L'entrainement, est-ce une épreuve ? [pv = Loeiza]

On avait confié une fillette à Esper il y a quelques temps, elle n'avait pas encore pus l'entrainer comme elle l'aurait voulu... Mais elle n'était même pas sûre de bien faire puisque son Maître n'avait jamais été des plus présent pour elle... Au point qu'elle avait dû apprendre à faire avec son empathie toute seule... Ce n'était pas toujours facile mais bon. Quoi qu'il en soit, ce matin là, elle s'était levée et était allée se purifier. Quelques jours plus tôt, notre Chevalier à la blanche chevelure avait pris sur elle de faire raccourcir cette dernière. Maintenant, elle avait les cheveux couper au carré et ils lui arrivaient un peu en dessous des oreilles. Une fois purifier, Esper avaient revêtue son armure et avait donc passé un coup de brosse dans ses cheveux. Après ça, la jeune femme était revenu à la chambre voir où était Loeiza. Apparemment, cette dernière était levée puisqu'elle n'était plus dans la chambre. Un sourire aux lèvres, la jeune femme accrocha ses armes à sa ceinture et se pencha près de son oreiller.

"Lagad... Il est l'heure..."

Une petite boule de poil surgit de sous l'oreiller. C'était une hermine, mais une hermine qui était un petit peu plus petite qu'une hermine de taille adulte. Pas de doute, ce n'était plus la Lagad original mais bel et bien un de ses descendants.Esper l'aida alors à monter sur son épaule et un sourire aux lèvres toutes deux allèrent manger un morceaux. Ce faisant, la jeune femme aux cheveux blanc se décida à contacter son Ecuyère par télépathie :

**Loeiza, prépare toi et mange un morceaux, nous allons nous entrainez aujourd'hui et je compte sur toi pour être en forme. Retrouve moi à l'Ecurie, s'il te plais**

La jeune fille avait fait de son mieux pour que son sourire transparaisse dans le ton de son message. Elle déposa encore quelques baies sur la table et regarda l'hermine les grignoter pendant qu'elle-même sirotait un thé dans un calme des plus Olympiens. Ainsi, elle laissait tout le temps à Loeiza pour se préparer. Une fois son repas achevé, Esper se passa une main dans les cheveux et se leva avant d'aller dans l'Ecurie pour s'occuper de sa monture... Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre Loeiza en pansant son cheval.
Une fois ceci fait, Esper commença par poser Lagad sur le dos de Shine, sa monture, puis elle donna à ce dernier une pomme qu'elle avait pris au repas. Dans le calme le plus absolue, l'animal commença à manger pendant que sa maitresse lui caressait l'encolure en lui parlant à voix basse. Pour elle, il n'y avait rien de plus agréable que d'être près de ces deux animaux qu'elle considérait comme ses meilleurs amis.

Depuis l’attribution, Loeiza n’avait pas passé beaucoup de temps avec son maître. Pour ainsi dire, elle ne l’avait presque pas vue. Durant ce laps de temps, Loeiza s’était entraînée seule à l’épée, ou avec un garde bienveillant. Puis, elle avait étudié certains livres de la bibliothèque. Sachant qu’elle devrait bien partir un jour sur le continent, elle décida d’étudier plus en détail la géographie de chaque pays. Après cette étude, Loeiza avait très envie de se rendre à Jade pour y voir les immenses rizières, à Fée, pour voir ces animaux et ces végétaux transparents ou encore à Argent, pour voir l’immense muraille et, surtout, pour voir la mer. La mer... Loeiza avait toujours rêvé de la voir, mais ses parents n’avaient jamais entrepris le voyage. Elle espérait donc pouvoir contempler ses reflets bleus pendant sa période d’Ecuyer.

Bon, un matin, qui aurait pu être comme tous les autres, Loeiza reçut enfin un signe de son maître. Elle venait de se lever, et elle s’était habillée de façon à ne pas avoir froid dans la grande bibliothèque. Elle se dirigeait vers les bains lorsque son maître la contacta, elle s’empressa de se dévêtir, une sensation étrange lui serrant le ventre. Elle se plongea dans un bain, qui étrangement était désert. Elle mit la tête sous l’eau et mouilla ses cheveux. Pourtant, elle était pressée et ses cheveux blonds mettaient du temps à sécher, à cause de leur longueur : ils lui arrivaient presque aux hanches. Elle savait qu’elle devrait les couper, de longs cheveux nuisant à la mobilité d’un chevalier, mais elle n’y arrivait pas. Bref, ses cheveux flottaient autour de son petit visage à moitié immergé. Il était anxieux, ce visage. Loeiza savait qu’à partir de maintenant, elle devrait faire de son mieux.

Elle sortit des bains en vitesse et enfila à la hâte ses vêtements pour retourner dans la chambre et changer de vêtements. Elle mit un pantalon de toile et sa tunique d’Ecuyer. Ne sachant pas quelle serait la nature de leur entraînement, elle prit son épée ainsi que son poignard. Finalement, elle se rendit dans un couloir où il y avait un miroir. Elle avait pris ses rubans de soie et commença à se coiffer avec un peigne en bois. Il lui fallut du temps pour démêler ses longs cheveux, mais encore plus pour les coiffer. En effet, Loeiza commença par deux petites tresses qui se rejoignirent derrière sa tête. Puis, elle attacha le reste de ses cheveux en une queue de cheval mi haute, qu’elle tressa finalement.

Elle descendit ensuite dans la salle commune pour manger un morceau. Elle porta son choix sur une pomme rouge et sur une tartine de pain avec un peu de miel. Elle parla rapidement avec un camarade, puis elle but un verre de lait et elle sortit dans la salle. Son maître lui avait dit qu’elle l’attendrait à l’écurie. Arrivée à quelques mètres de la porte, Loeiza lissa ses vêtements, respira un grand coup puis entra dans l’Ecurie. Elle chercha son maître parmi les cheveux et la trouva près de sa monture, toujours en compagnie de son hermine. Elle s’avança, et traîna les pieds dans le foin pour que son maître la remarque. Lorsque cette dernière leva les yeux, Loeiza s’inclina et dit :

« Bonjour maître. Comment allez-vous ? Je suis prête, nous pouvons commencer l’entraînement. »

Esper continuait de laisser ses mains errer sur la robe de Shine avec tendresse. Tout à coup, l’animal redressa la tête et donna un coup de sabot. Pas besoin de plus pour que sa cavalière sache ce qu’il voulait. Elle tourna ses yeux gris pâles vers l’entrée du box et y aperçut Loeiza, un sourire se posa alors sur ses lèvres. Finalement elle repoussa une mèche de ses cheveux de neige et apprécia l’empressement de la jeune fille… Tout comme elle appréciait qu’elle ne la juge pas sur son retard quand aux entraînements.

« Bonjours Loeiza, je t’en pris, contente toi de m’appeler Esper. Je vais bien merci, et toi tu as l’air en forme. »

Elle eut un petit sourire puis elle reposa sa main sur le flanc de Shine, Lagad en profita aussitôt pour venir sur son épaule sans même que la jeune femme ne réagisse ne serait-ce qu’un instant à son escalade.

« Dit moi, es-tu déjà monté à cheval Loeiza ? Et est-ce que tu as déjà ton cheval ? »

Demanda-t-elle avec une voix des plus douces… Mais c’est vrai que la douceur avait toujours été le majoritaire trait de caractère de la jeune femme aux cheveux blanc. Son hermine s’enroula autour de son cou et s’y cramponna, faisant légèrement tiqué la jeune fille. Calmement, en attendant la réponse de son Écuyère, Esper commença à sceller et à harnacher sa monture afin de la préparer pour une possible balade… D’ailleurs, l’animal noir et blanc commença à s’agité, visiblement, il avait envie d’aller faire un tour lui aussi. Sa maîtresse le caressa encore une fois et lui envoya une vague de calme par son empathie… C’était une des seules facettes qu’elle contrôlait vraiment quand à ce pouvoir.

« Que dirais-tu d’une balade à cheval avant de songer à autre chose ? »

Demanda la femme chevalier à son élève, un sourire toujours posé sur les lèvres. Elle pensait qu’une balade serait ce qu’il y avait de mieux pour elles deux. Ainsi, elles pourraient parler, en apprendre plus l’une sur l’autre… Ainsi, l’empathe saurait ce qu’elle pourrait faire quand à la suite des événements. Et si elle ne savait pas monter ? Et bien, Esper le lui apprendrait, tout simplement car si pour un chevalier savoir se battre physiquement et avec la magie était de première importance, savoir monter à cheval l’était tout autant.

[Arf, très court, désolée]

Le coup de sabot de la monture d’Esper eut pour effet de faire retourner cette dernière vers la jeune princesse d’émeraude. Elle releva la tête et observa son maître. Pendant les dernières semaines, elle avait eu le temps de l’observer : ses cheveux blancs, lisses, n’avaient pas manqué de l’étonner. Loeiza n’avait jamais vu pareille chevelure, et elle s’était demandé quel croisement donnait cette teinte de cheveux. Au cours de ses recherches à la bibliothèque, elle avait découvert deux possibilités quand à son apparenté : soit elle venait de Shola, soit une hybridation était possible. Loeiza s’était arrêté ici dans ses recherches.

Bref, elle lève la tête et voit son maître qui lui sourit, puis lui parla. La fillette lui répondit par un hochement de tête, pour lui montrer son accord par rapport à ses dires. Cependant, la jeune princesse aurait du mal à l’appeler par son prénom, elle qui était tellement habituée aux titres. Puis son maître lui demanda si elle savait monter à cheval, et si elle en possédait un. Les balades à cheval... Loeiza s’en souvenait comme si c’était hier. Les seuls moments passés avec son père, ou presque. C’était lui qui lui avait appris à monter à cheval, prenant sur son temps de roi d’émeraude. Et maintenant, il était disparu. Loeiza eut chaud, puis froid, puis elle sentit les larmes monter. Maintenant, elle savait les maîtriser et elle se concentra sur la conversation avec son maître. Elle se calma, respira une fois, puis elle prit la parole :

« Je sais monter à cheval, mon père me l’a appris. Quand au cheval... On m’en a offert un il y a quelques temps, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le monter, puisque mon père a disparu, que ma mère ne voulait pas m’emmener, puis que je suis devenu écuyère... Il est au fond de l’écurie. »

C’est à ce moment là que l’hermine d’Esper s’enroula autour du cou de cette dernière, faisant rire l’Ecuyère, lui chassant de l’esprit l’image de son père. Les animaux avaient vraiment un pouvoir sur Loeiza, ils l’apaisaient tout le temps. Lorsque son maître eu fini de préparer son cheval, les deux filles se dirigèrent vers le box occupé par le cheval de Loeiza. Lorsque ce dernier la vit, il piaffa et se dirigea vers elle, un regard interrogateur envers Esper. La princesse entra dans le box, et caressa l’encolure de son cheval.

« Bonjour Kaïn ! Comment ça va aujourd’hui ? Ne t’inquiète pas, c’est mon maître, dit Loeiza, puis se tournant vers son maître : maî...Euh, Esper, je te présente Kaïn, mon cheval. Je m’empresse de le préparer. »

La jeune fille commença à s’occuper de son cheval. Ce cheval était assez spécial. Il était très grand et Loeiza paraissait encore plus petite à côté de lui. Sa robe était noire, mais pas un noir cendre, un noir brillant. Au niveau des pattes, ses poils étaient roux flamboyant, tout comme sa queue, ses oreilles, ses sourcils et une longue traînée à l’emplacement de sa colonne vertébrale. Lorsqu’elle eut fini, son maître lui demanda si elle était prête pour une balade à cheval. Loeiza en avait très envie, car elle passerait du temps avec son maître et qu’elle allait pouvoir monter sur Kaïn pour la première fois.

« J’en serai ravie, Esper. Comme je te l’ai dis, je n’ai pas encore monté Kaïn, et j’en rêve depuis longtemps. »

Loeiza avait les yeux brillants, et elle brûlait d’envie de monter sur le dos de son cheval et de parcourir Emeraude, puis tous les pays d’Enkidiev sur son dos. Le maître et l’élève sortirent en dehors de l’écurie et Loeiza attendit qu’Esper se mettent en selle pour monter elle aussi.

Le moins que l'on puisse dire était que la femme aux cheveux blancs était en fase avec ses animaux. Quoi qu'il en soit, elle avait questionné Loeiza et cette dernière lui avait répondu que son père lui avait appris à monter. Vu la peine qu'elle avait ressentit émanant de la fillette avant ça, Esper jugea préférable de ne pas s'attarder sur le sujet... Même si parler de père lui fit monter les larmes aux yeux... Oh ! Pas pour son père biologique, elle ne le connaissait pas... Mais pour l'homme qui l'avait adopté et qui maintenant était mort... Hélas... La femme chevalier chassa ses pensées au plus profond de son jeune femme avait ensuite suivit son Ecuyère en laissant Shine lui emboiter le pas. Elle regardait la jeune fille et sa monture et un mince sourire étira ses lèvres. L'Empathe adressa un signe de tête à la monture quand elle lui fut présenter. Après quoi, elle regarda son Ecuyère préparer l'animal pour une balade. Loeiza parla à nouveau et, le regard figé sur l'animal, Esper sourit à nouveau :

"Il semble aussi très impatient de cette balade..."

Elle ne savait pas encore si son Ecuyère avait entendu parler de certains de ses pouvoirs... Si ce n'était pas le cas, il faudrait que la femme aux cheveux de neige comble cette lacune avant de risquer un impaire... Bref, quand ils furent sortis de l'Ecurie, Esper se hissa sur le dos de Shine qui sembla encore plus excité à l'idée de se balader et il le lui confirma bien vite dans un hennissement sonore. En riant, elle caressa son encolure.

"Allons, un peu de patience Shine !"

D'un sourire, elle invita, Loeiza à monter et à la suivre...Après tout, elle ne comptait pas trop s'éloigner du chateau pour ne pas risquer de mauvaise rencontre, mais tout de même assez pour pouvoir un peu détendre sa protection. Ce n'était pas tout les jours faciles d'être une Empathe dans un château aussi peuplé. Quand son Ecuyère fut sur Kaïn, elle pris la parole de son éternelle voix douce :

"Bon, on commence donc par une balade pour aprendre à se connaitre un peu plus et on verra après."

Elle était tout de même anxieuse, après tout, les maîtres à qui on l'avait confié avait tous disparus, au point qu'elle avait finit par penser qu'elle portait malheur. Quoi qu'il en soit, elle avait dû apprendre seule ce que d'autres avaient appris de leurs Maîtres... Heureusement pour elle, elle aimait les livre et il y en avait presque pour tout. Encore une fois, elle chassa ses pensées de son esprit, ne voulant pas inquiété la jeune fille qu'on lui avait confié.
Bref, elles étaient prête, maintenant, elles pouvaient donc y aller. Esper fit donc avancer Shine, qui ne se le fit pas dire deux fois et elle dû le forcer à ralentir l'allure... Après tout Loeiza et Kaïn devaient s'adapter l'un à l'autre... Tout les cavaliers n'étaient pas identique et il en allait de même pour les chevaux. Machinalement, elle caressa l'encolure de Shine, toujours plongée dans ses pensées. Quand elle réussit enfin à s'ammarer à nouveau à la réalité, elle tourna la tête vers son Ecuyère :

"Si il y a quelque chose que tu veux savoir, n'hésite pas à le demander surtout..."

Par la même occasion, elle laissait le choix à l'adolescente d'orienté la discussion... Il fallait dire qu'elle ne savait vraiment pas par où commencer.

[Désolée du retard]

Loeiza venait de ressortir de l’écurie avec Esper, et le soleil l’aveugla quelques secondes. C’était un soleil froid, un soleil d’hiver, mais il était aveuglant. Esper monta sur son cheval et elle invita Loeiza à en faire de même sur le sien. La fillette leva les yeux vers son cheval. Il était immense. Petite comme elle était, elle aurait du mal à monter... Elle commença à vouloir sauter, mais elle augmentait à peine sa taille de vingt centimètres. Elle ne voulait pas faire de mal à Kaïn en s’agrippant à sa crinière. Elle alla donc chercher un appui. Elle tomba sur une vieille caisse en bois, qu’elle fit glisser jusqu’à l’endroit où elle monterait Kaïn. Comme elle était lourde, elle utilisa un peu de sa magie.

Finalement, elle réussit à grimper sur Kaïn. Le cheval avait été bien dressé, et il supporta la fillette sur son dos, piaffant même de plaisir. Cela allait être sa première balade avec l’humaine qui le nourrissait depuis plusieurs mois. Rien qu’à l’idée de se promener, il était heureux, car depuis qu’il était arrivé à Emeraude, jamais il n’était sorti de son box. Dès qu’il senti la fillette sur son dos, il parti à toute allure vers le pont, mais en sentant la fillette crier, il s’arrêta, de peur de lui avoir fait mal.

Loeiza avait juste eu peur de la réaction de son cheval Apparemment, il avait une forte envie de se promener. Loeiza devrait le retenir pour rester près de son maître. Voyant que le cheval s’était arrêté, Loeiza lui caressa la croupe, puis elle le dirigea de façon à ce qu’ils se retrouvent face à Esper.

« Excusez moi pour ce petit incident, mais je crois que Kaïn est très pressé de sortir. Cela fait plusieurs mois qu’il est enfermé dans son box, sans personne pour le sortir. Alors, excusez-le s’il se montre trop impatient. »

Loeiza baissa les yeux, comme si elle se sentait responsable de l’excitation de Kaïn. Puis, maître et Ecuyer sortirent par le pont-levis. Les deux filles se dirigèrent vers les campagnes et Loeiza était légèrement en retrait par rapport à son maître. Lorsque son maître lui demanda si elle avait des questions, beaucoup vinrent à l’esprit de la jeune fille. D’où venez-vous ? Quel a été votre maître ? A quel âge êtes vous arrivée à Emeraude ? Quels sont vos pouvoirs magiques ? Au lieu de poser ces questions, Loeiza posa une question innocente :

« Je sais que votre cheval s’appelle Shine, mais qu’en est-il de votre hermine ? »

En réalité, depuis que Loeiza avait Esper comme maître, elle s’était demandé comment s’appelait l’hermine mais elle n’avait jamais osé le demandé. Enfin, elle aurait pu, mais elle n’avait jamais trouvé l’occasion. Puis, Loeiza se disait que si elle-même avait des questions, son maître devait sûrement en avoir à propos d’elle.

« Et, il en va de même pour vous, Esper. Si vous avez des questions à propos de moi, n’hésitez pas à me les poser. J’y répondrais avec joie. »

Un sourire se dessina sur le fin visage de la princesse d’Emeraude. Le coin de ses yeux se plissèrent, témoignant un sourire sincère. La fillette aimait décidément bien son maître.

Esper regarda son Ecuyère se débrouillé pour monter sur Kain, c'était sûrement le bon moment pour tester sa débrouillardise. Ainsi, la jeune femme regarda la fillette apporter cette caisse pour monter sur le dos de son équidé. Quand Loeiza fut sur le dos de son cheval, la femme-chevalier lui adressa un petit sourire. Quand l'animal fila, Esper grogna et lança Shine à sa suite sans dire le moindre mot... Elle aurait dû se montrer plus prudente ! Par chance, l'animal semblait déjà attaché à l'Ecuyère et il s'arrêta dès qu'elle commença à crier... Tout irait bien alors. Esper s'était rapproché de lui, donc, quand Loeiza le plaça de sorte à être face à elle, elle se contenta de sourire.

"Ce n'est pas grave Loeiza, le principal est qu'il sache se contrôler quand il le faut... Shine était pareil à ses premières sorties..."

Posant une main sur l'encolure de Kain, elle se servit de son empathie pour lui transférer une vague de calme... Ça permettrait à l'animal de rester plus calme maintenant , ils allait faire cette balade de toute façon. Elle n'avait plus besoin d'agir ainsi avec Shine depuis bien longtemps maintenant, l'animal était habitué à se dominer tant qu'il le pouvait. Toujours est-il que, maintenant, ils passaient le pont levis et étaient partis pour cette première leçon. La seule question que Loeiza lui posa concernait le nom de son hermine. Son sourire s'élargissait un peu plus.

"Elle s'appelle Lagad, du même nom que portait sa mère avant elle et elle n'est pas plus mon hermine que je ne suis son humaine... Elle est simplement mon amie, voilà tout... Ma meilleurs amie. "

C'était naturel pour la femme-chevalier de dire ça, puisque c'était toujours ce qu'elle avait pensée jusqu'à maintenant. Esper resta immobile, du moins, jusqu'à ce que Loeiza lui dise qu'elle pouvait elle aussi lui poser des questions. Ce qu'elle ne savait apparemment pas, c'est qu'Esper avait posé des questions à droite et à gauche et qu'elle savait déjà que Loeiza était princesse d'Emeraude, tout comme elle savait déjà son âge approximatif... Elle ne pensait pas avoir besoin d'en savoir beaucoup plus. Un sourire toujours posé sur ses lèvres, il avait parler avec calme maintenant :

"Et bien, je ne sais pas vraiment quoi te demander comme ça... Hum... Voyons voir... Peut-être pourrais-tu commença par me dire quels sont les pouvoirs que tu as déjà développé ? Je pense que ça fera une bonne base de départ."

Elle avait ensuite eut un léger rire... C'était vrai que de ce qu'elle avait pus se renseigner, les pouvoirs de Loeiza était la seule question qui était demeurée sans réponse. Ainsi, Esper laissa un peu libre court à Shine, veillant aux mouvement de Loeiza quand à la direction de Kain, comme elle veillait également que sa posture soit optimal. Jusque là rien à redire alors elle gardait les yeux poser sur le chemin devant elles et les oreilles à l'affut de la réponse de l'enfant.

Loeiza et Esper étaient dans la campagne, sur leurs chevaux respectifs. Comme Kaïn était un cheval très haut, Loeiza dépassait son maître de quelques centimètres. C’était une sensation étrange, et Loeiza n’aimait pas trop ça. Elle aimait être protégée, et être la petite, elle se sentait plus en sécurité. Être ainsi supérieure à son maître lui donnait une impression d’irrespect vis-à-vis d’Esper. Elle essaya donc de se tasser légèrement tout en gardant une posture correcte. L’air était doux, et une légère brise fouettait doucement le visage de la jeune princesse d’émeraude.

L’hermine d’Esper sorti légèrement la tête et son museau frémit légèrement, entrainant un mouvement de ses moustaches. Esper lui appris que l’hermine s’appelait Lagad. Et surtout, qu’un homme ne possédait pas l’animal, mais qu’il était ami avec lui. Loeiza réfléchit quelques instants à cette proposition. C’était vrai. Les animaux étaient des êtres vivants comme les hommes, et il était normal de les considérer en tant qu’égaux plutôt qu’en temps qu’inférieur. La fillette inclina lentement la tête sur le côté et mis un doigt comme pour soutenir la tête. Elle avait un animal, un petit chat. Elle le considérait comme un ami, mais lui comment la considérait elle ? Juste comme la personne qui lui donne à manger ? Ou comme une amie qui s’amuse avec lui ? En réalité, la fillette aimerait un jour pouvoir communiquer avec les animaux.

« Je suis d’accord avec votre opinion. Je pense qu’il vaut mieux considérer les animaux comme des égaux et des amis que comme des bêtes qui nous appartiennent. Elles sont aussi libres que nous le sommes. »

Ensuite, Esper ne posa qu’une seule question à Loeiza. Elle voulait savoir quels étaient ses pouvoirs. Loeiza réfléchit. Son principal pouvoir, qu’elle savait maitriser le mieux et depuis le plus longtemps était l’élément du feu. Ensuite, elle avait appris à maitriser la télépathie avec les cours de son professeur Malak. Puis, dernièrement elle avait appris à maîtriser les rayons incendiaires, grâce à des cours qu’elle avait lus dans des livres.

« Eh bien, je maitrise l’élément du feu. Ensuite, j’ai appris à communiquer par télépathie. Et finalement, je sais désormais utiliser des rayons incendiaires. »

Puis, Loeiza se dit qu’elle aimerait bien savoir les pouvoirs de son maître. La fillette était curieuse, mais elle ne voulait pas se montrer indiscrète envers son maître. Elle décida de le tourner sous un autre angle, plus logique.

« Esper, si ce n’est pas trop indiscret, j’aimerais bien savoir quels sont vos pouvoirs, de façon à pouvoir coordonner nos mouvements si nous avons à combattre ensemble. »

La fillette regarda son maître quelques secondes puis elle se concentra sur le paysage. Il était vallonné, et l’herbe était verte. Dans cette région, il n’y avait pas de plantations et très peu d’habitations. Une petite ferme animale sur le haut de cette colline, et un petit cabanon à l’opposé. La brise balayait lentement l’herbe qui était mis-haute. L’effet rendu était magnifique : des vaguelettes ondulaient, donnant un effet de mer. Loeiza avait toujours rêvé de voir la mer. Mais jamais ses parents ne l’avaient emmenée en dehors du royaume d’Emeraude, et Loeiza ne rêvait que de ça. De partir un jour en dehors de ces frontières.

[HJ : Désolée du retard >_<" ]

Esper était donc partit en balade avec son Ecuyère et tentait d'établir un programme d'apprentissage dans son esprit... En rentrant, elle irait fureté dans la bibliothèque, elle trouverait sûrement un ouvrage qui l'aiderait pour cet objectif. Elle avait toujours su trouver de quoi l'aider jusque là, alors elle ne craignait pas que cela soit encore le cas maintenant... Oui, tout irait bien... sûrement. Enfin, Loeiza semblait d'accord avec son opinion sur les animaux... Elle ne savait encore rien sur les raison qu'avait son Maître de penser ainsi... D'ailleurs, puisqu'on parlait de pouvoir, l'Ecuyère venait d'indiquer les siens à la femme aux cheveux blanc qui, mentalement, faisait la liste de ceux qu'elle pourrait la faire travailler et de ceux où elle devrait se renseigner avant ça. Dans la première catégorie, il y avait la télépathie et les rayons incendiaires. Dans la seconde le contrôle du feu... Il faudrait qu'elle voit si elle avait un quelconque don de guérisseuse également...

Alors qu'elle réfléchissait à tout ça, Loeiza la questionna sur ses propres pouvoirs pour pouvoir s'accorder avec elle en cas de combat. Un sourire doux se posa sur les lèvres de la Diamantoise. Avec une telle Ecuyère, elle sentait sa crainte de ne pas être un bon Maître apaisée peu à peu... Ce serait peut être plus gérable qu'elle l'avait pensé dans un premier temps au final... Oui, bon, elle l'avait questionné alors la femme-chevalier se devait de lui répondre.

"Vois-tu Loeiza, je suis ce qu'on appelle une Empathe... Sais-tu ce que cela veux dire ?" Elle laissa un temps à l'adolescente pour réfléchir à la question auquel elle répondrait si elle ignorait ce que cela signifiait. "Je suis aussi une guérisseuse... Mais je crois que les deux pouvoir sont plus ou moins liés... Comme tout les chevalier, je peux user de Télépathie et des Rayons Incendiaires... Voyons... Il y a bien entendu mon pouvoir de communiquer avec les animaux aussi..."

Et un bouclier physique, mais n'ayant pas eut de vrais entrainements jusque là, elle n'en avait pas la moindre idée. Enfin... Elles le découvriraient bien assez tôt toute les deux. Bref, maintenant, Loeiza savait pourquoi Esper préférait considérer Lagad et Shine comme des amis... Une bourrasque vint ébouriffer la chevelure de neige et elle se surpris à fermer les yeux et à simplement savourer ce contact frais sur sa peau pale. Quand elle se rendit compte de cette semi-absence, elle se hâta de se forcer à revenir à la réalité, le cœur un peu lourd.
Elle rouvrit les yeux et les posa à nouveau sur son Ecuyère. Un soupire lui avait alors échappé et elle s'était calée de façon à avancer près de sa protégée, juste à coté de cette dernière. Il fallait qu'elle mette une chose au clair.

"Loeia, ne te diminue pas... Les gens ont la taille qu'ils ont et les chevaux aussi... Imagine si j'avais été toute petite... Tu te serais déplacer à genoux pour ne pas être plus grande que moi ?"

Elle eut un rire franc, comme pour lui prouver que ce n'était pas si grave que ça. Elle ne voulait pas la juger, mais il ne fallait pas qu'elle se rabaisse... Surtout pas... La femme-chevalier savait qu'il ne fallait jamais se déprécier soit-même, sinon on finissait par se faire piétiner par les autres un jour où l'autre.

Esper était ce qu’elle appelait une Empathe. Loeiza fronça les sourcils et elle réfléchit quelques instants à ce mot. Empathe... Cela venait sans doute du nom empathie, et cela devait être le nom qui qualifiait les personnes empathiques. Cependant, l’aptitude ou le pouvoir de son maître restait encore flou dans l’esprit de Loeiza. Elle y réfléchit encore quelques instants, lorsque son maître finit la liste de ses pouvoirs. Guérisseuse, Télépathe, maitrisant les rayons incendiaires, et communicante avec les animaux. Loeiza admirait de plus en plus son maître, qui incarnait le style de personne qu’elle aurait aimé devenir plus tard. Finalement, Loeiza réagit sur la liste que venait d’énumérer l’Empathe :

« Votre pouvoir d’Empathe... Cela se réfère-t-il à l’empathie ? Cela signifie que vous ressentez les sensations des autres, que vous pouvez vous identifiez à eux ? Ou est-ce que je me trompe complètement ? Ensuite, je trouve que nous avons beaucoup de pouvoirs similaires, comme les rayons incendiaires ou la télépathie. J’aimerai aussi beaucoup apprendre la guérison, ce qui me permettrait de soulager nos frères et sœurs d’arme. J’envie aussi votre pouvoir de communication avec les animaux, que je rêve de posséder depuis que je sais parler parce que j’adore les animaux. Avez-vous mis longtemps à le maitriser ? »

Sur ce coup-là, Loeiza s’était montrée très bavarde. C’était rare qu’elle parle autant, sauf lorsque le sujet lui plaisait. Car Loeiza aimait la magie. Oui, c’était même un sujet qui la passionnait. Lorsqu’elle allait à la bibliothèque, elle se mettait dans un coin et elle lisait une pile de bouquins qu’elle faisait venir à elle magiquement. Il y avait des livres de magie ainsi que des livres d’histoire. Elle aimait apprendre sur ces deux sujets, autant sur les différents pouvoirs qui existaient que sur le fondement de la magie. Elle aimait aussi savoir pourquoi le monde est ce qu’il est maintenant et qui l’a aidé à se construire.

Ensuite, Loeiza réfléchit vraiment aux stratégies qu’elle pourrait adopter avec son maître lors de combat. Le fait qu’elles soient toutes les deux télépathes était pratiques si elles voulaient se parler lors d’un combat, à condition que les ennemis ne puissent pas capter leurs paroles ou ne comprennent pas leur langage. Loeiza se dit qu’elles pourraient créer des rayons incendiaires plus puissants si elles les conjuguaient. Et, au final, Esper pourrait la guérir rapidement si elle était blessée. Loeiza désirait apprendre aussi ce pouvoir, afin de soigner son maître si cette dernière en avait besoin.

Finalement, Esper et Loeiza s’arrêtèrent dans une plaine éloignée de vie. Elles descendirent de leurs chevaux respectif, et Loeiza fut soulagée de délier ses jambes quelques instants. Elle avait son épée attachée à la ceinture, mais elle ne savait pas qu’est-ce qu’Esper avait prévu pour elle aujourd’hui. Entrainement magique ou à l’épée ? Ou alors était-ce simplement une petite balade pour que les deux filles apprennent à se connaitre. Loeiza, impatiente de savoir ce que son maître avait en tête, lui posa la question :

« Qu’allons-nous faire, maintenant, Esper ? Allons-nous nous entrainer physiquement ou magiquement ? Ou alors allons-nous simuler un combat réel dans lequel nous utiliserons et notre épée et nos pouvoirs ? »

Esper avait donc parlé de ses pouvoirs à la jeune fille qui était son Ecuyère. Elle lui avait même demandé si elle savait ce qu'était un être Empathe. A ça, la jeune fille avait demandé si cela se référait à l'Empathie et la jeune femme hocha simplement la tête avec un sourire poser sur ses lèvre. Cependant, elle avait aussi ressentit le besoin de faire quelques précisions.

"Oui, je peux en effet ressentir les sensations et sentiments des autres comme si c'était les miens... Ça m'a longtemps posé problème d'ailleurs... Cependant... Je peux aussi transmettre mes propres sentiments et sensations... Parfois... Enfin, excuse moi si parfois je ressent ce que tu ressent... Ce pouvoir m'échappe parfois."

Elle se plongea encore un instant dans le silence avant de rivé son regard sur son Ecuyère pour en revenir au sujet des pouvoirs qu'ils pouvaient avoir.

"Avant de songer à de nouveau pouvoirs, j'aimerais que tu perfectionne ceux que tu possède déjà Loeiza... Tu sauras guérir, ne t'en fait pas pour ça... Par contre, je ne sais pas si je pourrait t'enseigner à comprendre les animaux... Ce pouvoir s'est déclenché de lui même pour moi..."

Alors qu'elles continuaient à discuter, le sourire semblait vouloir rester pour de bon sur les lèvres de la jeune femme... Elle aimait avoir à partager tout ça avec quelqu'un d'autre, c'était agréable... Elle comprenait maintenant ce qu'avait pus ressentir ceux de sa génération qui avait eut un Maître et les enviait un peu... Enfin, ce n'était pas le moment de penser à ça ! Aujourd'hui c'était elle le Maitre !

Finalement, ils arrivèrent dans une espèce de plaine et Esper se laissa glissé au sol avant de caresser encore un instant l'encolure de Shine avec douceur. C'était maintenant qu'allait commencé le véritable entrainement... Puisque, apparemment, Loeiza ne se débrouillait pas mal du tout en éducation, c'était déjà bien. Elle ne chercha pas à mettre Shine en longe, elle avait confiance en son compagnon et savait qu'il n'allait jamais essayer de fuir... Il pourrait même veiller à ce que Kain ne s'éloigne pas trop. Déjà, Loeiza la questionnait à nouveau sans même lui laisser le temps de donner des directives. Elle faillit rire mais finalement, elle se contenta de hausser un peu les épaules et lui adressant son éternel sourire.

"Du calme Loeiza... Et bien... Je pense que le plus simple serait de mêlé épée et magie... Après tout, c'est souvent ce qu'il faut faire quand on se retrouve sur un vrai champs de bataille..."

Bien entendu, elle ne dit pas que cela pourrait l'aider elle aussi à s'améliorer... Enfin, bref... En ce qui concernait l'équitation, Esper pensait que la pratiquer de temps à autre devrait suffire. Alors, elle se décida à emmener son Ecuyère en balade autant qu'elle le pourrait... sans qu'elles ne courent de danger bien entendu. La femme aux cheveux blanc pensait que cela lui ferait plaisir, surtout qu'elle paraissait déjà très liée à sa monture. La femme-chevalier avait alors détacher soigneusement son arme pour la prendre lame nue... Puis, elle avait à nouveau regarder son Ecuyère, toujours avec un sourire aux lèvres...

"J'aimerais qu'on commence sans la magie pour s'échauffer... Après on enchainera avec la magie..."

Esper voulait aussi voir où se situaient les limites de la jeune fille au sujet de la magie.

Le nom « Empathe » avait donc un rapport avec l’Empathie, comme l’avait deviné Loeiza. La fillette avait au départ trouvé ce pouvoir attirant, mais après avoir entendu la description de son maître, ce pouvoir avait l’air d’être très pénible. Loeiza se projeta dans un combat. Si Esper ressentait toutes les émotions des autres alors en combat...

« Esper, cela veut dire que lors d’une bataille, tu ressens toutes les émotions des adversaires que tu... Que tu blesses ? Je comprends, cela doit être un pouvoir très difficile à gérer. Il ne faut pas avoir l’âme trop sensible ou le cœur fragile, car si l’on ne peut supporter nos propres émotions, alors avoir en plus le poids de ressentir celles des autres... Et ne vous inquiétez pas si vous ressentez ce que je ressens. Si mes émotions vous atteignent, c’est qu’elles sont fortes, et ce serait à moi de les contrôler. Si cela vous dérange, je pourrais essayer de contrôler mes émotions, surtout lors d’une bataille où le fait de ressentir mes émotions pourrait vous déstabiliser. »

Ensuite, Esper parla à Loeiza du fait qu’il faudrait qu’elle apprenne d’abord à mieux maitriser les pouvoirs qu’elle possédait déjà avant d’en acquérir de nouveaux. Loeiza n’avait pas pensé à ce côté-là en premier, mais il paraissait évident que c’était la marche à suivre. Elle savait que maîtriser la guérison était essentiel pour devenir chevalier d’Emeraude, mais il fallait d’abord qu’elle sache maîtriser ses différents pouvoirs comme la maîtrise du feu ou les rayons incandescents. Quand à la télépathie, Loeiza la maitrisait assez bien pour pouvoir la perfectionner seule. En effet, elle savait envoyer des messages télépathiques à un groupe ou à une seule personne en particulier, et cela depuis qu’elle était devenue élève.

Son pouvoir du feu, quand à lui, malgré le fait que ce soit celui qui fut le premier à apparaitre à Loeiza, lui donnait du fil à retordre. Parfois, ses mains s’enflammaient sans raison et incendiaient tout ce qui était à proximité. Heureusement, ce feu était magique et ne brulait pas lorsque Loeiza ne le voulait pas. Et à l’inverse, si elle décidait que ce feu devait brûler, alors il brûlait. Parfois, Loeiza pressentait lorsque le feu montait en elle, souvent lorsqu’elle est en colère. Elle sent alors une chaleur lui picoter les pieds et remonter progressivement dans son corps avant de finir au bout de ses mains et d’enflammer ces dernières. D’ailleurs, jamais Loeiza ne s’était fait bruler par le feu. Lorsque le feu embrasait ses mains ou qu’elle mettait la main dans des flammes, elle ne ressentait qu’un léger picotement au niveau de l’épiderme. Mais elle commençait à le maitriser de mieux en mieux. Elle rendait incandescent des objets qu’elle touchait avec ses flammes et elle pouvait les utiliser facilement sans risque de brulure intense. Mais elle avait appris les différentes facettes de son pouvoir après avoir brûlé de nombreux tissus, feuilles de papier ou morceaux de bois. Elle savait qu’il lui restait encore beaucoup de choses à découvrir à propos de ce pouvoir, qu’elle considérait comme son pouvoir principal.

Finalement, Esper parla à Loeiza qu’elles allaient s’entraîner en mêlant magie et épée. Esper voulait d’abord voir où elle en était à l’épée avant de voir qu’elle était le niveau de Loeiza à la magie. Loeiza dégaina son épée, imitant son maître qui venait de le faire. Elle avait la même épée que tous les autres Ecuyers d’Emeraude, bien que sa mère avait voulu lui en faire forger une plus belle, plus précieuse et plus résistante. Mais Loeiza avait refusé en bloc, et elle avait dit à sa mère ces mots, qui avait profondément choqué sa mère qui adorait sa fille : « Maman, il faut que tu comprennes que je ne suis plus la princesse d’émeraude, je suis Ecuyère maintenant ! Et aussi, normalement, je ne devrais plus te considérer comme ma mère. L’ordre d’émeraude est devenu ma famille depuis que je suis élève. Il faudrait que tu le comprennes enfin, ça fait cinq ans que je suis entrée dans l’Ordre d’émeraude ! ». Après ça, la mère de Loeiza ne lui avait plus parlé pendant plusieurs jours. Ensuite, elle avait été enlevée. C’étaient les dernières paroles que Loeiza avait dites à sa mère.

Loeiza secoua la tête pour chasser les pensées noires de sa tête. Elle regarda son épée, toute simple, une petite épée plus courte que celle des chevaliers, avec une lame en fer et une garde du même matériau entouré de cuir pour améliorer la prise en main. Loeiza attendit quelques instants les instructions de son maître mais ces dernières ne venaient pas. Elle leva la tête vers elle avec un regard interrogateur et elle vit le sourire qui ne quittait jamais Esper. Elle avait un regard inquisiteur, qui disait « Vas-y, lance toi ! ». Loeiza s'élança donc vers son maître en enchainant rapidement des coups simples qu’elle avait essayés sur le mannequin de la cour d’entraînement peu après être devenue Ecuyère. Un coup venant de la diagonale en haut à gauche, un coup diagonale bas droite, haut droit, haut gauche, bas gauche, bas droit. Loeiza les enchaînait rapidement, en suivant un enchaînement qu’elle répétait pendant parfois une après-midi entière. Bien sûr, Esper parait facilement ses coups, mais Loeiza se démenait pour essayer de tenter une ouverture et pouvoir toucher son maître. Ses longues séances avec le mannequin avait endurci ses muscles et elle pouvait attaquer encore quelques longues minutes son maître sans s’arrêter.

Loeiza l'avait encore questionner sur son pouvoir d'empathie... Elle ne pouvait pas lui en vouloir, c'était un pouvoir que peu pouvait vraiment comprendre quand il était de l'étendue du sien. La femme-chevalier réfléchit un instant à la façon la plus simple de lui expliquer ce qu'elle voulait savoir... Finalement, elle repris la parole de son éternelle voix douce et constamment calme :

"Oui, Loeiza, si je ne prend pas garde à fermer mon esprit et mon coeur aux émotions des autres, je peux être assaillit par ce que ressent mon adversaire mais aussi toute personne présente sur le champs de bataille. Quand à ce que tu ressent, ne t'en fait pas. Je voulait juste te prévenir car, dans le passé, j'ai déjà rencontrer des gens qui n'aimaient pas le fait que je sache ce qu'ils ressentaient. "

Son regard s'était teinté d'ombre quand elle s'était rappeler toutes les fois où on lui avait crier dessus parce que, enfant, elle était incapable de contrôler ses pouvoirs. Enfin, on ne pouvait rien y faire. Le passé était le passé et elle savait qu'elle ne pouvait pas leur en vouloir d'avoir agit ainsi. Bref ! Inutile de pensé à tout ça pour le moment. Actuellement, il fallait penser à l'entrainement de la jeune fille. Cet entrainement serait donc un combat physique et magique.

La jeune femme serrait maintenant la garde de son arme au creux de sa main et elle attendait de voir ce qui se passerait. L'adolescente sembla réaliser qu'elle lui laissait l'avantage et elle commença alors à attaquer. La Diamantoise para et esquiva plus facilement qu'elle ne l'aurait penser de prime abord... Bon, Loeiza ne devait pas avoir beaucoup d'expérience non plus. D'ailleurs, Esper trouvait que ses coups étaient peut être un peu trop répétitif... Il fallait être imprévisible en combat a ce qu'elle avait lu... et elle voulait bien le croire... Au fil de leur mouvement, elle guida Loeiza pour que celle-ci ait une meilleure prise sur son arme, afin qu'elle soit moins facile à désarmer.

"Tu te débrouille bien dit moi !"

Oui, elle se débrouillait tellement bien qu'elle se demandait si des gardes ne lui avait pas donner quelques tuyaux... Elle, les seuls tuyaux qu'elle avait eut venait des livres traitant du sujet... Ce qui n'était pas toujours facile de passer de théorie à pratique. Enfin, chacun faisait comme il pouvait n'est-ce pas ? Après quelques passes, la femme-chevalier se mis à répondre aux coups de son Ecuyère avec un léger sourire aux lèvres. Encore quelques passes et Esper tenta de désarmée son Ecuyère, voir comment elle pourrait s'en sortir.

[Désolée très court Bouh]

Les coups de Loeiza étaient répétitifs, elle le savait. Cependant, c’était les seuls coups qu’elle arrivait à maîtriser sans trop d’efforts. On lui avait appris quelques petites astuces comme d’essayer d’attaquer sur le revers de son ennemi, car le mouvement à faire pour se défendre était plus ample que si l’on attaquait sur le coup droit. Au bout de quelques minutes, Esper commença à riposter. Loeiza parait en général les attaques en hauteur, pour éviter de se blesser et bloquer les coups avant qu’ils aient pris trop de vitesse et trop de force. Esper avait rapidement compris la tactique de blocage de Loeiza et commença à l’attaquer avec des coups qui partaient d’en bas et qui remontait. Loeiza était alors obligée de parer vers le bas, ce qui entraînait des répercussions sur ses bras, dans lesquels des vibrations remontaient. Esper la conseillait pour qu’elle ait une meilleure prise sur son épée. En effet, Loeiza ressentit le changement. Il lui avait suffit de décaler un peu la position de sa main sur l’épée pour avoir une meilleure prise et l’épée mieux en main. Cependant, elle commençait à fatiguer, lorsqu’Esper lui dit qu’elle se débrouillait bien. Loeiza rougit quelque peu, avant de reprendre le combat amical avec encore plus de détermination.

Après encore quelques instants de tentatives d’attaque et de riposte, Loeiza finit par se faire désarmer par Esper. Cependant, Loeiza, toujours vive, se déplaça un peu et elle fit une roulade pour rattraper son épée. En un bond, elle se retrouva sur ses pieds, prête à combattre. Lorsqu’elle s’était entraînée avec certains gardes du château, elle se faisait souvent désarmer, et au fil des fois, elle avait appris comment rattraper son épée alors qu’elle était désarmée. Mais Esper était très forte, et Loeiza doutait de comment l’impressionner, le peu d’aptitude qu’elle avait à l’épée étant déjà épuisé. Alors vint à son esprit d’utiliser ses pouvoirs. Que pouvait-elle faire avec ? La télépathie n’était d’aucun recours et elle risquait de blesser plus qu’autre chose Esper si elle utilisait son pouvoir de création de rayons incandescents qu’elle maîtrisait encore trop aléatoirement. Restait son pouvoir de contrôle du feu.

Les mains de Loeiza s’enflammèrent et enflammèrent aussi son épée. Loeiza ne s’en étonna qu’à moitié, car elle avait ressentit le feu monter lorsqu’à peine elle avait évoqué dans sa tête la possibilité d’utiliser son pouvoir. Bon, le pouvoir n’était qu’une aide, elle devait agir vite si elle voulait garder l’effet de surprise. Elle fonça alors sur son maître, l’épée dans sa main droite, avec la prise que venait de lui apprendre Esper. La chaleur de la lame se ressentait sur le visage de Loeiza, et le feu commençait à lui picoter légèrement les mains. Elle tourna son épée de façon à la tenir en revers et elle leva la lame et tourna un peu son corps de façon à donner plus de puissance à son coup. Sa main gauche, qui était libre, profita que l’épée d’Esper bloque celle de Loeiza pour s’appliquer sur la cuirasse d’Esper. Le feu ne brûlait pas, il n’émettait qu’à peine de la chaleur. C’était un feu inoffensif, hormis le fait qu’il pouvait éblouir. Une langue de feu s’était formée sur la cuirasse, toute fine, mais qui suffisait pour aveugler Esper. Loeiza en profita donc pour attaquer de nouveau Esper, mais ses coups étaient toujours répétitifs. En haut, en bas, à gauche, à droite, en bas, à droite, en haut... Mais Loeiza se dit qu'elle devrait peut-être avertir Esper que le feu était magique et qu'il ne brûlait pas.

*Ce feu est un feu magique, il ne brûle pas et n'émet presque aucune chaleur.*

Esper guidait son Ecuyère tant qu'elle le pouvait, après tout, c'est ce qu'on lui avait demandé non ? Quand elle avait complimenté cette dernière, elle avait rougit ce qui avait encore un peu plus fait sourire la Diamantoise. En tout cas, cela l'avait bien aidé à voir qu'elle s'était quand même entrainée sans elle, c'était déjà ça. Elle garda son arme serrée au creux de sa main sans un mot de plus. L'arme de son Ecuyère quitta ensuite sa main, but escompté par la femme aux cheveux blancs. Cependant, déjà, la jeune fille roulait en arrière pour rattraper son arme. Un instant plus tard, elle lui faisait à nouveau face et son sourire s'élargit un peu, amusée. Alors, qu'est-ce qui allait pouvoir se passer maintenant ? Un sourcil haussé, elle se prépara à continuer la passe d'arme encore et toujours. Encore une seconde et l'épée de l'adolescente fut en feu, tout comme ses mains. Les sourcils de l'adulte se froncèrent légèrement. Elle fonça droit sur elle et la femme chevalier fit un bon en arrière par pur réflexe.
D'un geste, la jeune femme à la blanche chevelure para ensuite le coup autant qu'elle le pus. La paume de l'Ecuyère se posa sur sa cuirasse et elle faillit à nouveau bondir en arrière sans trop savoir quoi faire de plus. Trop tard, le feu se rependait sur elle mais elle n'en ressentait aucune chaleur, par contre, elle fut forcer de fermer les yeux à cause de sa lumière, elle n'aimait pas ça... Serrant un peu plus son emprise sur son arme, elle tenta de faire un pas en arrière. La jeune femme continua de parer en comptant sur le fait que les coups de la jeune fille étaient encore répétitif. Un sourire se posa à nouveau sur ses lèvres alors qu'elle activait son bouclier physique, ce qui lui permettrait d'échapper plus facilement aux coups de la jeune fille. Cependant, elle cru tout de même préférable de lui donner encore quelques précisions.

"Pas mal le coup du feu... Quand à tes coups répétitifs, en entrainement ça va, mais dans un combat réel, tu serais peut être déjà morte... Loeiza, essayer d'alterner tes coups, de ne pas toujours les répéter dans une série identique."

Un sourire toujours posé sur les lèvres, elle referma sa prise sur son arme et chargea presque aussitôt, se fiant à ses autres sens plutôt qu'à sa simple vue. C'était peut être le mieux qu'elle avait à faire. Elle ne pouvait pas vraiment utiliser d'autres pouvoirs... Ceux qui pourraient être utiles dans un vrai combat avaient de fortes chances de blesser la jeune femme, ce qu'elle ne devait bien entendu pas faire, alors, elle se contentait d'enchainer les passes d'armes.

Il fallait que Loeiza ne fasse pas de coups aussi répétitifs. Mais que pouvait-elle faire ? Frapper en haut, en bas, à gauche et à droite était les seuls coups qu’elle connaissait, ou du moins qu’elle maîtrisait pour s’en servir maintenant. Il fallait les utiliser dans un ordre différent. Loeiza réfléchit quelques instants, mais une question la turlupinait. Elle se mit en position défensive de façon à parer les coups de son maître pendant qu’elle formulait sa question :

« Esper, faut-il frapper dans un ordre précis, enfin, avec un ordre qu’on aura établi auparavant mais qui ne répète pas les mêmes formules ou alors faut-il attaquer au hasard, comme l’occasion se présente ou faut-il encore prendre un peu plus de temps à la réflexion, comme par exemple voir les ouvertures quitte à perdre l’effet de surprise ? »

La question semblait importante à Loeiza, tant pour sa culture que dans le but de se défendre lorsqu’elle serait en situation de combat réel. Mais au moment même où elle disait ces mots, son maître continuait à la frapper et elle se défendait tant bien que mal. Elle eut alors une idée. Elle allait se servir de sa faiblesse pour attaquer. Elle agit rapidement, érigeant une barrière autour de son esprit de façon à ce que son maître ne s’attende pas à ce que Loeiza s’apprêtait à faire. Le but de la jeune fille n’était pas de blesser son maître, mais plutôt de la surprendre, de l’impressionner.

Loeiza commença un enchaînement de passes, dans un ordre bien précis. Haut gauche, bas droite, haut droit, bas gauche, bas droit, haut droit, bas gauche et haut gauche. Elle répéta cette série neuf ou dix fois, de façon à ce qu’elle soit devenue automatique pour elle et qu’Esper pare les coups sans plus trop s’en rendre compte. Loeiza se dit qu’entre le moment où elle attaquait deux fois de suite en bas, le haut n’était plus protégé. Loeiza entama donc sa onzième série et, après la première fois où elle tapait en bas à gauche, elle leva en un éclair son épée et elle l’abattit sur Esper. Elle ne laissa pas le temps à son maître d’évaluer les dégâts qu’elle recommença à frapper, tout le temps en essayant de trouver la faille. L’épée était en position basse, elle frappait à son opposé, en haut. Loeiza avait noté de quel côté Esper tenait son épée, et elle avait remarqué qu’Esper avait plus de mal, comme tout le monde, à parer les attaques qui venaient du côté du revers. Loeiza privilégia donc les attaques plus fortes du côté du revers, mais en gardant tout de même un rythme soutenu de chaque côté.

[HJ : désolée pour le poste vraiment nul >_<'']

Esper était bien décidée à faire de son mieux pour l'éducation de Loeiza, que ce soit au sujet de son éducation millitaire que du contrôle de ses pouvoirs. La femme-chevalier était donc ainsi en train de s'entraîner en combat avec la jeune fille. Tout en continuant les passes d'armes, elle entendit Loeiza lui parler pour avoir de nouveau renseignement. Un petit sourire se posa sur les lèvres de la femme aux cheveux blancs.

"Il faut agir selon le moment, en évitant de trop laisser allez ton esprit sur le shéma de tes coups... Après tout, si ton adversaire est télépathe comme nous, il prédira le moindre de tes coups et tu risques rapidement d'être en danger..."

Bien entendu, tant qu'elle le pourrais, elle veillerait à ce qu'il n'arrive rien à la petite princesse d'Emeraude. Puis, la tactique de l'Ecuyère changea et Esper continua à enchainer les passes, tentant de s'adapter le mieux possible aux mouvements de la jeune fille. Cependant, contre toute attente, la Diamantoise fut obligée d'utilisé son bouclier physique pour parer une partie des coups de Loeiza. Décidément, son Ecuyère l'étonnait. Un sourire étirait encore les lèvres de la femme-chevalier alors qu'elle fit jaillir un rayon incendiaire de sa main, le faisant passé sous la lame et le bras de Loeiza. Elle avait bien fait attention à ne pas la toucher mais à pouvoir suffisamment la déstabilisé pour pouvoir à nouveau la désarmer... Alors, elle comptait bien se glissé entre la jeune fille et son arme... Mais le combat ne durerait certainement plus longtemps maintenant, puisqu'elle commençait maintenant à fatiguer et il devait en être de même pour Loeiza. Esper profita donc d'une esquive face à une attaque de la jeune fille pour ensuite charger en mettant une majorité de force dans son bras d'arme, elle voulait faire une pause dans ce combat, au point de mesurer le pour et le contre de ce qu'était cet entrainement. Après tout, elles s'aideraient sûrement l'une et l'autre à progresser dans leur combat.

[Désolée c'est très court...]

Donc, selon Esper, il fallait attaquer selon le moment et l’adversaire, en essayant de ne pas montrer à l’adversaire le schéma de ses attaques. Il fallait donc agir vite, agilement et sans laisser entrevoir ce que l’on allait faire. Aussi, il fallait faire attention à ne pas « penser trop fort », surtout s’il y avait des adversaires télépathes. Loeiza y réfléchit de nouveau, et une idée s’imposa à elle :

« Mais, Esper... Si nous avons des adversaires qui peuvent lire nos pensées... Nous pouvons les leur bloquer mais est-ce qu’ils peuvent percer ce bouclier ? Et aussi, est-ce que nos adversaires savent bloquer leurs pensées aussi ? Et s’ils ne les bloquaient pas, est-ce que nous comprendrions ce qu’ils disent ou parlent-ils une langue différente de la notre ? »

En posant ces questions, Loeiza s’assurait de mieux connaître l’adversaire lorsqu’elle aurait à l’affronter ainsi que de montrer à Esper qu’elle s’intéressait à ce qu’elle disait. Elles reprirent ensuite le combat et Loeiza commençait à fatiguer. Après le coup différent qu’elle avait porté à son maître, Loeiza se reposa un petit peu en évitant d’attaquer son maître lorsqu’il n’y avait pas d’ouverture et en parant ses attaques avec le plat de son épée. A un moment, Loeiza sentit une violente chaleur sous son bras et elle remarqua qu’Esper venait de lui envoyer un rayon incandescent sous le bras. Loeiza se demanda pourquoi son maître avait utilisé son rayon, et il lui parut évident qu’Esper avait tenté de la désarmer. Mais Loeiza n’avait pas peur du feu, car en général, il ne la brûlait pas. Le feu était plutôt son ami. Mais d’instinct, Loeiza recula un peu et Esper en profita pour recommencer à l’attaquer. Loeiza commençait sérieusement à fatiguer, et, elle frappa encore une ou deux fois son maître et Esper finit par lui asséner un coup plus fort que les autres et Loeiza laissa tomber son épée à terre, à bout de force. Elle s’affaissa sur le sol, et elle tendit les bras vers les pointes de ses pieds. Les gardes lui avaient dit qu’il fallait faire quelques étirements après avoir fait un grand effort. Elle étira donc les muscles de son corps qui avaient travaillé, et ensuite elle s’étala sur le sol, bras et jambes écartés, en position « étoile de mer ». Elle bailla un petit peu, puis elle se releva et dit à son maître :

« C’était vraiment un bel entraînement. J’ai appris beaucoup de choses, merci Esper ! »

La joie d’avoir combattu contre son maître brillait dans les yeux de Loeiza. Elle était très heureuse de ce combat car elle avait vu que son maître était assez fort, et elles avaient tenues toutes les deux assez longtemps durant ce combat.

Esper tentait d'expliquer ce qu'elle pensait être bon à son Ecuyère avec ses mots, mais elle réalisait que ce n'était vraiment par facile d'être Maître quand les leur faisait défaut aux autres. La jeune femme aux cheveux blanc écouta ce que lui disait Loeiza et elle se passa une main derrière la nuque. La femme-chevalier laissa un sourire étirer ses lèvres avec un calme olympien.

"Nous pouvons le faire et eux aussi... Je ne sais pas si ils peuvent percé le "bouclier" des pensées... Mais faute de mieux, il vaux mieux faire comme si ils en étaient capables... Deux protections valent mieux qu'une. Nos adversaires ne parlent pas tous notre langue... Certains le font cependant... Peut être même que certains viennent des Terres que nous protégeons... Nous n'en savons rien."

La Diamantoise garda ensuite un temps le silence alors que les derniers mouvements s'enchainaient. Ainsi, le combat repris en changeant très légèrement les mouvements des jeunes femmes. L'entraînement pris alors fin et Esper rangea son épée avant de s'étirer longuement, chassant la fatigue de ses muscles endoloris. Après un instant, elle posa à nouveau les yeux sur Loeiza. Celle-ci la remercia bien vite d'ailleurs, ce qui amusa encore un peu plus la jeune femme qui s'assit tranquillement au sol près de son Ecuyère et après un nouvel étirement, elle lui dit avec douceur :

"Tu n'as pas à me remercier Loeiza... Après tout, c'est mon rôle en temps que Maître et j'aurais d'ailleurs dû le prendre en compte plus tôt. On va faire une petite pause, le temps de souffler un peu."

Esper leva ses yeux pâle en direction du ciel et elle se passa une main dans la nuque sans trop savoir quoi faire de plus. Il fallait juste qu'elle se calme quelques instants et qu'elle reprenne un peu de force... En attendant, la jeune femme aux cheveux blancs aurait eut envie d'en savoir un peu plus sur son Ecuyère, mais elle ne savait pas trop comment aborder le sujet, ou même quelles questions poser. Tout ce qu'il avait à faire maintenant, c'était attendre un peu et voir ce qui se passerait par la suite. Ainsi, la Diamantoise gardait un sourire constant même si son coeur était encore et toujours plus sombre qu'elle ne voulait bien le laisser paraitre. Pourtant, personne ne savait ce qu'elle pouvait avoir au plus profond d'elle, elle ne voulait pas qu'on la plaigne ou qu'on lui fasse signaler que rien ne pourrait changer. Elle aimait autant garder ça pour elle autant qu'elle le pouvait en tout cas.

Loeiza réfléchit aux paroles qu'avait prononcé Esper à la fin de leur entraînement. Ainsi donc on ne parlais pas la même langue qu'eux sur Irianeth. Et ceux qui la parlait alors? D'où l'avait-il apprise ? Quelqu'un leur avait enseigné, mais alors dans ces cas là, certaines personnes venaient d'Enkidiev? Et elles se battaient contre leur propre pays? Oui, il semblait bien à Loeiza qu'Esper avait fini par dire que certaines personnes étaient nées sur Enkidiev et cependant ils se révoltaient. C'était assez difficile à concevoir pour la jeune fille, qu'on puisse se battre contre des personnes qui auraient pu être leurs familles, ou même leurs amis... Est-ce qu'elle même se rebellerai un jour? Non, certainement pas. La jeune fille n'avait pas un tempérament rebelle et elle était très fidèle à Enkidiev. Mais cela provenait de son éducation. Est-ce qu'un enfant qui aurait été mal éduqué, sans amour pour les autres, sans respect, sans loyauté, est-ce uniquement ces personnes là qui se rebellent et décide d'émigrer sur Irianeth? Peut-être oui... Mais un enfant peut aussi avoir été bien éduqué et qui aurait vécu de mauvaise choses et se rebeller non? En tout cas, c'était ce à quoi pensait Loeiza en ce moment. Etait-elle dans l'erreur, ou avait-elle en partie raison? Nul ne le sait, mais c'était ce qu'elle pensait. Malgré toutes les questions que Loeiza se posait mais avec lequelles elles ne voulaient pas déranger Esper, elle s'autorisa à en poser une seule :

"Mais, Esper... Ces gens qui sont nés sur Enkidiev et qui rejoignent Irianeth... Sont-ils bien accueillis là-bas? L'Empire noir les considère-t-il comme des ennemis ou plutôt comme des atouts qui connaissent le continent?"

Cette question semblait importante à Loeiza, car cela pouvait signifier que certains de leurs adversaires qui connaissaient Enkidiev n'avaient plus le désavantages d'ignorer le terrain, et surtout que certains d'eux pouvaient percer leurs secrets, lire leurs pensées. Cette pensée faisait froid dans le dos. En effet, elle pouvait réussir à se persuader que se battre contre un insecte n'était pas un crime, puisqu'elle défendait le territoire d'Enkidiev et qu'un insecte n'était pas humain. Mais pourrait-elle vraiment se battre et tuer un humain si cela se présentait? Elle pourrait se défendre, mais arriverait-elle à porter le coup de grâce? Cette question la dérangeais trop, Loeiza se dit qu'elle y réfléchirait plus tard, lorsqu'elle serait seule, pour ne pas importuner son maître avec ses questions.

Lorsqu'Esper reprit la parole, c'était pour lui dire que la fillette n'avait pas à la remercier, et que, au contraire, elle aurait du prendre son rôle de maitre plus tôt. Au contraire, Loeiza trouvait qu'Esper était un bon maître et qu'elle lui avait appris beaucoup de choses. Et elle s'empressa de le lui annoncer :

"Au contraire, Esper! Je trouve au contraire que tu es un très bon maître! Certains de mes amis Ecuyer n'ont pas encore commencé leur entrainement et toi tu m'as déjà appris beaucoup de choses ! Moi, je suis très heureuse d'être ton élève!"

Esper se refusait à lire dans l'esprit de Loeiza, tant qu'elle pouvait avoir le choix d'agir autrement en tout cas. Aussi, elle ne su pas les question de la jeune femme... Bien qu'elle aurait pus commencer un débat à ce sujet... Enfin, même si débat il y avait eut, elle ne pourrait pas savoir ce qu'il en serait vraiment. Alors, Loeiza posa une question à la femme chevalier qui pris un instant de réflexion avant de se mordre doucement la lèvre tout en essayant de suivre une logique qui pourrait correspondre aux Tanieth... Ce n'était pas facile pour elle... Cependant, elle fit de son mieux pour lui répondre :

"Je ne sais pas trop, je ne fais que spéculer, mais je pense qu'ils se méfient des gens nés ici et choisissant de changer leur camp, car rien ne prouve qu'il ne pourrait les trahir eux-aussi... Après, si il s'agit d'enfant qui sont emmener là-bas et grandisse dans la mentalité Tanieth, je peux comprendre qu'ils soit "utiliser" contre leur patries de naissance..."

Esper pris un instant de réflexion, hésitant à parler à son Ecuyère de son pays natal... De ce qui avait pus se passer... Loeiza l'avait rassurer sur ses qualités de Maître et elle avait eut un petit sourire avant de repousser une de ses mèches blanches.

"Ne m'en veut pas de m’inquiéter à ce sujet Loeiza, mais vois-tu, j'ai été confier à deux Maîtres quand j'étais Ecuyère et tout deux on disparu... J'ai donc fini par apprendre sur de la théorie sans qu'on ne puisse corriger ma pratique..."

Ce qui avait d'ailleurs causer un miracle à ses yeux quand elle s'était tirer de son premier combat contre Irianeth sans la moindre blessure. Le regard de la femme chevalier se fit lointain durant quelques instants alors qu'elle pensait à sa vie passée avant Emeraude. Quand son regard accrocha à nouveau Loeiza, la peine brillait dans les prunelles pales et l'adulte baissa doucement les yeux au sol.

"Tu parles des gens d'Enkidiev allié aux Tanieth, je pense que si certains le choisissent, d'autre préfère l'idée d'une alliance que celle de voir toute leur famille décimer parce qu'ils luttent contre l'envahisseur... Je suis née à Diamant, qui, comme tu le sais est désormais territoire Tanieth. Je sais que mon... mon père et ma mère ont rejoint les pleines de lumière... Mais mon frère lui a réussit à s'en tirer..."

Esper laissa son regard passé d'un brin d'herbe à l'autre. C'était la première fois qu'elle parlait de Rhys et sa femme comme ses parents, mais ils étaient sa famille... ou du moins ce qu'elle avait de plus proche... C'est avec un sanglot dans la voix qu'elle repris :

"Ce qu'il a vu là-bas, je ne saurais l'imaginer, mais cela à suffit à brider une partie de sa mémoire... Il ignore qui je suis... et même son vrai nom... Tu vois, si j'était encore avec lui à Diamant avec lui, je ne sait pas ce que j'aurais fait..."

Une larme avait roulée sur sa joue à cette pensée, mais elle s'était empressée de la chasser d'un revers de la main. Son frère ne serait plus jamais le même maintenant, mais elle ne voulait pas qu'il se rappelle... Elle préférait le préserver...

» Doux Matin D'Hiver [ Loeiza ]