Le silence de l'assassin [Ashill]

Dans une nuit sans lune, dans un désert sans fin, et à travers un rideau de poussières que les vents ramenaient du Sud, seul le silence régnait. On n’entendait aucuns bruits des montagnes, aucun animal au loin, on n’y ressentait juste une atmosphère lourde, chargé de peur et peuplé d’angoisse, car même dans les contrées les plus lointaines, même pour les peuples les plus libres, le mal sévissait.

A Sanne-ma-sanne, on ne sortait pas ce soir, on y avait réunis au centre du village, dans les grandes galeries marchandes, des hommes et des femmes ayant le don du combat. La nuit risquait d’être longue, pour eux, mais aussi pour les villageois terrés dans leurs maisons. La cité où n’existaient pas la guerre, les légendes qui parlaient d’un lieu utopique, étaient ce soir brisées. Derrière les épais murs de pierres, tout le monde savaient ce qui si tramait, tout le monde savaient que leur vit résidait entre les mains de ces combattants nées pour servir le peuple, et ce soir, on passait à l’offensive, assez de personne étaient tombés, morts assassinés pour aucunes raison, le peuple des montagnes ne côtoyaient aucun autre peuples, ils ne connaissaient même pas l’existence de la cité, seuls les marchants ambulants connaissaient son existence… ce ne pouvait pas être un assassins d’un autre territoire, pourquoi attaquerait-il dans l’ombre la cité ? C’était insensé. Un fou alors ? Un homme aveuglé par le désir de vengeance ? On ne possédait aucune information, aucune description… nous avancions dans le noir, sans savoir qui bien chercher… et nous avions bon, nuits après nuits, jours après jours, chercher quelques chose, le moindre indices, nous nous heurtions chaque fois à ce « rien » qui rendait la cité de moins en moins active et de moins en moins sûr.

Salim restait pourtant calme, il rassurait et ce soir, c’était une attaque de dernier recours, dans nos troupes, ce trouvait Nash, il ne savait pas se battre, mais possédait un don unique, il pouvait voir la corruption et la trahison. Nous avions déjà fait tout les villageois, deux étaient plaqués contre le mur près de nous car ils présentaient ces signes, en partant de la gauche : un homme d’environ trente ans, il était fort, et avait résisté quand nous l’avions emmené, il ne possédait aucun pouvoirs, mais ce battait fortement bien, Ray qu’il s’appelait. Lorsque nous l’avons interrogé, il certifiait n’avoir aucun liens avec les meurtres, le problème c‘est que chacun disait cela. Il n’avait rien dis sur son passé, mais nous savions tout sur les personnes qui étaient nées ici, et tout le monde savait qu’il avait tué son frère atteint d’une maladie génétique pour ne pas qu’il vive handicapé avait-t-il dit, le seul inconvénient c’est que personne n’était bien sûr de sa crédibilité, car il avait déjà eu quelques remise à l’ordre de Salim. Le second était une femme de cinquante ans, elle était botaniste, et après avoir fouillé sa maison, nous avons trouvé divers poisons réunis dans une petite pièce. Tout deux étaient inculpés, mais nous savions pertinemment que ce n’était que pour nous rassuré, au fond, nous savions que ce n’étaient pas eux.

Quelques heures plus tard, les hommes et les femmes réunis au centre de la cité se divisèrent en petit groupe de deux pour fouiller les moindres recoins, car si l’assassin n’était pas l’un des villageois, alors il devait bien se cacher quelque part.

La lune était haute dans le ciel, et les recherches continuaient. Je m’étais rendu aux centre de la cité avec Nash, la où se trouvé le grand lac de Gaïnan et sa végétation massive. Cela pouvait paraître fou, autant de végétations renfermées dans une montagne… les racines pendaient dans l’eau et grimpaient aux murs, des petites fleurs recouvraient le sol, la mousse poussait sur les ruines d’un temple détruit par le temps et d’autres vestiges, c’était un lieu sacré aujourd’hui, les rayons du soleil qui traversé les diverses troues menant vers l’extérieure percutaient l’eau clair pour y dégager toute la féerie… j’avançai d’un pas, comme pour ne pas déranger les esprits que pouvait renfermait ce lieu, je marchai presque sur la pointes des pieds avec Nash, et priait pour que personne ne s’y soit aventuré en ayant de mauvaises pensées.
Un léger vent venant de l’extérieure soufflait, et on aurait dit que les plantes dansaient toute en cœur. Personne ne pouvais rentrer par les troues qui perçaient la montagne et faisait rentrer la lumière ici, en revanche, en plein milieu du temple en ruine ce trouvait une trappe qui amenait directement près de la mer, il aurait très bien pu entrer par là.je commença à gravir les marches faites de pierres sculptée et de pierres précieuses, arrivé en haut, le spectacle était macabre, sur l’autel se trouvait une marre de sang, et tout autour, quelques membres dont le reste du corps avait était trouvé dans les rues de la cité. Je vis Nash qui ne réagie pas, il regardait pourtant autour de lui, mais semblait plutôt chercher quelque chose… il l’entendait, il le sentait, il ressentait cette corruption et était traversé par les mauvaises énergies que renfermait maintenant ce lieu… les esprits ont vue, sans pouvoir rien faire… Mais il était encore là, on pouvait entendre sa respiration saccagé maintenant, nous avions découvert son lieu de culte, et il n’appréciait pas.

Je sortis doucement mes lames et poussa Nash derrière moi, car devant nous, l’ombre bougeait, doucement elle se déplaçait, mais au lieu de nous affronter, elle prit la fuite, ne se déplaçant que dans l’ombre. Son pouvoir était maintenant décelé, il avait le don de rentrer dans les ombres et de se téléporter dans une autre. Nous courions après, mais c’était peine perdu, le seule moyen de le coincé c’était la lumière.
Après quelques minutes de course poursuite dans les endroits les plus sombre de la cité, nous l’avions perdu :

_ Ce n’est pas vrais ! Criais-je en donnant un grand coup de point dans le mur, on n’y était presque !

_ Arrête de t’énerver Délènt’sia, ça ne sert strictement à rien…. Me dit-il d’un ton solennelle, de plus, il est encore là, il nous observe caché dans l’ombre, je ressens la noirceur de son âme…

Je sortis alors mes deux lames, l’ennemi était invisible, mais pas introuvable, et je donna des coups dans le vide en espérant tomber sur lui :

_ C’est inutile Délènt’sia, nous ne pouvons pas le voir, et il ne semble pas vouloir se battre avec nous, il esquivera tes coups sans même que tu t’en aperçoives… dit-il calmement

_ Nous ne pouvons pas rester sans rien faire alors qu’il est tout proche ! Dis-je hors de moi en continuant à donner des coups

_ Délènt’sia… je sais pour Samäy, mais ce n’est pas comme ça que tu la feras revenir…

Je m’arrêta alors et rangea mes lames :

_ Retournons aux galeries principales et faisons part de notre rapport aux autres

_ Je pense aussi que c’est la meilleure solution.

Tout le monde c’étaient rassemblé dans les galeries marchandes, nous avions, après avoir raconté notre mésaventure, relâchés nos deux présumé coupables en leur présentant nos excuses, même si les poisons fut confisqué, et suite à cela, nous fûmes convoqué chez Salim, mon père, mais tout d’abord le sage de la cité. A l’intérieur, Salim était assis par terre et avait les yeux fermés :

_ L’endroit sacré est corrompu… les esprits de nos défunts sont agités, il faut remédier à cela…

Il ouvrit lentement les yeux et se leva pour s’assoir puis se saisit d’une plume d’oie qu’il trempa lentement dans l’encre :

_oui, il va falloir purifier les lieux et faire des offrandes, dit Nash d’un ton désemparé, mais cela m’étonnerait qu’ils redeviennent calmes…

_ Cela faisait longtemps que tu n’étais pas revenu dans la cité Nash, et tu es ici dans un moment bien difficile… mais soit, tu as raison, je pense aussi que pour qu’ils redeviennent à peu près calme, l’assassin doit être exécuté

_ Ca c’est une certitude père, et ça ne calmera pas que les esprits de nos défunts croyez moi

_ En parlant de ça Délènt’sia, quelqu’un gardera ton entré de maison… j’allais pour parler, mais il me coupa la parole, tais toi, je n’ai pas peur que l’assassin s’en prenne à toi, je sais que tu sais te défendre, j’ai peur que toi tu veuille t’en prendre à lui à cause de Samäy, et que tu partes seule face à lui, je ne veux pas que tu fasses de bêtises…

Il avait à peine finis que le rideau de l’entrée claquait, Salim se retourna alors et dis en direction de Nash :

_ surveille la Nash…

Il acquiesça et partis à son tour.

Je sortis part la grande porte qui menait au désert et donna des coups de pieds dans les petits amas de sable. Je n’avais plus six ans, il se comportait avec moi comme si j’en étais encore un et cela me mettait hors de moi :

_ Calme toi Délènt’sia, il ne fait pas ça pour t’embêter…

Je sursauta, j’étais tellement préoccupé que je ne l’avais même pas sentie approché :

_ Qu’est ce que tu en sais toi ? Personne ne te dis ce que tu dois faire ou pas ! Personne ne te surveille !

_ Et personne n’est là pour moi non plus, dit il sur un ton de reproche, je vais, je viens, et personne ne s’en soucie, personne ne me demande de mes nouvelles, personne ne me demande pourquoi je pars, je suis seul Délènt’sia, pas toi, si tu savais comme je… il baissa le regard, Il m’arrive de penser à toi au cours de mes voyages, je me rappelle de quand tu étais petite et que l’on jouait à s’espionner mutuellement sans que l’autre ne s’en aperçoive… mais tu te faisais toujours avoir, il rit, et je souris car il disait vrais, cela m’énervais, parce que je perdais tout le temps, et quand tu perdais, tu voulais me mettre à terre, parce que tu savais que là tu ne perdais jamais et je pensais que plus grand nous serions proche… il repris son sérieux, mais au fond, nous sommes si distant… il me regarda puis rebaissa le regard, je part pour te rechercher toi, puis je reviens… je reviens parce que je me rend compte que ce qu’il y a eu entre nous deux est unique et qu’il n’est pas ailleurs qu’ici… mais tu t’en fou… t’en a rien à foutre que je disparaisse du jours au lendemain, et j’en ai marre de jouer, j’aurais essayé de capter ton attention, mais tu te refuse à tout ! Tu n’accepte aucune forme d’amour, ni celle de ton père, ni même la mienne ! Il releva la tête, tandis que la mienne étais baissé, regarde moi Délènt’sia… regarde moi ! Je releva la tête, dis moi de partir

_ Je n’ai jamais voulu ça Nash, quand tu es partis, j’ai étais aussi seule que toi, je n’avais lié aucun liens avec les autres, ou du moins, je n’avais avec eux que du superficiel… je t’en ai tellement voulu que je restais enfermé dans ma chambre, puis je regardais par la fenêtre, guettant ton retour… nous avions seize ans, et je ne t’ai jamais vu arrivé, que des années plus tard, tout avait changé, mais pas toi, pas nous, mais je t’en veux tellement encore de m’avoir abandonné, car la première fois, tu es partis pour apprendre ton don… et jamais tu ne t’ai préoccupé de moi, pas une lettre, rien du tout, et aujourd’hui, tu as le culot de me dire que…

Il était posté derrière moi et avait mis sa main sur ma bouche pour me faire taire, il regardait partout et me dis enfin :

_ Nous reprendrons cette discussion plus tard, en attendent, nous avons de la visite, et son âme n’est pas si pur que cela…

Il enleva sa main et je sortis mes lames :

_ Tu crois que c’est l’assassin ?

_ Je n’en sais rien du tout…

[ désolé pour le temps, je t'ai fait un truc avec de l'action et un peu de trucs à l'eau de rose, un mélange typiquement fille xD]

Il est interdit de perturber le souffle des dunes

Trois mois plus tôt…

La plupart des habitants d’Émeraude, et même d’Enkidiev, connaissait bien les célèbres protecteurs de la justice. Non personnellement bien évidemment, mais leurs armures uniques serties d’émeraudes ne leur faisaient pas tarir d’éloges. Cela fait tout de même des années que ces chevaliers se sont installés en Émeraude, qu’ils y ont grandie, qu’ils s’y sont logés et entraînés. Leur notoriété n’avait rien à envier aux autres seigneuries en tout genre, pourtant leurs actes n’étaient pas tout le temps justes. Si on excepte la classique excuse des tanieths : "vous aviez failli commettre un génocide !". On pourrait croire que ce n’était qu’un point de vue tanieth qu’on pouvait constater toute la noirceur dans leur âme, il y avait alors plus simple d’avoir une vision bien pessimiste de cet Ordre : il fallait se tourner vers Ashill. Ancienne légende morte des tanieths, l’homme ayant des centaines de siècles, voire un millénaire, était bien l’incarnation d’un esprit chevaleresque plus sombre. Fallait-il le lui reprocher ? Non, il faisait très bien son boulot, son caractère de pessimiste n’empiétait nullement sur ses actes parfaitement légitimes. En fait, le questionner sur la justice n’était pas très approprié, car il eut de nombreuses fois tenter de montrer que ses actes étaient justes mais souvent on lui balançait qu’il aurait pu agir autrement. Pour lui, il n’y avait plus de justes ou de mauvais, il n’y avait que des actes purs sans aucune intention derrière. On lui ordonnait une chose, il l’exécutait, c’est tout.

Le revenant n’avait pour ainsi dire jamais montré une bonne image de l’Ordre, outre le fait qu’il obéit bien. Non pas qu’il était un véritable bandit, ce n’était pas pour cette raison qu’il était en prison en ce moment même. Auparavant, c’était un valeureux chevalier pour tout le monde, même si cette vision était toujours d’actualité selon son propre point de vue. Cela ne semblait n’être que subjectif. Enfin, même s’il était relativement différent de ses camarades de guerre, il restait un bon frère d’arme, toujours à l’écoute lorsqu’on le souhaitait, il semblait disponible pour n’importe qui, à n’importe quel instant, n’importe où. Ashill était naturellement ainsi, néanmoins, même s’il ne l’était pas, il se serait forcé à être un frère d’arme vu que l’Ordre était apparemment une fraternité très soudée, comme une grande famille. S’il voulait qu’on l’accepte et qu’il puisse accomplir sa mission et donc sa volonté, alors il devait se comporter ainsi. C’est sûr que voir un tanieth enfiler une armure d’enkiev était un spectacle pour le moins cocasse et également paradoxal, mais c’était ainsi. Il y avait bien des humains maintenant dans l’Empire d’Irianeth, pourquoi l’inverse ne serait-il pas vrai ?

Quoiqu’il en soit, ce n’était pas sa nature de tanieth qui stoppa les chevaliers à l’accueillir correctement dans l’Ordre. Bon, au début ça avait été un peu tendu, à cause de sa carapace de scarabée, son passé de loyal tanieth, ainsi que sa personnalité. Mais à force, on finit par faire fi des détails secondaires ; Ashill était tel qu’il était, et rien ni personne ne pouvait le changer, ainsi il fallait s’y faire. Comme dit plus tôt, l’avantage étant qu’il était toujours à l’écoute, et naturellement on lui rendit la pareille. De nature plutôt réservé, il ne faisait pas part de ses pensées ouvertement sauf si on le lui exigeait. Ce n’est qu’en sondant son esprit que certains découvrirent qu’il était gêné ces derniers temps. Son pouvoir d’omniscience lui faisait comprendre qu’il y avait de l’agitation dans un village du territoire désertique. D’habitude, cela n’aurait pas dû l’influencer tant que ça vu qu’il peut diriger son pouvoir comme il l’entend et donc ignorer partiellement le phénomène. Seulement voilà, cela semblait beaucoup l’affecter vu que ça touchait tout une population et que l’agitation semblait durer pendant assez longtemps. Alors les chevaliers s’inquiétant de sa préoccupation l’encouragèrent à s’y rendre pour régler par lui-même le problème. Il s’y opposa d’abord en arguant qu’il avait des priorités à Émeraude. Malgré tout, de nature docile, Ashill finit par capituler pour faire plaisir à ses frères.

" Je vais au Désert. "

annonça-t-il sans crier gare lors d’une journée parfaitement banale.

On ne lui en tint pas rigueur, il avait des comptes à régler avec un certain assassin pour avoir enfin la paix. En plus, ce sera d’une pierre deux coups : l’Ordre ne devait-il pas aider toutes les nations d’Enkidiev ? Le Désert n’était pas exclu, il fallait bien y apporter un peu d’espoir là-bas aussi. Ce serait une bonne opportunité pour les chevaliers de se faire connaître là-bas, voilà de quoi bien occuper notre cher mort-vivant. Il se prépara donc à ce long voyage, il préférait y aller à pieds puisqu’il était certain que son cheval ne suivrait pas le rythme à partir du désert. Comme d’habitude, il ne changera rien : l’armure au complet des chevaliers, celle-ci ne recouvrant pas son bras droit vu qu’il y avait une chaîne en fer qui y était incrustée à même la peau, l’épée sur le côté droit de la ceinture étant donné qu’il était plus gaucher que droitier, et enfin le casque qu’il devait normalement porter pour protéger sa tête, son seul point faible pouvant le tuer. Néanmoins, même s’il était insensible aux conditions climatiques vu qu’il était mort, on lui conseilla de porter un foulard plutôt que le casque ; que son esprit encaisse sans gêne la chaleur, d’accord, mais ce n’était pas de son corps qui pourrait en pâtir. Il se plia donc à la volonté de l’Ordre, recouvrant la totalité de sa tête ainsi que son cou d’une sorte d’écharpe noire, comme le portait les natifs du désert, ne dévoilant que ses yeux gris au monde extérieur ainsi qu’une partie de ses cheveux également grisés. Prêt, il parti sur-le-champ.

Cela ne lui prit que quelques jours pour rallier les sables fins, les dunes étaient à portés de mains. C’était bien la première fois qu’il pénétrait dans ce genre d’environnement, n’importe qui s’y serait perdu sans guide, mais Ashill n’était pas n’importe qui. Grâce à son don permettant de capter toutes les pensées dans un certain périmètre donné, il pouvait rapidement en retrouver la localisation ; rien de plus simple alors, il lui suffisait de retrouver mentalement le village où l’agitation faisait rage puis d’en suivre la source. Pas bien difficile de retrouver une telle tension dans un désert, vu que ce dernier était assez vide, malgré le fait que le revenant captait étrangement plusieurs signes de vie un peu partout là-dedans. En tout cas, il n’était pas là pour explorer, il se devait d’en finir le plus rapidement possible. Il fit donc confiance à son don magique pour se rendre vers le village en proie aux doutes et à la peur. Cette piste le rapprocha des montagnes, jusqu’à une grande porte qui devait renfermer la communauté en question. S’arrêtant à une dizaine de mètres de là, Ashill observa l’entrée : en sondant plus en profondeur, c’était bien ici, il ne lui manquait plus qu’à traquer l’assassin et le tuer. A moins que les villageois lui réservent un tout autre sort, là c’était sûr qu’il changera ses plans. En tout cas, il allait en avoir le cœur net sur-le-champ, car deux de ses habitants dont leurs pensées semblaient fixés sur ce meurtrier se trouvaient juste devant l’entrée, c’était un bon début pour commencer les recherches. Il s’approcha naturellement de ceux-là, s’arrêtant à quelques pas d’eux, ils l’avaient déjà repéré tantôt.

" Vous traquez un assassin. J’en suis. "

déclara-t-il d’une voix un peu étouffé par le foulard mais relativement audible pour ses interlocuteurs.

C’est sûr que cette première approche n’était pas appropriée : il ne s’était même pas présenter et sortait de nulle part pour eux. Mais Ashill était comme ça, s’ils voulaient de plus amples informations, ils n’avaient qu’à les demander. Tout ce que voulait le revenant, c’était de savoir s’ils acceptaient sa proposition d’aide, il ne posera pas plus de questions ; dans le cas contraire, il s’en chargera seul, quitte à forcer le passage. Quand on lui assignait un objectif, il était prêt à tout.

Il y avait dans l’air un parfum de mystère qui planait, il y avait dans le ciel un destin bien gardé et celé pour celui qui ne savait pas lire les étoiles, et on entendait au loin les bourrasques de vent qui raclait le sol pour essayer d’y balayer nos craintes. Sanne-ma-sanne n’avait alors jamais été autant en danger que ce soir, la venu de l’inconnu allait s’en doute bousculer la destinée de la citée. Nous l’avions vu avancer dans notre direction, comme une ombre, et je ne pu que faire un pas en arrière quand la lune nous le fit découvrir… ce ne fut pas la couleur de sa peau ou encore sa chaîne incrustée dans son bras, non, mais bel et bien ses yeux vide de sens que le foulard noir, entouré autour de sa tête, mettait en valeur. Nous n’avions pas eu le temps de parler, pas eu le temps de répliquer quoi que ce soit que déjà les cloches de la cité sonnaient, l’alarme de la ville avait été déclenché. Doucement, les portes se fermaient avec nous dehors, rapidement, alors que Nash commençait à courir, je lança vers l’inconnu tout en me dirigeant vers la porte :

_ dépêche toi ! Je n’étais sûr de rien, je n’étais pas sûr qu’il puisse nous aider, et d’ailleurs, je le faisais rentrer sans autorisation, en sachant ce qu’il l’attendait à l’intérieur. Tout le monde allaient le remarquer, et depuis la série de meurtre, une élite avait était crée pour protéger la ville, les Riadjas, eux, n’allaient certainement pas le louper. Mais il était temps pour ce peuple d’accepter le monde extérieure, il était temps qu’ils comprennent tous que la vie ne tourne pas autour de notre cité. Pour les habitants, cet homme serait l’homme à abattre, tout ce qui se passerait dans cette citée serait de sa faute, juste parce qu’ils auront peur. Bien sûr, tout cela serait de ma faute, et j’en répondrai le jour où sa vie sera en danger vis-à-vis des gens de la ville, mais surtout vis-à-vis de Salim. Il n’en restera pas là, même si cet inconnu nous aide, parce que maintenant, il connait l’endroit de la citée.

A l’intérieure, c’était la débandade, les Riadjas couraient dans tout les sens, peut être qu’avec un peu de chance, ils ne le remarqueront pas… je me tourna et mon illusion fut vite briser, comment ne pas remarquer un homme en armure verte incrusté d’émeraudes, avec un foulard noir autour de la tête et une chaine dans le bras ? Sur ce coup là j’avais était très mauvaise. Nash me tapa alors l’épaule et me fit me retourner :

_ regarde… il pointa alors du doigt une sorte de flaque noir qui bougeait d’ombres en ombres

_ Il ne faut pas le louper cette fois…

_ T’es maligne, tu as déjà attrapé une ombre toi ?

_ Non mais…

Une voix grave résonna d’entre les murs :

_ Halte là ! Qui es-tu ? Un Riadjas venait de s’apercevoir de l’intrusion de l’inconnu, il pointa alors son sabre devant l’homme en attendant une réponse, quand Nash prit la parole :

_ Un étranger, nous l’avons croisé dans le désert, il a du nous suivre… il n’a rien à faire là ! J’écarquilla les yeux en regardant le visage de Nash :

_ Mais t’es malade ? Tu vas le faire tuer ! j’avança alors d’un pas, et lorsque les soldats allez l’emporter, je dis d’une voix forte :

c’est moi qui l’est fait renter ! Tout le monde s’arrêta, il a dit qu’il nous aiderait, je ne sais pas comment il est au courant, mais il semblerait que les Homme de l’extérieure font preuve de ressources…

Une femme pris alors la parole :

_ De ressource ? Il ne nous apportera que la corruption ! Les Homme du dehors ne sont bons qu’à cela ! Comment à tu pu nous trahir ainsi ?!

_ La corruption se trouve déjà dans nos maisons ! Elle parcourt notre ville depuis quelque temps ! Le nombre de morts grandis jours après jours ! Et nous n’arrivons pas à la combattre car il est invisible ! Si nous nous n’y arrivons pas, peut être que lui le pourra !

Une voix raisonna alors, une voix autoritaire qui mit fin au conflit, pour le moment :

_ Ça suffit ! Salim était posté en haut d'une terrasse qui nous surplombait, Je comprends que vous ayez tous peur, mais avant de décider quoi que ce soit, laissons cet homme faire ses preuves, finit il par dire d’une voix calme, notre citée est en crise, si nous voulons y remédier, alors acceptons l’aide d’autre peuple.

Les groupes avaient alors été faits pour rechercher l’assassin. Bien évidement, Nash et moi nous étions retrouvé avec l’inconnu, avec cette remarque de la part d’un des habitants : « fait attention de ne pas l’égarer, les accidents sont si vite arrivé ici ». Et encore bien évidement, nous nous occupions de la partit ouest de la ville, c'est-à-dire la plus sombre et la moins peuplé. Dans les couloirs de pierres, Nash prit la parole :

_ Tout ça c’est de ta faute Délènt’sia ! Ton envie de renouer avec les autres peuples t’est monté à la tête ! Je restais alors muette, il ne nous apportera que des problèmes !

_ C’est ça ! Fait comme si il n’était pas là ! Tout le monde s’en portera mieux !

Le couloir se coupa alors en deux, et je pris à droite, mais Nash m’arrêta dans ma lancé :

_ Non pas par là

_ Pourquoi ?

_ Je…je le sens de l’autre côté, Je sens sa corruption, il tourna alors la tête vers l’inconnu et ajouta en fronçant les sourcils, où alors c’est la sienne qui embrouille mes sens

_ Mais concentre toi un peu ! Et dépêche toi on n’a pas toute la nuit !

_ A gauche, je… je dis à gauche, dit-il d’une voix gênée

_ Qu’est ce que tu es agaçant ! Répondis-je en levant les yeux au ciel et en me dirigeant d’un pas lasse de l’autre coté, Eh bien allons à gauche, après nous irons à droite

_ Je te dis qu’il n’y a rien de ce coté ! Je m’’arreta nette

_ Les ordres son clair Nash, nous devons fouiller tout les recoins de cette citée !

_ Alors allez de l’autre coté et je pars voir s’il y a quelque chose à droite

_ Tu ne sais même pas te battre…

_ Je n’en aurais pas besoin, je te dis qu’il n’y a rien…

Il semblait totalement perdu, son regard évitait le mien et sa voix était hésitante. Je ne savais pas se qu’il tramait, mais il fallait bien prendre une décision, car je ne savais pas si il mentait ou si il disait vrais. J’hésita un instant, car j’étais incapable de prendre l’initiative de lui résister ou d’accepter ce qu’il disait, de plus, je le connaissais depuis si longtemps que je ne pouvais pas être objective. Je tourna alors la tête vers l’inconnu et je lui dis tout en le regardant :

_ Tu as peut être un avis, étranger …

[HRP: désolé, un peu nul, mais bon, si tu casses pas mon délire comme à ton habitude hein >_>, bah ton choix déterminera ce que l'on découvrira en premier]

Mort depuis bien longtemps, Ashill ne s’était pas attendu à ce que son corps se plaigne de la chaleur du désert. Concrètement, il ne la ressentait pas, mais possédant ce corps qui lui appartenu auparavant faisait qu’il pouvait connaître les gênes de l’extérieur : en outre, il faisait très chaud là où il se trouvait, il se serait certainement mis à transpirer s’il était encore vivant. Dans tous les cas, ce n’était pas ce climat torride qui allait l’arrêter : les autres n’étaient peut-être pas enclins à errer par ici, ce n’était pas son cas. Ainsi, le revenant comprenait parfaitement la crainte qu’il inspirait auprès de ces deux natifs du désert. Un homme et une femme, habitants de ce village selon ses sources, ces dernières étant puisées dans les pensées de ces deux là, évidemment. Ashill avait dû bien filtrer ces informations, étant donné qu’ils étaient très troublés par cette affaire d’assassinat, et que son arrivé fortuite n’arrangeait en rien leur état. Les mettre dans l’embarras n’était nullement son intention, il était même là pour aider, c’était bien ce qu’il venait d’affirmer en plus. Néanmoins, il comprenait leur méfiance, il n’était encore un étranger, sans parler le fait que son apparence ne pouvait pas vraiment inspirer confiance. Pour tout dire, le mort-vivant s’attendait à se faire rejeter, encore une preuve de son pessimisme implacable. Malgré tout, ce n’est pas ce qui arriva : des cloches, provenant de la montagne renfermant la cité, se firent entendre, ce devait être une sorte d’alerte, vu que le chevalier ressentait la panique s’intensifier à l’intérieur de ces murs. Voyant les grandes portes se refermer peu à peu, la femme à la chevelure argentée l’invita d’une manière plutôt directe à s’y infiltrer en leur compagnie. Ashill interpréta alors cette réponse comme une acceptation, mais qu’en était-il des autres habitants ?

A l’intérieur, c’était plus sombre et froid, certainement à cause de cette présence que le revenant ressentait partout à la fois. Il pourrait retirer son foulard de la tête, mais il préférait encore garder cela, il tenait en quelque sorte à protéger son visage. Ashill dût faire face à une vague de panique beaucoup plus intense qu’à l’extérieur, pas étonnant vu qu’il était au centre du conflit à présent. Il ne perdit pas de temps ceci dit, il s’attarda immédiatement à localiser la source même de cette agitation, ne faisant que peu de cas de son entourage. Ses recherches mentales s’arrêtèrent alors tout prêt d’eux, il tourna la tête en même temps que la jeune femme lorsque l’homme désignait une sorte d’ombre mouvante. Vu leur réaction, ce phénomène ne devait pas être courant par ici, ce devait même être lié à cette affaire d’assassinat. Posant mécaniquement sa main sur le manche de son épée toujours rengainée dans son fourreau, Ashill allait agir si cette ombre les attaquait, mais il n’en fit rien ; ou plutôt, il ne put rien faire.

Ayant soudainement une lame pointée en sa direction, l’un des natifs lui demandait son identité. Sondant rapidement l’esprit de cet homme, le zombie comprit qu’il était chargé de la sécurité de la cité depuis cette sombre affaire. Il ne fut pour autant nullement impressionner par cette prise d’initiative, il comprenait bien qu’il était un parfait étranger et surtout un intrus. Néanmoins, il resta conciliant, son intention restant d’offrir son aide, pas de l’imposer. Il allait donc honnêtement répondre, mais ce fut l’homme qu’il avait rencontré qui prit sa place pour cet interrogatoire. Contre toute attente, il ne prit même pas sa défense, il l’accusait aussi d’intrusion. Cela étonnait un peu le revenant vu que cet homme savait qu’il offrait son aide, il voulait juste se débarrasser de lui, c’était évident. Heureusement, la jeune femme s’en offusqua plus activement que lui, ce qui était bénéfique vu qu’Ashill avait l’habitude d’être relativement passif dans les discussions, même celles le concernant. Les soldats allaient l’escorter à l’extérieur, il allait devoir répliquer violemment par les armes pour trouver cet assassin par ses propres moyens, seul. Commençant à dégainer lentement son épée, la soudaine révélation de la jeune femme brisa cependant toute la scène, au moins quelqu’un était de son côté. S’ensuivit une joute verbale où Ashill restait encore silencieux, n’attendant qu’une issue à tout ça. Ce fut finalement la voix autoritaire d’un vieil homme qui ramena le silence : en le sondant discrètement, le revenant apprit que cet homme incarnait l’autorité même de la cité, frère du soleil, fils de la lune, tant de choses que le chevalier ne pouvait pas encore comprendre ou qu’il ne comprendra peut-être jamais. Tout ce qui l’intéressait en tout cas, c’était que ce chef lui donnait une chance qu’il ne devra pas gâcher. Pour toute réponse à cette coopération, Ashill s’inclina respectueusement.

Ainsi s’ouvrit la riposte des habitants contre ce dangereux meurtrier, formant des groupes afin de la traquer dans les quatre coins de la cité. Coïncidence ou non, le revenant se retrouvait avec les deux personnes de tout à l’heure, il ne s’y opposa pas pour autant, cela lui importait peu de travailler avec quelqu’un qui veut bien de lui ou au contraire qui souhaite qu’il parte. On lui avait assigné, il allait tout faire pour la remplir. Ashill les suivit donc dans les ruelles obscures de la cité, il sonda l’ensemble du territoire au fur et à mesure qu’ils arpentent ces couloirs. Il ne prit aucunement part à leur discussion, les écoutant tout de même d’une oreille attentive. L’homme n’était pas satisfait de la prise de défense de la femme nommée Délènt’sia, à croire qu’il voulait vraiment que l’intrus décampe d’ici. Pour quelle raison, cela était encore floue pour le concerné, il finira toutefois par l’apprendre, il y comptait bien. En tout cas, les rôles ne changèrent aucunement : Délènt’sia continuait de s’en prendre à lui, elle avait le chic d’être plus commode que lui, ce qui ne déplut pas au revenant. Par la suite, une nouvelle dispute, si on peut appeler cela comme ça, éclata, au sujet de l’itinéraire à prendre. Deux routes étaient offertes, Ashill les sonda en même temps que l’autre apparemment, sauf que les résultats obtenues divergeaient : l’homme se nommant Nash voulait aller à gaucher, prétextant qu’il n’y avait rien à droite, ce qui était faux selon le mort-vivant. Le chevalier était convaincu à présent que Nash cachait quelque chose, pourquoi tant de ardeur à vouloir les faire changer d’avis ? La jeune femme lui rappela tout de même qu’ils devaient tout fouiller, là était bien leur objectif, mais Nash continua dans sa lancée en assurant qu’ils pouvaient se séparer. Sachant qu’il le soupçonnait, le guerrier antique ne pouvait pas le laisser faire, c’était contre les attentes de la cité. Restant discret jusqu’au moment propice, Délènt’sia lui offrit le droit de s’en mêler enfin.

Bon, on attendait visiblement son avis, lui seul était capable de les départager définitivement, on dirait. Sondant rapidement les deux routes une fois de plus, il avait maintenant toutes les cartes en main. A gauche, il ne semblait n’y avoir rien, bien qu’il faille tout de même inspecter les lieux vu que son omniscience ne pouvait capter que les pensées, pas les phénomènes étranges. A droite, là il captait quelque chose, des pensées sombres, floues, quelque chose de bien vivant les attendait là-bas. Difficile de sonder concrètement cette présence, il n’arrivait pas à discerner si elle était réellement humaine ou toute autre. Quoiqu’il en soit, les affirmations de l’homme étaient totalement fausses, il en était sûr. Peut-être que son pouvoir n’était pas aussi puissant que celui d’Ashill aussi, mais cela ne lui donnait pas vraiment le droit d’imposer cette méthode vu qu’il ne semblait encore hésitant. Et puis, s’il n’y avait rien à droite comme il l’affirmait, pourquoi s’attarderait-il à aller vérifier sans eux ? Cet homme était louche, le zombie comptait bien révéler ses intentions au grand jour, mais difficile de l’accuser sans preuve. Pour l’instant, il le surveillera de près, et pour cela ils allaient devoir continuer leur petit bout de chemin ensemble. En même temps, leur destination devait les mener vers quelqu’un ou quelque chose qui les remontera vers l’identité du meurtrier, d’une pierre deux coups entre autre. Son regard neutre longuement fixé sur Nash, il finit par rendre le verdict en tournant ses yeux grisés vers Délènt’sia cette fois.

" A droite. "

se contenta-t-il de dire pour préciser son avis sur la piste à suivre.

A ce qu’il sache, elle lui avait seulement demandé son avis, pas de le justifier. De plus, s’ils allaient à droite, l’homme n’aura plus de prétexte à les faire se séparer ; sauf s’il se décidait à aller à gaucher tout seul, mais à quoi ? Ashill ne ressentait rien de ce côté, contrairement à droite. Et s’il y avait réellement quelque chose, eh bien tant pis, ils devaient après tout fouiner partout, c’était leur mission. S’avançant donc vers sa destination, il s’arrêta vers l’entrée de ce couloir avant de se tourner vers eux, attendant leurs réactions mais surtout qu’ils ouvrent la marche : après tout, c’était leur cité, pas la sienne. Puis, s’ils voulaient tant aller à gauche, le chevalier continuera de l’autre côté, bien déterminé à découvrir ce qu’il se cachait dans les ténèbres, et il ne justifiera son entêtement que s’ils le demandaient. C’était pour ainsi dire plus compliqué de donner le choix au tanieth.

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