roue tout le long… Tant de rêves et possibilités, là étaient bien les rêveurs éveillés. Nagare ne savait plus quoi choisir, il ne faisait que se laisser guider par cette roue qu’il a choisie d’intégrer pleinement, seulement parce que tout le rattachait à cela : son sang, son passé, son idéal, son devoir, trop de facteurs entraient en jeu pour qu’il se sente libre dans ses agissements. Tant de choses ou de personnes pouvaient le faire douter sur ces convictions qu’il se doit de chérir…

Notamment cette femme, pourquoi se montrait-elle si déterminé ? Personne n’avait réussi à parer aussi facilement cette attaque auparavant, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi cela ne marchait pas cette fois. Il suffisait de comprendre la frustration de Nagare, à chaque fois qu’il l’utilisait c’était la victoire assurée, c’est comme sortir sa meilleure stratégie à un jeu d’échec : lorsque cela ne marche soudainement plus, on s’énerve, la colère monte, le sang bouille. En même temps, il affrontait quelqu’un qui était aussi fort que lui, ce devait être normal si ses tours de passe-passe favoris ne fonctionnaient pas complètement. Malgré tout, il ne cessa pas une seule seconde ses assauts et tentait toutes les trajectoires possibles, balançant son bras dans tous les sens. Bientôt ses mouvements n’en seront qu’ambigus et ses attaques moins efficaces, son bras commençait à se ramollir à force de défier le vent. Aussi, tandis que les flammes prenaient de l’ampleur dans les réserves, la température se mit à monter et les efforts qui se rajoutent ne font qu’aggraver l’état du prince qui se fatiguait peu à peu. Nagare savait qu’il devait changer de stratégie s’il voulait reprendre l’avantage, néanmoins il n’arrivait pas à savoir quoi faire : sa colère et sa confusion ne faisaient qu’embrouiller ses pensées. Et si ce n’était que ça, son ennemie lui reparla par télépathie, elle lui parlait comme si elle le connaissait, comme si elle était au courant des liens qui l’unissaient à son père… Nagare tentait de ne pas se focaliser davantage là-dessus, ce ne devait être qu’une manière ou une autre de le déstabiliser une nouvelle fois, pas question de se faire avoir aussi facilement. Cependant, les mots de Naryu eurent plus d’impact que prévu sur lui, elle lui faisait bien comprendre qu’elle tentait elle aussi de se débarrasser de ce destin qu’on lui traçait, elle aussi ne voulait pas se retrouver dans les petits papiers de ces gamins ignares qu’on nomme "dieux". Du moins, c’est ce que le prince décryptait tandis qu’ils se battaient, le moment n’était vraiment pas le moment bien choisie pour discuter… Cela ne fit que l’énerver encore plus, tellement énervé qui n’arriva plus à contrôler correctement son katana qui finit par être contrer définitivement par la jeune femme. Elle usa d’une tactique bien ingénieuse qui mit fin à son emprise sur son épée et par la même occasion le désarma complètement. Cette femme avait aisément supplanté son empreinte magique sur son épée, qui pourtant a été durant des années dans sa main… Les lois de la magie étaient vraiment frustrantes parfois. A présent, Naryu avait deux épées en main qu’elle recommença à les recouvrir de serpents électriques, impossible de les reprendre par télékinésie alors. Nagare l’avouait lui-même, il avait un sacré handicap sans son épée, le problème ne fit que s’aggraver lorsqu’elle tenta un nouvel assaut.

Que faire ? Une question qu’il se répéta des milliers de fois dans sa tête tandis que son adversaire avançait vers lui, de plus en plus lentement, le temps semblait se figer autour de lui tandis que ses larmes de sang continuaient de couler de plus en plus. Le prince ne savait pas lui-même si ses larmes étaient sincères ou si ce n’étaient qu’une mascarade… La solution la plus plausible qui lui venait en tête était de se téléporter pour éviter ses assauts, mais à force de se déplacer dans l’espace il se videra rapidement de ses forces. Fuir n’était définitivement pas la solution, aussi était-il habitué à utiliser ses armes pour les imprégner de magie. Or il n’avait plus son épée à portée de main, il ne lui restait que ses deux lames discrètes et la dague que lui avait offerte son cousin. Le problème étant qu’elle possédait deux épées beaucoup plus imposantes que ses armes, il n’arrivera jamais à les parer correctement avec ses armes-de-poing, surtout avec ces serpents électriques… Il pourrait emprunter l’arme d’un tanieth mort mais ce n’étaient pas des armes convenables face à des épées aussi sophistiquées, surtout que les armes des fantassins ne résisteraient pas longtemps à son empreinte magique. Seules des armes pouvant supporter sa magie pouvaient lui convenir, cependant c’étaient seulement ses lames et sa dague, et comme dit plus haut c’était insuffisant. Il ne lui manqua plus qu’à esquiver purement et simplement, cependant il n’y arriverait pas à tenir aussi longtemps : les serpents électriques risquaient de le poursuivre durant son esquive. Là on pouvait très franchement le dire, Nagare n’avait plus aucune tactique en tête, du moins aucune qui lui permettrait de reprendre l’initiative. Et pendant tout ce temps, il était resté immobile alors que la cheffe des chevaliers se rapprochait dangereusement de lui. Bref, tant pis, il allait devoir gaspiller ridiculement ses réserves d’énergie avec ses ondes-de-choc. Seule la force comptait finalement, du moins avant qu’une voix familière refit surface dans sa tête, elle disait : "sache que lors d’un affrontement, ce n’est pas la force qui compte, mais la résistance." Bien sûr, la résistance, pourquoi aurait-il renié un tel principe… Un sourire se dessina sur les lèvres du prince quelques secondes avant que son adversaire lui assène ses attaques frontales. A ce moment-là, Nagare écarta les bras grands ouverts, accueillant l’attaque de la cheffe avec un réel plaisir ; sauf qu’en même temps, il avait lâché une bouffée d’air extrêmement fluide qui alla se percuter contre les épées de la jeune femme, chassant définitivement les arcs électriques et déviant la trajectoire de deux armes. Le prince reçut la froideur des lames dans ses épaules respectives.

D’une certaine manière, l’attaque de Naryu avait fait mouche, mais pas avec le résultat attendu ou même prédis. Les deux lames s’étant enfoncées profondément dans ses épaules, sa victime ne reçut aucune décharge électrique étant donné qu’il les avait dissipées au dernier moment. La tactique du prince ne pouvait être qu’insensée aux yeux de tous, ce "tous" recouvrant les tanieths et ceux qui ne connaissaient les tanieths que par leur sombre réputation. L’infamie apporte parfois de bonnes surprises, dont celle-ci qui ne pouvait être considérée que suicidaire. Pourtant, c’était bien le prince qui avait décidé de cela, il s’était laissé transpercé de cette manière pour la seule raison qu’il était son adversaire. Il n’était pas mort, ses épaules saignaient, pas si abondamment que prévu. C’étaient de sérieuses blessures, plutôt graves mais il n’en mourrait pas, en l’honneur de son identité d’homme. Nagare finit par bouger légèrement la tête, dégageant quelques mèches écrasées sur son visage tandis que sa bouche laissait couler un filet de sang, pas si envahissant que ses larmes de sang toutefois. Il regarda de haut la jeune femme qui l’avait attaqué, il était plus grand qu’elle surtout qu’elle avait courbé légèrement son dos pendant l’assaut ; ses yeux rouges la dardait avec une expression qu’il n’avait pas ressortie depuis des années. Ce n’était ni de la haine, ni de la pitié, c’était un sentiment qu’il avait cru effacé de sa mémoire. Si Naryu arrivait à se battre avec tant d’ardeurs, c’est que ce sentiment censé être procuré par ce concept d’âmes-sœurs lui était nouveau et étranger, du coup elle pouvait facilement l’ignorer. Ce n’était pas le cas du prince qui lui avait déjà vécu cela, tant de nostalgie se lisait dans son regard, il ne pouvait pas refouler un sentiment qu’il avait affronté par le passé. L’amour n’était que futilité pour lui, il avait pensé ça en l’ayant à jamais enfouie dans les abysses de sa mémoire. Toutefois, pour une fois, il avait accordé un point à son adversaire : il était prisonnier de ses illusions, il ne faisait pas face à la réalité, il devait ouvrir les yeux. Alors les larmes de sang cessèrent, il avait dissipé son illusion, il revoyait cette aura autour d’elle, après tout elle aussi la voyait autour de lui, mais contrairement à lui elle n’avait pas cherché à la cacher, elle voulait la détruire. Si le prince voulait faire pareil, il devait déjà la voir, et donc la voici. Voici sa cible, son adversaire, une simple aura entourant une ennemie jurée, une aura qui réveillait en lui des souffrances qu’il avait tenté tant bien que mal de guérir. Les séquelles de son âme se rouvrirent toute en même temps, et ces ouvertures simultanées le firent fléchir sur le chevalier, il s’écrasa sur elle, il prit automatiquement appuie sur elle tandis que les lames s’enfonçaient un peu plus dans sa chaire. Son visage était près de son épaule gauche et son oreille, il regardait derrière elle quelque chose qui retint son attention à quelques mètres d’eux. Il se mit à tousser un peu tandis que son bras droit s’était enroulé sur l’épaule droite de la jeune femme et sa main pendouillant vers le milieu de son dos. Nagare reprit un peu plus son esprit et se mit à lui murmurer plusieurs choses, comme s’il voulait que ce soit elle seule qui l’entende.

" Il en faudra plus pour me tuer… répéta-t-il sur un ton semi-ironique, il ne lui adressait toujours pas un regard. Le lien qui nous uni n’est certes qu’une vulgaire moquerie, que croyez-vous que l’on puisse faire à part tenter d’y faire face et de faire le tout pour le tout pour y mettre fin ? Néanmoins, croyez-vous vraiment que vous y trouverez un réel plaisir à le détruire ? demanda-t-il tandis qu’il profitait de cette confusion pour bouger légèrement ses doigts derrière son dos, il se focalisa sur les aiguilles qu’elle avait fait tombé plus tôt, les faisant léviter un peu plus en hauteur, les pointant ensuite vers la jeune femme sans pour autant les propulser pour le moment ; il leva enfin son regard en sa direction, ils étaient plutôt proches et il pouvait maintenant un peu mieux voir ses yeux bleus ciels, tant de contraste avec ses yeux rouges nimbés de sang. Si vous voulez affronter votre destin, faîtes, mais n’en attendez pas autant pour moi : je l’ai déjà bien assez affronté pour comprendre que je ne pouvais plus rien faire à part subir. Encore aujourd’hui je ne fais que subir cette "vulgaire moquerie" qui nous accable, peut-être que justement notre destin ne consiste qu’à cela : subir les évènements et tenter d’y apporter notre marque. il utilisa son autre main libre, celle de gauche, pour se ressaisir un peu en la posant sur la frêle épaule de la jeune femme, se remettant un peu plus droit et ignorant les blessures aux épaules dont les épées continuaient d’écarter quelque peu ; maintenant son regard, il en profita pour lui jeter une illusion qui les firent transporter dans un monde blanc et vide, pas un bruit ne résonnait à part leur seule présence : là était le monde de Nagare, son monde qu’il souhaite bâtir, il mit fin à cette illusion en continuant de parler, les faisant revenir à la réalité, ce petit manège n’était qu’une diversion pour s’assurer de bien avoir réussie à jeter une illusion sur elle. Cependant, je refuse de laisser quelqu’un d’autre me décider si je dois fermer les yeux sur tout cela ou les ouvrir pour leur faire face. " il utilisa enfin sa main gauche qu’il imprégna d’énergie pour casser en deux la lame noire de son épée à lui qu’elle portait, rendant le katana inutilisable à présent, puis il poussa le chevalier devant lui, retirant enfin la seconde lame de son épaule qui lui arracha un gémissement et l’obligea à poser un pied à genoux tandis qu’il retirait le reste de la lame noire enfoncée dans sa chaire et la jeta plus loin.

Entre temps, il avait propulsé les aiguilles qui lévitaient derrière Naryu, les faisant voler derrière elle pour les enfoncer dans son dos, il en avait raté quelques-unes, ce devait être à cause de ses blessures qui brisaient sa concentration. Ne se contentant pas de constater si elle était blessée ou non, Nagare referma rapidement ses plaies, trop rapidement même : elles se rouvriront un moment ou à un autre, cependant il arrivera à tenir le coup pendant quelques minutes. Des blessures à l’épaule étaient extrêmement handicapants, ce combat devait rapidement être terminé sinon c’est lui qui y passera ; et pour le prince, hors de question de mourir immoler ici, il avait beaucoup trop de projets pour les abandonner d’une telle manière. Métamorphosant toute sa colère accumulée en détermination, Nagare se releva sur ses deux jambes, il sortit de son étui la dague qu’il avait reçu avant ses épreuves au Colisée. Toutefois, au lieu de la tenir dans la main, il ouvrit la bouche et utilisa ses dents pour porter la poignée de l’arme, la dague étant maintenant soutenue entre ses canines, il pouvait facilement trancher des gorges d’un mouvement de tête bien contrôlé. Il ne s’arrêta pas là, il savait que sa fille ne pouvait pas intervenir physiquement dans son combat, mais le prince avait terriblement de soutien et réussit à convaincre sa fille de lui envoyer quelque chose dans le monde physique : la lance de Vigane se matérialisa devant lui, c’était une hallebarde comprenant bien évidemment une lame en fer de hache. Nagare la prit de ses deux mains et la fit tourner devant lui pour s’y habituer. Il n’avait maîtrisé que rarement des lances dans le passé, mais en utilisant son contrôle du vent et sa télékinésie, ce serait un jeu d’enfant. Surtout que c’était l’arme de sa mère, il savait donc que cette lance pouvait supporter ses flux énergétiques, il n’y aurait donc aucun problème de ce côté-là. Aussi, si Naryu tentait de s’en emparer, Vigane pouvait à tout moment rappeler son arme à elle pour la redonner à son père, une aide qui lui serait de grand recours. Nagare arrêta de jouer avec cette arme et la fit léviter devant lui comme il le faisait tantôt avec son épée qui est maintenant définitivement détruite, il retira également temporairement la dague de sa bouche en la faisant léviter aussi.

" Vous voulez faire face à votre avenir tout tracé, Naryu d’Émeraude ? Alors voyons où cela va nous mener : l’un de nous deux doit mourir, mais peut-être que nous mourrons tous les deux, ou alors nous survivrons et nous nous reverrons dans un futur proche ou lointain, voire que nos chemins ne se recroiseront plus jamais. Nagare s’avança vers elle, la lance lévitant près de sa main directrice et sa dague près de sa mâchoire, vu qu’elle était sous l’emprise de son illusion il commença à brouiller son esprit en faisant apparaître une copie de cette lance près de son autre main, faisant croire qu’il en possédait deux alors qu’il n’y en avait qu’une de bien réelle, l’autre n’étant qu’un brouillard. Dans tous les cas, tuez-moi ou pardonnez-moi. " finit-il finalement par dire en replaçant par lévitation sa dague entre ses dents et chargeant en sa direction.

"Pardonnez-moi", il avait dit ces mots sans savoir pourquoi en réalité, c’était venu tout seul dirons-nous. Peut-être disait-il cela parce qu'il était bien déterminé à devoir la tuer ou peut-être qu'il disait cela pour ne pas avoir fait un effort de défier son destin, de ne pas avoir tenu compte de ses paroles, montrant ainsi qu’il se fichait complètement d’elle. Ou alors il avait dit ça pour s’excuser de l’avoir manipulé plus tôt, n’avait-il pas après tout retardé le déroulement du combat en se laissant volontairement transpercer et en prenant appui sur elle, profitant de cette occasion pour utiliser ses propres aiguilles comme armes ? Nagare en était conscient, il jouait avec ses sentiments, il en souffrait autant qu’elle, quoiqu’elle ne devait pas s’en faire plus que ça honnêtement, ils étaient ennemis après tout, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils abaissent les armes aussi facilement. Quoiqu’il en soit, sa manipulation sur elle ne se termina pas sur ces mots : son illusion resterait active tant qu’elle n’aura pas réussi à le blesser au moins une fois. Tandis qu’il chargeait, il continua d’enfoncer le couteau dans la plaie illusoire en matérialisant cette fois-ci deux clones de lui-même, ayant eux aussi deux lances à portée de main et une dague dans sa bouche. Les trois princes entourèrent le chevalier, la plongeant dans la confusion. Elle avait trois adversaires dont un seul était le vrai, face à six lances dont une seule était réelle, sans parler de la dague entre les dents. Nagare ne s’était bien évidemment pas tenu à une simple illusion, tandis qu’il s’était séparé des deux clones, il avait fait léviter la lance avec l’un des autres clones. En résumé, un des clones n’avait rien de réel, le second clone possédait la véritable lance en main et le véritable prince noir n’avait que des lances illusoires et la véritable dague avec lui. Il aurait pu aussi passer sa dague au second clone tandis que lui utilise ses lames secrètes, cependant maintenir une illusion en plus d’une lévitation lui coûtait trop de concentration, il se contenta donc de cela, de plus il préférait justement garder ses lames discrètes pour la fin puisqu’elles sont censé donné le dernier coup d’artifice et non comme de vulgaires armes frontales. Bref, il était temps d’y aller : formant un triangle autour de Naryu, les trois Nagare chargèrent simultanément, ne laissant qu’une chance sur trois au chevalier de discerner le vrai du faux.

[... Désolé, mais là pour une fois, je me sens obligé de m'excuser de ne pas avoir fait plus court è_è]

HRP : Puisque l'évent' stagne depuis quelques mois, autant le fermer sur un joli résumé écrit à l'arrache (avant que l'armée des membres viennent se rebeller à nos portes en hurlant "olol fermez l'évent' pour qu'on puisse avoir le saut dans le temps, vous voyez bien qu'on en a plus rien à foutre!" comme les 175 dernières fois toute façon, on ne le redira jamais assez). Prenez bien en compte ces informations pour le rp. Oh et j'ai envie de rajouter : il n'y aura PAS de saut après cet évent' là !


Les réserves, enfermant les chevaliers et les soldats, s'embrasèrent de plus en plus au fil des combats. Les flammes devinrent si incontrôlables que les généraux ordonnèrent immédiatement la retraite de leurs effectifs présents dans cette fournaise. Résignés, les chevaliers d'Émeraude durent fuir le château, laissant le prince Garett de Fal en proie à ses kidnappeurs.
En revenant les mains vides, Émeraude informa la triste nouvelle au royaume de Fal qui coupa immédiatement les ponts avec le royaume de la justice. La reine Callisto, souveraine de Fal, reçut quelques jours plus tard une missive de la part d'Irianeth : si elle voulait retrouver son fils, le royaume de Fal devait abdiquer sous la bannière de l'Empire. Se préoccupant plus de la sécurité de son fils plutôt que celle de son royaume, elle céda à la demande. Irianeth honora sa part du marché en ramenant le prince sur ses terres natales, avant de le faire exécuté sous les yeux de sa mère, qui elle-même fut tuée peu après qu'une régent d'Irianeth s'est emparée du trône de Fal. Cette cuisante défaite coûta cher à l'Ordre d'Émeraude, mais cet abandon fut à double tranchant, puisque le royaume de Diamant, suite à la destruction de ses stocks, se vit être en pleine guerre civile du fait des diamantois qui réclamèrent leurs provisions. Les tanieths gardaient déjà une plus grosse part de la nourriture pour eux, mais avec des réserves diminuées, la colère de leurs esclaves s'intensifia. Diamant était à présent un royaume en crise, ce qui pourrait être une bonne occasion pour Enkidiev de renverser la balance.

Malgré cet évènement tragique, l'Ordre d'Émeraude garda espoir. Il dut cependant encaisser la perte de l'une de ses figures les plus emblématiques : Naryu d'Émeraude quitta l'Ordre dans la nuit, quelques jours après la défaite à Diamant. Elle rejoignit les rangs d'Irianeth qu'elle servait déjà depuis ces cinq dernières années. Ce départ laissa l'Ordre dans le désarroi, qui se retrouva sans leader et sans pouvoir espérer la revoir parmi eux ; il fallut tout de même des nerfs d'acier pour les chevaliers lorsqu'ils entendirent de la part des autres royaumes des menaces pour leurs incompétences, l'essentiel étant qu'ils restèrent droits autant que possible et que d'autres enkievs comptaient encore sur eux.
Du côté d'Irianeth, les effectifs tanieths revinrent à la fois victorieux de ramener le prince Garett mais également en deuil du fait que le prince d'Irianeth ait été laissé à Diamant, sa mort ayant été inévitable. Le gouvernement tanieth s'occupa d'abord de faire abdiquer le royaume de Fal avant de tenir compte du cas de Nagare. Néanmoins, ce dernier finit par réapparaître tel un fantôme peu après sa mort, et il apprit en même temps que le peuple entier que son père, l'empereur Nemesis, est décédé pour des raisons encore floues. L'Empire accueillit donc son nouveau souverain légitime à sa tête, l'ex-prince s'étant montré assez prometteur par ses actes.