Les Chevaliers d'Émeraude
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 Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]

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Selenge
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Selenge


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MessageSujet: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeSam 9 Oct 2010 - 17:24



    Un entêtement de fer m'avait possédé depuis maintenant quelques temps. Après avoir eu vent des intentions de la sorcière sur Irianeth, Markovo s'était empressé de venir tout me raconter. Cette soudaine idée de voir cette femme aux cotés de notre empereur m'avait donné une nausée insupportable. Comment osait-il se croire ainsi digne de nous alors qu'elle n'avait rien fait pour nous en prouvez le contraire? Une rage s'emparait alors de tout mon être pendant que mes pensées de meurtre grandissaient dans mon esprit tel un poison mortel s'emparant de mes veines. Sans perdre une minute de mon insignifiante existante j'entrepris alors la seule chose qui me venait à en tête. Ce ne serait pas une tâche des plus facile et à vrai dire, je ne m'étais certes pas attendu à ce qu'autant de Tanieth et de dragons suivent ma cause comme cela sans trop me poser de question. C'est alors que j'avais réalisé à quel point de simple mot pouvait changé la perception des autres. Avec fierté, je continuais se manège sans me presser laissant le temps à tous et chacun de se faire croire qu'ils prenaient la décision d'eux même. Quels idiots... Croyaient-ils réellement que je n'y étais pas pour quelque chose? Je contrôlais leur esprit comme un vulgaire jouet avec de simple mot quelque dérouté de leur contexte. J'avais toujours eu un certain talent dans ce domaine là d'ailleurs. Un sourire de satisfaction sur les lèves, je m'étais rendu sur la plage des dragons désirant d'être seul avec ma propre tête. Bien que cela ne pouvait le sembler, il était épuisant de manipuler ainsi les autres et j'avais certes mis beaucoup d'effort dans ce plan. Épuisé mais surtout lasse, je désirais prendre le reste de la journée avec Markovo. Juste avant, j'avais malheureusement croisé le jeune Calen, un jeune hybride tout comme moi... Enfin, presque. Ce fragile petit garçon avait été abandonné par son maître vue son manque de cran, mais surtout, sa faiblesse déplorable. J'ignorais si s'était par pitié ou simplement parce que je ne désirais pas qu'un second hybride gâche la réputation des miens, mais je l'avais pris dès se matin sous mon aile. Je savais comment m'y prendre avec les autres et moi seul pouvais lui donner la motivation nécessaire pour devenir un brillant soldat noir. Il était certes faible et trouillard mais non sans intérêt. Jusqu'à maintenant, j'avais réussis à ralier les deux seuls dragon-noir de ce continent. Un exploit plutôt glorifiée lorsqu'on songe à leur caractère quelque peu particulier. Décidément, les rumeurs étaient sans doute fausses quand à leur supposé tête de bois, chose que j'avais tôt fais d'en profiter.

    Me retrouvant finalement sur la plage souhaité, Markovo s'arrêta soudainement près de moi et s'assit maladroitement sur le sol sableux. Mon regard d'argent se posa sur lui tout en penchant ma tête sur le coté.

    -
    Mais qu'es-ce que tu fais là paresseux?

    Celui-ci se releva aussitôt prit en faute.

    Pardon, je n'avais pas compris que nous ne nous arrêtions pas. Vous êtes si perdu dans votre esprit que j'ai cru bon de vous laissez seul.

    Ça s'était le moins qu'on puisse dire. Sans trop de façon je continua ma route alors que mon énorme félin suivait derrière moi. Il est vrai que je ne lui avais pas beaucoup porté attention depuis quelque temps, lui qui habituellement, était toute ma vie. Je regrettais de devoir de délaisser ainsi pour vaquer à mes propres occupation. Mais sans doute comprendrait-il que je n'en avait peut-être pas le choix. Sans lui accorder un seul regard, mes pieds continuèrent d'avancer sans même que je ne les guide alors que je tenta une approche:

    -
    Je sais que je ne suis pas un maitre attentionné avec toi depuis quelques temps. Mais il faut que tu comprenne... Lorsque tu m'as fais part de se que tu avais entendu certaines choses ont changés. Tu vois, je ne peux me permette de laisser tout aller sans réagir. Je ne crois pas avoir besoin de te spécifier se dont il s'agit. Tu es bien au courant après m'avoir entendu en parler à tout le monde.

    Évidement, je n'avais aucunement besoin de lui dire quoique se soit d'autre. Mon félin était étonnement brillant pour un animal. Sans plus, un silence s'installa alors entre nous pendant que chacun se plongeait dans sa propre tête. Les avances du dragon-noir Tébras avait énervé au plus au point Markovo qui lui, voulait sa maîtresse pour lui seul. Mais il n'avait pas comprit que je ne désirais aucunement quoique se soit avec lui. Non, je voyais plutôt en lui une amourette simple de sa part que je pouvais utiliser à mon avantage. Tant et aussi longtemps que je lui laissais croire qu'il avait la moindre chance avec moi, il m'écoutait et m'obéissait. Ne disait-on pas que l'amour rendait aveugle? Le pauvre aurait sûrement le cœur brisé en voyant que ses efforts ne mèneraient à rien. S'était une bonne leçon je crois, tout le monde savait que l'amour n'était que faiblesse et celui-ci l'apprendrait d'une manière plutôt cruel mais que je jugeais nécessaire. Ce monde devenait de plus en plus ennuyant et sans cesse de nombreuse questions revenaient me harceler. Si je pouvais me retrouver devant l'empereur, il en aurait pour des jours à me répondre. La première et non la moindre serait sans aucun doute où il avait pêché notre relève? En voyant Calen, je ne comprenais absolument pas à quoi avait-il plus bien penser en amenant ce jeune froussard qui préférait écrire des poème plutôt que de se battre. Il était une véritable honte pour notre civilisation! Mais s'était quoi relève merdique? En pensant à tout cela, un certain frisson de rage passa lentement entre mes omoplates. Ce n'était tout de même pas eux qui arriveraient à frapper l'ennemie mais nous, les anciens. Mon travail avec lui serait ardu et certainement un défi de taille. J'aimais les défis, mais je n'aimais pas l'impossible. Décidant de chasser ses pensée négative de ma tête je dis tout haut pour moi-même:

    -
    Non, j'arriverais bien à quelque chose avec ce bâtard.

    Murmurais-je d'une voix cristalline qui cachait a peine ma rage. Nul besoin d'expliquer à Markovo pourquoi je disais cela. Il était habitué avec le temps de m'entendre réfléchir tout haut. Ma seconde question serait sans doute son intérêt à nous gardez ici pendant que lui fessait lamentablement mu-muse avec la sorcière. N'avait-il pas comprit que son peuple se rébellerait s'il agissait ainsi que pour lui? S'était déjà en train de se passer autour de lui sans même qu'il en sache un seul mot. Le pauvre aurait sans aucun doute la surprise de sa vie. C'est malheureusement se qui arrivait la plupart du temps lorsqu'un être se croit intouchable. Ils étaient toujours les premiers à tomber la tête la première sans jamais avoir rien comprit. Quel dommage... Enfin, pas vraiment à bien y penser. Tant de question comme celle-là me torturaient de plus en plus l'esprit alors que mon corps désirait simplement bouger de ce continent pour accomplir notre destin. Nous étions tous née pour conquérir, et non pour resté en retrait. Cela, j'en étais certaine. L'empereur était une plaie qui nuisait à nos rêve alors que non seulement il ne fessait rien, mais qu'en plus, toute la gloire lui était accordé. Nemesis le conquérant! Ah! S'était une honte pour ceux qui s'étaient battu! L'empereur restait dans sa tour d'ivoire alors que nous, les Tanieths, étions sur le champ de bataille et risquer notre vie pour lui! Et lui, qu'avait-il fait? Rien, rien du tout! S'était aux Tanieths que revenait toute la gloire! S'était eux qui s'étaient battu et qui avaient sacrifiés leur vie pour le peuple. Une seconde rage s'empara de moi tendit que Markovo me regardait sans en comprendre la cause. Passant dans un geste lent ma langue sur mes canines mon regard se perdit vers la mer alors que le soleil finissait sa course de la journée. Une teinte rosé à l'horizon se dessina donnant une étrange teinte brune à mes cheveux. Même si le soleil n'était pas totalement disparu la lune daignait déjà montrer le bout de son nez pendant que j'admirais la chose en silence. C'est à croire que tout sur cette terre avait un opposé dont ils ne pouvaient de débarrasser complètement tant bien que mal ils le voudraient. Pour nous, les Tanieths s'étaient évidemment les humains. Nous voulions nous en débarrassez à tout prix alors qu'ils nous donnaient tous un but dans nos vies. Quel fait contradictoire n'es-ce pas? Nous les aimions autant que nous les détestions... Mais je dirais plutôt, pour ma part, que s'était plutôt aimer les détester. Un mince sourire apparu sur mes lèvres alors que je réalisais leur importance pour nous tous. Car après tout, ceux que nous haïssions le plus était ceux qui prenait les plus de place dans nos vies. Plus de place que nos amis même, si tant est que ami soit le mot juste. Ils étaient plutôt des alliés provisoire. Après notre victoire, je me doutais bien que plus personne ne daignerait se soucier des autres. L'amitié ne se contentait pas d'être seulement un partage des mêmes buts et ambitions après tout? Sans cette soif de vaincre, nous ne serions certes pas aussi unis. Chacun d'entre nous comprenait bien qu'il ne pouvait y avoir de victoire seul. Ce fait amenait des unions ici et là qui n'aurait jamais eu lieu dans le cas contraire. S'était ainsi, chaque être se servait des autres que se soit volontaire ou non. Le seul fait de l'amour expliquait parfaitement se que j'avançai. Les hommes s'unissaient aux femmes dans le but de combler leur propre manque d'affection et de leur donner une progéniture. Pouvaient-ils réellement dire qu'ils agissaient simplement ainsi pour combler une femme? Hum.. qu'en avaient-ils à faire réellement d'elles? J'avais compris se principe depuis longtemps moi, et c'est d'ailleurs l'une des bonnes raisons qui fessait en sort que moi, je n'avais aucun regret d'utiliser les autres et de jouer cruellement avec leurs têtes et leurs cœurs.

    Maîtresse, nous ne sommes plus seuls..

    Ce fut la voix de Markovo qui me ranima soudainement. Maintenant réveillé et consciente de se qui m'entourais, je tourna mon regard couleur argent vers lui. Puisqu'il savait tout sur tout le monde, s'était la moindre des choses qu'il daigne me faire part de l'identité de la personne qui avait troublé ma quiétude.

    -
    Si ce n'est pas quelqu'un d'important, rien ne sert que tu m'en fasse part Markovo. Mais si jamais s'est encore ce dragon...

    Je ne termina pas ma phrase, il avait tout comprit déjà.

    Non maîtresse, c'est un illustre visiteur qui vos la peine d'être mentionné. Il s'agit du prince Nagare, Selenge. Il arrive vers nous.

    Le prince? Arquant un sourcil je resta sans voix. Mais que me valait l'honneur que celui-ci sorte de sa forteresse pour venir vers moi? Une simple Tanieth... Après un moment, je vis alors Nagare sortant derrière un rocher. Markovo avait donc visé juste comme d'habitude. En le voyant venir vers moi, je me pencha doucement vers l'avant alors que mes cheveux couvraient alors mon visage violet. Si j'avais su un instant le croiser aujourd'hui j'aurais fais attention à mettre des vêtements qui m'auraient couvrir un peu plus. Le prince m'intimidais en quelque sorte, quoi de plus normal après tout.

    - C'est un honneur mon prince.

    Lui dis-je avec respect en me relevant. Mes yeux se mirent à briller comme de petits étoiles tandis que je m'efforçais d'éviter son regard. Si il était là, devant moi, sans doute avait eu vent de mes agissements ultérieur. Une soudaine fierté était visible sur mon visage bien que je tentais d'être humble lui. Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille pour dévoiler mon visage. Ce n'était pas très poli de se cacher derrière une tignasse devant un membre royale. Personnellement, s'était la première fois que je voyais le prince de mes propres yeux et il ne pouvait certes pas se douter quel honneur il me fessait. La première chose qui me frappa fut la couleur de ses yeux. Étrangement, les deux dragons-noirs que j'avais rallié à ma cause avaient se même trait physique. La couleur de ses cheveux fut en deuxième, ils étaient blancs... Pourtant, je me souvenais que ceux de l'empereur n'étaient certes pas de la sorte. Bien que la question brula mes lèvres, je n'osa cependant risquer tout commentaire pour ne pas le vexer.

    -
    Je me nomme Selenge, et je suis à votre service. Mon rang est: soldat noir. Que me vaut l'honneur de votre présence?

    Décidant d'agir aux mieux que je pouvais, je me présenta sans que celui-ci n'ait à le demandé. S'était le prince, il n'avait pas à en faire autant.



Dernière édition par Selenge le Dim 17 Oct 2010 - 11:26, édité 1 fois
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Nagare
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MessageSujet: Re: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 16:15

Ce fut une journée peu reposante. A peine rentrée de cette mission de génocide en terre inconnue que le prince eut vent de la présence d’une sorcière qui utilisait ses charmes sur l’Empereur. Nagare ne se souciait point de la santé de son père, ce dernier savait comment les choses se passaient. Ce qui irrita le prince, c’est qu’il avait un obstacle en face de lui. Tout ce qu’il voulait en arrivant à Irianeth, c’était se faire une place au sein d’un peuple qui ne l’utilise pas comme une arme, au contraire. Ils désiraient que ce soit lui qui les utilise comme des armes. Sa soif de vengeance attisait sa soif de puissance, c’est en s’abreuvant du sang de ses ennemis jurés et en l’offrant à ses confrères qu’il se sentira réellement vivant, devenir une personne à part entière qui mérite tous ses prestiges. Seulement, que se passerait-il si son destin ne le mènerait pas à ce qu’il désire ? Si quelqu’un d’autre prendra sa place, que lui arrivera-t-il ? La mort, l’exil ? On le nomma officieusement prince d’Irianeth et futur héritier du trône, il était la carte maîtresse de cet Empire. Mais pourtant, sachant que le système est extrêmement fragile, tout pourrait arriver sur la simple décision du souverain. Le prince fit donc profil bas, ne souhaitant point envenimer son cas. Pour l’instant, il se sentait quelque peu privilégié ; la question était pour combien de temps ? Sa maladie était déjà un obstacle à surmonter, à présent il en aurait à enjamber deux… Nagare préférait attendre que ça se tasse, et si vraiment le pire devait se rapprocher, il n’aurait aucun scrupule à faire tout ce qui est en son pouvoir afin d’y mettre un terme une bonne fois pour toute. Son titre lui offrait des options beaucoup plus larges, le fait qu’il n’en usait sans abus lui donnait une bonne réputation. Les utiliser pour un cas exceptionnel ne serait point mal vue, il en était conscient. C’était la vie d’un héritier…

Il lui arrive parfois de penser à ce qu’il aurait pu être. Même s’il était le fils de l’Empereur, Nagare était avant tout un soldat compétent. Généralement, les descendants royaux sont présentés avant même qu’ils ne subissent une quelconque formation. Cependant, le prince possédait une formation martiale égale à celle des soldats noirs avant même qu’il ne mette les pieds à Irianeth. Il prouva cela lors des joutes du Colisée devant le peuple entier. Même s’il avait subit des épreuves beaucoup plus dangereuses que celles d’un soldat. Quoiqu’il en soit, il brillait dans ce domaine là et l’avait déjà fait savoir. Tout le monde respectait et le craignait à la fois. Avant de devenir Empereur, il devait apprendre le fameux fonctionnement politique. Là n’était pas le fort du prince, ce dernier ayant été un guerrier au service des humains pendant des années. Il n’a jamais été élevé plus haut qu’un soldat, du coup il s’était habitué à ce rang militaire. Et ayant été quelque peu arrogant pendant sa jeunesse, il n’aurait jamais pensé en arriver là. Toutefois, son goût pour la philosophie et sur la réflexion personnel formaient en lui un calme anormal, froid et intimidant. En effet, le prince était aussi silencieux qu’une lame : il exécutait les ordres sans mettre ses émotions en avant et son visage arborait un air neutre omniprésent. Nagare était comme une coquille vide qui abritait une rage et une souffrance tellement fortes qu’elles pourraient le détruire à n’importe quel moment. C’est ce comportement loyal qui lui valut le respect des Grands et la crainte des Petits. Il arborait déjà le déguisement d’un Empereur désigné, il ne lui manquait qu’à apprendre les bases de la politique et surtout celles de la guerre. Le prince avait beau posséder une compétence martiale élevée, il n’a jamais mis les pieds sur un champ-de-bataille. Ses cicatrices n’étaient pas l’œuvre d’une survie combative, mais des marques qui le hantaient et le poussaient à se rapprocher de son but. Il possédait l’âme d’un guerrier, mais il n’a jamais été exposé devant une bataille. Le seul gros combat qu’il vécut, c’était lorsqu’il était à la fin de son existence d’humain. Et encore, ce n’était qu’un raid de brigands, il savait qu’une bataille confrontant deux grandes armées était beaucoup plus fantastique et sanglante. Nagare avait prouvé sa valeur aux yeux du peuple, il ne restait qu’à obtenir le respect de ces soldats dont il vantait la condition. Lorsque l’heure viendra de conquérir un nouveau royaume, il sera là quoiqu’il arrive. Puisqu’avant d’être un simple prince, il était un guerrier, un combattant qui se battrait jusqu’au bout pour préserver l’influence de ce peuple.

Malgré qu’il fût préoccupé par tous ces évènements, le prince prit une journée de repos bien mérité après avoir diriger un petit groupe tanieth à accomplir un génocide complet. Certains vantaient le courage du prince, il possédait la conscience d’un général. En retour, le prince était fier de ses hommes temporaires. Il avait beau avoir été nommé chef de cette équipe, il redevenait le prince après. Il se murmurait même que l’Empereur allait nommer un chef d’armée pour diriger ses troupes. Le prince espérait qu’il fasse le bon choix afin que l’Empire devienne de plus en plus fort. Déjà que les soldats noirs étaient des guerriers d’élites très compétents, Nagare se demandait s’il existait un homme plus fort et plus influent qu’eux pour les diriger d’une main de fer. Ainsi le prince passa sa journée à penser un peu à tout et n’importe quoi, couchant parfois quelques notes sur son journal. Nagare se demandait tous les jours pourquoi il écrivait ses exploits et ses pensées. Son ancêtre qui faisait de même était un humain, copier ses habitudes était quelque peu dérangeant. Toutefois, le prince continuait ; car avant de rejeter son passé, il était toujours humain, et ça il ne pourrait rien y faire. Peu importe ses origines, il était au service de l’Empire à présent. Et il leur devait bien ça aux humains, sans eux il aurait été inutile aux yeux de l’Empereur : il n’aurait jamais apprit à se battre, à contrôler ses dons, à survivre en terrain hostile… C’était une situation plutôt ironique, il utilisait ses capacités humaines pour servir les tanieths. Le prince comprit tout de même qu’il n’était pas un pantin, qu’il avait choisit la bonne voie car la plus puissante. S’il était toujours sur Enkidiev, qui sait s’il serait encore en vie aujourd’hui ?


*J’ai besoin de prendre l’air.* déclara-t-il intérieurement pour lui-même, ressassé le passé lui donnait la nausée.

Bientôt approchait le moment où Nagare allait endurer la douleur aujourd’hui. Le crépuscule pointait au loin un soleil couchant et la lune commençait à être visible. Lors de sa jeunesse, le prince commençait à avoir des phobies de la nuit, puisque c’était le moment où il devait trouver le repos mais il pleurait des larmes de sang à la place. Il ne savait point d’où elles venaient, juste qu’elles se sont manifestées pour la première fois lorsqu’il utilisait ses talents d’illusionniste. En effet, lorsqu’il usait des illusions, les larmes apparaissaient. Et la folie de la jeunesse l’a même mené à user de ce don en pleine nuit… Suite à cela, il resta cloué au lit pendant une bonne semaine, mais les résultats étaient plutôt convaincants. Peut-être que ces larmes accentuaient sa puissance au prix d’une douleur irréversible. Autant se préparer mentalement à cette douleur du soir en faisant une petite méditation sur la plage des dragons. Lorsqu’il atteignit sa destination, la plage était vide de ses propriétaires habituelles. Toutefois, il sentit une autre présence, deux même. En forçant un peu cette analyse, il ressentit que l’une d’entre elle baignait dans une force de guerrier. Le prince, par curiosité, sortit des rochers pour voir qui c’était. Il vit au loin, assise sur les galets, une femme et un félin. L’animal se rapprochait d’un chat en plus grand, orné de rayures noires sur un pelage blanc ; Nagare n’avait jamais rencontré de pareille bête sur Irianeth, il était peut-être temps pour lui de sortir de son coin solitaire. Quant à la femme, elle était aussi grande que le prince, du moins il lui sembla même si elle était assise. Elle portait quelques protections qui couvraient malicieusement ses parties les plus intimes, entre autre elle était peu vêtue. Toutefois, Nagare ressentit un certain respect à son égard, puisqu’il reconnut d’emblée la pigmentation violette typique des hybrides insectes. D’ailleurs à ce propos, Nagare ne comprenait pas pourquoi certains hybrides ne possédaient pas cette peau, comme lui par exemple. Peu importe, son sang était bien tanieth : du rouge mêlé à une légère teinte sombre. Reportant son attention sur la jeune femme, le prince remarqua ses oreilles pointues, ce devait être une elfe hybride. Ses longs cheveux étaient également violets, cette couleur primait énormément sur la jeune femme. Il rejeta cette pensée lorsque leurs regards se croisaient. Ses yeux scintillaient d’une lueur envoûtante, comme si on les avait remplacés par des étoiles. Décidemment, toutes les rumeurs qu’on colportait sur Irianeth était erronée… Les tanieths n’étaient pas tous des monstres sanguinaires, un peuple ne saurait se résumer à cela. Une fois que le prince fut assez près d’elle, elle se releva en arrangeant ses mèches qui dérangeaient son visage. Le prince lisait une force de caractère dans son regard, ainsi qu’une admiration à l’égard de ce dernier. Il voulait qu’elle s’identifie, mais elle le prit de court en se présentant sous le nom de Selenge, soldat noir. Immédiatement, le prince fut lui aussi prit d’admiration, sans pour autant le faire transparaître sur son visage dépouillé d’émotion propre, même pas un sourire. Seul son cousin arrivait à le faire sourire, parfois, c’était certainement dû à leur lien familial. Le prince joignit ses mains dans son dos, se tenant droit face à Selenge et son félin.

"Apparemment, je n’ai pas besoin de me présenter. les derniers rayons du soleil se reflétèrent dans les yeux du prince, les rendant beaucoup plus vifs. Je ne crois pas qu’il y a un quelconque honneur à récolter auprès d’un prince qui ne fait que passer. Je comptais réfléchir en paix, mais je vous ai aperçu seule... il posa un regard sur le félin qui l’accompagnait. Enfin, presque seule. Je n’ai jamais rencontré une bête semblable sur Irianeth. Nagare se surprit à penser que cet animal devait être aussi noble qu’un dragon, en tout il avait fier allure aux yeux du prince. Vous semblez pensive tout à l’heure." rajouta le prince en se retournant vers le soldat.
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Selenge
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MessageSujet: Re: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeDim 10 Oct 2010 - 21:30


    Le prince eu droit à une mince révérence de ma part suivit de mon identité. Jamais auparavant je n’avais daigné m’incliner devant quiconque et même l’empereur ne pouvait mentionner avoir eu se respect de ma part. Mon regard s’était par la suite relever vers le prince alors qu’un silence s’installa entre nous. Restant là à s’observer mutuellement, je fus tenté un moment d’entré dans son esprit pour comprendre se quoi il pouvait bien se dire intérieurement, mais je retira rapidement cette idée. Cela n’aurait pas été un comportement digne de son rang après mûr réflexion. Me contenta de faire un simple examen visuel alors qu’il fessait de même, j’observais ses traits dans son ensemble. Certes, je ne trouvais toujours pas la ressemblance avec son malheureux géniteur qui aurait pourtant dû être évidente. Ses yeux baignaient dans une étrange mare rouge qu’on aurait plus presque comparé à la couleur du sang. Un frisson passa sur mon corps alors que celui-ci me donna la chair de poule. J’admirais le prince depuis mon arrivé en ces lieux et de le voir devant moi, avec mes agissements précédent me donna soudainement une véritable envi de continuer mes projets. Tout son être inspirait la noblesse et la puissance, chose louable sans aucun doute. En quelques temps, le prince avait su prouver au peuple son dévouement à notre cause. J’avais entendu parler de ses exploits au sein de l’arène alors que tous s’attendait à voir un prince plutôt qu’un guerrier digne de se nom. Leur surprise ne passa pas très longtemps sous silence qu’Irianeth en entier avait clamé haut et fort sa force au combat. Nous n’avions donc pas un prince plutôt bureaucrate comme son géniteur mais un vrai meneur d’homme. C’était d’ailleurs tous ces éloges qui m’avais conduit à entreprendre se parcourt parsemé d’obstacles contre une éventuelle menace envers lui. Apparemment, je n’ai pas besoin de me présenter.

    Rompant finalement le silence lourd qui s’était fondu entre nous. Le prince daigna enfin ouvrir la bouche. Heureusement pour moi d’ailleurs qui ne trouvait tout simplement pas les mots justes à son égard. Sur ces quelques mots que je pris jalousement pour moi-même, je lui offris un simple sourire en guise de réponse. Un sourire mince en coin planait sur mes lèvres que mes yeux ne firent que briller d’avantage. Renchérissant le tout il posa son regard de sang puis sur Markovo alors que celui-ci se plaça fièrement debout à mes cotés. D’une main tendre et légère je caressa son énorme tête qui me dépassait presque en hauteur. Je ne crois pas qu’il y a un quelconque honneur à récolter auprès d’un prince qui ne fait que passer. Je comptais réfléchir en paix, mais je vous ai aperçu seule... Enfin, presque seule. Je n’ai jamais rencontré une bête semblable sur Irianeth.

    Était-ce dont la seule raison de ça venu ici, vers moi ? Sans tenter de cacher ma déception je retira mon sourire alors que je remis, encore une fois, une mèche de cheveux rebelles derrière mon oreille pointu. Et moi qui avais cru un instant qu’il avait eu vent de mon travail à son intention. À bien y réfléchir il valait peut-être mieux ainsi. S’il n’était pas au courant, cela voulait dire que mes actes avaient été parfaitement exécutés dans le silence. Ainsi dont, cela voulait également dire que mes complices étaient réellement loyaux à mes idées et qu’ils s’étaient tenu de tenir leur langue. Évidement, si dans le cas contraire les choses s’étaient rependues sur le continent, je n’aurais pas donné cher de leur peau. J’avais plus d’un tour dans mon sac et bien que je me fessais passer pour stupide et naïve ce n’était pas du tout le cas. En agissent de la sorte, j’apprenais en quelques minutes à peine tout se que je devais savoir d’important sur mon interlocuteur. S’était un peu baside comme attitude mais certaine chose ne vieillissait jamais. D’autant plus que personne ne s’était encore rendu compte de cela.

    - Markovo ne vient pas d’Irianeth, détrompez-vous, mais d’Osantalt. Sa race est malheureusement presque éteinte puisque les elfes l’aient ont chassé. Croyez-moi votre majesté,les dragons ne semblent que futiles et déplorable lorsqu’on chevauche une animal comme lui.

    Sachant très bien que les dragons ne pensaient qu’à leurs pitances plutôt qu’à la survie de leur maître, je méprisais ces bêtes que je jugeais dépourvu de la moindre cervelle.Pour avoir le pouvoir de les comprendre, je savais mieux que quiconque qu’il n’avait aucune loyauté envers un soit disant maître. S’était des êtres égoïstes et au combien ennuyeux ! Vous sembliez pensive tout à l’heure.

    Reportant finalement mon attention sur le personnage royal mon regard s’étendit subitement vers lui se colorant d’une teinte argenté quelque peu plus foncé. C’était bien la seule et unique question que j’avais espéré ne pas entendre de sa bouche. Tout simplement parce que je ne savais par où commencer. Ma tête était sans cesse harcelée par des idées et des plans que je n’arrivais pas à mettre de coté. J’avais mes propres idéaux qui ressemblaient étrangement à ceux du prince. Pensive n’était pas le mot en fait, ou pas exactement. Trop occupé à élaborer des plans, j’en oubliais parfois même des journées entières alors que je m’enfermais impitoyablement dans le monde de mes pensées. S’était probablement le seul endroit où je me sentais chez moi d’ailleurs.

    - Pensive… oui. Mais la chose serait longue à expliquer et je ne voudrais surtout pas prendre égoïstement de votre temps si précieux mon prince.

    Lui dis-je sur une note exotique. Je n’avais nullement l’intention de le retenir contre son gré mais au fond, j’espérais que cette simple phrase lui sonne quelques cloches alors qu’il s’intéresserait subitement à moi. Enfin, à mes paroles plutôt à ne pas confondre. J’avais l’habitude d’attirer les curieux de la sorte. Feindre ne pas s'avancer alors que s’était seulement se qu’ils voulaient. Je n’étais pas de celle qui s’ouvrait ainsi au premier venu. Ceux avide d’eux-mêmes… Ceux qui, perdaient toujours la tête les premiers par leur manque d’intelligence disent n’avoir peur de rien. Un sourire malicieux revint sur mon visage alors que Markovo se contentait d’observer la scène.

    Maîtresse. Vous êtes certaine que lui dire vos plans est une bonne idée ? Je sais que vous le faites pour son bien mais peut-être serait-il en désaccord avec ceux-ci. Et alors, je n’ose pas imaginer les ennuies que vous aurez même si, bien fait était vos intentions.

    Qu’il partage mes plans ou non, je n’avais pas l’intention de revenir sur ma décision. Parfois,il fallait forcer les choses même si nous n’avions pas la bénédiction de l’être concerné. S’était un mal pour un bien en théorie. Et même si le prince n’était pas de ceux qui comprenait la situation aussi bien que moi, j’étais une battante, peu importe le prix à payer. Si par mes agissements je devais perdre la tête de ses propres mains, j’aurais au moins contribué à un avenir meilleur pour les Tanieths. S’était un but selon moi, noble, valant de se fait même la peine de mourir pour ses idéaux. Ma cause était juste, je ne me battais pas pour ma propre personne comme la plupart des habitants d’Irianeth mais pour nul autre que l’être qui se trouvait devant mes yeux. Oui, une cause noble.

    - À moins évidemment que vous ayez du temps à m’accorder. J’ai cru comprendre que vous aviez également certains soucis. Ce serait une joie que vous daigner les partager avec moi.

    Ignorant l’avertissement de Markovo que je jugeais quelque peu inutile je considéra plutôt le moment présente me disant qu’une occasion comme celle-là n’allait surement pas se reproduire de nouveau. Seuls, moi et lui sur la plage, s’était le moment idéal pour lui faire part de mes pensées qui me rongeaient de l’intérieur et que je n’avais su exprimer avec clarté à mes nouveaux équipiers. Tous m’avaient suivis sans plus ni moins, certains avec des conditions qui me fessais une joie de compenser après tout. Une bien maigre compensation pour que mes rêves deviennent enfin réalités. Tout en considérant le prince d’un œil avisé je déposa ma main sur ma hanche alors que Markovo alla s’assoir derrière moi un peu énervé que je ne considère pas ses propres paroles. Je tourna lentement la tête vers lui avec un regard qui se voyait désoler.

    - Allons, ne fait pas cette tête là. Je t’écoute habituellement, mais cette fois, tu ne pourras rien n’y changer mon gros.

    L
    ui accordant ces quelques mots, mon félin se releva finalement pour venir vers moi en ronronnant quelque peu. Après tout, s’était un gros bébé encore. À l’âge adulte, il me dépasserait sans doute de hauteur. Il était étonnent de voir à quel point ces être savaient une longue duré de vie. Bien plus que celle des elfes, car ils étaient là avant eux sur Osantalt. Si ces idiots soit disant près de la nature auraient porté une légère attention à eu, ils auraient aujourd’hui même de puissant alliés sur leur île. Les félins comme Markovo avaient tous et sans exception une allégeance sans faille face à leur maître. Ceux-ci n’acceptaient qu’un seul supérieur dans toutes leurs existences. Ce maître mort, ce pauvre animal se laissait tout simplement mourir à son tour. Markovo m’avait prouvé sa révérence envers moi depuis longtemps, sans lui, ma propre mère m’aurait égorgée enfant alors que mon géniteur venait simplement reprendre son dû… Moi. Le souvenir de Markovo dévorant ma mère me fit frissonner de plaisir alors que mon félin me donna délicatement des coups de tête en se frottant contre moi. Vu son poids bien plus élevé que le mien, je faillis même perdre pied un moment.

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Nagare
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MessageSujet: Re: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeSam 16 Oct 2010 - 11:18

Le prince se surprit à penser que la relation entre un noble et son serviteur est beaucoup plus instable que l’on ne croit. Ce phénomène est beaucoup plus visible entre un noble et son soldat. Cette pensée lui venait à l’esprit lorsque Selenge lui faisait une révérence digne de son titre, l’Empereur devait mériter plus que ça. Quoiqu’il en soit, le prince appréciait ce geste, se sentant digne de recevoir ces politesses. Certains rois ne méritaient même pas que leurs soldats s’inclinent devant lui, car trop faibles pour que plus forts les respectent. Nagare l’avait bien remarqué en Enkidiev quand il était encore qu’un paysan. Il eut un jour le privilège de croiser la reine de Fal, Callisto de Fal ; si l’on pouvait appeler cela un privilège… Loin de là de penser que les femmes n’étaient pas faîtes pour le combat, il avait devant lui un soldat noir après tout, mais l’esprit guerrier se lit directement dans les yeux. Or, en croisant son regard royal, le prince avait bien remarqué que c’était une femme faible, ne sachant comment tenir une épée, pour ne pas dire qu’elle n’en a jamais porté. S’il n’était pas si naïf à l’époque, il ne lui aurait jamais accordé une simple révérence. La politique en Enkidiev est fragile : les faibles gouvernent et dirigent les forts. Ces derniers ne se rendaient pas compte qu’ils protégeaient des hommes et des femmes qui ne méritaient pas leur statut. Le sang royal ne permet pas toujours de réaffirmer son autorité. En Irianeth, c’était différent et juste : les forts gouvernent et dirigent les forts, tout en protégeant le peuple qui est faible. Cette logique fondée sur la force était censé mais les Enkievs ne comprenaient pas toujours les rouages du système. Ils n’étaient que les pantins des dieux après tout. Ainsi, le prince méritait cette révérence de la part de Selenge, car il était fort, peut-être plus qu’elle mais là n’était pas la question : il est un prince et un guerrier, et pas un faiblard qui reste assit sur son trône en attendant l’heure du dîner.

Tandis qu’il parlait, le prince ressentit une pointe de déception dans l’esprit de son interlocutrice. Il n’était pas aussi empathe que les elfes, mais son esprit collectif tanieth lui permettait de mieux cerner les intentions d’autrui. Le résultat était meilleur lorsqu’il était près de quelqu’un. Il préféra s’abstenir de lire les pensées de la femme, elle devait être plus expérimenté de ce côté-là, ses oreilles pointues le montraient bien. Toutefois, cette déception ne passa pas inaperçu, d’ailleurs la disparition de son sourire l’accentuait. Nagare ne savait pas pourquoi elle agissait ainsi, il ne pensa pas que ses paroles aurait pu provoquer cela. Quoiqu’il en soit, elle lui expliqua que son félin faisait parti d’une race d’Osantalt, pratiquement exterminée par les elfes. Cela attisa la curiosité du prince, lui qui avait une opinion différente des elfes pour les avoir jadis quelque peu côtoyé.


"Je croyais que les elfes étaient un peuple pacifique plus proche de la faune et de la flore que les humains. A moins que les choses sont différentes à Osantalt ? le prince laissa directement cette pensée à haute voix, car il pensait connaître à peu près tout ce qu’il devait savoir sur ses ennemis ; il ne savait tout de même pas grand-chose des elfes, ni des fées, n’ayant fait escale dans leur royaume qu’une fois ou deux. C’est lorsque Selenge fit part de son opinion sur les dragons que Nagare fronça légèrement les sourcils. Je ne vous crois pas, je possède moi-même un dragon qui a endurer maintes épreuves pour me servir. Je ne remets aucunement en cause votre jugement, vous connaissez mieux votre ami que moi, mais n’en faîtes pas une généralité pour autant."

Suite de quoi, elle lui informa qu’elle ne voulait aucunement brûler le temps du prince. C’était justement ce que Nagare craignait en ce moment, le temps… Se retournant vers l’horizon, il remarqua que le soleil étouffait ses derniers rayons du soleil, bientôt la nuit allait reprendre ses droits et les insectes se lèveront tandis que Nagare se reposerait. Ce qui était bien problématique chez un hybride, c’était le décalage qu’il occupait avec un insecte. Ces derniers se levaient la nuit, craignant les rayons du soleil. Son passé, en tant qu’humain, lui inculquait de dormir la nuit, ne possédant point la faculté de voir parfaitement dans le noir. Heureusement, il y avait autant d’hybrides qu’insectes à Irianeth, ainsi l’île était bondée tout le temps. Dans son cas, le prince tentait de se faire à cette nouvelle vie, mais, comme tous les hybrides, il garda ses marques humaines. Toutefois, sa souffrance nocturne l’obligeait à se lever la nuit pour reprendre ses esprits. Le prince ne dormait pas beaucoup, on pouvait le voir à n’importe quels moments. Aucune cerne était visible sous les yeux du prince, c’était apparemment dans sa nature de rester actif. Alors qu’il s’égarait dans ses pensées, il ne remarqua pas le sourire de Selenge qui refit surface, cette dernière lui reparla. Le prince se retourna donc vers elle par réflexe. Lorsqu’elle fit allusion à ses soucis, le prince fronça de nouveau des sourcils. Il avait bien quelques problèmes qu’il devait régler, mais comment ses affaires se sont-elles ébruitées ? Il n’y pensa pas plus longtemps que le félin qui l’accompagnait se mit à bouder derrière elle, cette dernière entama une brève conversation avec lui pour le faire revenir. Nagare comprit que Selenge et Markovo possédait un lien très étroit, ce devait être en rapport avec son lignage elfique. Même le prince ne possédait pas une telle intimité avec son dragon, n’ayant point le temps de s’occuper de lui tous les jours ; il n’était pas un seccyeth après tout, dépouillé de toute affinité magique qui tissait des liens entre lui et les animaux. Nagare n’aimait pas vraiment entré dans une confession trop intime, il partageait cela avec ses manuscrits, mais les tanieths possédaient un esprit collectif très développé, une communauté beaucoup plus soudée que celle des humains. Un jour ou l’autre, il devra monter sur le trône et pour que son règne perpétue il devait apprendre à faire confiance à autrui. Il s’avança en direction de la mer, en s’arrêtant à quelques mètres où l’eau ne l’atteindrait pas. Nagare guetta les deux astres, l’un chassant l’autre, signant bientôt le début des symptômes.

"Des problèmes, c’est notre lot à tous. Toutefois, je ne m’attendais pas à ce que mes "soucis" soient divulgués. il tourna légèrement la tête en direction de Selenge. Si le peuple est au courant de ma maladie, cela n’est pas un problème, je leur ai prouvé autrefois que cela n’affecterait pas mes compétences. par instinct, il s’infiltra dans l’esprit de Selenge pour se rendre compte qu’elle ne faisait point allusion à cela. Nagare se tourna entièrement vers elle. A moins que par "soucis", vous vous attendiez à autre chose ?" il lâcha ses mains dans le dos, laissant ses bras tomber le long de son corps, attendant patiemment ce que le soldat avait réellement voulu lui faire part. Il détestait baigner dans le mystère, même si ses propres paroles étaient parfois trop étranges pour être bien interprétés.

(Désolé, post médiocre =/)
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MessageSujet: Re: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeDim 17 Oct 2010 - 12:52


    Le prince resta un long moment sans me dire un mot. À quoi pouvait-il bien penser alors? Bien que je fus tenté de m'iriser dans son esprit, je me retenu jugeant que se n'était certes pas des plus favorable pour moi de pénétrer l'intimité du prince. Surtout, si je le voulais de mon coté. Sur le coup, mon très cher prince semblait ne pas tout à fait croire mes allégations au sujet des elfes d'Osantalt sur l'extermination des félins comme Markovo. Je pencha simplement la tête de coté en croisant doucement mes bras sur ma poitrine. Je croyais que les elfes étaient un peuple pacifique plus proche de la faune et de la flore que les humains. A moins que les choses sont différentes à Osantalt ?

    Cela pouvait sembler faux au premier coup d'œil. Mais il croyait à tort qu'ils étaient sans reproche et pacifique. Pour en avoir faire l'expérience moi-même, je les savais de traitre combattant. Évidemment, jamais ils ne s'en prendraient à un homme ou quelque chose qui pourrait les égaler. Non, ils étaient tous lâches préférant s'attaquer aux félins qui n'étaient alors que des bébés. Jamais ils auraient oser en confronter un adulte. Eux, pacifique? C'est seulement se qu'ils voulaient faire croire désignant ainsi leur lâcheté à se battre contre un adversaire de leur taille. Quelques mots par la suite sur les dragons sortirent de ma bouche alors qu'une fois de plus, il ne semblait pas du tout du même avis que moi. Un simple sourire sincère sur les lèvres alors que je dévisageais subtilement le prince. Je crois qu'il n'avait pas tout à fait compris se dont je voulais parler. Je ne vous crois pas, je possède moi-même un dragon qui a endurer maintes épreuves pour me servir. Je ne remets aucunement en cause votre jugement, vous connaissez mieux votre ami que moi, mais n’en faîtes pas une généralité pour autant.

    Aux dernières nouvelles, il ne pouvait lui-même entendre se qu'ils avaient à dire, contraire à moi. Certes, ils se montraient doux et affectueux parfois, ils pouvaient même sembler vous acceptez comme maître et vous laissez transparaître un semblant de soumission. Quoiqu'il en soit, je ne répondis pas à cette remarque préférant me concentrer sur un sujet beaucoup plus intéressant, de plus important que la loyauté des dragons de l'empereur. D'une simple question, toute simple, comprenant le mot " soucis " lui mit finalement la puce à l'oreille. Il sembla même un temps s'enfermer machinalement dans son propre esprit comme s'il cherchait inexplicablement à cacher quelque chose de trop... Compromettant. Je fis comme si je n'avais pas vu se changement étrange de sa part, en détournant mon attention sur Markovo. Hum... Ce qu'il me dit ne fit certes pas mon bonheur et indéniablement, je l'ignora. Peu m'importait après tout l'avis du prince sur mes agissement. Par contre, il était évident que son appui ne serait pas de trop dans cette situation délicate. Néanmoins, je lui accorda quelques mots tandis qu'il daigna enfin revenir vers moi et de cesser de faire l'enfant boudeur. Ce n'était plus de son âge après tout. Reportant finalement mon attention sur le personnage royal, je me rendis compte qu'il n'était plus devant moi et plutôt à mes cotés le regard perdu vers les flots. Me tournant moi-même vers lui, je songea simplement à trouver les mots juste pour lui expliquer ma situation présente. Rien de mieux qu'on coucher de soleil pour éveiller l'esprit tortueux que j'ai. Il me fallait trouver les mots juste sans trop de détours inutiles cette fois. Ce n'était plus le moment de jouer semble-t-il. Dommage, j'avais commencé à apprécier tout ceci. Sans même poser un seul regard sur moi, il ouvrit finalement la bouche pour me faire part de quelque chose que j'ignorais en fait. Chose rare vu que Markovo entendait absolument tout sur ce continent. Des problèmes, c’est notre lot à tous. Toutefois, je ne m’attendais pas à ce que mes "soucis" soient divulgués. Si le peuple est au courant de ma maladie, cela n’est pas un problème, je leur ai prouvé autrefois que cela n’affecterait pas mes compétences.

    Me tournant alors vers lui droite et fièrement, je croisa alors son regard de sang. Sa maladie? Tien tien, on en apprenait tous les jours ici. Je n'avais pourtant pas eu vent d'une quelconque handicap chez notre prince... Je détourna les yeux sur Markovo alors que je passais, par habitude, ma langue sur mes dents pointu du haut en ouvrant légèrement la bouche. Chaque fois que j'étais vraiment contrarié, ce geste se fessait sans que j'en sois totalement consciente. Plongeant mes yeux d'or dans celui de mon félin, je me demanda simplement comme une telle chose aurait plu lui échapper. S'était inconcevable que notre prince soit, malade. Non inconcevable. Laissant passer un soupire long et rempli de lassitude, je reposa mes yeux sur le prince sans cacher ma désolation de cette nouvelle alors que celui-ci semblait comprendre ma confusion. A moins que par "soucis", vous vous attendiez à autre chose ?

    Un frisson de plaisir me passa sur les omoplates alors qu'un sourire presque malicieux apparu sur mon visage mauve.

    En effet, je ne parlais pas de votre maladie qui m'étais jusqu'à se jour inconnu. Mais plutôt de certain soucis de femmes mon cher. De femmes, un peu trop ambitieuses à mon avis.

    Je regarda alors la mer en sentant le vent sur mon visage qui fessait danser mes cheveux derrière moi fessant de simple filet rayonnant passant du mauve au rose.

    Je parle de soucis beaucoup personnelle mon prince. D'une femme en particulier, une sorcière, qui dois inévitablement trouver la mort par... Pur accident n'es-ce pas? Je ne crois pas avoir besoin de cité son nom mon cher prince. Mais quoiqu'il en soit, cet accident arrivera plus tôt que prévu.

    Me retourna finalement vers lui, je m'approcha quelque peu de lui pour que notre conversation vienne à ses oreilles et seul les siennes.

    Il ne faudrait pas prendre le risque inutile de vous voir détourné de votre trône par cette abomination qui est venu sur notre continent. Vous avez plus de loyaux à vous que vous ne le croyez. Les choses sont déjà en marche mon prince depuis quelques temps. J'y ais veillé personnellement, et tous les dragons-noir d'Irianeth son derrière moi... Enfin, vous si je puis dire les choses ainsi. Car, c'est pour vous... Votre père est un empereur louable, mais il n'est rien de plus qu'un empereur. Vous, vous êtes un fier guerrier digne de nous. Voilà pourquoi, vous devez être le successeur de votre père à tout prix. Je n'ai cependant pas encore terminé tout le travail. Certains reste encore à convaincre mais ce n'est qu'une question de temps... Je trouverais les mots. Les mêmes qui ont servit à me rendre jusque là, en ce jour votre altesse. Déjà, ils sont aux trousses de la sorcière tentant d'en savoir d'avantage sur elle, je n'ai pas l'envi de les envoyer à l'aveuglette non plus.

    Un autre soupire passa mes lèvres un peu énerver de devoir en arriver là. Le monter les uns contre les autres... S'était une situation délicate, mais non sans intérêt. Surtout pour cette cause n'es-ce pas?

    Vous trouvez les mots juste maîtresse... Rien de trop révélateur. Je suis soudainement plus confiant de votre réussite.

    Évidemment, à quoi s'attendait-il? Je n'étais de ceux qui parlaient sans réfléchir, moi j'analysais mes mots bien des fois avant qu'ils ne passent mes lèvres. Ainsi, j'avais de meilleur chance de garder la tête bien en place sur mes épaules frêles. À première vue, je pouvais parfois sembler démente, et même ignorante. Mais je croyais fermement qu'avoir l'air stupide était la meilleure façon de connaître son entourage. Ceux-ci croyant de se fait que vous ne comprenez rien, ils en disent très souvent, et heureusement, trop. Trop pour vous donnez la chance de revenir contre eux. Trop pour vous divulguer jusque dans la moindre parcelle leurs plans respectifs. Règle numéro un: Ne jamais se croire au dessus de tout. Règle numéro deux: Vois en ton ennemi les mêmes ambitions que toi et fais en un ami temporaire. S'était mes deux règles de bases. Rien de plus, rien de moins. Avec ceci en tête, je pouvais affirmer faire les choses judicieusement sans prendre trop de risque et en obtenant au final se que je voulais. Manipulation, mensonge, trahison, j'étais doué pour cela bien que je n'utilisais ses capacités que pour de bonne cause. Car en fait, j'étais plutôt de nature direct et franche. Je détestais devoir tourner autour du pot alors que je n'avais qu'une seule envi, foncer droit dans le sujet. Mais malheureusement s'était chose nécessaire sur Irianeth. Tout le monde étaient si fourbe qu'il devenait même dangereux de se montrer sous son vrai jour. Ici, nous n'avions pas que les humains comme ennemis, mais les nôtres également. S'était déplorable, il va s'en dire. Mais comment faire autrement?

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Nagare
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MessageSujet: Re: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeMer 27 Oct 2010 - 15:41

Mentionner sa prétendue maladie ne dérangea pas le prince, ni le fait qu’un soldat de l’armée l’apprenne prématurément. Nagare avait comprit depuis longtemps qu’il fallait savoir connaître et se faire connaître pour forger des alliances. Il ne faisait, certes, pas parti de l’armée impériale, il n’était rallié qu’à une seule branche : la famille impériale. Officiellement, ce n’était qu’un prince, qui possédait des compétences martiales aussi développés que celles des soldats, chevauchant un dragon emblématique d’Irianeth à l’instar des seccyeth et possédant une magie pouvant rivaliser avec la crème des sorciers. En outre, l’héritier parfait du trône. Et il n’était pas parfait. Beaucoup penseront que sa maladie est un handicap, or ce n’est pas le cas. Ce n’est pas non plus un atout puisqu’il y a toujours une contrepartie, mais le prince n’a jamais été mis en position de faiblesse à cause de cette "malédiction", si on peut dire. Ainsi, divulguer ses qualités et ses défauts permettent de trouver les meilleurs alliés, ceux qui peuvent combler les vides et former ainsi l’alliance quasi-parfaite. Si Nagare devait analyser d’autres faiblesses, il penserait à sa quantité d’énergie peu développée, il se fatigue vite en somme. C’est pourquoi il tente de terminer ses tâches le plus rapidement possible, pour masquer cette faiblesse qu’est son manque de force. Bien évidemment, il faut savoir également mettre sous silence certains aspects qui lui sont propres. Les véritables intentions du prince n’ont jamais été cernés et les quelques écrits qu’ils laissent derrière lui sont loin d’en dire beaucoup. En tout cas, il a un but. Maintenant, comment y accéder ? Là est la question qu’il se creuse depuis qu’il est arrivé à Irianeth. Devenir l’Empereur de ce monde n’est que la première étape de son ultime plan. Conquérir Enkidiev en entier, la seconde. Ensuite, il continuera certainement sa quête de conquêtes : Enkidiev n’est certainement pas la seule terre qui résiste encore à Irianeth. Il doit rester encore quelques continents inoccupés. Ce qui fait dire ça au prince, c’est sa dernière mission. Cette île remplie d’indigènes… Au moins, elle est à présent sous-contrôle Irianeth, grâce à l’équipe du prince.

En bref, sous ses aspects de noble prince, Nagare était un guerrier, un futur conquérant qui mènera ce peuple vers la prospérité, tout comme ses successeurs après lui. Et plus que la prospérité, il visera haut, beaucoup plus haut… Le prince était un idéaliste, ayant de grands projets dont certains dépassaient les intérêts actuels de l’Empire. Pour l’instant, il n’était pas encore à cette phase qu’il attendait avec impatience ; néanmoins lorsque ce jour arrivera, Nagare ne sera plus le même, il le savait à l’avance que le pouvoir allait le changer. Pas le corrompre, loin de là, il le grandira vers de hauts sommets… Cependant, outre le facteur du temps qui retardait cet avenir, il y avait quelques ronces dont il devait couper pour continuer sur cette voie. Et étrangement, cette femme, cette Selenge, semblait en savoir beaucoup plus qu’il le pensait. Il masqua sa surprise en fronçant ses sourcils. Comment se fait-il qu’un simple soldat était au courant de ce qui se passe dans le château ? Les termes de "femme" et "sorcière" pour désigner cet obstacle ne fit aucunement réfléchir le prince bien longtemps qui se rappela avoir eu des démêlés indirectement avec cette fameuse personne. La suite des propos attisa la curiosité du prince… Par accident… Décidément, les relations entre tanieths, malgré leur rattachement à la collectivité, étaient beaucoup plus complexes qu’elles le paraissaient. Et si cet évènement devait arriver beaucoup plus tôt que prévu… Cette situation, il la trouvait ironique, il voulait que certaines choses se produisent dans sa vie, et étrangement ce sont les autres qui les réalisaient. A la manière d’un maître dont il n’était pas. Pourtant, cette femme semblait suivre le cours de ses ambitions.

Ressentant son approche, le prince tendit l’oreille à cette femme, il était curieux de savoir ce qu’elle avait derrière la tête. Ne lui adressant qu’un regard, il écouta attentivement ses mots. Apparemment, elle veut que le prince soit le successeur désigné de l’Empire. Nagare devait s’y attendre. Depuis sa belle prestation au Colisée, beaucoup de tanieth ont dû se faire à l’idée que le prince était l’héritier parfait. Cependant, Selenge était loin d’être une simple partisane, elle voulait faire avancer son heure. Elle a mobilisée des sujets à ses ordres ainsi que les dragons noirs. Rien que le fait qu’elle mentionne le nombre important de vassaux qui le soutenaient titilla la curiosité du prince. S’il était soutenu à ce point, pourquoi n’en a-t-il jamais informé ? Était-ce prévu qu’il reste dans le flou afin de rendre ce soutien encore plus discret qu’il l’était ? Le prince espérait sincèrement qu’ils n’ont rien fait de fâcheux en son nom jadis, sinon il en subirait les représailles. Ce ne devait pas être le cas malgré tout, ça se verrait, même une organisation secrète ne le reste pas indéfiniment. Cette admiration envers le prince frôlait le fanatisme, Selenge semblait sous-entendre que l’Empereur actuel ne lui convenait pas. L’opération était en marche depuis quelques temps selon elle, ses loyaux secrets sont entrain d’espionner la sorcière… Ceci étant dit, le prince en resta quelque peu bouche-bée. Il ne s’attendait pas à cela, c’était certain.


"Ce souci n’est pas si personnel qu’il semble." lâcha le prince en se tournant entièrement vers Selenge.

L’idée qu’il soit épaulé par plusieurs soldats noirs lui plaisait bien. Se voir soutenu par l’élite de l’armée impériale lui taillerait une réputation en or et une hausse de popularité supérieure. Le peuple respectait le prince depuis le Colisée, malgré tout il lui manquait de convaincre l’armée. Ces derniers connaissaient les exploits du prince mais beaucoup devait voir en lui qu’un prince qui ne planifierait que les stratégies et balancerait ses troupes sur le continent. C’était ça que le prince devait faire : divulguer ses prouesses de combattant. Et pourtant, alors que cette étape d’acquisition de respect était toujours en cours, il apprend de la bouche d’un soldat en personne que plusieurs d’entre eux épauleront le prince pour son ascension vers le trône au grand désarroi de la sorcière scélérate. Il comptait s’occuper seul de ce problème, qui était avant tout un souci personnel comme elle l’avait souligné, mais maintenant qu’il a été mis au parfum… Cela se rapproche plus d’une cause commune. Le prince croisa les bras, dardant de ses yeux rouges de plus en plus vifs tandis que le soleil relâchait ses derniers rayons lumineux.


"Je ne sais pas comment cette affaire est parvenu à vos oreilles et je m’en moque éperdument. Sachez toutefois que je n’ai jamais eu besoin d’aide pour m’occuper de ce problème. Et je ne me rappelle pas vous avoir croiser depuis mon arrivée sur Irianeth. Alors pourquoi m’aider ? Est-ce dû à ma réputation de guerrier ? De mes exploits au Colisée ? Vous teniez à m’aider seulement grâce aux éloges à mon sujet ? Si tel est le cas, vous êtes bien naïve, Selenge. le prince relâcha ses bras et se retourna vers l’horizon, scrutant les astres opposés se chasser mutuellement. Si un jour vous entendiez parler d’un gladiateur qui survit à toutes les joutes. Aiderez-le vous à lui rendre la liberté pour la seule raison qu’il est populaire et fort sans même se présenter à lui ? Admettons que vous le fassiez vraiment, vous graciez l’esclave qui rentre chez lui… Quelques mois plus tard, vous le voyez à la tête d’un millier de brigands venus détruire cette citée où vous vivez, tuer vos proches et vos amis, vous perdrez tout ce qui vous est cher parce-que vous pensiez qu’il méritait de s’élever au sommet de la hiérarchie. Le prisonnier valeureux que vous auriez libéré devient soudainement un tyran maléfique. Cette erreur là vous collera toute la vie, jusqu’à la mort… son analogie terminée, le prince se retourna vers l’elfe mauve, ses yeux rouges brillent de plus en plus alors que les rayons solaires s’estompent un par un. Je dis tout cela dans le but de vous faire comprendre que vous auriez dû m’en parler bien avant que vous commenciez. Vous ne me connaissiez même pas, encore moins mes intentions, mes projets. Pour ma part, vous êtes encore une inconnue dont je viens à peine de faire connaissance. Vous vouliez certainement que nous parlions de cet arrangement mais avant je veux savoir en quoi cette affaire vous motive au point de monter une petite armée ? Que gagnez-vous à m’aider ? Je veux savoir si je suis disposé à vous faire confiance, comprenez bien ma situation : je ne me méfie pas de vous et je n’ai aucune espérance à votre égard non plus." le prince n’avait aucun avis que cette femme, il ne la connaissait même pas. Quand on collabore dans un but, l’essentiel primaire est d’apprendre à connaître ses alliés ; or le prince était blanc comme neige à l’écart de Selenge qui semblait vouloir voir le prince sur le trône à la place de la sorcière.
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MessageSujet: Re: Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ]   Il n'y a que les traitres qu'il faut craindre plus que la peste. [ Pv. Nagare ] Icon_minitimeSam 30 Oct 2010 - 17:10


    Devant mes mots crus et quelque peu sanglants, mon cher prince sembla sans voix l’espace d’un temps. Pour ma part, un léger sourire de triomphe apparu sur mes lèvres violets alors que je contemplais de plus près le visage de notre futur souverain, car, c’est se qu’il était après tout. Je ne saurais comment décrire son air pour le moment. Un mélange de consternation et de volonté. Je posai simplement mes yeux d’argent sur sol attendant la suite avec impatience. Allait-il me gronder de mon ambition ou allait-il me faire une fleure devant mon initiative impulsif ? J’entrouvris alors la bouche sans pour autant prononcer le moindre mot alors que, tout comme le sien, mon regard devient de plus en plus brillant reflétant doucement la lumière du soleil qui daignait aller se fondre dans les montagnes de rocher d’Irianeth. Malicieusement, je tournoyais une mèche de mes cheveux défait autour de mon doigt. Passant par habitude ma langue sur mes canines pointues comme je le fessais chaque fois que je réfléchissais dans mes pensées les plus obscures, le prince m’arracha alors violemment de mes rêveries en se tournant complètement vers moi. De ce point de vue, je pouvais alors remarquer la posture imposante du prince devant moi. Bien plus imposant que moi, qui semblait femme si fragile, il me dépassait certes d’une demi-tête. Je dû même lever ma mon regard pour le regarder droit dans ses yeux couleurs sans alors qu’il s’exprima : Ce souci n’est pas si personnel qu’il semble.

    Un petit rire enfantin se fit alors entendre tandis que je déposai doucement ma main sur ma bouche loin d’être arrogante à son égard. Vraiment ? Croyait-il que je ne s’en savais rien ? Je penchai alors la tête de coté avec un regard qui se voulait des plus tendres du monde… Enfin, pour moi évidement. Bien qu’intelligent, le prince ne semblait pas saisir mon esprit tortueux de mille et un projets. D’un regard entendu, je lui laissai la parole sans même ajouter quoique se soit d’autre. Il semblerait qu’il en ait plus long à dire que moi sur ce fait : Je ne sais pas comment cette affaire est parvenu à vos oreilles et je m’en moque éperdument. Sachez toutefois que je n’ai jamais eu besoin d’aide pour m’occuper de ce problème. Et je ne me rappelle pas vous avoir croisé depuis mon arrivée sur Irianeth. Alors pourquoi m’aider ? Est-ce dû à ma réputation de guerrier ? De mes exploits au Colisée ? Vous teniez à m’aider seulement grâce aux éloges à mon sujet ? Si tel est le cas, vous êtes bien naïve, Selenge.

    Cette fois par contre, je ne puis retenir mon rire plus longtemps. Détournant mon regard de lui, je le plongeai vers la mer alors qu’un rire franc cristallin de femme résonna sur les montagnes. Il y avait longtemps que je n’avais pas ris sincèrement de la sorte. Me calmant quelque peu, je me tournai de nouveau vers lui alors que je déposai simplement une main sur sa joue pâle.

    Mon prince, ne me croyez pas si sotte. Je ne me fis en rien à votre réputation, mais à ce que mes yeux ont vu, et mes oreilles entendus. Markovo est également mon meilleur espion, les gens le sous-estime grandement, ne se gênant pas de parler de complots tortueux devant lui se disant qu’il n’est qu’une bête. Là, où ils font la pire erreur de jugement d’ailleurs.

    C’est mots avaient été dit avec une douceur surprenant venant de moi. Lâchant finalement la joue du prince, je croisai machinalement mes bras sur ma poitrine en ne le quittant pas des yeux en écoutant le reste de ses propos véridiques : Si un jour vous entendiez parler d’un gladiateur qui survit à toutes les joutes. Aiderez-le vous à lui rendre la liberté pour la seule raison qu’il est populaire et fort sans même se présenter à lui ? Admettons que vous le fassiez vraiment, vous graciez l’esclave qui rentre chez lui… Quelques mois plus tard, vous le voyez à la tête d’un millier de brigands venus détruire cette citée où vous vivez, tuer vos proches et vos amis, vous perdrez tout ce qui vous est cher parce-que vous pensiez qu’il méritait de s’élever au sommet de la hiérarchie. Le prisonnier valeureux que vous auriez libéré devient soudainement un tyran maléfique. Cette erreur là vous collera toute la vie, jusqu’à la mort…

    Un regard quelque peu découragé se fit alors remarquer dans mes prunelles. Décidément, j’aurais pus être vexée par ses paroles mais étrangement, ce n’était pas le cas. Je comprenais évidement que le prince ne savait strictement rien sur moi à l’heure qu’il est. S’il savait un moment quelque chose de ma personne, il comprendrait que je ne fais jamais rien sans raison. Je songeai simplement à ses paroles alors que je déposai un doigt sur mon menton en regardant vers le ciel. Tout ceci ne semblait pas avoir le moindre sens pour lui, je n’étais franchement pas surprise à vrai dire : Je dis tout cela dans le but de vous faire comprendre que vous auriez dû m’en parler bien avant que vous commenciez. Vous ne me connaissiez même pas, encore moins mes intentions, mes projets. Pour ma part, vous êtes encore une inconnue dont je viens à peine de faire connaissance. Vous vouliez certainement que nous parlions de cet arrangement mais avant je veux savoir en quoi cette affaire vous motive au point de monter une petite armée ? Que gagnez-vous à m’aider ? Je veux savoir si je suis disposé à vous faire confiance, comprenez bien ma situation : je ne me méfie pas de vous et je n’ai aucune espérance à votre égard non plus.

    D’un second signe de tête, je lui demandai en somme le droit de parole. Ses paroles n’avaient pas été dites dans un but d’avertissement mais plutôt de recommandation. Certes, il aurait été plus judicieux de ma part de lui en parler d’abord. Mais, comme chaque geste avait un sens, il n’allait pas tarder à comprendre.

    Vous savez quel est la différence entre cet esclave devenu tyran et vous ?

    Approchant alors mon visage du sien, mon regard se remit à briller de mille feux alors que je lui murmurais-je :

    Je n’aurais pas levé le petit doigt pour cet esclave aussi valeureux qu’il soit. Ne vous comparez pas à un vulgaire serviteur mon prince, ce serait une erreur de voir les choses ainsi.

    Je reculai finalement pour lui tourner dos face à la marée d’eau.

    Parlons simplement, toi et moi. Sans titre ni révérence, seulement d’homme à femme. En tant que demi-elfe, j’ai appris à voir au-delà de mes yeux. Car, ceux-ci sont trop souvent trompeurs n’es-ce pas ? Vous croyez réellement que je prendrais le risque de me faire couper la tête en agissant de la sorte basée sur une simple réputation ? Hum… Je suis quelque peu déçu que vous osiez croire une telle chose. Je suis une étrangère à vos yeux certes, je le conçois. Vous croyez réellement que les tanieths ont envi de voir la sorcière monter sur le trône ? Sans vous inclure dans cette fâcheuse histoire… Elle ne doit pas, tout simplement. Les murs ont des oreilles mon prince, rien ici ne reste secret bien longtemps. Il faut faire preuve de prudence. Il ne s’agit pas que de vous, mais d’Irianeth en son ensemble. Vous vous imaginez se qu’elle serait dans les mains de cette… femme ? Ne faite pas la même erreur de ne rien voir plus loin que vos yeux comme eux. Vous êtes beaucoup trop précieux selon moi pour vous laissez faire.

    Mon sourire revient alors. Je pris une bonne bouffée d’air frais voyant la noirceur prendre de plus en plus de place dans les dunes de rocher tranchants. S’était ainsi, la lune combattait le soleil et vis-versa à chaque jour et nuit. Sentant mon émotion de haine monter en moi, Markovo se reprocha de nouveau donnant des coups de tête sur mon bras.

    Es-ce si difficile à croire que votre peuple vous aime vous ? Il nous faut un chef fort, et digne de se nom pour ne mener à la victoire. Et, les tanieths croient que tu es celui tout désigné.

    Lui fessant volte face, je m’approchai de nouveau vers lui assez près pour sentir son souffle court dans mes cheveux.

    Ils auraient tort de loger leurs espoirs en toi?

    Levant mes yeux dans les siens, j’étais si près de lui que je pouvais étrangement sentir sa chaleur sur moi. Un sourire en coin ranima le tout alors que je arqua simplement un sourcil à son égard.

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